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  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
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28 mars 2013 4 28 /03 /mars /2013 03:22

 

 

 

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LIBREVILLE 27 mars (AFP) — L'ONG Reporters sans frontières (RSF) a condamné mercredi, dans un communiqué, le pillage des locaux de plusieurs médias centrafricains par les rebelles à Bangui, demandant aux nouvelles autorités de réparer les dommages occasionnés.

 

L'organisation de défense de la liberté de la presse "condamne avec la dernière énergie le comportement inacceptable et irresponsable d'éléments de la coalition rebelle Séléka, coupables d'avoir profité de leur entrée dans la capitale, le 24 mars 2013, pour piller, rançonner et parfois saccager les sièges de plusieurs médias".

 

"L'organisation demande aux plus hautes autorités désormais au pouvoir à Bangui d'ordonner la restitution des équipements volés et d'organiser la réparation des dommages commis", ajoute le communiqué.

 

"La station onusienne Radio Ndeke Luka a été victime d'éléments du Séléka. Une voiture de la radio a été emportée ainsi que cinq motos. Des bureaux ont été cassés et des équipements (...) volés", affirme RSF, qui précise que la station n'a pas pu émettre pendant deux jours.

 

Selon l'ONG, les installations de l'Institut Panos Paris et de la radio privée Néhémie à Bangui, ont également été pillées, de même que celles du journal privé Le Confident.

 

"Les rebelles ont réduit à néant mes investissements d'une dizaine d'années. La reprise des activités n'est pas pour demain", a raconté le directeur de publication du Confident, Momet Mathurin Constant Nestor, cité dans le document.

 

RSF, qui se dit "inquiète pour les conditions d'exercice du métier de journaliste" en Centrafrique, "demande au nouvel homme fort de Bangui, Michel Djotodia, de garantir aux médias le droit de fonctionner en toute liberté et sécurité".

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1 mars 2013 5 01 /03 /mars /2013 20:12

 

 

 

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Radio Ndéké Luka Vendredi, 01 Mars 2013 13:51

 

C’est finalement sur les ondes de Radio Ndeke Luka que le ministre centrafricain de la Communication Christophe Gazam-Betty a fait porter la « responsabilité » de l’attaque de la ville de Sido (nord) au Général Nouredine Adam de la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP) Fondamentale. Une attaque, d’après des sources dignes de foi, menées conjointement avec certains soldats tchadiens.


Les mêmes sources ont affirmé que les éléments des Forces Armées Centrafricaines (FACA) qui ont battu en retraite, suite à l’attaque des éléments de Nouredine Adam ont trouvé refuge sur le territoire tchadien.


La réaction du nouveau ministre de la Communication issu des rangs de la coalition Séléka est intervenue ce 1er mars 2013 au cours d’une visite de travail à cette radio dite de « tous les centrafricains ».


Le porte-parole de la Séléka a ainsi condamné les agissements de l’un de leur allié qui se met à ce jour, aux antipodes de l’accord de Libreville signé en janvier dernier pour un retour de la paix en Centrafrique.


Selon le ministre, « l’attaque de la ville de Kabo ne se justifie pas au moment où tous les efforts sont désormais tournés vers une réconciliation durable dans le pays. Toutefois, le leader de la CPJP Fondamentale, prend sur lui la seule responsabilité du non-respect de l’accord de Libreville ».


« En posant ces actes de dérapage, il se met à dos le peuple centrafricain et les 10 Chefs d’Etat de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC). Il répondra de ses actes devant ces Dirigeants qui ne veulent plus entendre un seul coup de canon en Centrafrique », a déclaré le ministre.


S’agissant de ses impressions en direct sur le travail que fait Radio Ndeke Luka, Christophe Gazam-Betty a reconnu que « cette radio joue pleinement son rôle de défenseur des droits de l’Homme, des règles démocratiques et celui de la consolidation de la paix dans un pays fragilisé par des conflits armés ».


Pour lui, « cette visite a été une manière de galvaniser ce travail professionnel déjà abattu par la radio, mais aussi renforcer davantage un partenariat pour l’avancée de l’espace médiatique centrafricain. RNL dispose d’un équipement à un niveau honorable en dépit d’un espace assez étroit ».

 

 

 

 

NDLR : C'est bien triste et un scandale que le ministre de la communication de la République soit réduit à ne pouvoir s'exprimer librement que sur les ondes d'une station privée et que l'accès à la station nationale lui soit interdite par des soldats zélés de la soldatesque de BOZIZE. Etrangement, on n'entend pas la voix des partis politique de l'opposition ni celle de la société dite civile pour condamner la crise et surtout le bras de fer entre le ministre de la communication et les griots bozizistes et le zélé non moins boziziste DG de Radio Centrafrique. L'entrée des partis politiques de l'opposition dans le gouvernement d'union nationale signifie-t-elle qu'ils soient devenus aphones ?  On n'ose le croire et que ceux-ci vont se ressaisir car tant que BOZIZE est en place avec sa cour, le combat n'est pas fini.  

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26 février 2013 2 26 /02 /février /2013 03:49

 

 

 

gazambeti

Christophe GAZAM-BETTY

 

 

 http://www.tap.info.tn


BANGUI lundi 25 février 2013 09:12 (TAP) - Le ministre centrafricain de la Communication issu de la rébellion, Christophe Gazam Betty, s'est vu interdire l'accès à la radio nationale par des éléments de la garde présidentielle vendredi, après avoir suspendu deux émissions pro-régime, a-t-il affirmé dimanche.


"J'ai été interdit d'accès à la radio nationale vendredi par des éléments de la sécurité présidentielle au motif que ma place est au cabinet et non pas à la radio nationale", a expliqué le ministre.


Les membres de la garde présidentielle "ont affirmé avoir agi sur instructions de leur hiérarchie", selon un journaliste de la radio cité par l'AFP.


"Je voulais en fait demander au directeur général ce qui s'est exactement passé pour que les émissions que j'ai suspendu soient autorisées à être diffusées sans que je sois informé au préalable", a ajouté M. Gazam Betty.


Le 15 février, le ministre avait suspendu deux émissions pro-régime intitulées "Yé so é lingbi ti hinga" (en Sango, langue nationale, "ce que nous devons savoir"), et "Ba ngo ndo ti gbya ti kodro" ("vision du chef de l'Etat").


Mais d'après le journaliste, "la direction générale de la radio nationale et celle de la presse présidentielle avaient remis à l'antenne les deux émissions" alors que le ministre était en déplacement à l'intérieur du pays, une semaine après leur suspension.


Les deux émissions, destinées à informer le public des activités du chef de l'Etat, du parti présidentiel Kwa Na Kwa (KNK) ou des entreprises publiques, s'en prennent régulièrement à l'opposition et à ses membres.

 

"Le Premier ministre est saisi du dossier, j'attends de voir la suite. Mais j'avoue que c'est très regrettable (...) il y a des comportements qui ne sont pas encourageants", a affirmé M. Gazam Betty.


Le gouvernement d'union nationale, dirigé par l'opposition et composé de membres de l'opposition, du camp du président Bozizé, de la rébellion, d'anciens rebelles et de la société civile, est censé conduire le pays vers la tenue d'élections législatives d'ici un an.

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17 février 2013 7 17 /02 /février /2013 18:51

 

 

 

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RFI  dimanche 17 février 2013

 

Deux émissions phares produites par des proches du pouvoir du président Bozizé et diffusées à la radio nationale ont été suspendues en début de semaine. Le nouveau ministre de la Communication, issu de la Seleka, affirme que ces émissions ne favorisent pas le processus de paix enclenché dans le pays. Pendant ce temps, les animateurs radio crient au scandale.

 

« Yé so é lingbi ti inga » et « Bango ndo ti Gbia ti Kodro », qui peuvent respectivement se traduire par « Ce que nous devons savoir » et « La vision du chef de l’Etat », sont les titres des deux émissions suspendues en début de semaine à la radio nationale. De diffusion quotidienne, elles étaient animées par des proches du président Bozizé.


Dans ces émissions, il est fait l’éloge du chef de l’Etat ou bien règle médiatiquement le compte « à ceux qui en veulent à la politique du président », comme le dit lui-même l'un des animateurs.


« Ce sont des choses que nous ne pouvons plus supporter, a confié à RFI le ministre de la Communication Christophe Gazambéti. Nous sommes dans une période de transition, issue d’une crise militaro-politique, et ces émissions ne favorisent pas le climat de paix. »


« Faux », rétorque Javon Zama Papa, l’un des animateurs de l’émission et directeur de la presse présidentielle, qui ajoute : « Dites aux journaux et à certaines radios d’arrêter des campagnes visant à ternir l’image des autorités avant de suspendre ces émissions. »


Au Haut conseil de la communication (HCC), organe de régulation du secteur, on se réserve le droit de commenter plus tard la décision du ministre. Mais un conseiller signale toutefois qu'ils avaient « demandé la suspension de ces émissions avant la crise, et donc qu'il est normal qu’elles soient suspendues maintenant »,  ajoutant qu'ils n'étaient par conséquent « pas étonnés ».


Dans les rues de la capitale, les avis divergent entre partisans et détracteurs de ces émissions. Les uns demandent leurs rétablissements, les autres, leur suspension définitive.

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4 janvier 2013 5 04 /01 /janvier /2013 02:48

 

 

 

 

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26 novembre 2012 1 26 /11 /novembre /2012 00:43

 

 

 

 

RADIO ND K LUKA


 

Il ne fait pas bon être journaliste en République centrafricaine de nos jours. Les journalistes de la République centrafricaine en général et ceux de la station privée indépendante Radio Ndeke Luka qui ne font que leur travail dans le respect de la déontologie et les règles du journalisme sont présentement dans le collimateur du régime dictatorial de Bozizé qui tient à ce que l’opinion publique nationale et internationale ne sache rien sur ce qu’endurent les populations centrafricaines.


Des appels téléphoniques d’intimidation aux menaces d’attenter à l’intégrité physiques en passant par les filatures policières... la liste est longue et non exhaustive de ce avec quoi composer les journalistes de cette station. Leur crime : la diffusion des informations claires, vérifiées, rigoureuses ainsi que la dénonciation des abus du régime et les violations flagrantes des valeurs humaines. Quoi pourtant de plus normal puisque le quotidien du Centrafricain lambda est aujourd’hui truffé aussi de souffrances, d'intimidations, de menaces et de tortures à de la part de gens qui sont pourtant censés le protéger mais qui se sont plutôt transformés en bourreau.


Les paisibles citoyens sont traités comme des bandits de grand chemin par les fils du général président et ses proches. Il ne se passe pas un jour sans que l'on ne recense leurs exploits dans des actes ou de propos violents. En décembre dernier, Teddy Bozizé avait déporté au cimetière de Ndrès vers 02 h du matin, Justino Dédé Sombo et son ami Saddate Ali Zaoro  pour les enterrer vivant après les avoir fait copieusement tabasser et torturer par des éléments de la sécurité présidentielle.


Les récents exemples des menaces de mort proférés par Rodrigue Bozizé le 19 novembre 2012 sur le correspondant de Radio Ndéké Luka de Bozoum et les faits de violence inacceptables du délinquant et farfelu président de la fédération Centrafricaine de basket-ball, Joseph François Bozizé, alias Djodjo au quartier sica 1 le 16 Novembre 2012 pour une banale histoire de fausse manœuvre sur la chaussée, en disent long sur les agissements crapuleux de la progéniture de Bozizé et surtout l’inadmissible silence du papa de ces terribles enfants. Le calvaire des fonctionnaires de cette station est loin d'être fini. Le Centrafricain malheureusement a la mémoire courte.


Ces confrères paient le prix fort de leur travail citoyen, de leur juste contribution à la construction de l'édifice national c’est-à-dire, à l'émergence d'une société centrafricaine encline au respect des valeurs de dignité humaine, du respect de l’état de droit, de la démocratie, de la bonne gouvernance, du civisme, en informant sans déformer leurs compatriotes au prix de mille sacrifices.


L'histoire se souvient encore de la période récente d'un Zéphirin Kaya, l'une des grandes figures de cette station, producteur de l'émission "Lissoro" qui tenait par son seul verbe, toute une population et donnait le cauchemar aux autorités de Bangui car ne cessant de relater ces exactions auxquelles se livrent les bourreaux de la République sur la population en son temps, et qui malheureusement, l'avait placé dans leur collimateur et ligne de mire. Ce dernier a subi des menaces de mort, des intimidations et des agressions physiques mais il s’en est néanmoins sorti indemne.


Une autre victime de ces barbaries, Romaric Kenzo Chembo, animateur vedette à Radio Ndeke Luka et producteur du magazine "A vous la parole" qui tendait son micro aux Centrafricains dans les rues de la capitale et qui par la suite, était devenu l'une des bêtes noires du clan de Sassara et de facto une tête à abattre du régime Bozizé.


Romaric Kenzo qui s'était plaint d'avoir fait l'objet de menaces et intimidations de la part des proches de l'homme fort de Bangui, aurait quitté furtivement la capitale, sans même donner sa démission à Radio Ndeke Luka, pour se mettre à l'abri au Cameroun.


Ces menaces sont intolérables et nuisent à la liberté d'expression et de presse garantie par la constitution de la République centrafricaine. Or, il se trouve que le seul garant de cette constitution n'est autre personne que le chef de l'Etat, géniteur de ceux-là mêmes qui ciblent les journalistes. Défendre la liberté d’information et la sécurité des journalistes doit être l'une des priorités du président de la République, c'est même l'une de ses promesses lors de la journée internationale de la presse l'année dernière. Hélas la réalité est bien loin! Ces actes d'intimidation et de violence contre les journalistes qui n’exercent que leur métier ainsi que les agressions contre la presse nuisent à l'émergence de la jeune démocratie centrafricaine déjà étranglée par ce régime dictatorial.


La rédaction

 

 

 

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18 novembre 2012 7 18 /11 /novembre /2012 03:28

 

 

 

 

Radio-Centrafrique.JPG


 

 

Bangui, 16 Nov. (ACAP) – Le Directeur Général de la Radio Centrafrique David Gbanga a réceptionné un don de matériel informatique des mains de notre compatriote Mlle Stevie Dobélé, résidante en France, vendredi 16 novembre 2012, dans l’enceinte de la Radio Centrafrique à Bangui.


Le don est constitué d’un ordinateur à écran plat, une unité centrale intégrée, les accessoires et un  écouteur professionnel.


 Pour Mlle Stevie  Dobélé, « ce geste symbolique à l’endroit de la direction générale de Radio Centrafrique vise à inciter les diasporas  centrafricaine à soutenir leur pays ».


 A la suite d’une visite guidée, Mlle Stève Dobélé a déploré l’état de vétustés des matériels ainsi que  les mauvaises conditions de travail les conditions de travail qui ne répondent aux normes requises.


Par ailleurs, elle a lancé un  appel pressant à l’endroit des compatriotes de la diaspora d’apporter leur modeste contribution au développement de la République Centrafricaine.
 
Exprimant sa satisfaction, le Directeur Général David Gbanga a souligné que cet outil permettra aux techniciens ; aux reporters et aux exploitants des studios  de suivre les signaux qu’ils enregistrent pour mieux contrôler les évolutions de la modulation sonore ».


« Nous ne pouvons pas toujours compter sur les ressources de l’Etat pour tout régler les problèmes. Les manifestations de bonne volonté sont aussi attendues », a conclu David Gbanga, le Directeur général.


 

 

NDLR : Cette station n’est plus la radio nationale qu’elle fut. Elle est devenue radio KNK et sert uniquement à faire la propagande de Bozizé et son KNK. Elle contribue aussi et surtout à dénigrer tous ceux que le pouvoir de la bozizie ne porte pas dans son cœur et ne peut voir en peinture. Faire ce genre de geste revient à renforcer leur haine envers d’autres fils du pays et leur politique abjecte de division nationale. Cette compatriote cherche seulement à faire parler d’elle en jetant son fric par la fenêtre. Ce ne sont pas les moyens qui manquent à Bozizé pour offrir un minimum de matériel à cette radio et au griot David Gbanga. Ils attendent que ce soit les ambassades de certains pays amis qui leur fassent des dons de matériels après une longue mendicité. La honte ! 

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7 novembre 2012 3 07 /11 /novembre /2012 16:30

 

 

 

 

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Le sombre optimisme de Sylviane Gboulou Mbapondo : « Bienvenu en France »

 

Alors que la dernière présidentielle française est encore dans les esprits et que la situation économique du pays n’est guère reluisante, les « immigrés », régulièrement stigmatisés par les saillies racistes du Front national, refusent d’être les victimes expiatoires de plusieurs années d’incurie collective qui a plongé la France dans le marasme. 

 

Et ils l’expriment de différentes façons. C’est l’exemple de la centrafricaine Sylviane Gboulou Mbapondo qui vient de réaliser un court métrage traitant de la situation très peu enviable des immigrés en France. C’est un film à petit budget. Son sujet est classique : la désillusion de certains candidats à l’immigration une fois arrivés en France, les problèmes de papiers, la discrimination raciale, tous les thèmes qui montrent le visage trop obscur de la patrie qui se proclame pourtant celle des droits de l’homme. Loin d’être, comme à l’accoutumée dans les films « africains », qu’une juxtaposition d’images orphelines de vrai scénario et de plans mal ficelés, « Bienvenu en France » est avant tout un regard sans complaisance d’une ressortissante d’Afrique sur le comportement des « siens » dans un lointain pays.

 

Malgré un budget des plus modestes, « Bienvenu en France » a su maximiser l’enthousiasme et l’engagement total de ses acteurs pour être ambitieux. Presque la trentaine, une licence de droit en poche et une carrière dans la police centrafricaine comme chef de section adjoint au poste d’inspection filtrage à l’aéroport international Bangui M’poko, Sylviane Gboulou Mbapondo est retournée à sa première passion à laquelle elle consacre énergies et moyens financiers : l’art.  « Bienvenu en France » qui est sa seconde production cinématographique après la série télévisée Sophia la Banguissoise, sort sur les écrans vers la fin de l’année avec une projection en avant première le 21 décembre à Bangui. Rencontre avec la jeune réalisatrice.        

 

 

Pourquoi ce film et pourquoi maintenant?

 

Je vais vous dire franchement les choses. C’est en effet mon désagréable constat sur les conditions d’existence des Africains en France de manière générale et des Centrafricains en particulier qui est à l’origine de ce projet. Incontestablement, d’autres avant moi ont remarqué que c’est un véritable parcours du combattant que d’être un Africain en France. Ici, nous sommes considérés la plupart du temps, malgré nos efforts, comme des citoyens de seconde zone. Certes cette situation ne date pas d’aujourd’hui et a déjà été dénoncée par des gens plus qualifiés que moi,  mais il n’y a pas eu d’amélioration jusque-là. Ce film est donc ma manière à moi d’apporter une pierre à l’édifice.

 

 

Vous faites bien de le faire remarquer. Le sujet que vous abordez a déjà fait l’objet de plusieurs productions. En quoi  votre film est-il si différent?

 

C’est vrai que le sujet a déjà été abordé. Pour autant, est-ce que le problème est résolu? Honnêtement, non. Je ne crois pas que le silence serait la bonne manière de juguler ces problèmes sociétaux. Tant qu’il n’y aura pas de réelle prise de conscience, il faut continuer la dénonciation. Je regrette que certains aient pu imaginer que lorsqu’un Africain quitte son pays pour la France, c’est  seulement pour les allocations sociales ou parce qu’il serait très malheureux chez lui. Ce qui est proprement faux. La France et ses élites devraient plutôt apprendre à mettre en œuvre les principes universels des droits de l’homme et du citoyen qui sont dans leur patrimoine historique. Il ne suffit pas de le proclamer.

 

Inutile alors de rappeler le message du film...

 

Laissez-moi vous dire que le film délivre trois messages essentiels. D’abord, la France est loin d’être un eldorado. Il existe dans ce pays des problèmes structurels qu’existentiels, notamment le chômage, la pauvreté, le manque de logement décent etc. Les Africains doivent donc comprendre que la solution à leur propre difficulté n’est pas la fuite en avant. La solution n’est pas le départ coûte que coûte. Rester et trouver les voies et moyens de s’en sortir semblent être, de mon point de vue, la solution idéale. Il est inadmissible de voir des cadres de valeurs, des hauts diplômés, se transformer en vigils ou en simple agent de propriété en France.  Ensuite, c’est une dénonciation de toutes les formes de discriminations d’où qu’elles viennent et plus particulièrement à l’égard des Africains. C’est aussi un appel à la prise de conscience. Il appartient aux Africains de se prendre en charge plus de cinquante ans après les indépendances. 

 

Peut-on avoir une idée sur le budget du film?

 

Vous savez, c’est tellement compliqué de réaliser un film, fût-il un court métrage. Psychologiquement et financièrement. Nous avons fait ce film avec le peu de moyens que nous disposions. Je n’ai reçu aucun financement. Mais j’ai surtout bénéficié de la confiance et la compréhension des comédiens qui ont été très indulgents. J’en profite pour les remercier toutes et tous. Je pense particulièrement à Junior CONGO SIENNE, Marie Louise LEVILLAIN , Ida MABAYA, Yasmina OUSMAN , ONCLE SAB, Cisco WEAR, Nina GOFFI, Sandra (Miilchek), GANDOMBI Bosco, Olga EKA KOETIGA,  EKA Théophile , OUMAROU MAGBA, sans oublié tout les techniciens, Christ KAY , Franck et mon mari  qui m’a beaucoup soutenu.

 

Propos recueillis par Adrien Poussou

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3 novembre 2012 6 03 /11 /novembre /2012 01:53

 

 

 

 

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La ministre Yamina Benguigui ici avec Adrien Poussou d'Afrique Nouvelle

 

 

 

Mensuel AFRIQUE NOUVELLE  www.afriquenouvelle.fr  nov 2012

 

Le rideau est tombé sur le 14ème sommet de la Francophonie, à Kinshasa, dimanche 14 octobre. Entre la « normalité » de François Hollande et la « réélection contestée » de Joseph Kabila, on s’attendait à ce que la rencontre sauve les meubles en condamnant fermement l’agression de la RDC par l’un de ses voisins…

 

« Vous avez vu comment il me regardait à New-York pendant la réunion sur la RDC ? » Ce 4 octobre, peu après midi, Yamina Benguigui, ministre français déléguée à la Francophonie parlait sur un ton faussement badin, du regard haineux lancé par le président rwandais, Paul Kagame, quand elle avait rappelé en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, la position de la France sur la situation à l’est de la République démocratique du Congo. Avec l’air théâtral et le sourire désarmant qu’on lui connaît, la ministre avait indiqué, le matin même, au cours d’une conférence de presse au Centre d’accréditation de la presse étrangère (CAPE), qu’au-delà des thèmes officiels à l’ordre du jour du sommet de la Francophonie, « tout [serait] débattu » à Kinshasa  avant de condamner « tous les soutiens extérieurs aux rebelles du M23 ». Elle avait demandé à ses services de distribuer aux journalistes présents son discours prononcé à  New-York, dans lequel elle dénonçait « l’agression de la RDC », comme pour signifier à la terre entière que Paris ne se résignait pas à laisser faire le Rwanda au Nord-Kivu. En clair, elle apportait ainsi un soutien public aux autorités congolaises, s’alignant sur leur position. Certains avaient cru ou voulu croire qu’à Kinshasa, on sortirait de la mollesse tant reprochée à la Francophonie pour admettre sans ambiguïté dans une résolution que le Rwanda devait cesser ses agissements compromettant dangereusement la paix dans la région des Grands Lacs.

 

Bisbilles et échanges épistolaires

 

Mais rien de tel ne s’est produit à Kinshasa. Mieux, quand le président français est monté au pupitre de la plénière, il a commencé son discours en saluant Abdou Diouf, le secrétaire général de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), mais sans prononcer une seule fois le nom de Joseph Kabila, son hôte. C'est dire l'état d'esprit de François Hollande, dont la rencontre avec le président congolais fut courte : 35 minutes au total. Joseph Kabila a attendu son hôte sur le perron du palais de la Nation. « Bienvenue à Kinshasa », a-t-il dit. « Merci de m'accueillir », a répondu le président Hollande. La poignée de main fut brève, furtive. Service minimum. Et puis, dans les longs couloirs menant au salon présidentiel, le président français a ostensiblement affiché un visage fermé. Il souhaitait rester sur sa ligne de conduite : « Je dis ce que j'ai à dire en toute franchise. Je le dis en face et à qui de droit ». Pour quel résultat ? D’ailleurs, certains observateurs ont indiqué que la baisse de popularité du président français n’était pas étrangère à son attitude. Car, comment pouvait-on adopter une position de fermeté lorsque le principal concerné était ainsi snobé ? Certes le président français a été ovationné, notamment, lorsqu'il a prononcé cette phrase : « Je veux réaffirmer que les frontières du Congo sont intangibles et doivent être respectées ». Mais cela reste du domaine de la rhétorique politicienne, souvent inefficace. Alors que quelquefois, certains gestes sont beaucoup plus parlants que des paroles. Pas étonnant que dans son discours, en guise de réponse à son homologue français, Joseph Kabila ait rappelé « la complaisance de la communauté internationale avec la dictature prédatrice de Mobutu », estimant que « la restauration de l'autorité de l’État et la démocratisation étaient une œuvre de longue haleine ». Échange à fleurets mouchetés entre les deux hommes. Au final, Joseph Kabila a dû revoir ses calculs, lui qui espérait tirer un avantage politico-diplomatique de la tenue de ce sommet dans sa capitale afin de ripoliner son image qui a pris un sacré coup de grippe depuis sa réélection contestée. Il avait miser sur la tradition diplomatique qui permet à un  hôte de s’abstenir  d’évoquer les sujets qui fâchent. Que nenni. Kabila a dû revenir de ses illusions,  puisque le président français a fait fi des règles diplomatiques en exigeant des autorités congolaises le respect des droits humains.  Outre le président français, les premier ministres du Canada, Stephen Harper et surtout du Quebec, Pauline Marois - qui a refusé délibérément de rencontrer Joseph Kabila - , n’étaient pas non plus disposés à faire usage de la langue de bois. Ils ont rappelé que le président congolais était « mal élu » qu’il n’est pas possible de s’accommoder de son régime où il n’y a pas de place pour les libertés fondamentales et surtout le respect des droits de l’homme.

 

Manque de consensus

 

Quoi de plus normal que chaque mot de la résolution consacrée au conflit du Nord-Kivu ait été minutieusement pesé pour finalement appelé mollement le Conseil de sécurité des Nations unies à « adopter des sanctions ciblées contre tous les responsables des exactions commises » dans l’est de la République démocratique du Congo. Le texte initial encourageait le gouvernement congolais à « poursuivre en justice les auteurs de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité. » Il visait notamment les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), soutenus par le Rwanda, qui contrôlent une partie du Nord-Kivu. En l'absence du président rwandais, Paul Kagamé, la ministre des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, a rejeté ces deux passages. Selon les règles de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), une résolution devait être adoptée par consensus. Ce ne fut pas le cas cette fois-ci.

 

À l'ordre du jour également de ce sommet, il faut souligner l'adhésion à la Francophonie de l'Uruguay... et du Qatar qui, décidément, déploie une diplomatie d'influence tous azimuts. Quant au 15ème sommet en 2014, il se tiendra au Sénégal. Après douze années en fonction, ce sera le dernier sommet de l'ancien chef d'État sénégalais, Abdou Diouf. « Nous ressentons cette marque de confiance comme un hommage à l’œuvre de Léopold Sédar Senghor et à l'action d'Abdou Diouf », a déclaré le président sénégalais, Macky Sall. « Je vous remercie », a répondu Abdou Diouf. C'est la première fois qu'il s'adressait publiquement à l'un de ses successeurs...

 

Quant au respect de l’intangibilité des frontières de la République démocratique du Congo, il peut attendre pendant que tranquillement installé dans son nouveau fief du Rutshuru, le fameux M23 établit une administration parallèle des plus complètes pour piller les richesses de la Rd-Congo.

 

François Élonga

 

 

Hollande a rencontré les opposants congolais

 

Il souhaitait rencontrer l’Afrique à petits pas. Mais l’évidence s’est imposée et a accéléré son initiation. Sa tournée africaine n’a fait que le prouver, car largement dominée par les crises dans le nord du Mali et dans l'est congolais. Durant son séjour à Kinshasa, François Hollande s'est entretenu avec le président congolais, Joseph Kabila, dans une atmosphère très fraîche, mais aussi avec les membres de l’opposition congolaise. Cela a été l’occasion pour lui de toucher du doigt l’inorganisation mais aussi la division des opposants africains. Hollande avait commencé sa visite kinoise en rencontrant Joseph Kabila. Il l'a terminée en recevant son adversaire à la présidentielle Étienne Tshisekedi. Mais ce dernier ne veut y voir aucun symbole. Ce n'est pas de la France qu'il attend une quelconque légitimité.  « La légitimité au Congo ne peut venir que du peuple congolais, a-t-il expliqué. En France, je ne sais pas si quelqu'un d'autre peut venir d'en dehors pour légitimer qui que ce soit. C'est exactement la même chose que chez nous ». Et l'opposant de continuer : « C'est passé, le temps où nous étions encore des mineurs d'âge, où l'on venait de l'extérieur nous imposer n'importe quoi. C'est terminé : le peuple congolais est mûr, maintenant il est capable de se prendre en charge, il n'a pas besoin d'être légitimé par l'extérieur ».  Contrairement aux autres dirigeants de l'opposition que le président français avait rencontrés dans la matinée, Étienne Tshisekedi a été reçu en tête-à-tête à la résidence de France, eu égard à son statut d'ancien candidat à la présidentielle, selon l'Élysée. Le chef de l'État français, très critique sur l'état de la démocratie au Congo-Kinshasa, a cru appuyer son message en rencontrant celui qu'il appelle « l'opposant historique ».

F.E 

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31 octobre 2012 3 31 /10 /octobre /2012 01:07

 

 

 

 

 

 

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Editorial d'Adrien Poussou

 

 

Ce que je dis

 

Afrique  –  ONU : l’hypocrisie n’a que trop duré !

 

La 67ème Assemblée générale des Nations unies s’est achevée à New-York, aux États-Unis, fin septembre. Une fois de plus, les chevaliers de la vertu, ces marchands de morale qui ont souvent les mains sales, se sont livrés à leurs petits jeux de Torquemada consistant à se donner bonne conscience à peu de frais, en se proclamant porte-étendards du Continent africain.

 

Comme des idiots utiles, ils ont feint de réclamer l’attribution d’un siège de membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies à un pays africain. Or aujourd’hui, aucune âme sensée ne saurait être défavorable  à un élargissement du nombre de sièges permanents et non permanents au Conseil de sécurité, pour que sa composition reflète les réalités du monde et tienne compte de l’émergence de nouvelles puissances ayant la volonté et la capacité d’assumer des responsabilités importantes. Cette réforme du Conseil de sécurité est un impératif dans le cadre de la réforme des institutions internationales. Elle nécessite un engagement politique des États membres au plus haut niveau.

 

C’est pourquoi, il ne faut surtout pas être dupe de ces numéros de prestidigitation bien rodés et ne pas se laisser berner par ces supposées bonnes intentions envers l’Afrique.

 

Que ces défenseurs auto-désignés du Continent à la sincérité sujette à caution, aient enfin compris qu’en ce 21e siècle, aucune personne disposant de toutes ses facultés ne saurait, en toute bonne foi, contester ouvertement la nécessité pour certains États africains d’entrer au Conseil de sécurité en tant que membre permanent, chacun veut bien le croire.

 

Qu’ils n’appartiennent pas au troupeau des « dominateurs » adeptes de l’exploitation outrancière et sans contrepartie des ressources du réservoir qu’est l’Afrique, on ne demande qu’à l’établir par des faits.

 

Néanmoins, si aujourd’hui beaucoup d’Africains comme moi (et je peux citer des exemples à l’appui) sont sceptiques vis-à-vis de la sincérité de leurs démarches, c’est parce qu’il y a déjà longtemps qu’ils ont cédé à une tentation plus perverse que le conservatisme et plus répandue,  parmi les Nations dites évoluées, que la condescendance : l’habitude. C’est grâce à l’habitude qu’ils nous servent au fil des années, ce même refrain irrévocablement désuet. En tout état de cause et à tout bien considéré, c’est l’habitude qui les pousse à percevoir les Africains comme d’éternels gamins à qui l’on doit servir la soupe, cinquante ans après les indépendances.

 

C’est en partie pour cela que depuis quelques années, certains pays africains exigent, à juste titre d’ailleurs, avec une rare fermeté, le départ des missions de maintien de la paix de l’ONU, présentes sur leur territoire, parlant d’un constat d’échec. Ce fut le cas en janvier 2010, où le chef de l’État tchadien, Idriss Déby Itno, ne s’était pas encombré de fioritures pour exiger et finalement obtenir après maintes tergiversations du Conseil de sécurité et de multiples pressions, le départ des troupes de la Mission des Nations unies en République centrafricaine et au Tchad (Minurcat) à la date d’expiration de leur mandat. Pourtant à l’époque, la Minurcat n’était présente sur son territoire que depuis seulement un an. « À mi-parcours, la Minurcat n’est pas opérationnelle, et ne le sera pas, même si on lui donnait encore un an », disait-il avec une pointe de déception. Tout comme lui, son homologue Joseph Kabila, le président de la République démocratique du Congo (RDC), n’y était pas allé, lui non plus, avec le dos de la cuillère. Par la voix de son ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Lambert Mende Omalanga, la RDC affirmait que le « bilan de la Monuc [Mission des Nations unies au Congo, NDLR]par rapport à l’exploitation illicite des ressources naturelles de la RDC n’a guère été brillant » et que « l’absence d’un plan de réforme du système de sécurité démontre que face à ces défis, la présence de la Monuc n’aura pas été la panacée ». Plus grave, le pays pointait les dysfonctionnements de coopération entre la Monuc et le gouvernement avec comme conséquence d’ « impacter négativement les opérations d’éradication des groupes armés qui perturbent la gestion des défis humanitaires que la guerre a engendrés ».

 

Devant ce constat d’échec, l’impératif serait de demander que le Conseil de sécurité s’adapte aux réalités du 21e siècle. Il doit demeurer l’organe de décision responsable « du maintien de la paix et de la sécurité internationales » et doit « assurer l’action rapide et efficace de l’Organisation », conformément à la Charte des Nations Unies. Il doit mieux représenter le monde d’aujourd’hui tout en restant capable de prendre les mesures nécessaires face aux problèmes de sécurité qui se posent à notre planète.

 

Cependant, dans sa forme actuelle,  le Conseil de sécurité des Nations unies composé de cinq membres permanents (États-Unis, France, Royaume-Uni, Chine et Russie) et de dix non permanents élus pour deux ans n’a été réformé qu’une fois en 1963, lorsque quatre nouveaux sièges non permanents ont été créés. La réforme du Conseil nécessite l’accord d’au moins les deux tiers des États membres de l’ONU et celui de tous les membres permanents, qui disposent du droit de veto (cf. article 108 de la Charte). Cette procédure, très contraignante, nécessite de définir une réforme qui puisse recueillir le soutien d’une vaste majorité des États membres.

C’est l’une des raisons, si ce n’est la principale, des nombreux échecs de plusieurs tentatives de réforme initiées ces dernières années et qui peuvent être répertoriées ainsi :
 

Après une première proposition par le président de l’Assemblée générale en 1997, le « rapport des sages » de 2004 [rapport Panyarachun, NDLR ] demandé par Kofi Annan, alors Secrétaire général des Nations unies,  proposait des solutions pour un Conseil élargi à 24 membres.

Le G4 (Inde, Brésil, Japon et Allemagne) a également fait une tentative en 2005 qui n’a pas abouti. Il proposait la création de 6 nouveaux sièges permanents (les 4 membres du G4 et        2 pays africains) sans droit de veto et de 4 nouveaux non permanents. Cette proposition a rencontré l’opposition de deux groupes numériquement importants :

—  les pays rassemblés au sein du groupe « Uni pour le consensus » derrière l’Italie, l’Argentine, le Pakistan et le Mexique, plaident pour un élargissement uniquement dans la catégorie des membres non permanents. Ils ont ainsi proposé 10 nouveaux non permanents ;

—  l’ensemble des pays africains s’est rassemblé derrière « le consensus d’Ezulwini », proposition qui demande deux sièges permanents avec droit de veto et deux sièges non permanents supplémentaires pour l’Afrique (l’Afrique en détenant trois actuellement).

Depuis, on tourne en rond. De promesses en vœux pieux, aucun espoir à l’horizon. Reconnaissons avec gravité et, convenons-en, avec une infinie déception : les pays dits développés qui se sont octroyés des privilèges au moment de la création de l’ONU, n’entendent en rien amoindrir leur domination sur le monde. Ils veulent continuer à semer des troubles impunément, à créer le désordre partout afin de rester les maîtres incontestés de l’univers, tout en continuant avec cynisme à jurer, la main sur le cœur, que l’Afrique doit avoir un siège permanent au Conseil de sécurité des Nations unies. En somme, une hypocrisie qui n’a que trop duré.   

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