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15 novembre 2010 1 15 /11 /novembre /2010 04:13

 

 

Bozize KNK

 

 

Comme il en est devenu désormais coutumier, Bozizé convoque encore une grande messe ce lundi 15 novembre à 15 heures comme celle du 19 octobre dernier avec toutes les forces vives de la nation ainsi que l’ensemble du corps diplomatique et représentants des organisations internationales. C’est au cours de ce genre de réunion où il avait fini par en exclure manu militari Joseph Bendounga qui, une fois dans la cour du Palais de la Renaissance, avait fait l’objet d’un passage à tabac en règle par sa garde présidentielle. A qui le tour d'être lynché cette fois-ci ? Les ambassadeurs resteront-ils encore imperturbables si le même genre de spectacle se reproduisait ? 

Au moment où ses décisions dictatoriales et ses violations de la loi en cascade, en particulier celle du Code électoral pourtant promulgué par lui-même et son refus d’appliquer l’arrêt du Conseil d’Etat sur le découpage électoral bloquant totalement le processus électoral, si cette réunion de Bozizé n’a pas pour objet d’annoncer qu’il va revenir sur ses décisions scélérates pour permettre que se poursuive dans la sérénité la préparation consensuelle des élections dans le respect des dispositions de la loi, ce sera une réunion inutile de plus qui ne déloquera pas la situation actuelle.

Depuis sa lettre du 9 novembre adressée au ministre intérimaire de l’Administration du territoire et général d’opérette  Jules Bernard Ouandé pour demander la «conduite à tenir » face au cas du dossier de candidature du président du MLPC Martin Ziguélé avec ampliation à Bozizé « à titre de compte-rendu », le président de la CEI et vrai faux pasteur Joseph Binguimalé a ipso facto trahi sa totale subordination à ce dernier qui n’est pourtant lui aussi qu’un candidat comme tout autre. La preuve supplémentaire du manque d’indépendance de Binguimalé et celle de la structure qu’il préside a ainsi été révélée au grand jour et l’opinion a pu s’apercevoir qu’en réalité, la CEI était une douce supercherie car c’était Bozizé qui tirait les ficelles et dirigeait réellement cet organe censé préparer dans le consensus les élections.

 A-t-il subitement pris la dimension de la crise politique qu’il a créée dans le pays avec ses décisions autoritaires et la façon grotesque avec laquelle il a violé les dispositions du Code électoral s’agissant du délai légal de dépôt de candidature ?

S’est-il rendu compte que des élections dignes de ce nom ne peuvent avoir lieu en Centrafrique sans les deux partis politiques qui sont les seuls réellement représentatifs dans ce pays que sont le MLPC et le RDC ? Or en clôturant arbitrairement et illégalement le délai de dépôt des candidatures, les candidats de ces deux partis dont le dossier de l’un - Martin Ziguélé du MLPC est encore en souffrance à la CEI et le second Emile Gros Raymond Nakombo, venant d’être investi par le RDC n’a pas encore remis son dossier à la CEI – sont exclus de la compétition électorale, chose inconcevable.

 Va-t-il continuer à s’enfermer dans son autisme et annoncer plutôt qu’il décide d’aller malgré tout, seul aux urnes dans les conditions qu’il a fixées et en choisissant ses adversaires comme il vient de le faire, c'est-à-dire les candidats Ange Félix Patassé, Jean Jacques Demafouth et les trois rigolos qu’il a instrumentalisés et financés pour la galerie et tromper l’opinion ?

A-t-il enfin décidé de se séparer de son homme de main et complice Binguimalé dont plus personne, y compris les partenaires de la communauté internationale, ne veut à la tête de la CEI, surtout depuis sa dernière forfaiture ? On se perd véritablement en conjecture tant la situation dans laquelle Bozizé a plongé le pays à l’heure actuelle et se retrouve lui-même, est inextricable. Alors que l’opposition se prépare à mettre ses menaces plusieurs fois réitérées de se retirer de la CEI et du Comité de Suivi des Recommandations du DPI, tout en continuant d’exiger la démission de Binguimalé et l’application pleine et entière du Code électoral, on ne voit pas comment, sauf à ce que Bozizé lâche sérieusement du lest, la situation pourrait se normaliser.

 

Rédaction C.A.P  

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