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28 décembre 2011 3 28 /12 /décembre /2011 00:08

 

 

 


Agoundou La Plume


Centrafric Matin 26 décembre, 2011

 

« Parti en catastrophe pour l’Europe, fuyant le tout-puissant ministre d’Etat aux Finances et au Budget, le président du GEPPIC et directeur de publication du journal «  La Plume » Patrick Agoundou, selon les informations,  se  trouverait certainement à l’heure actuelle en Europe.  Un procès n’est pas la fin du monde, ni la mort. Pourquoi fuir comme si tous les démons de la mort étaient à ses trousses? Ne voyait-il pas autre chose derrière ce procès? En tout cas, l’acte mérite réflexion. »

 

Si en République Centrafricaine, la liberté d’expression qui inclut en même temps la liberté de presse  souffre quelque peu de son exercice par rapport aux pouvoirs politiques et publics, il devient aussi impératif  pour la presse centrafricaine d’un autre côté, de travailler en toute objectivité et sans parti pris. C’est-à-dire : Donner tout simplement des informations sans aucune passion. Convoqué légalement à comparaître devant la justice le 15 décembre dernier pour diffamation à l’endroit du ministre d’Etat aux Finances et au Budget, Patrick Agoundou Directeur de publication du journal «La Plume» et Président du Groupement des Editeurs de la Presse Privée Indépendante en Centrafrique (GEPPIC) dont le sort était apparemment d’ores et déjà scellé, a préféré lever l’ancre. Ce dernier, d’après les informations, se trouverait en France via le Cameroun. On ne sait trop si Patrick Agoundou  bénéficiera du statut de réfugié politique, ou d’un simple touriste. Ce qui plonge toute la famille de la presse centrafricaine dans l’émoi d’une part, et incite de l’autre côté des interrogations sur la qualité des articles que produit la presse centrafricaine et plus particulièrement la presse privée écrite.

 

S’agissant des articles parus qui incriminent le Directeur de publication de «La Plume», il circulerait dans les milieux de la presse que le Directeur de publication de « La Plume » aurait dansé sur une note musicale qu’il n’aurait pas écrite. En d’autres termes, celui-ci aurait été manipulé par un certain nombre de hiérarques qui auraient déclaré une guerre politico-froide au ministre d’Etat aux Finances et au Budget pour ses différentes prises de positions et son intransigeance par rapport aux  différentes décisions politiques prises par le gouvernement.

 

Très écouté par le Président de la République, le super ministre des Finances et du Budget, toujours selon les supputations et d’autres assertions, semble  désormais  faire de la République Centrafricaine et ses institutions républicaines un patrimoine personnel au point où ce dernier  ne serait pas en odeur de sainteté avec le ministre de la Défense Nationale qui n’est autre que le fils du Chef de l’Etat, Francis Bozizé qui supporte mal cette attitude. Ce qui serait à l’origine de la division au sein des membres du gouvernement, selon qu’on est du côté de l’un ou de l’autre. Tel un secret de polichinelle, il est connu de tous que cette situation met à mal le fonctionnement de l’appareil de l’Etat. C’est la substance des clivages au sein du KNK, traversé par plusieurs courants d’influences. Loin de la rédaction de «Centrafric Matin» de jeter de l’anathème sur le ministre d’Etat Sylvain Ndoutingaï en soutenant un confrère, il convient de dire que les articles parus dans les différentes colonnes du journal «La Plume» vilipendant ce membre du gouvernement, ne cadrent pas avec les principes édictés par la déontologie professionnelle et les b.a.-ba qui régissent le métier du journalisme.  Tout porte à croire que le journal « La Plume », aujourd’hui orphelin, a été victime d’une manipulation de tous ordres. Tout comme un flic, un journaliste est appelé à donner tout juste les informations sans passion. Ce qui augure d’un réel respect de la déontologie professionnelle qui est un principe cadre qui régit le fonctionnement d’une profession.

 

Pour votre gouverne, il convient de préciser que d’après les informations recueillies, il est d’une véracité indéniable que toute la famille de la presse se plaint de cet état de fait.  Car, aux dernières nouvelles, le Directeur de publication du journal  «La Plume» Patrick Agoundou  ne pouvant pas prendre l’avion, puisque fiché au niveau de l’aéroport Bangui-Mpoko, a été victime d’un accident de circulation routière au cours de son escapade  dans la sous-préfecture de Boda et aurait subi des dégâts corporels importants. Ce qu’il y a lieu de retenir est qu’en définitive, la liberté de la presse dans sa connotation réelle n’existe pas encore en RCA et que les confrères journalistes de la presse privée indépendante doivent faire attention pour ne pas se retrouver à la croisée des chemins.

 

Une chose est sûre: observer la manière dont notre confrère a pris ses jambes au cou, il y a lieu de s’interroger si, au-delà du procès, sa vie n’était pas réellement menacée? Toutefois, ce n’est pas son premier procès en la matière.

 Qui vivra, verra!


Jean-Max Delouga 

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