Source: Première Urgence
(PU)
Date: 16 Apr 2009
Première Urgence vient d'achever la réhabilitation de 32 km de routes, 10 ponts et 3 passages busés entre Paoua et
N'Gaoundaye, au nord du pays, avec le soutien financier du Fond Commun Humanitaire.
800 bénéficiaires ont travaillé 4 mois durant afin de mener à bien ce projet,
sur un axe situé à la fois en zone rebelle et gouvernementale. Les objectifs du projet ont été atteints et Grégoire, l'expatrié responsable du projet, a pu mesurer l'impact positif de la
réhabilitation sur les populations locales bénéficiaires.
La réhabilitation de cet axe qui relie le Cameroun à la Centrafrique est important pour permettre le développement économique de la zone. C'est toute l'économie locale qui se retrouvait perturbée
par le délabrement des routes et particulièrement des ponts. Seuls deux camions y circulaient chaque semaine. Depuis la fin des travaux, sept camions empruntent quotidiennement cet axe crucial
pour le développement économique de la région en 4 heurs, contre 8 heures auparavant.
Les populations vivant à proximité de cet axe routier y voient une véritable amélioration de leur qualité de vie suite au désenclavement de la zone et à la reprise des relations avec les villages
avoisinants. Ils affirment se sentir davantage en sécurité avec l'augmentation du trafic routier, la baisse du nombre d'accidents de la circulation et le débroussaillage des routes. Ceci limite
les possibilités d'attaques par des coupeurs de route, habituellement cachés dans la brousse.
Enfin, avec un accès amélioré, c'est toute une région qui bénéficie des visites plus régulières des partenaires de santé. Première Urgence, seule ONG à travailler actuellement à N'Gaoundaye, va
également pouvoir accroître son aide dans cette zone, dorénavant moins isolée. Première Urgence viendra ainsi en aide aux femmes en favorisant leur insertion professionnelle, tout en continuant
son programme de relance agricole actuellement mis en œuvre.
La pérennité du projet initié par Première Urgence repose désormais dans les mains des comités de maintenance, que Grégoire a formé jusqu'à la veille de son départ. Ces comités locaux, outillés
pour relever ce défi, devront faire face à la prochaine saison des pluies.