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24 novembre 2011 4 24 /11 /novembre /2011 22:10

 

 

 

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Mercredi 23 Novembre 2011

 

INCIDENCE DE LA FOI CHRÉTIENNE SUR LE DÉVELOPPEMENT D’UNE NATION

 

*   *   *

INTRODUCTION

 

Depuis l’ordre que le Seigneur Jésus-Christ a donné à Ses disciples d’aller et de faire « de toutes les nations des disciples », l’Église s’est, effectivement, étendue à tous les continents, n’épargnant à l’heure actuelle que quelques rares tribus qui ne tarderont pas, à leur tour, à connaître cette Bonne Nouvelle du pardon des péchés, gratuitement offert en Jésus-Christ, le Fils de Dieu, tant les efforts missionnaires à cet égard sont colossaux.

 

Ces disciples, à travers le monde, sont ceux qui, ayant entendu l’Évangile, ont volontairement accepté de renoncer à leur propre ego, en échange de la vie nouvelle offerte en Christ. Dès lors, s’opère en eux la « nouvelle naissance », phénomène miraculeux défini par Jésus-Christ Lui-Même comme étant la condition sine qua non à remplir pour jouir de la vie éternelle, dans le royaume de Dieu : « …à moins de naître de nouveau », disait-Il lors d’un entretien avec un dignitaire juif (Nicodème), « nul ne peut voir le royaume de Dieu » (Jean 3 : 3).

 

Alors commence pour le croyant une grande aventure, avec Dieu lui-même comme illustre compagnon de route ! Dieu le  prend en charge, tel qu’il est, et Son amour tout-puissant se met à transformer tout l’être de Son disciple : Il lui donne un cœur d’enfant (Matthieu 18 : 3 – 4) prêt à pardonner sans limites les offenses (Matthieu 18 : 21 – 22), à pratiquer l’amour des ennemis (Matthieu 5 : 38 – 41, 43 – 48 ; Romains 12 : 17 – 21 ; Matthieu 10 : 16, 21 – 25),à souffrir sans songer à la vengeance, si liée à notre nature humaine (1 Pierre 2 : 19 – 23). Telles sont, parmi les plus courantes, les manifestations concrètes de la vie nouvelle chez le chrétien authentique et fidèle.

 

Cette transformation intérieure est un véritable miracle du Saint-Esprit qui, au regard de la Loi Morale de Dieu, purifie de la sorte le croyant de tout péché, le déclare juste et agréable à Dieu, le délivre de la mort éternelle consécutive au péché et rétablit ainsi, pour toujours, le contact entre Dieu et le pécheur repentant.

 

Ainsi donc, avec Dieu à ses côtés, le croyant apprend, quant à lui, à Le suivre par la foi, avec amour, même dans les épreuves les plus atroces de ce monde, et à accomplir, de bonne foi, les tâches quotidiennes qu’Il lui donne à faire.

 

I) LE CHRÉTIEN DANS LA SOCIÉTÉ

 

La conversion à Jésus-Christ ne produit pas qu’une transformation intérieure au plan personnel : elle introduit aussi, dans la société, un nouveau témoin qui va contribuer à la transformer, à l’instar du grain de sel modifiant la saveur d’une assiette de potage,       par exemple. Par conséquent, la seule présence, dans un groupe donné, d’un chrétien fermement attaché à la droiture et à l’intégrité morale modifie, souvent, l’ambiance autour de lui, soit en bien (le groupe s’abstient d’actions malhonnêtes), soit en mal (hostilité et mesures de rétorsions abusives à son égard).

 

Quoi qu’il en soit, la nouvelle réalité que vit le chrétien est que le Christ, par sa mort et sa résurrection, a institué le sacerdoce universel où tous les chrétiens sont Ses ambassadeurs, à condition, bien évidemment, qu’Il soit effectivement présent en eux par son Saint-Esprit. Mais tous n’ont pas les mêmes dons, les mêmes places et les mêmes fonctions au sein de la société (1 Corinthiens 12 : 4 – 30) : en dehors des ministères à plein temps et en nombre restreint dans l’Eglise, la grande majorité des chrétiens est appelée en effet à exercer tous les métiers nécessaires à la vie en société, selon les aptitudes de chacun.

 

Chacun donc, à sa place, dans son secteur professionnel, a une tâche irremplaçable à accomplir au service de Jésus-Christ. Celle-ci comporte deux (2) aspects :

 

Annoncer l’Évangile dans son entourage, et

 

Exercer consciencieusement son métier, de manière telle que l’ambiance de la vie professionnelle en soit transformée, notamment au plan de l’honnêteté et de la droiture morale qui, malheureusement, font tellement défaut dans les rapports sociaux et professionnels d’aujourd’hui, de par le monde.

 

L’engagement social d’un chrétien mû par cet esprit se traduira, forcément, par des efforts consentis de bonne foi et soutenus, en vue de l’amélioration constante de la qualité du service qu’il rend à la société toute entière par l’exercice consciencieux de son métier. Ce faisant, il cherchera à faire comprendre qu’au nom de sa foi, le métier n’est pas qu’un simple gagne-pain, mais un véritable service rendu à autrui. Si un boulanger, par exemple, a compris ce sens profond de son métier, les pains qui sortiront de son four lui coûteront des efforts continuels mais seront des pains de qualité supérieure, réellement nourrissants pour ses concitoyens. De même, dans chaque secteur de la vie économique, sociale et civique, chacun, à son poste, travaillera toujours, et peut-être plus encore en temps de crise, dans un esprit de service sans cesse renouvelé, par amour pour Jésus-Christ autant que pour son prochain. De cette manière, le chrétien devient effectivement le « sel » et la « lumière » de la société dans laquelle il a plu à Dieu de le placer.

 

II) MODALITÉS D’ACTION DES CHRÉTIENS DANS L’ÉTAT

 

Quand on étudie dans la Bible comment Dieu s’y prend pour résoudre une situation nationale difficile pour le peuple d’Israël, on se rend compte qu’Il aime user du principe bien connu de « l’homme qu’il faut à la place qu’il faut, et en temps opportun ».

 

C’est ainsi qu’Il aime choisir des hommes préalablement préparés dans le secret des évènements de leurs vies personnelles et munis de compétences spécifiques, les placer dans un contexte national précis, pour réussir à changer le cours des évènements dans le sens du bien de Son peuple. On pourrait pour cela se référer utilement à l’exemple d’imminents hommes de Dieu comme Joseph en Égypte, Moïse, Elie, David, Asa, Josias, Néhémie, et tant d’autres encore.

 

Plus près de nous, au XIXè siècle, on raconte l’histoire d’un diplomate chrétien qui, voulant attirer l’attention d’éminentes autorités politiques sur la gravité de l’esclavage des Noirs, s’abstenait poliment de consommer du sucre de canne dans les réceptions officielles et en expliquait la raison à quiconque voulait savoir. La sympathie qu’il a pu ainsi susciter autour de cette cause a fini par déterminer certains hommes politiques de poids à militer activement en faveur de l’abolition de l’esclavage. D’où la question : comment donc se rendre, aujourd’hui et en tant que chrétien, utile à sa nation ?

 

Rappelons, premièrement, un texte-clé de la Bible, fondement de toute action conforme à la volonté de Dieu dans le monde entier :

 

« 1 Frères et sœurs chrétiens, Dieu est plein de bonté pour nous. Alors, je vous demande ceci : offrez-lui votre personne et votre vie, c’est le sacrifice réservé à Dieu et qui lui plaît. Voilà le vrai culte que vous devez lui rendre. 2 Ne suivez pas les coutumes du monde où nous vivons, mais laissez Dieu vous transformer en vous donnant une intelligence nouvelle. Ainsi, vous pourrez savoir ce qu’il veut : ce qui est bon, ce qui lui plaît, ce qui est parfait » (Romains 12 : 1 – 2 – Version Parole de Vie).

 

Selon ce texte, non seulement le corps physique doit être consacré, dans ses moindres désirs, au Seigneur, mais aussi l’intelligence, car Dieu agit, de manière effective, dans le secret de la pensée et de l’intelligence du croyant à Lui consacré.

 

Cette intelligence, renouvelée par l’action directe de l’Esprit de Dieu, sera seule apte à répandre une révolution mentale particulièrement douce mais combien efficiente dans la société.

 

Cette révolution se caractérisera par les aspects suivants :

 

1) ABSENCE D’ANXIÉTÉ POUR L’AVENIR

 

Au contact quotidien de la Parole de Dieu et de ses enseignements, le croyant sait, et voit bien que Dieu lui donne le pain quotidien dont il a besoin. Il n’est donc plus soucieux pour son propre devenir et peut, dès lors, s’appliquer à la recherche du bien-être de ses semblables, dans un véritable esprit libéré de l’égoïsme dû à l’âpreté du combat pour la survie individuelle. Libre et désintéressé, il peut aisément demeurer ferme lorsqu’il devra défendre une position ou une cause juste. Il ne craindra en conséquence pas les mesures de rétorsion qui peuvent s’en suivre, car ayant confiance que Dieu veille sur lui et peut lui trouver une autre situation, bien meilleure, s’il venait à perdre la première pour cause d’intégrité morale.

 

2) LIBÉRATION DE L’ESCLAVAGE DU TRAVAIL

 

Bien que le travail professionnel continue d’occuper la majeure partie de son temps, il cesse d’être une chaîne et seulement un gagne-pain, pour s’accomplir avec intelligence, zèle, dévouement, avec en plus l’inspiration et la bénédiction de Dieu.

 

Il cesse également d’être exclusif du fait du nécessaire équilibre à établir entre la vie professionnelle et la vie familiale (souvenons-nous : des enfants bien éduqués sont autant d’atouts de sécurité, dus au civisme acquis, et de développement pour la nation).

L’inspiration de Dieu est la chose la plus étonnante à expérimenter. En effet, lorsque le chrétien la demande à Dieu, il peut constater, à un moment donné, qu’une idée à laquelle il n’avait pas pensé auparavant lui vient à l’esprit, ou que les contours d’une décision plus sage et plus adaptée se dessinent et finissent par prendre corps dans son esprit. La mise en pratique de celle-ci constituera alors la participation effective, par Ses enfants interposés, du Seigneur dans la résolution des problèmes nationaux qui lui ont été soumis.

 

Quelle bénédiction pour une entreprise, une ferme, un service administratif, etc., de compter en son sein des hommes et des femmes qui jouissent constamment de l’inspiration et de la bénédiction de Dieu ! Et quelle bénédiction pour une nation d’avoir, en son sein, un aussi grand nombre de chrétiens qui feront ainsi rejaillir sur elle, de manière concrète, la bénédiction qu’ils reçoivent eux-mêmes de Dieu (cf. Genèse 39 3 ; 41 : 39 – 40 pour Joseph, en Egypte, ou le livre d’Esther pour Mardochée, en Assyrie).

 

3) GAIN DE BIEN-ÊTRE PHYSIQUE, INTELLECTUEL ET SOCIAL

 

La Bible enseigne la nécessité d’une vie simple et sobre. L’avantage immédiat de celle-ci consiste à donner à ceux qui l’observent une bonne santé, les méfaits de l’excès de nourriture et/ou de boissons alcoolisées étant désormais bien connus des milieux médicaux, avec tout l’impact qu’ils comportent sur l’exécution du travail quotidien aussi bien que sur le budget social de l’État.

 

La sobriété dégage, par ailleurs, assez de temps libre pour se consacrer, quand cela est possible, à l’acquisition d’une vaste culture, facteur incontestable de progrès économique et social. Et que dire d’un éventuel engagement dans des œuvres humanitaires pour un service de proximité plus immédiat ?

 

4) LA FRATERNITÉ

 

En lisant la Bible, le chrétien découvre encore d’autres dimensions parmi les plus élevées de la fraternité, car sous l’action du Saint-Esprit, son cœur s’ouvre à l’amour de Dieu et de son prochain, lequel le pousse jusqu’à découvrir, dans ses ennemis, des frères qui peuvent, un jour, changer de fond en comble et devenir à leur tour des chrétiens zélés pour le bien, comme il l’est lui-même.

 

5) LA VIE DE VÉRITÉ

 

Avec la révolution mentale tranquille mais effective se produisant dans l’esprit du chrétien, la vérité prend une plus grande place en lui, du fait du commandement suivant de Jésus à ses disciples : « Que votre oui soit oui, que votre non soit non ; tout ce qu’on y ajoute vient du malin » (Matthieu 5 37). Plus tard, le Seigneur Jésus proclamera devant tous ce qu’est Sa véritable nature : « Je suis le chemin, la vérité et la vie » (Jean 14 : 6).

 

Dès lors, il apparaît pour le chrétien que la vérité est divine, le mensonge, satanique, en sorte que porter atteinte à la vérité, c’est porter directement atteinte à l’intégrité morale de Dieu, ce que les Huguenots au XVIè siècle craignaient de faire au point où l’on disait partout d’eux : « Honnête comme un Huguenot » ! En Angleterre, les Quakers qui avaient, eux aussi, placé la vérité au cœur de leur vie, étaient réputés pour leur droiture et leur honnêteté.

 

Certes, cette exigence de vérité peut parfois comporter des conséquences des plus douloureuses : on peut y perdre ses relations, son emploi, voire sa vie. Mais elle entraîne aussi la prospérité par l’obtention d’emplois de confiance, dans toutes les sphères de la production nationale, ce qui démontre la bénédiction toute spéciale de Dieu sur ceux qui acceptent, par la foi, de tout perdre, s’il le faut, mais de s’en tenir strictement à la vérité et de s’attendre à Dieu, et à Lui seul, pour leur protection et leur pain quotidien.

 

On le voit, le renouvellement de l’intelligence du chrétien par le Saint-Esprit a une très grande répercussion sur la vie sociale, économique et politique des États, surtout lorsque des dirigeants comptent parmi les chrétiens les plus conséquents d’un pays. Ils peuvent, de leur place, jouir d’une bonne moralité et donc inspirer confiance à la population, développer la compréhension et le sens du service publique, ou susciter la création d’œuvres caritatives crédibles parce qu’efficaces au service des plus démunis qui ont du prix, rappelons-le, aux yeux de leur Créateur.

 

Qui, en Centrafrique, osera se lever pour défendre, dans quelque sphère professionnelle que ce soit, cette option du service chrétien authentique et consacré, en faveur de toute la nation et, par-dessus tout, en l’honneur de Son Dieu ?

 

Que son Dieu soit avec lui et lui démontre, au quotidien, que jamais, au grand jamais, ce ne sera en vain que l’on invoquera Son saint Nom, où que ce soit, en quoi que ce soit, selon qu’il est écrit : « Quiconque croit en lui ne sera point confus » (Romains 10 : 11), car c’est dans faiblesse (humaine) que s’accomplit Sa puissance (2 Corinthiens 12 : 9).

 

C.MABADA-MABAYE – Pasteur

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