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29 mai 2008 4 29 /05 /mai /2008 02:10


 

Le calvaire que vivent actuellement les banguissois ces temps derniers dépasse tout ce qu’on pourrait imaginer. La vétusté des turbines de la seule centrale hydro-électrique de Boali qui alimente la ville de Bangui en courant électrique est telle que celles-ci ont un rendement très en deçà des besoins de la capitale mais surtout elles tombent maintenant régulièrement en panne. Cette situation oblige l’entreprise nationale de fourniture du courant électrique ENERCA à de fréquents et pénibles délestages qui s’ajoutent et aggravent le difficile quotidien des citoyens. Même les hôpitaux qui ne sont pas équipés de générateurs électriques de secours ne sont pas épargnés par ces coupures intempestives du courant.

 

La nuit venue, les malades et leurs proches qui veillent auprès d’eux ainsi que le personnel médical sont réduits à s’éclairer à la bougie ou aux lampes torches à piles. Aucun service n’est épargné. Bien souvent, les délestages de courant entraînent également une rupture de la fourniture en eau. Comment imaginer ou comprendre qu’un hôpital puisse se retrouver sans eau courante ! A Bangui aujourd’hui, c’est parfaitement possible et ce désagrément est monnaie courante. On peut aisément imaginer les dramatiques conséquences pour les malades. On ne peut pas se laver les mains ni aller aux toilettes. Plus rien ne marche. La notion même d’urgences médicales n’existe plus. Bien souvent, certaines interventions chirurgicales s’achèvent au bloc opératoire à la lampe torche ou à la chandelle. Comment s’étonner de la recrudescence de certaines maladies comme la tuberculose qui avait pourtant sérieusement reculé. A présent, elle est revenue en force.

 

A ce tableau déjà si peu reluisant,  le gouvernement vient d’augmenter les prix à la pompe des hydrocarbures en prétextant qu’il ne pouvait faire autrement. Cela ne manquera point d’avoir de sérieuses répercussions sur le coût des transports urbains et de la vie tout court. Les conducteurs de taxis, de minibus et les transporteurs de marchandises vont inévitablement rehausser en cascade leurs prix. Dans une telle situation, ce sont bien évidemment les couches sociales les plus démunies qui en font le plus les frais. Les fonctionnaires attendent toujours après le paiement de leurs nombreux arriérés de salaires. Bozizé et son épouse sont quant à eux,  à Yokohama au Japon…  

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