PARIS AFP / 25 mars 2013 20h59- Deux Indiens ont été tués lundi par erreur par des soldats français chargés
de la protection de l'aéroport de Bangui, a annoncé lundi soir le ministère français de la Défense, qui a déploré un drame survenu dans une situation particulièrement confuse.
Un autre Indien et un Tchadien ont également été blessés, a-t-on ajouté.
Les forces françaises sont intervenues dans une situation particulièrement confuse contre trois véhicules qui menaçaient de
pénétrer dans l'aéroport alors même qu'elles venaient d'être l'objet de tirs d'origine inconnue, écrit le ministère.
Ces véhicules transportaient notamment des ressortissants tchadiens et indiens. En dépit des tirs de semonce lancés par les
militaires gardant le site, les véhicules ont poursuivi à vive allure. Deux ressortissants indiens sont morts. Les blessés indien et tchadien ont été immédiatement pris en charge par les forces
françaises et conduits vers une unité de soin, poursuit-il.
Dans ces circonstances tragiques, la France, partenaire et amie de l'Inde, partage la douleur des familles et leur adresse
ainsi qu'aux autorités indiennes ses sincères condoléances. Le président de la République a adressé un message de solidarité au Premier ministre indien. Le ministre de la Défense, M.
Jean-Yves Le Drian, doit s'entretenir dans les prochaines heures avec son homologue indien, ajoute le ministère de la Défense.
Regrettant profondément ce drame, le ministre de la Défense a demandé le déclenchement d'une enquête visant à en déterminer
les circonstances exactes. Toute la lumière sera faite en liaison et en transparence avec les autorités indiennes et tchadiennes, écrit le ministère de la Défense.
Environ 300 soldats français ont été envoyés ce week-end en renfort à Bangui pour assurer la protection des ressortissants
français et étrangers présents en Centrafrique, portant à environ 550 hommes la présence française en République Centrafricaine.
Les rebelles de la coalition Séléka ont annoncé samedi leur entrée dans Bangui, demandant aux Forces armées centrafricaines
(Faca) de ne pas combattre et au président François Bozizé de quitter le pouvoir.
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