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9 avril 2011 6 09 /04 /avril /2011 23:54

 

 

 ONUCI

 

Le quartier général d’Alassane Ouattara attaqué par les pro-Gbagbo

 

Par RFI 9 avril 2011

L’Hôtel du Golf, quartier général d'Alassane Ouattara, président de Côte d’Ivoire reconnu par la communauté internationale, a fait l’objet d’une attaque surprise, samedi 9 avril dans l'après-midi, à Abidjan. Les forces républicaines et les casques bleus ont riposté mais les combattants pro-Gbagbo ne sont plus qu’à quelques centaines de mètres de l’hôtel.

Le calme est revenu mais un cran a été franchi. Vers 16h30, ce samedi 9 avril 2011, l’Hôtel du Golf a été attaqué par des combattants de Laurent Gbagbo. Ceux-ci se sont infiltrés tout autour de l’hôtel où sont retranchés Alassane Ouattara, son gouvernement et une partie de ses soldats depuis quatre mois. Des tirs de roquettes et de mitrailleuses ont visé les lieux.

Renversement de situation

Paniqué, tout le personnel de l’hôtel, les politiques mais aussi une partie des casques bleus se sont réfugiés au sous-sol dans les cursives des cuisines. La riposte a été organisée par les forces républicaines et les casques bleus sénégalais, togolais et français qui étaient là. Des tirs de mitrailleuses et de mortiers sont partis de l’Hôtel du Golf vers les positions des forces pro-Gbagbo, qui ne sont plus désormais qu’à quelques centaines de mètres de l’hôtel. Alassane Ouattara voulait en imposer un peu plus à Laurent Gbagbo. C’est manifestement l’inverse qui est en train de se produire.

 

Le camp Gbagbo nie avoir attaqué le QG de Ouattara, appelle à la résistance

ABIDJAN - AFP / 10 avril 2011 01h02 - Le camp du président sortant ivoirien Laurent Gbagbo a démenti avoir attaqué samedi le Golf Hôtel d'Abidjan, QG du président reconnu internationalement Alassane Ouattara, et M. Gbagbo a appelé les Ivoiriens à la résistance contre l'armée française.

Dans la soirée, des témoins avaient fait état de tirs sur le Golf Hôtel. La mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci), dont les Casques bleus protègent l'établissement, avait ensuite annoncé avoir riposté à une attaque menée contre l'hôtel par des forces loyales à M. Gbagbo.

"C'est absolument faux. Il n'y a pas eu d'attaque du Golf" par les forces pro-Gbagbo, c'est "une attaque imaginaire", a déclaré à l'AFP Ahoua Don Mello, porte-parole du gouvernement de Laurent Gbagbo.

"C'est un coup inventé, il n'y a pas eu de tirs venus de la résidence du président Gbagbo sur le Golf, il y a eu des affrontements localisés à la Riviera II et III (dans le même quartier de Cocody, dans le nord d'Abidjan), loin du Golf", a affirmé le porte-parole.

Les accusations de l'Onuci sur une attaque du Golf Hôtel prouvent "le parti pris de l'Onuci, qui, dans sa connivence avec (la force française) Licorne, prépare sûrement une autre attaque" des positions de M. Gbagbo, a ajouté Ahoua Don Mello.

Et le porte-parole a rendu public un appel de Laurent Gbagbo à la mobilisation et à la résistance contre les troupes françaises.

"Le président Gbagbo appelle à la résistance contre les bombardements et les agissements de l'armée française en Côte d'Ivoire, car en définitive c'est l'armée française qui nous attaque", a dit Ahoua Don Mello.

"Le président Gbagbo appelle le peuple à la résistance pour faire barrage à ce énième coup de force", a-t-il ajouté.

"Nos troupes sont en train de se reconstituer après avoir subi une attaque barbare des rebelles appuyés par l'ONU et Licorne", a-t-il dit.

Le 4 avril, quelques jours après l'arrivée sur Abidjan des forces d'Alassane Ouattara venues du nord de la Côte d'Ivoire, l'Onuci et la force française Licorne avaient mené avec des hélicoptères de combat d'intenses bombardements dans la capitale contre des camps militaires, des détachements de blindés et des armes lourdes des forces loyales à Laurent Gbagbo.

(©)

 

 


Human Rights Watch affirme détenir de nouvelles preuves des atrocités commises dans l'Ouest de la Côte d'Ivoire

 

Par Claire Arsenault  RFI samedi 09 avril 2011

L’organisation non gouvernementale Human Rights Watch (HRW) a enquêté sur les exactions menées tant par les forces pro-Ouattara que par les pro-Gbagbo lors de leur avancée dans l’ouest de la Côte d’Ivoire pendant la campagne de mars 2011. Selon les témoignages recueillis par HRW, des centaines de civils ont été tués, plus de 20 femmes et filles ont été violées et au moins 10 villages ont été incendiés par les fidèles du président élu. Dans un communiqué publié à New York ce samedi 9 avril 2011, l’ONG rapporte également que de leur côté, les forces loyales au président sortant Gbagbo, ont tué plus de 100 partisans présumés de Ouattara.

« Dès son accession au pouvoir, Alassane Ouattara devra de toute urgence ouvrir une enquête crédible et impartiale sur les graves exactions commises par les deux camps et veiller à ce que les responsables à tous les niveaux soient traduits en justice » avertit Human Rights Watch.

Pour son enquête, HWR a rencontré des témoins directs des événements. Ils ont décrit comment les forces pro-Ouattara, maintenant appelées les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), ont « pourchassé, exécuté et violé des partisans supposés de Laurent Gbagbo, alors qu'ils étaient chez eux, qu'ils travaillaient dans les champs, qu'ils fuyaient ou tentaient de se cacher dans la brousse. Les combattants ont souvent sélectionné leurs victimes en fonction de leur origine ethnique et les attaques ont touché de façon disproportionnée les personnes trop âgées ou trop faibles pour fuir », rapporte HRW.

Le récit de 120 victimes et témoins

 « Dans un cas particulièrement atroce, des centaines de civils de l'ethnie Guéré, perçus comme des partisans de Laurent Gbagbo, ont été massacrés dans la ville de Douékoué, dans l'ouest du pays, par un groupe constitué de diverses forces pro-Ouattara, dont des unités des Forces républicaines sous le haut commandement du Premier ministre d'Alassane Ouattara, Guillaume Soro », peut-on encore lire dans le communiqué de l’ONG pour qui trois chercheurs ont notamment rencontré entre le 26 mars et le 7 avril plus de 120 victimes et témoins dans la région de Grand Gedeh, au Liberia, à 40 kilomètres, où ils avaient trouvé refuge.

Les violences rapportées se sont produites du 6 au 30 mars alors que les villes de Toulepleu, Doké, Bloléquin, Duékoué et Guiglo, dans l'ouest du pays, auparavant contrôlées par les pro-Gbagbo, tombaient aux mains des forces pro-Ouattara.

Human Rights Watch fait également référence aux atrocités commises par les forces pro-Gbagbo et plus particulièrement celles qui ont eu lieu le 28 mars à Bloléquin où plus de 100 hommes, femmes et enfants ont été massacrés.

Le lendemain, le 29 mars, ce sont encore 10 personnes originaires du nord ou immigrants de pays d’Afrique de l’Ouest qui sont tuées à Guiglo faisant suite au meurtre de 8 Togolais dans un village proche de Bloléquin. Dans ce dernier cas, des témoins interrogés par HRW, parlent de forces pro-Gbagbo et de mercenaires libériens.  

 

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