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12 juillet 2016 2 12 /07 /juillet /2016 11:54

 

 

http://www.leseco.ma/ par Oumar Baldé 12 juillet 2016

 

Pour Ismaïla Nimaga, ambassadeur de la République de Centrafrique au Maroc, son pays a tourné la page de l’instabilité et se dirige désormais vers une croissance économique. Dans cette interview, il présente les secteurs porteurs de l’économie centrafricaine, tout en saluant les relations bilatérales avec le Maroc.

 

Les Inspirations ÉCO : Après un retour à la normale sur le plan politique, comment la Centrafrique compte-t-elle se relancer économiquement ?


Ismaïla Nimaga : Le retour à l'ordre constitutionnel dans notre pays après trois années de chaos, est un moment fondateur d'une Centrafrique nouvelle. Le peuple centrafricain l’a parfaitement compris et salué avec ferveur et enthousiasme. Les nouvelles autorités jouissent de la légitimité du peuple. Pour relancer l'économie centrafricaine, le gouvernement compte promouvoir la croissance par l'assainissement de la gestion des secteurs à fort potentiel de croissance tels que l'agriculture et le développement du monde rural, les mines, les forêts, le tourisme, les industries culturelles, les postes et les télécommunications, et les TIC afin de leur permettre de jouer un rôle dans l'amélioration des revenus de l'État.

Quels sont les secteurs susceptibles d'attirer les investisseurs étrangers ?


Les secteurs susceptibles d’attirer les investissements étrangers sont l’agriculture, l'énergie, le commerce, l'exploitation minière, les forêts, les transports, les télécommunications, l'habitat et les infrastructures routières. 

  
Comment le Maroc peut-il apporter son appui à la Centrafrique dans le cadre de la coopération bilatérale entre les deux pays, surtout dans ce contexte particulier ?


Le Maroc a toujours et continue encore d’apporter son appui à la Centrafrique dans le cadre de la coopération bilatérale Sud-Sud. Le royaume continue de renforcer les relations de coopération entre nos deux pays pour des partenariats «gagnant-gagnant» dans lesquels les secteurs tant publics que privés jouent un rôle majeur conformément aux contenus des accords et conventions conclus par les deux pays.

La journée de l'Afrique 2016 a été récemment célébrée à Rabat. Que retenir de cette manifestation ?


La Journée mondiale de l'Afrique a été instituée dans le but d’organiser des manifestations culturelles et artistiques en vue de favoriser un rapprochement entre les peuples africains. Cette année, à l'initiative des ambassadeurs africains accrédités au Maroc, elle a été marquée par une grande soirée de gala et de danses ethniques dans la salle de spectacle de la Fondation Mohammed VI à Rabat. Un moment de réjouissance de tous les Africains et les diplomates d'autres continents qui ont bien voulu y participer.

 
Globalement, quelles sont les activités et les réalisations du Groupe des ambassadeurs africains au Maroc ?


Le Groupe des ambassadeurs africains accrédités au Maroc est un cadre convivial qui se réunit à l'invitation du doyen tous les derniers jeudis de chaque mois, alternativement selon l'ordre alphabétique à la résidence de chaque ambassadeur. Ses activités consistent en l'accueil d'un nouvel ambassadeur, la cérémonie d'adieu à un ambassadeur en fin de mission, l'échange d'informations sur les questions d'actualité d'intérêt commun, l'harmonisation du point de vue du groupe sur les questions sensibles telles que l'immigration, le protocole lors des cérémonies officielles, les immunités et privilèges, le soutien au pays d'accréditation, les conditions de séjour des étudiants et stagiaires, la participation aux manifestations culturelles et artistiques et les préparatifs de la Journée mondiale de l’Afrique. Ces activités contribuent au renforcement des relations amicales entre le royaume du Maroc et les pays africains. La parfaite collaboration et l’entente fraternelle entre toutes les missions diplomatiques africaines, qui ont fini par rallier les autres groupes (Europe-Arabe et Asie-Amérique) depuis l’accession de la Centrafrique au Décanat, qui en est la parfaite illustration.


En tant que doyen des ambassadeurs au Maroc, quels sont les moments les plus mémorables que vous avez vécus dans le cadre de vos fonctions ?


Les moments les plus mémorables de mes fonctions en tant que doyen ont été entre autres les faits et évènements suivants : En prenant mes fonctions de doyen, j’ai trouvé un Maroc, qui ne siège plus à l’Union Africaine, mais qui a apporté son appui multiformes à tous les pays africains dans le domaine humanitaire, agricole, etc. Ce qui m’a beaucoup marqué. J’ai co-présidé, en tant que doyen du Corps diplomatique et du Groupe des ambassadeurs africains avec mon frère, le docteur Saad Eddine Othmani, en tant que ministre des Affaires étrangères et de la coopération, la cérémonie de l’inauguration de la place de l’Union africaine, qui est une marque d’attachement du Maroc à l’Afrique et cela m’a beaucoup réjoui. L’un des moments forts a été également la présentation au Corps diplomatique, que j’avais eu l’honneur de conduire à Dakhla sur invitation du gouvernement marocain, du plus grand drapeau du monde ! Ce drapeau a été entièrement confectionné par les jeunes Marocains de cette contrée. Ce fut un moment mémorable pour tous les ambassadeurs présents (plus d’une centaine). Le représentant des jeunes Marocains auteurs de cet exploit nous a encore ému en exprimant le soutien du Maroc à tous les pays du monde ; l’Afrique en particulier. Par ailleurs, la célébration du 50e anniversaire de la Journée de l’Afrique m’offrira le 25 mai 2010 une formidable opportunité de m’interroger et d'interpeller l’Afrique et le monde, dans mon discours de circonstance, sur le paradoxe marocain, qui tire sa légitimité, me semble-t-il, dans cette forte intensité d’amour et d’engagement du Maroc envers l’Afrique.

 

 

LA CENTRAFRIQUE ATTEND LES INVESTISSEURS MAROCAINS

 

Écrit par Oumar Baldé 12 juillet 2016

 

Cent jours après l’investiture du nouveau président centrafricain, le pays essaie de se redresser sur le plan économique, malgré la recrudescence d'actes de violences dans certaines régions.

 

Après la pluie, le beau temps» ! Cet adage pourrait-il s’appliquer à la République Centrafricaine? Depuis l’élection, le 12 février dernier, de Faustin-Archange Touadéra à la magistrature suprême du pays, la Centrafrique essaie de retrouver les chemins du développement. Ce 9 juillet, le nouveau président fêtait ses 100 jours passés à la tête du pays, suite à son investiture le 30 mars. À cette occasion, Faustin-Archange Touadéra a fait un bilan de ses trois premiers mois en tant que successeur de Mme Samba-Panza, qui a assuré la transition pendant deux années, suite au déclenchement de la guerre civile en 2013. L’actuel président élu au second tour avec 62,7% des voix a ainsi fait le point sur les actions accomplies par son équipe, «pour asseoir les fondements de l’État et de la démocratie durant les cent premiers jours de son mandat».


Le Maroc répond présent

 

Lors de son adresse, le président centrafricain s’est ainsi félicité d’avoir pu «renouer le contact avec la communauté internationale et replacer notre pays dans le concert des Nations», a-t-il lancé à ses compatriotes. Le royaume figure parmi les premiers États avec lesquels la Centrafrique a rouvert le canal de la coopération. «Nous avons négocié et obtenu la réouverture des coopérations bilatérales avec l’Égypte, le Maroc et la Chine», a indiqué le chef de l’État centrafricain. Sur le plan économique, le président a listé les réalisations accomplies dans plusieurs secteurs, en rappelant que «l’assainissement des finances publiques et la relance des secteurs productifs constituent des axes importants de son quinquennat, tant les méfaits de la corruption rampante sur l’économie et les finances publiques ne sont plus à démontrer». En effet, à l’instar de la situation sécuritaire qui reste encore à améliorer, comme l’a reconnu le président dans son discours, d’importants efforts sont nécessaires pour assurer la relance de l’économie locale.

 

Investissements volatils
 

Pour sa part, Coface estime que la croissance devrait rebondir en 2016 dans un contexte de reprise graduelle des activités commerciales. L’activité devrait être principalement portée par la production agricole, qui contribue à plus de la moitié du PIB et emploie près de 75% de la population. Le secteur minier devrait également contribuer à la reprise de l’activité suite à la levée partielle en juin 2015 de l’embargo contre le pays. La suspension des sanctions devrait permettre à la République centrafricaine de commercialiser du diamant, tout en écoulant les stocks existants, estimés à 70.000 carats. Par ailleurs, la demande interne devrait demeurer atone compte tenu de l’exil de près d’un quart de la population


(1 million de personnes ont quitté le pays et ne sont pas encore revenues). Malgré les aides d’urgence octroyées par l’UE et le FMI, le pays peine toujours à se redresser et les investissements devraient rester très volatils en 2016.  

 

Reprise économique progressive


Dans un contexte de détérioration du solde public, notamment la chute des recettes budgétaires, le gouvernement devrait continuer de compter sur le financement externe, compte tenu de sa capacité de financement réduite et d'une insécurité persistante, qui devraient toujours entraver la collecte des recettes. L'UE est l'un des principaux bailleurs de fonds du pays, ayant fourni un montant d’aide estimé à 360 millions de dollars depuis que le conflit a éclaté en 2013 dont 10 millions attribués aux aides humanitaires. Sur le plan économique, la reprise devrait être progressive et les exportations de bois, de café et de coton (principales richesses agricoles du pays) devraient continuer à pâtir, mais moins que les années précédentes, de l'insécurité et des perturbations qui touchent le secteur des transports et de la logistique.

 

Fiche pays
République Centrafricaine

Taille 
4,701 millions de consommateurs

Monnaie 
Franc CFA

PIB/Hbt 
1,731 milliard de dollars

Croissance
5,7% (2016p.)

Région économique 
CEMAC/CEEAC

Note Coface 
D

Doing business 2015 
185e/189

Lu pour vous : «LE MAROC CONTINUE D’APPORTER SON APPUI À LA CENTRAFRIQUE» : Ambassadeur Ismaila Nimaga
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