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27 juin 2008 5 27 /06 /juin /2008 00:20


(Mutations 26/06/2008)


Sécurité dans la sous région, libre circulation des personnes et des biens sont les axes prioritaires de l’action du président de la Cemac.


C’est au pas de course et dans le cadre d’une conférence de presse donnée au Hilton hôtel de Yaoundé hier après la clôture des travaux du 9ème sommet des chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), que François Bozizé, le chef de l’Etat centrafricain et nouveau président en exercice de l’organisation sous régionale, a fixé les grands axes de son action au cours des douze prochain mois.

S’il a choisi de placer son mandat sous le signe de la continuité de l’action de son prédécesseur, le chef de l’Etat centrafricain entend néanmoins concentrer son action sur des dossiers précis. Il parle ainsi de la lutte contre l’insécurité dans la sous région, de la libre circulation des personnes et des biens et surtout de l’épineuse question de la crise alimentaire.

A ceux qui s’inquiètent de la non fonctionnalité de la Cemac dans la sous région, François Bozizé se veut rassurant : " La Cemac fonctionne normalement, et elle a réalisé beaucoup d’activités ". Il prend pour cela le cas de son pays la République Centrafricaine où l’organisation sous régionale a mis sur pied en octobre 2002, la Force multinationale en Centrafrique (Fomuc), une force composée de 350 soldats issus des Etats membres. Pour le président en exercice de la Cemac, " La Fomuc est la première force du genre en Afrique. Je ne pense pas que d’autres forces sous régionales ont fait preuve des mêmes capacités que la Fomuc ". Avant de convier les ressortissants des Etats à plus d’optimisme.


Sur la question de l’insécurité transfrontalière, et interrogé au sujet de l’enlèvement de deux citoyens camerounais en République centrafricaine par des bandes armés depuis quatre mois, le chef de l’Etat centrafricain s’est voulu prudent à ce sujet en indiquant " J’ai été informé de cette affaire, mais je ne l’ai pas suivi de près ". La raison évoquée par François Bozizé tient à son calendrier "Durant tout le mois de juin, j’ai été constamment absent du pays, j’ai été au sommet de la Ticad au japon, à New York pour le sommet sur le Sida, à Cotonou…". Il tient néanmoins à indiquer qu’à son retour à Bangui, il prendra le dossier en main " pour y voir plus clair " et de rappeler que le problème sécuritaire fait partie de ses actions.


Le chef de l’Etat centrafricain est également revenu sur la situation dans son pays à la faveur de la signature samedi dernier à Libreville au Gabon de l’Accord de paix global entre son gouvernement et deux groupes de rebelles. Un accord de paix qui est lui-même le prélude à l’ouverture d’un dialogue qui devra mettre autour d’une table, tous les acteurs centrafricains (partis politiques, mouvements rebelles, société civile…). Mais un dialogue pour lequel l’ancien président Ange Félix Patassé se plaint d’en être exclu. Ce à quoi François Bozizé précise que " le dialogue politique inclusif se fera avec tout le monde. Concernant Patassé, je l’ai toujours dit, concernant le changement jusqu’à ce jour, il est libre de revenir en République Centrafricaine son pays…

 
Nous sommes dans le domaine de la politique, et l’on utilise beaucoup d’artifices pour pouvoir cacher la vérité… " et de préciser à son sujet concernant son prédécesseur. « Pour le cas Patassé, il a des dossiers à Bangui devant la justice centrafricaine comme devant le Tpi (Tribunal pénal international qui a déjà fait arrêter Jean Pierre Bemba l’ancien rebelle congolais pour des exactions commises en Rca durant le règne de Patassé ndlr).

Actuellement considéré comme le pays à la traîne dans le cadre du développement économique dans la sous région, le chef de l’Etat centrafricain a indiqué que son pays dispose pourtant des ressources économiques nécessaires, et qu’il est simplement question pour ses compatriotes de se mettre au travail, non sans indiquer que la Rca est engagée dans des négociations avec les institutions financières de Bretton Woods pour son admission dans le club des pays pauvres très endettés (Ppte).

 
Jean Francis Belibi

 

© Copyright Mutations

 

La Cemac adopte des résolutions visant à renforcer l'intégration / L'intégration de la Cemac doit se faire au niveau des populations, dit un politologue camerounais


(Xinhuanet 26/06/2008)

La Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cemac) ont annoncé des résolutions visant au renforcement de l'intégration sous-régionale à l'issue de son 9e sommet tenu mardi et mercredi à Yaoundé.

La conférence s'est penchée sur le toilettage des textes des différentes institutions de la communauté, l'élaboration du programme économique régionale, l'amélioration de la gouvernance et la rationalisation des institutions spécialisée, selon le communiqué final lu à la cérémonie de fermeture par Antoine Ntsimi, le président de la commission de la Cemac.

Les gouvernements des pays membres de la Cemac sont invités à envoyer leurs représentants à Bangui, le siège de la Cemac, et à mettre en place au sein de leurs gouvernements une structure chargée de l'intégration régionale, selon le communiqué.

La présidence de la commission va organiser un séminaire impliquant les forces de l'ordres et de sécurité de la sous-région en vue de renforcer leurs capacités en matière de gestion des questions d'immigration.

Le passeport Cemac, initialement prévu pour entrer en vigueur en juillet 2007 et renvoyé à plus tard, "doit être mis en circulation au plus tard le 1er janvier 2010", dit le communiqué de la conférence qui a rassemblé les dirigeants des six Etats de l'espace géographique du Golfe de Guinée: Centrafrique, Gabon Tchad, Cameroun, Congo, Guinée Equatoriale.

Sur la plan économique, un programme régionale devrait être élaboré au plu tard le 31 décembre 2008 et son adoption se fera au cours d'une conférence extraordinaire des chefs d'Etats.

S'agissant de la création de la compagnie aérienne communautaire Air Cemac pour laquelle le vol inaugural était prévu en mars 2008, la conférence a donné mandat à la commission de négocier avec les compagnies existantes dans les pays membres des modalités de mise en place d'un système transitoire de desserte et de capital.

Concernant le renforcement des institutions communautaires, la conférence invite les pays membres à verser leurs contributions au budget de construction et a décidé de l'installation du parlement communautaire au cours du 1er trimestre 2009.

Une "journée Cemac", le 16 mars, sera célébrée chaque année pour sensibiliser des populations aux idéaux de l'intégration et du renforcement de l'esprit communautaire, selon le communiqué.

Au sujet des Accords de partenariat économique (APE) avec l'Union européenne, les dirigeants ont instruit la commission de la Cemac de poursuivre les négociations pour décider un délai pour un accord régionale complet.

Les APE entre l'Afrique centrale et l'UE devait être en vigueur dès le 31 décembre 2007, selon le calendrier établi avec l'UE. Mais les pays de la Cemac n'ont pas pu parler d'une seule voix. Seul le Cameroun est parvenu à la signature d'un accord intermédiaire avec l'UE le 17 décembre 2007.

La Banque des Etats de l'Afrique centrale (BEAC) va désormais affecter 20% des bénéfices distribuables aux projets intégrateurs de la communauté, selon le communiqué. En raison de l'entrée en vigueur de cette décision, en 2007 cette aide est de l'ordre de 10 millions d'euros.

Les pays membres sont appelés à prendre en considération la déclaration de Maputo sur l'allocation de 10% des budgets nationaux d'investissement à l'Agriculture afin de faire face à la crise alimentaire actuelle.

Sur le plan de sécurité, la Cemac condamne avec véhémence les attaques répétées et les tentatives de déstabilisation du Tchad et, a décidé de l'octroi d'une aide financière et matérielle au Tchad, et exhorte les pays amis et les organisations internationales à lui venir en aide.

La Conférence a décidé du transfert de l'autorité de la Force multinationale de la Cemac (Fomuc) à la Communauté économique de l'Afrique Centrale (CEAC).

Conformément au calendrier de rotation en vigueur, la présidence de la conférence sera assurée pour le compte de l'exercice 2008-2009 par le président centrafricain François Bozizé.

Les présidents Paul Biya du Cameroun, Omar Bongo Ondimba du Gabon, Teodoro Obiang Nguema de Guinée Equatoriale, Denis Sassou Nguesso du Congo, François Bozizé de la République Centrafricaine et le Premier Ministre du Tchad Youssouf Saleh Abbas ont pris part au sommet.

A cette rencontre étaient aussi présents le président Fradique de Menezes de Sao Tomé et Principe, pays observateur, et le président de la Banque Africaine de Développement (BAD), Donald Kaberuka, invité spécial.

La Cemac, lancée en 1994 pour remplacer l'Union douanière des Etats de l'Afrique centrale (UDEAC) est opérationnelle depuis 1999. Les pays membres sont unis par l'Union monétaire à travers la banque des Etats de l'Afrique centrale BEAC. Elle compte 37,5 millions d'habitants repartis sur 3 millions de km2 riche en produits miniers et forestiers. Fin


L'intégration de la Cemac doit se faire au niveau des populations, dit un politologue camerounais


L'intégration de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cemac) doit se faire au niveau des populations pour que cette idée ne soit pas seulement au niveau des décideurs politiques, a remarqué le politologue camerounais Jean Emmanuel Pondi à l'occasion du 9e sommet du bloc régional, tenu mardi et mercredi à Yaoundé.

"La volonté politique est là, mais il faut davantage la manifester et pas simplement à ce niveau. Il est important d'avoir des structures qui sont des avocats de l'intégration et les peuples s'agrippent d'avantage", a expliqué M. Pondi, chef de Département de Politique Internationale à l'Institut des relations Internationale du Cameroun (IRIC) dans un entretien à la radio nationale camerounaise.

Pour M. Pondi, les étapes à franchir sont nombreuses, qui pourront se faire au niveau du brassage des élites intellectuelles, à travers la mise en place des infrastructures telles des routes d'intégration, des entreprises multinationales, des médias communautaires qui diffusent les cultures des pays de la zone Cemac.

"Il faudrait déplorer le fait qu'il n'y a pas d'entreprise multinationale Cemac, parce que pour cela il faut des industries à l'échelle de la Cemac. D'entreprises qui soient non seulement multinationale mais aussi à caractère intégrateur. Je crois sincèrement que cela manque," a-t-il expliqué.

"On peut aussi regretter qu'il n'y ait pas des médias qui soient des médias de la sous-région qui chaque jour rapportent des nouvelles de chacun des pays de la sous-région pour que nous vivions en symbiose avec tous les autres pays," a-t-il poursuivi.

"Même pour accélérer le commerce et la culture tant que ces instruments et autres idées n'existent pas, il est difficile d'avoir cette conscience de la citoyenneté Cemac. Il s'agit simplement de créer et de forger," a-t-il dit.

Le système LMD (Licence, Master, Doctorat), qui permettra par exemple aux citoyens dans la Cemac de partir d'une université dans l'un des pays membres et s'inscrire dans un autre pays, est cité par le politologue comme un bon exemple qui pourrait approfondir l'intégration en zone Cemac.

"Cela fait qu'il y aura un grand brassage des élites en formation et cela pourra faire naître la conscience de l'esprit Cemac et la conscience de l'appartenance à une sous région," a jugé M. Pondi.

M. Pondi a aussi souligné que le 9e sommet de la conférence des chefs d'Etats de la Cemac s'est tenu à un moment propice où " l'Afrique est de manière générale convoitée".

"Nous avons vu des sommets entre l'Afrique et l'Inde, l'Afrique et la Chine, l'Afrique et le Japon, l'Afrique et l'Union européenne, entre l'Afrique et pratiquement toutes les grandes entités, a-t-il expliqué, ça veut dire que l'Afrique en générale et en particulier la région d'Afrique centrale dont la Cemac est l'émanation la plus complète, sont convoitées".

"Je pense que ce sommet ne peut laisser personne indifférent (.. .) Il est illusoire de penser aujourd'hui qu'un seul pays de la sous-région peut avoir un impact sur l'économie mondiale. Les pays de la Cemac peuvent peser davantage s'ils se mettent ensembles", a précisé M. Pondi, ajoutant que, "d'une manière générale le bilan de la Cemac est plutôt est un bilan respectable en matière de stabilité". Fin

© Copyright Xinhuanet

 

 

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