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22 janvier 2013 2 22 /01 /janvier /2013 10:55

 

 

 

 

Nicolas Tiangaye


 

RFI   mardi 22 janvier 2013

 

De notre envoyé spécial à Bangui

 

En République centrafricaine, le Premier ministre Nicolas Tiangaye est désormais en fonction. Les tractations ont commencé pour former le gouvernement de transition et la partie s’annonce compliquée pour le nouveau Premier ministre car chaque camp formule déjà ses exigences. Mais c'est la présidence qui risque de donner à Nicolas Tiangaye le plus de fil à retordre.

 

Nicolas Tiangaye a débuté ce lundi 21 janvier les premières consultations officielles. Il a d’abord reçu des représentants de la mouvance présidentielle avec qui, dit-il, l’entretien a été cordial. Puis ce sont les patrons de la Seleka qui lui ont rendu visite dans ses nouveaux bureaux de la primature. L’opposition politique est, elle, attendue aujourd’hui.


Les tractations ont donc commencé et chaque camp formule déjà des exigences. Le chef de l’Etat a fait savoir qu’il espère 12 ministères, et pas des moindres. D’après une bonne source, la Seleka en demande sept ; les politico-militaires non combattants en veulent quatre ; la société civile, dans l’ensemble très favorable à François Bozizé, ne veut pas être oubliée, et l’opposition ne se contentera pas de la partie congrue.


Nicolas Tiangaye garde le silence, mais un de ses proches, sous couvert d’anonymat, estime qu’il n’est pas question de donner la majorité des postes à la présidence et ses alliés. « On ne peut pas perdre la guerre et se tailler la part du lion », dit-il. Selon nos informations, le Premier ministre espère former un gouvernement resserré de 26 à 27 postes. Si les mécontents ne manqueront pas de se faire entendre, c’est avec la présidence qu’il joue la partie la plus serrée. Selon un membre de son entourage, François Bozizé n’entend pas être un président potiche.


Après la bataille pour le contrôle des ministères, pourrait très vite apparaître celle de la signature des décrets. Le médiateur Denis Sassou-Nguesso a obtenu aux forceps la nomination de Nicolas Tiangaye. Mais il risque d’être à nouveau appelé à la rescousse.

 

 

 

NDLR : L’apparition sur la scène de ce qu’on appelle les « politico-militaires non combattants » est une grotesque supercherie qui cache mal les manœuvres de Bozizé et sa majorité présidentielle. Il ne s’agit en réalité ni plus ni moins que de leur appendice car elle regroupe ceux qui comme Abakar Sabone, qui ont rallié le clan Bozizé depuis le DPI et l’ancien président de la rébellion de l’APRD Jean Jacques Demafouth, qui ont fait du programme DDR un vrai business.


S’agissant de la société dite civile centrafricaine, elle n’a en réalité pas vocation à entrer au gouvernement pour faire de la politique. Le pasteur Josué Binoua en est le plus mauvais exemple qui a malheureusement délaissé ses très utiles activités à l’ambassade chrétienne pour entrer au gouvernement a été instrumentalisé par Bozizé qui l’a transformé en porte-parole à un moment où presque tous les ministres avaient abandonné celui-ci. Le gouvernement doit plus que jamais être seulement l’affaire des politiques.   

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Centrafrique-Presse.com - dans Politique