http://www.fasozine.com MERCREDI, 19 DECEMBRE 2012 05:28 BARK BIIGA
Le président centrafricain François Bozizé a de sérieux soucis avec l’offensive des rebelles de la coalition Séléka. Deux localités du nord du pays (Ndélé et Kabo) et une du centre (Bria) sont déjà tombées entre les mains de ces dissidents armés qui, dans leur progression, n’ont pas rencontré grande résistance des Forces armées centrafricaines (Faca). Une situation qui a contraint le chef de l’Etat à faire appel à l’armée de son voisin et allié de toujours, Idriss Déby-Itno.
Arrivé au pouvoir par les armes, en 2003, avec le soutien de ces mêmes soldats tchadiens, le général François Bozizé semble visiblement rattrapé par les flammes d’une sale guerre qu’il n’a jamais réussi à éteindre à la racine. Du moins, si les rebelles ont déterré la hache de guerre, c’est bien parce qu’aucun dialogue sérieux n’a été organisé avec eux dans le sens des revendications qui sont les leurs. Acculé de toutes parts, Bozizé a perdu le Nord et ne semble n’avoir d’autre issue que de faire appel à l’Armée tchadienne.
Il est à craindre des dérives militaires dans les zones occupées par les rebelles. En tout cas, il y a des risques que l’assaut de l’armée de terre tchadienne qui serait «lourdement armée» ne dégénère en un règlement de comptes dont les victimes innocentes ne seront autres que les populations civiles. Car, la principale motivation de cette guerre demeure le contrôle de la zone diamantifère du Nord. Comme si ces ressources minières qui permettent à d’autres pays de se développer n’étaient que source de malheur pour Afrique. En tout cas, la fin de l’année s’annonce comme un sale temps pour Bozizé.