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16 décembre 2009 3 16 /12 /décembre /2009 03:14


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LIBREVILLE - Les ministres des Finances de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cémac) ont demandé la poursuite des auditions de personnes citées dans l'affaire de détournements à leur banque régionale, la BEAC, dans un communiqué reçu mardi par l'AFP à Libreville.

Le comité des ministres des Finances de la Cémac "a demandé que le programme des auditions des personnes citées dans l'affaire des malversations au Bureau extérieur de Paris (BEP, succursale de la Banque des Etats de l'Afrique centrale-BEAC) se poursuive par les quelques auditions restantes", indique ce texte publié après une réunion le 9 décembre à Bata (Guinée équatoriale).

Le communiqué, qui ne fournit aucun détail sur ces auditions, ajoute que leurs procès-verbaux "seront annexés en l'état au rapport du comité d'audit à présenter" au sommet des chefs d'Etat de la Cémac (six pays), annoncé pour janvier à Bangui.

En septembre, l'hebdomadaire panafricain Jeune Afrique avait révélé des détournements à la BEAC, institution affectée quelques mois auparavant par le scandale d'investissements "toxiques" qui ont fait perdre à la Cémac environ 25 millions d'euros avec la crise financière internationale.

Ces détournements ont ensuite été confirmés fin octobre par un rapport interne de la banque, selon lequel 25 millions d'euros normalement dédiés au fonctionnement du BEP et au règlement de factures de la BEAC ont été détournés de manière frauduleuse par des employés entre 2004 et 2009.

Le document soulignait que le travail des enquêteurs était "loin d'être exhaustif".

Lors d'une réunion le 7 décembre à Douala (Cameroun), le conseil d'administration de la BEAC a adopté la modification du statut du BEP, révèle par ailleurs un communiqué de la banque.

En septembre, Jeune Afrique écrivait que le BEP était "le seul de tous les centres extérieurs de la banque à être rattaché directement au gouverneur" et qu'il faisait "office de bureau d'achat tant pour le siège (...) que pour les six directions nationales et la vingtaine d'agences et de centres de la BEAC".

Les administrateurs de la BEAC ont "décidé de banaliser le rattachement administratif du BEP" et "de recentrer" ses activités, en réclamant un projet de texte sur son organisation, ses attributions et son fonctionnement, selon leur communiqué du 7 décembre.

Ils ont également demandé "la stricte application" d'un programme décidé "en relation avec les services du FMI (Fonds monétaire international)" afin de "restaurer la crédibilité de l'institut d'émission".

Selon la BEAC, après la révélation des malversations, le FMI avait suspendu ses programmes et décaissements en faveur des Etats membres de la Cémac qui regroupe le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Tchad.

Cette suspension a été levée le 12 novembre "consécutivement à l'application (...) des mesures convenues avec cette institution internationale".

Fin octobre, les ministres des Finances de la Cémac avaient annoncé que le Gabonais Philibert Andzembé quitterait ses fonctions de gouverneur de la BEAC au prochain sommet de la Cémac. Auparavant, le Gabon avait décidé de le rappeler "en vue de son remplacement".

(©AFP / 15 décembre 2009 23h49)

 

NDLR : Les multiples reports du sommet des chefs d’Etat de la CEMAC de Bangui repoussent ipso facto le sursis du Gouverneur de la BEAC qui est pourtant aussi épinglé dans ces affaires de malversation et détournement et qui aurait dû immédiatement céder son fauteuil, ce qui n’est pas forcément une bonne chose pour cette banque des banques de l’Afrique centrale.

 

 

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