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30 juillet 2012 1 30 /07 /juillet /2012 01:13

 

 

 

 

 

Bozizé et Monique en pleine prière

 

 

Aussitôt rentré du calamiteux sommet des chefs d’Etat de la CEMAC de Brazzaville et repu des plats de couleuvres qu’il y a avalés, Bozizé nomme par décret Emmanuel Bongopassi comme ambassadeur de Centrafrique à Paris, continuant ainsi dans la ligne de l’abaissement de la RCA sur laquelle il mène sa diplomatie. Le décret de cette nomination a été lu ce dimanche sur les antennes de Radio Centrafrique par David Gbanga, le DG de cette station qui intrigue sans cesse dans l’ombre et se positionne de plus en plus pour succéder à l’actuel ministre de la communication de la bozizie.

La rédaction de C.A.P avait eu vent de l’intention de Bozizé de cette nomination pour laquelle la demande d’agrément de Paris avait été sollicitée. C’est même à l’ex-ambassadeur de France à Bangui, Jean-Pierre Vidon qui quittait définitivement la RCA qu’avait été remise la demande d’accréditation de Bongopassi pour qu’il la remettre aux autorités compétentes du quai d’Orsay.

C.A.P avait en effet déjà informé ses lecteurs il y a quelques jours de sa ferme opposition aux perspectives de nomination d’Emmanuel Bongopassi, personnage qu’elle avait qualifié de « fossile bokasiste » et d’être un « cas psychiatrique » et auteur d’un incendie volontaire dûment établi par la police ivoirienne lorsqu’il fut ambassadeur à Abidjan, dont le profil ne correspond nullement à ce que devrait être l’ambassadeur de RCA en France pour répondre à ce que devrait être la qualité des relations d’amitié et de coopération réciproque entre la France et la République centrafricaine.

Il ne manque pas en RCA des personnalités qui pourraient valablement être nommées ambassadeur à Paris mais beaucoup de personnalités susceptibles d’être nommées ne correspondent pas aux critères personnels de Bozizé. Depuis le rappel au pays en novembre 2010 du dernier à occuper le poste de Paris, l’actuel ministre de l’enseignement supérieur, Jean Willybiro-Sako, Bozizé a tourné en rond pendant deux années durant.

Des noms comme ceux de Faustin Touadéra, de Désiré Kolingba, avaient circulé un moment, y compris la fréquente campagne d’intox du vrai faux pasteur et nullissime Joseph Binguimalé qui avait pourtant déjà servi par le passé comme chauffeur dans cette ambassade mais  avait le culot de raconter à qui voulait l’entendre qu’il était un possible recours de Bozizé pour l’ambassade de Paris.

Pendant toute cette période, l’importante ambassade de Paris est restée réduite au rang de chargé d’affaires, statut heureusement tenu avec compétence par le premier Conseiller, Egide Gouguia, un jeune cadre dynamique sur lequel Bozizé n’a cessé malheureusement d’avoir des doutes, allant même jusqu’à le soupçonner à tort et par pure paranoïa, d’être le cerveau depuis Paris, d’une sombre affaire de tentative de déstabilisation dont des chasseurs tchèques venus en RCA ont été accusés et arrêtés pour rien.

L’isolement diplomatique croissant de Bozizé dans la sous-région

S’attirer les foudres de ses pairs, telle est désormais la spécialité de Bozizé. Les récents sommets de l’Union Africaine à Addis-Abeba et celui de la CEMAC à Brazzaville en sont une parfaite illustration et ne sont que les conséquences d’une situation générale qui de sommet en sommet, ne fait que s’empirer.  

Au sommet de la CEMAC de Bangui en janvier 2010 déjà, Bozizé avait eu la particularité d’avoir irrité presque tous ses homologues à qui il avait fourni à chacun, un sujet d’énervement contre lui. Idriss Déby avait quitté le sommet en feignant d’aller aux toilettes tout en prenant la direction de l’aéroport pour reprendre son avion.

Ali Bongo du Gabon à qui Bozizé n’avait eu de cesse de promettre son soutien à son candidat pour le gouvernorat de la BEAC, a été profondément déçu car le moment venu, ladite promesse n’a pas été tenue et le candidat du Gabon n’a pu décrocher le poste. Dernièrement à Addis-Abeba, les voix du Tchad ainsi que celle de la RCA dont pourtant le Gabon a contribué à l’apurement des arriérés de cotisations à l’UA afin de lui permettre de voter pour son candidat, aurait cruellement manqué à Jean Ping dans son face à face avec Mme Dlamini Zuma. Quoi d’étonnant qu’après tout cela, le Gabon puisse confirmer le retrait fin 2012 début 2013 de son contingent de la MICOPAX.

S’agissant du Cameroun, le traitement très peu diplomatique et humiliant infligé par Bozizé à Antoine Ntsimi, refoulé de l’aéroport Bangui-M’poko comme un malfrat, ne pouvait nullement arranger les relations de Bozizé avec Paul Biya. A Brazzaville il y a quelques jours, le candidat de Paul Biya pour la présidence de la commission a été battu après Antoine Ntsimi dont la réunion des ministres avait déjà rejeté la candidature.

Pour ce qui est du Congo Brazzaville, selon nos informations, les fiches mensongères dont Claude Richard Gouandja, un des sécurocrates du régime abreuve régulièrement Bozizé lequel prend tout ce qui y est affirmé pour argent comptant, agacent et irritent aussi énormément le président Sassou Nguesso de plus en plus exaspéré par Bozizé. La seule vraie consolation que Bozizé a eue à Brazzaville, c'est le principe d'une enveloppe de 5 milliards de F CFA après la première de 8 milliards de 2009 dont on ne sait pas très ce qu'il en a fait,  décidée et dégagée à nouveau par le sommet pour le désarmement en RCA. Malgré ses turpitudes, Bozizé continuent bizarrement de bénéficier contre toute raison de la générosité de ses pairs.

La Rédaction

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Centrafrique-Presse.com - dans Relations Internationales