Le conseil d'administration de la Banque de développement des Etats de l'Afrique centrale (BDEAC), tenu le 27 juin dernier à Brazzaville, a alerté les pays membres sur l’incidence négative de la flambée des cours du pétrole. Selon le vice-président de la BDEAC, Samuel Obam Mbom, l’alourdissement des charges de la banque créait un écart avec les budgets de financement prévisionnels.
La Banque de développement des Etats d’Afrique centrale (BDEAC) a réajusté ses prévisions budgétaires en tenant compte de la flambée du prix du baril de pétrole, à l’occasion d’un conseil d’administration tenu le 27 juin dernier dans la capitale congolaise.
Le vice président de la BDEAC, Samuel Obam Mbom, a rapporté les bilans établis lors de la séance et les réajustements effectués sur
les budgets.
«Nous avons examiné quelques dossiers de financement. Nous avons également proposé aux administrateurs un collectif budgétaire qui
permet de réajuster nos prévisions budgétaires par rapport à la réalité de la conjoncture d'aujourd'hui qui a beaucoup évolué avec le choc extérieur résultant de l'augmentation des cours du
pétrole. Cela a eu une incidence dans nos comptes, il fallait réajuster à la fois nos produits et nos dépenses, ramener le budget au niveau correspondant à la réalité actuelle. L'incidence est
négative puisque la conjoncture actuelle des hausses des cours entraîne évidemment la hausse de nos charges ; cela a créé un écart par rapport à la prévision de nos produits», a expliqué monsieur
Obam Mbom.
Selon le vice président de la banque, pour les cinq prochaines années, la BDEAC prévoyait un volume d'engagements de 220 milliards de
francs CFA, dont 154 milliards réservés aux projets du secteur privé, soit 70%. En 2007, 60% des concours de la banque avaient été attribués au secteur privé, contre 40% au secteur public de la
sous-région.
Le secteur des télécommunications représente à lui seul 41% des engagements de la BDEAC. Depuis la relance des opérations de
financement en 2003, le montant cumulé des concours à la fin de l’exercice 2007 s'est établi à 78,537 milliards de francs CFA, dont 35% au titre de l'exercice 2007.
Les membres du conseil d'administration ont également planché sur la proposition de création d'un comité d'audit ; l'examen des
propositions de financement, notamment le refinancement de la Commerciale banque du Cameroun ; le projet d'extension du complexe scolaire et universitaire New tech institut en RCA ;
l'avant-projet des termes de référence relatifs aux études de la mise en œuvre du schéma institutionnel du système électrique interconnecté Wali-Bangui ou encore l'ouverture d'un bureau de
représentation de la banque à Douala, au Cameroun.
Le premier conseil d'administration de la banque s’est tenu au mois de mars dernier à Douala. Son capital social a connu une augmentation passant de 81,450 milliards de francs CFA à 94 milliards
de francs CFA. Cette hausse serait due à l'accroissement des parts de la Guinée équatoriale et du Tchad, indique le rapport annuel des activités de la banque en 2007.
L'augmentation des parts de la Guinée équatoriale et du Tchad aura permis de rendre effectif le principe d'égalité entre les Etats
membres, actionnaires de la catégorie A, dans la détention du capital social de la banque. La Libye a également été admise dans l'actionnariat de la BDEAC à hauteur de 8%.
La BDEAC est une institution chargée du financement des projets de développement des pays membres de la Communauté économique et
monétaire d'Afrique centrale (CEMAC) qui regroupe six pays à savoir le Congo, le Gabon, le Cameroun, le Tchad, la Guinée équatoriale et la République centrafricaine (RCA).
28-06-2008 Source : Congo- Site Actualités