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4 avril 2011 1 04 /04 /avril /2011 21:18

 

 

 

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Les forces de l'ONU et de la France ont frappé lundi soir à Abidjan les derniers bastions du président sortant Laurent Gbagbo, dont son palais et sa résidence. Les combattants d'Alassane Ouattara ont lancé un peu plus tôt une offensive pour le contrôle de la ville. Les premières évacuations d'étrangers ont par ailleurs débuté.

Plus de quatre mois après le début d'une crise post-électorale qui a dégénéré en quasi-guerre civile, les Nations unies et l'ex-puissance coloniale française ont ciblé quatre sites qu'avaient échoué à prendre ces derniers jours les forces d'Alassane Ouattara, président reconnu par la communauté internationale.

Quatre hélicoptères de Licorne (des forces françaises) ont tiré sur le camp de gendarmerie d'Agban, a constaté un journaliste de l'AFP. Des témoins ont aussi rapporté des tirs sur le camp d'Akouédo (nord-est) par des hélicoptères de l'ONU.

Pour protéger les civils

La présidence française a confirmé que les troupes de l'Onuci ont engagé lundi des actions auxquelles participent les forces françaises, en application de la résolution 1975 du Conseil de sécurité de l'ONU, pour "neutraliser les armes lourdes utilisées contre les populations civiles".

Toussaint Alain, conseiller de M. Gbagbo en Europe, a condamné à Paris des "actes illégaux", "des actes de guerre". "La finalité de cette action, c'est l'assassinat du président Gbagbo", a-t-il déclaré à l'AFP.

Ces frappes sont intervenues le jour où les forces pro-Ouattara ont dit être passées à l'offensive dans Abidjan. "C'est l'offensive qui est lancée", a déclaré le porte-parole de Guillaume Soro, premier ministre de M. Ouattara.

Après avoir conquis en quatre jours la semaine dernière le reste du pays, les forces pro-Ouattara avaient investi Abidjan mais échoué à prendre leurs deux objectifs majeurs: le palais présidentiel dans le quartier du Plateau (centre) et la résidence officielle du président sortant Laurent Gbagbo (Cocody, nord).

Les premières évacuations d'étrangers fuyant le chaos ivoirien ont démarré dimanche à Abidjan. 167 étrangers sont partis dimanche pour Lomé ou Dakar, et 250 lundi.

(ats / 04 avril 2011 22:22)

 

Côte d'Ivoire: l'ONU et les soldats français ne visent pas Gbagbo

NEW YORK (Nations unies) - AFP / 04 avril 2011 22h17- Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a assuré lundi que les frappes lancées en Côte d'Ivoire par les troupes françaises et celles de l'ONU visaient à protéger les civils et non à s'attaquer au président sortant Laurent Gbagbo.

M. Ban annonce dans un communiqué avoir donné pour ordre à la mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci), de lancer "une opération militaire destinée à empêcher l'usage d'armes lourdes qui menacent la population civile d'Abidjan", la capitale économique ivoirienne, théâtre d'intenses combats.

"Laissez-moi souligner que l'Onuci n'est pas partie prenante dans ce conflit", a encore expliqué le chef de l'ONU. "Conformément au mandat délivré par le Conseil de sécurité, (l'Onuci) a entrepris cette action pour se protéger elle-même et les civils".

Ces actions ont été engagées après que le président Nicolas Sarkozy a autorisé les soldats français de la force Licorne présents sur le sol ivoirien, à "exécuter ces opérations conjointement avec l'Onuci", comme l'a expliqué le président français à M. Ban dans une lettre.

Ce dernier lui a en avait fait la demande "de façon urgente".

M. Sarkozy dit s'appuyer sur la résolution 1975 du Conseil de sécurité qui autorise la France à aider l'Onuci à protéger les civils.

(©)

 

Le FN opposé à une "intervention militaire aux côtés des rebelles"

PARIS, 4 avr 2011 (AFP) - Le Front National "s'interroge" lundi dans un communiqué "sur la nature des relations" que le président Sarkozy entretient avec le président ivoirien reconnu par la communauté internationale Alassane Ouattara, et dit "non, à une intervention militaire aux côtés des rebelles".

Le Front national "demande au Président de la République de s'expliquer sur le soutien sans réserve qu'il apporte à M. Ouattara dans ce conflit, y compris contre les intérêts de la France, et s'interroge sur la nature des relations qu'il entretient avec celui-ci".

Il "enjoint l'ONU à prendre ses responsabilités et à privilégier la voie diplomatique dans la crise ivoirienne, seule à même de sortir ce pays du chaos".

Il "soutient sans réserve les décisions visant à protéger la communauté des Français vivant en Côte d'Ivoire" mais dit "non, à une intervention militaire aux côtés des rebelles".
Le président d'honneur du Front National, Jean-Marie Le Pen, avait affirmé vendredi que la "victoire de Ouattara sera le basculement de l'ensemble de la Côte d'Ivoire sous influence musulmane", dans son "Journal de bord" diffusé sur le site du parti d'extrême droite.

 

Frappes à Abidjan: "des actes illégaux", une "tentative d'assassinat"

PARIS - AFP / 04 avril 2011 21h01 - Les frappes menées lundi par l'Onuci et la force française Licorne contre des camps militaires, le palais présidentiel et la résidence de Laurent Gbagbo à Abidjan sont "des actes illégaux" et une "tentative d'assassinat", a dénoncé un conseiller du président sortant à Paris.

"Je condamne ces actes illégaux. Ce sont des actes de guerre. La finalité de cette action, c'est l'assassinat du président Gbagbo", a déclaré à l'AFP Toussaint Alain, conseiller du président ivoirien sortant en Europe, basé à Paris.

"La coalition internationale menée par la France et les Etats-Unis, sous l'égide de l'ONU, plonge le pays dans le chaos", a-t-il poursuivi, accusant l'ancienne puissance coloniale française d'avoir "équipé, renseigné et armé la rébellion d'Alassane Ouattara", président reconnu par la communauté internationale.

"Ils ont lancé cette attaque parce qu'ils ont compris que la rébellion seule n'était pas capable de vaincre l'armée de Côte d'Ivoire", a-t-il ajouté.

"Le sang va encore couler", a déploré M. Alain. "Les camps militaires d'Agban et d'Akouédo qui ont été touchés abritent aussi des familles des soldats. A l'heure où nous parlons, on peut dire que la coalition, la France, a fait couler le sang."

Des hélicoptères de la Mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci) et de la force française Licorne, qui agit sous bannière onusienne, ont tiré à Abidjan sur le palais et la résidence de Laurent Gbagbo, ainsi que sur deux camps de son armée, a annoncé l'Onuci.

Ces frappes interviennent alors que les forces pro-Ouattara, qui ont repris lors qu'une offensive éclair la semaine en dernière le contrôle du pays et peinaient depuis à s'emparer des derniers bastions de Laurent Gbagbo à Abidjan, ont donné dans la journée le coup d'envoi d'un nouvel assaut.

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Malgré ses réticences, la France aspirée par le conflit intérieur ivoirien

PARIS - lundi 4 avril 2011 (AFP) - Renforçant considérablement son dispositif militaire en Côte d`Ivoire, la France est contrainte à une implication majeure dans le conflit inter-ivoirien, avec l`assentiment du camp Ouattara mais sous les critiques du camp Gbagbo qui l`accuse d`être une force d`occupation.

"Les forces françaises n`agissent qu`en soutien de la Mission de l`ONU en Côte d`Ivoire", répètent à l`envi à Paris les autorités françaises.

En quelques jours, le déploiement militaire français a toutefois presque doublé: de 900 hommes, il est passé en début de semaine à environ 1.650 hommes.


La force française Licorne a pris dimanche le contrôle de l`aéroport d`Abidjan, suppléant la Mission de l`ONU en Côte d`Ivoire (Onuci) que Paris appelle depuis plusieurs semaines à jouer un rôle plus efficace. Cette dernière est composée de quelque 10.000 membres, policiers et militaires.


Des Casques bleus de l`Onuci avaient pris dès jeudi la direction de cette plateforme stratégique, alors que les combats redoublaient entre les combattants d`Alassane Ouattara, reconnu internationalement comme le nouveau président de Côte d`Ivoire, et ceux de Laurent Gbagbo, chef d`Etat sortant refusant de quitter ses fonctions.


Interrogé lundi par l`AFP pour savoir si les accords de défense franco-ivoiriens permettaient une plus grande implication encore de la France, le ministère français des Affaires étrangères a rétorqué que "les forces françaises en Côte d`Ivoire n`intervenaient pas sur la base d`un accord bilatéral".


"Les forces françaises en Côte d`Ivoire ont une mission de soutien à l`Onuci, conformément à plusieurs résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies et encore récemment réaffirmée dans la résolution 1975 adoptée le 30 mars", a martelé le porte-parole du ministère, Bernard Valero.


Confronté à une résistance inattendue des troupes fidèles à Laurent Gbagbo, le camp d`Alassane Ouattara a réclamé ce week-end une "forte implication de la France" et de l`ONU. "Il y a des accords de défense entre la Côte d`Ivoire et la France, nous pouvons invoquer ces accords. Alassane Ouattara pourrait demander que la France intervienne plus massivement", a déclaré Ally Coulibaly, son ambassadeur à Paris.


Dans le même temps, toujours à Paris, Toussaint Alain, un conseiller de Laurent Gbagbo, accusait Licorne d`agir en Côte d`Ivoire "comme une armée d`occupation en dehors de tout mandat" de l`ONU. Et la télévision d`Etat RTI, contrôlée par Laurent Gbagbo, a affirmé que les forces armées fidèles au président sortant "assuraient la sécurité des Français vivant en Côte d`Ivoire".


L`ancienne puissance coloniale, qui a réduit ces dernières années sa présence militaire en Côte d`Ivoire tout en y assurant la continuité de ses importants intérêts économiques, cherche à rester à l`écart des combats sur le terrain.


L`évocation de possibles exactions du camp Ouattara ne devrait pas l`inciter à changer de posture. Paris réclame "une transition la plus pacifique possible" et justifie son action militaire par la protection des ressortissants français et étrangers.


Les relations entre la France et la Côte d`Ivoire s`étaient nettement dégradées depuis l`arrivée au pouvoir de Laurent Gbagbo en 2000.

La tension avait atteint son paroxysme en novembre 2004, avec un bombardement de l`aviation ivoirienne causant la mort de 9 soldats français à Bouaké (centre), des affrontements entre armée française et manifestants ivoiriens à Abidjan faisant 57 victimes ivoiriennes, et le départ précipité de près de 8.000 ressortissants français.


A Abidjan lundi, les militaires de la force Licorne regroupaient les Français "sur une base volontaire" en trois lieux de la ville. Pour leur sécurité et sans envisager pour l`instant d`évacuation générale.

 

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