Réseau des journalistes pour les Droits de l’homme en République Centrafricaine (RJDH-RCA)
Bangui : Les défenseurs des droits de l’homme demandent un procès Baba-Laddé
Bangui, 4 septembre 2012 (RJDH) – Les actes commis par le chef rebelle tchadien, Abdel Kader Baba-Laddé, sur le territoire centrafricain, ont un caractère de crime pouvant relever de la compétence de la Cour pénale internationale (CPI), selon le Réseau des organisations de promotion et de défense des droits de l’homme.
Dans un communiqué de presse publié ce mardi, et signé de Maître Mathias Barthélemy Morouba, les défenseurs des droits de l’homme attirent l’attention de toute personnalité ou institution qui serait tentée d’entraver « le travail de la vérité de la consolidation de la paix menée par la justice centrafricaine afin de mettre un terme au règne de l’impunité dans notre pays et soulager les nombreuses victimes des actes de banditisme de Baba-Laddé ».
Rappelant le fait qu’il ne peut y avoir la paix sans la justice, le réseau demande à la communauté internationale « d’appuyer les autorités centrafricaines en vue d’organiser un procès équitable où toutes les garanties seront accordées au rebelle tchadien Baba-Laddé, comme pour le cas de l’ancien président tchadien, Hissen Habré », indique le réseau.
Pour la société civile, Baba-Ladé devrait être jugé parce que toutes les négociations menées par les autorités centrafricaines et tchadiennes en vue de faciliter son retour dans son pays ont échoué et à cause du dommage que celui-ci a causé à la population civile centrafricaine.
Le Réseau des organisations de promotion et de défense des droits de l’homme se dit également prêt à se constituer en partie civile pour défendre toutes les victimes civiles et militaires des actes commis par Baba-Laddé.
Installé en Centrafrique depuis 2008, Abdel kader Baba-Laddé a occupé la partie nord-ouest de la République centrafricaine jusqu’en janvier 2012 où ses positions ont été attaquées par les forces armées centrafricaines et tchadiennes, après l’échec de plusieurs tentatives de négociation.
Obo : L’armée ougandaise appelle les FACA à doubler de vigilance
Obo, 4 septembre 2012 (RJDH) – Le colonel ougandais, Milton Katarinyebwa, a appelé les forces armées centrafricaines à la vigilance et leur a demandé de multiplier les patrouilles dans les préfectures de Mbomou et Haut-Mboumou (sud-est), à cause de la présence du général de la LRA, Dominic Ongwen dans la région. L’appel a été lancé le lundi 3 août pendant la réunion de sécurité à Obo.
D’après les explications de l’officier ougandais, le général Dominic Ongwen, n°3 de la rébellion de l’Armée de résistance du seigneur de Joseph Kony, attaqué la semaine passée par les forces tripartites a tout perdu multiplie des attaques pour se réapprovisionner en armes et en vivres.
Il a indiqué que c’est cet officier de la LRA qui est à l’origine de l’attaque du village de Vougba-Balifondo, situé à 70 kilomètres de la ville de Bangassou (sud-est), le vendredi 31 août.
Selon le capitaine de la force américaine basée à Djéma, le sous-officier de la LRA qui s’est rendu la semaine dernière aux autorités de la ville de Djéma a rapporté que Dominic Ongwen et ses éléments connaissent à présent une crise.
Dominic Ongwen fait partie des hommes de main de Joseph Kony poursuivis par la Cour pénale internationale.
Bangui : Plus de 100 sans-abri dans le 3ème arrondissement
Bangui, 4 septembre 2012 (RJDH) – Plus de cent personnes, habitant le 3ème arrondissement de Bangui sont sans-abri et sans nourritures, après la pluie diluvienne qui s’est abattue sur la ville dans la nuit du 2 au 3 septembre.
Ces chiffres ont été communiqués par le maire du 3ème arrondissement de Bangui, Atahirou Balla Dodo, après une visite sur le terrain, ce mardi 4 septembre dans quelques quartiers. Il s’est dit ‘’touché par la situation des sinistrés’’.
« Nous avons visité des lieux où l’inondation a causé des dégâts. Plus de cent personnes sont sans-abri actuellement. Les quartiers de Gbaya-Dombia et Gboloko sont les plus touchés par cette catastrophe. Il est urgent que la Croix- Rouge et les ONG humanitaires interviennent en urgence », a-t-il souhaité Atahirou Balla Dodo.
D’après lui, parmi les sinistrés, on compte des personnes qui n’ont pas d’emploi, des femmes, des enfants et de veuves, c’est pourquoi une intervention rapide pourrait les soulager.
Par ailleurs, il a évoqué le manque d’urbanisation des quartiers, l’entassement anarchique des ordures ménagères qui empêche les eaux de circuler. « Il n’y a pas de canaux larges pour l’évacuation des eaux de pluie. Mais la population est aussi responsable de cette catastrophe, puisqu’elle remplit les caniveaux avec des tas d’ordures », a ajouté le maire.
Dans le 5ème arrondissement, plusieurs victimes ont également été signalées. La Croix-Rouge locale a signalé hier plus de 40 personnes blessées et 80 autres sans-abri. La Croix-Rouge nationale devrait communiquer le bilan global des victimes de cette inondation dans les prochains jours.
Sam-Ouandja : L’UFDR rejette les accusations portées contre elle par la population
Sam-Ouandja, 4 septembre 2012 (RJDH) – Le colonel Christian Narkoyo du groupe armé de l’Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR), basé à Sam-Ouandja (nord-est), a rejeté en bloc les accusations portées contre son mouvement par les habitants de la localité, au sujet des exactions et des barrières illégales.
« Si la population ne reconnaît pas tous les efforts que nous avons déployés pour défendre cette ville, c’est regrettable », a-t-il déclaré au téléphone ce mardi au RJDH.
Il affirme que depuis plusieurs mois, l’UFDR travaille en collaboration avec la gendarmerie, les Forces des armées centrafricaines(FACA), sans brutaliser la population. Toutefois, il confirme les contrôles sur des barrières qui selon lui, permettent aux éléments de survivre.
« Après la signature de l’Accord de paix de Bangui le 9 mai 2008, l’Etat centrafricain ne nous a donné que trois mois de Prime global d’alimentation (PGA), soit 21 000 FCFA par mois pendant trois mois. Si nous avons érigé des barrières, c’est pour contenir nos éléments, afin qu’ils ne se livrent pas à des actes de banditisme», a-t-i expliqué
Christian Narkoyo a aussi souligné que les activités d’extraction de diamant sont également des mesures qui permettent aux combattants de l’UFDR de s’occuper de leur famille respective, en attendant le programme de Désarmement, démobilisation et réinsertion des ex-combattants.
Dans un reportage du RJDH du lundi 3 septembre, certains habitants de la ville de Sam-Ouandja et des villages environnants, ont dénoncé les exactions, le contrôle de l’administration et l’exploitation du dimant par des éléments de l’UFDR.
Boali : Trois bandits armés tués par des jeunes
Boali, 4 septembre 2012 (RJDH) – Trois bandits armés ont été tués le dimanche 2 août par des jeunes du groupement de Pama, une zone d’extraction d’or et de diamant, à 25 kilomètres de la Sous-préfecture de Yaloké (sud-ouest).
Selon les témoignages recueillis, un groupe d’hommes armés a fait irruption dans l’un des villages du groupement de Pama. Informés de leur présence, les jeunes de ce village ont décidé d’affronter ces hommes armés, présumés auteur d’exactions depuis plus de deux mois dans la région.
Selon le constat fait par la police de la localité, les jeunes se sont lancés à la poursuite de ces bandits, munis d’armes artisanale s et ont réussi à tuer trois éléments de la bande, et ont mis en déroute les autres.
Bria : La société civile bientôt sensibilisée à la protection des droits humains
Bria, 4 septembre 2012 (RJDH) – Toutes les ONG et associations de la ville de Bria (nord-est) ont été identifiées la semaine dernière par l’ONG Coopi afin de sensibiliser la population locale sur les notions de base des droits de l’homme.
Les responsables des ONG recensés bénéficieront d’une formation qui sera assurée par la responsable psychosociale de L’ONG Coopi, Stéphanie Tuvergie avant de mener la campagne de sensibilisation de proximité auprès de la population sur la protection des droits de l’homme.
« Les ONG et associations identifiées auront pour tâche de sensibiliser la population sur la protection des droits humains », a-t-elle annoncé avant d’ajouter que les personnes les plus vulnérables du non-respect des droits dans les ménages sont les enfants et les femmes.
Auguste Kala, animateur à l’ONG Coopi a indiqué que les ONG Caritas de Bria, la Croix-Rouge locale, l’Organisation des femmes centrafricaines et autres associations reconnues officiellement ont été retenue pour suivre cette formation.
Berberati : L’eau revient enfin dans les robinets
Berberati, 4 septembre 2012 (RJDH) – Après une semaine de rupture, l’eau courante est revenue, le mercredi 3 août, dans les robinets des ménages, dans la ville de Berberati (ouest).
Une panne technique survenue sur le groupe électrogène de la Société de distribution d’eau en Centrafrique (Sodeca) était à l’origine de ce désagrément qui a affecté plusieurs ménages.
Pendant la période de la rupture, l’hôpital, les centres de santé et les commerces de Berberati ont également été affectés.
La Sodeca a commencé à alimenter la ville en eau potable, en fin de matinée, mais la coupure planifiée d’eau par arrondissement demeure.