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4 août 2011 4 04 /08 /août /2011 00:17

 

 

 

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(Mutations 02/08/2011)

Armand Brice Ndzamba, son épouse et Maurice Moutsinga ont été discrètement remis en liberté mi-juillet à Libreville.

Le Gabonais Armand Brice Ndzamba, ancien comptable au bureau extérieur (Bep) de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) à Paris, présenté comme le chef de file des détournements d’un montant de 19 milliards de Fcfa orchestrés entre 2004 et 2008, circule librement à Libreville au Gabon, depuis la mi-juillet. A en croire le panafricain Jeune Afrique de cette semaine qui révèle l’information, ce proche de la famille Bongo a été discrètement remis en liberté, en compagnie de Maurice Moutsinga, ancien directeur de la comptabilité au siège de la Beac à Yaoundé également impliqué dans les détournements, ainsi que de Marion Karin Leflem, l’épouse de M. Ndzamba, qui est une ancienne employée du Bep.

Selon Jeune Afrique, ces trois compères qui étaient incarcérés depuis octobre 2009 à Libreville à la suite de la révélation du scandale, ont été remis en liberté «pour des raisons de santé», alors que leur procès devrait débuter «en principe, à la fin de cette année». Le scandale du Bep qui avait été révélé en 2009 par la presse camerounaise, puis par Jeune Afrique qui avait approfondi les investigations en septembre 2009, avait coûté son poste au gouverneur de la Beac de l’époque, le Gabonais Philibert Andzembe, qui avait été aussitôt rappelé à Libreville par le président Ali Ben Bongo, avant d’être finalement remplacé au cours d’un sommet de la Cemac des chefs d’Etats de la Cemac en janvier 2010 à Bangui, par l’Equato-guinéen Lucas Abaga Nchama.

Le scandale des détournements au Bep, en plus des trois personnes sus cités, impliquait nombre d’autres personnalités de cette banque centrale qui n’ont jamais cependant été inquiétées. Au rang de ceux-ci, selon un rapport publié par la Beac au lendemain de la révélation su scandale, on peut citer l’ex-gouverneur Jean Félix Mamalépot (Gabon), Rigobert Andely (Congo), ancien vice-gouverneur de cette banque centrale, Gata Goulou (Tchad), ancien secrétaire général de la Beac actuellement ministre de l’Economie et du Budget au Tchad.

L’année dernière, un câble de wikileaks révélé par la presse espagnole avait même conclu à l’implication personnelle dans ces détournements, du défunt chef d’Etat gabonais, Omar Bongo Ondimba. A en croire le câble, l’argent ainsi détourné avait, entre autres usages, servi au financement de la classe politique française par le président Bongo de regrettée mémoire.
En rappel, les détournements au bureau extérieur de la Beac à Paris avaient été opérés entre 2004 et 2008, au moyen de «858 chèques et 6 virements frauduleux au profit de 101 bénéficiaires, 1306 retraits en espèces frauduleux et 38 bénéficiaires de titres de transport aériens frauduleux», avait-on appris dans le rapport de la Beac produit par le cabinet Mazars et Théodore Dabanga, alors directeur du contrôle général à la banque centrale des Etats de la Cemac. Ces manoeuvres ont fait perdre à la banque la bagatelle de 19 milliards de Fcfa, dont plus de 10 milliards de Fcfa mis à l’actif du seul Armand Brice Ndzamba.

Brice R. Mbodiam

© Copyright Mutations

 

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