ALLIANCE POUR LA DEMOCRATIE ET LE PROGRES
Liberté – Travail - Progrès
Le 24 mars 2013, la Séléka qui avait commencé son offensive le 10 décembre 2012 a pris Bangui. Le 25 mars 2013, le président de la coalition armée s’est proclamé Président de la République. Une fois de plus, le pays a été pillé, saccagé et le petit commerce détruit.
Ce coup de force constitue un grand recul démocratique pour notre pays. En effet, le nouveau Président détient tous les pouvoirs sans contrepartie parce qu’il a suspendu la constitution et légifèrera désormais par ordonnances.
Le coup d’Etat, la suspension de la constitution et la dissolution de l’Assemblée nationale ont changé la donne. En outre, le délai fixé pour l’élection présidentielle correspondait avec la fin du mandat de l’ancien Président de la république.
La situation actuelle est nouvelle et nécessite un accord adapté même si la ligne directrice devra rester l’accord de Libreville.
L’opposition centrafricaine ne doit pas se précipiter pour accepter ce nouveau pouvoir et entrer dans un gouvernement sans garanties démocratiques. Ce serait une fois de plus une faute politique comme la participation aux élections générales truquées de 2011 aux résultats connus d’avance ou les accords précipités de Libreville qui n’ont pas posé la problématique de la détention des pouvoirs réglementaires par le Premier Ministre de la transition.
Notre peuple est déjà meurtri à cause des comportements infantiles et bassement matérialistes de ses propres fils et filles.
La fédération de l’Alliance pour la Démocratie et le Progrès (ADP), attachée aux principes fondamentaux de la démocratie :
Demande la tenue d’une Rencontre nationale qui définira la feuille de route du nouveau gouvernement et l’institution d’un conseil national de transition, contre-pouvoir nécessaire au pouvoir exécutif.
Affirme que toute collaboration au pouvoir actuel sans consensus programmatique préalable est une trahison, qu’elle ouvre une voie royale à d’autres souffrances du peuple centrafricain, et à la confiscation des libertés fondamentales par le nouveau pouvoir.
Fait à Paris, le 26 mars 2013
LE BUREAU FEDERAL