Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Sommaire

  • : centrafrique-presse
  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
  • Contact

Recherche

Liens

17 février 2011 4 17 /02 /février /2011 23:59

 

 

rencontre de réconciliation Patassé Ziguélé

 

 

COLLECTIF DES FORCES DU CHANGEMENT (CFC)

 

CONFERENCE DE PRESSE : DECLARATION LIMINAIRE

 

 Le Collectif des Forces du Changement à la suite de la publication le 06 Février 2011 des résultats des élections législatives par la Commission Electorale dite Indépendante et la proclamation le 12 Février 2011 du 1er tour du scrutin présidentiel par la Cour Constitutionnelle, avait pris la décision unique dans l’histoire politique de la République Centrafricaine de se retirer du processus électoral et de ne pas présenter de Candidats au 2e tour des législatives.

 

 Cette décision qui ouvre la voie à une crise politique post- électorale sans précédent était dictée par une exigence du respect de la volonté populaire et le refus des démocrates et patriotes d’apporter leur caution à une caricature électorale.

 

 Face à cette réaction légitime pacifique et responsable de l’opposition, le pouvoir en place répond par des actes de violence, d’intimidation et de tracasseries de tous ordres :

 

1°) Le Candidat du Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC) dans la circonscription de Dédé-Mokouba,  Monsieur MBESSA Apollinaire  a été arrêté depuis le 31 Janvier 2011 par le commissaire adjoint de police de la ville de Berberati, au motif qu’il détenait des cartes d’électeur. Malgré le résultat infructueux de la perquisition effectuée sans mandat du Procureur, de la chambre qu’il occupait à l’hôtel SOSI, le commissaire-adjoint de police l’a conduit  pour audition au commissariat où il a passé 72 heures. Le 03 Février 2011, il a été transféré à  la Section de Recherches et d’Investigation de la Gendarmerie Nationale à Bangui par une équipe de cette unité  spécialement dépêchée à Berberati à cette fin.

 

Selon nos informations, son arrestation et son transfèrement à la SRI à Bangui via Nola, aurait été causée par une dénonciation calomnieuse du candidat du KNK dans la circonscription de Dédé-Mokouba qui, pour se débarrasser de  son concurrent MBESSA Apollinaire , n’a pas trouvé mieux que de   monter de toutes pièces l’accusation de détention de fausses cartes d’électorales.

 

 Par contre il faut mentionner avec force que le Coordonnateur de la CEI locale de Berberati a pris en flagrant délit de vol de bulletins de vote à 4H30mn du matin son propre collaborateur le Rapporteur général, qui s’apprêtait à valider le vote frauduleux de 5000 faux électeurs dont il détenait les cartes.

Conduit à la gendarmerie par le Coordonnateur,  ce Rapporteur général n’est resté que 24h au poste et a été relâché du fait de son appartenance, évidemment au parti KNK au pouvoir.

 

 2°) Suite à la démission collective des membres du CFC de la Commission Electorale Indépendante, Maître Blaise Fleury HOTTO, Avocat à la Cour, Secrétaire Général- Adjoint du RDC, Ancien Commissaire à la Coordination Nationale de la CEI et Ancien Coordonnateur de L’OMBELLA M’POKO Sud fait l’objet de poursuites sans fondement par le parquet de Bangui, sur plainte de Monsieur Joseph BINGUIMALET. Une « enquête en arrestation » avec « mandat d’amener » a été ordonnée par le Parquet de Bangui.

 

Les motifs fallacieux avancés par le sieur BINGUIMALET qui doit rendre compte de sa gestion opaque porteraient d’une part sur des « détournements de fonds » et la « rétention des documents électoraux » d’autre part.

 

Maître HOTTO ne gérant pas les fonds de la CEI et ne détenant pas les documents électoraux, ces allégations sans fondement cachent mal une chasse aux sorcières.

 

3°) Le Mardi 15 Février 2011, Maître Nicolas TIANGAYE, Président de la Convention Républicaine pour le Progrès Social (CRPS) et Porte parole du CFC, et Monsieur Jean Michel MANDABA, Secrétaire Général du MLPC ont été refoulés à l’aéroport Bangui M’POKO alors qu’ils s’apprêtaient à prendre le vol TOUMAÏ à destination de Douala et MALABO. 

 

Interrogé sur les raisons de ce refoulement, le Commissaire de Police de l’aéroport a répondu avoir reçu des instructions concernant les opposants qui ne peuvent quitter le territoire national que sur autorisation expresse du Président de la République.

 

Cette atteinte à la liberté d’aller et venir contenue dans la constitution dont le Chef de l’Etat est le garant est une violation manifeste des droits humains. Rien ne justifie une telle restriction qui ouvre la voie à des pratiques dictatoriales.

 

Le Collectif des Forces du Changement (CFC) :

 

Réitère son rejet des résultats publiés ou proclamés des élections ;

Maintient sa décision de retrait au 2e tour du scrutin législatif ;

Condamne les règlements de compte, arrestations, assignations à résidence de fait et tracasseries dont sont victimes ses membres ;

Exige :

 

La libération de Monsieur MBESSA Apollinaire, militant et candidats aux législatives du RDC à Dédé-Mokouba ;

La cessation des poursuites à l’encontre de Maître Blaise Fleury HOTTO, Secrétaire Général- Adjoint du RDC ;

La restauration de la liberté de circulation des opposants.

 

 

Bangui le 17 Février 2011

 

 

 

 

 

Le Collectif des Forces du Changement

 

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans Politique