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24 janvier 2015 6 24 /01 /janvier /2015 22:21

 

 

 

http://www.20minutes.fr  24.01.2015 à 14:30

 

Otage libérée en Centrafrique: «Ils me disaient: "on va te tuer, on va t'égorger, on va te tuer"»

 

Claudia Priest, l’humanitaire Française enlevée lundi 19 janvier à Bangui, capitale de la Centrafrique, a été libérée le 23 janvier 2015. Avec l’un de ses collègues centrafricains libéré en même temps qu’elle, la sexagénaire a passé cinq jours aux mains des anti-balakas, des milices chrétiennes qui s'opposent aux selekas musulmans. Encore sous le choc, elle est revenue sur sa capture et ses conditions de détention.

 

«Je suis tombée, on m'a traînée au sol…»

 

Choquée par la violence de ses ravisseurs, Claudia Priest a décrit la brutalité de sa capture. «Ils étaient vraiment très menaçants, ils avaient les armes, ils avaient les poignards, ils avaient les machettes, et ils me disaient: "on va te tuer, on va t'égorger, on va te tuer"», a-t-elle déclaré à l'AFP. Peu ou prou les même propos que plus tôt dans la journée. «On m'a frappée à la tête, on me serrait tellement les bras que j'en ai des bleus. Je suis tombée, on m'a traînée au sol…», a-t-elle confié à France 2 par téléphone.

 

Quant à ses ravisseurs, «ils se sont montrés menaçants et déterminés avec toutes leurs armes». «Ils criaient beaucoup et m'ont frappée», a-t-elle expliqué à BFMTV. Elle compte encore «quelques contusions et notamment des plaies aux pieds», «mais ce n'est rien», a-t-elle ajouté.

 

Après cette capture violente, Claudia Priest a expliqué à BFMTV avoir «beaucoup parlé» avec ses geôliers. «Ils se sont rendus compte que ce que l'on faisait depuis dix ans en Centrafrique, c'était du bénévolat», pour le compte de l'ONG catholique CODIS qui opère notamment des enfants handicapés.

 

Dans un second temps, ce sont des hommes sans armes qui ont surveillé Claudia Priest et son collègue, sans que cela n'empêche «des hauts et des bas» selon elle. «Je voyais les jours passer, et même si on m'assurait que la libération était proche, passé midi on se disait que c'était fichu. La nuit paraissait toujours dangereuse car les hommes en armes pouvaient revenir.»

 

Des conditions de détention éprouvantes

 

Les deux otages étaient détenus en pleine brousse. «On était au milieu de nulle part sans pouvoir communiquer. Il n'y avait pas de réseau, ni rien. Et je me disais que s'il arrivait quelque chose, très loin de tout, de tout hôpital, là ça va être très difficile...», se souvient-elle avec angoisse.

 

Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a critiqué les conditions de détention des otages. Après s’être réjoui de leur libération vendredi 23 janvier, il a condamné leurs ravisseurs, précisant que les captifs n’avaient jamais reçu les couvertures envoyées par Paris. «Ils ont eu très froid», a-t-il déploré.

 

«Je suis bien, je me sens bien, je me sens légère !»

 

Claudia Priest devrait regagner Paris dimanche 25 janvier dans l’après-midi. Elle dit savourer sa liberté retrouvée et regagner un semblant de sérénité.

 

«Je suis bien, je me sens bien, je me sens légère !», a-t-elle confié à France 2, décrivant des retrouvailles très émouvantes avec ses proches, et notamment son mari. «Il y avait aussi ma fille, mes petits-enfants, et j'étais vraiment très très émue, surtout pour mes petits-enfants qui se faisaient déjà du souci avant mon départ.»

 

 

Elle se souvient des "machettes": Claudia Priest, l'humanitaire ...

 

Centrafrique: l'ex-otage française avait été menacée de mort

 

http://www.20minutes.fr   24.01.2015 à 21:50

 

Elle se souvient des «machettes»: Claudia Priest, l'humanitaire française retenue cette semaine en otage en Centrafrique, raconte à l'AFP avoir été menacée de mort par ses ravisseurs, des miliciens qui ne lui font toutefois pas oublier une population qu'elle «aime».

 

Enlevée lundi à Bangui en même temps qu'un employé centrafricain de la même ONG, lui aussi libéré, elle a retrouvé la liberté vendredi. Elle doit être rapatriée dimanche en France.

 

La Française, arrivée en Centrafrique le 6 janvier pour une mission de deux semaines pour le compte de l'ONG médicale catholique CODIS (Coordination diocésaine de la santé), avait été emmenée dans le quartier Boy-Rabe, fief des miliciens chrétiens anti-balaka dans la capitale, puis à une quinzaine de km dans la brousse à l'arrière de ce quartier.

 

Q: Comment vous sentez-vous? On imagine que c'est un soulagement.

 

R: Un très gros soulagement. Je n'y croyais pas du tout. C'est simplement quand j'ai vu Monseigneur Nzapalainga (l'archevêque de Bangui), (...) je l'ai pris dans mes bras, il m'a pris dans ses bras, là j'ai dit: +c'est bon+.

 

Q: Comment l'enlèvement a-t-il eu lieu?

 

R: Nous roulions tranquillement (...) Tout d'un coup il a surgi devant nous des gens avec des mitraillettes, des bonnets avec des insignes comme ça un peu bizarres, qui nous ont demandé de nous arrêter. On était vraiment mis en joue.

 

Q: Comment étaient les ravisseurs?

 

R: Ils étaient vraiment très menaçants, ils avaient les armes, ils avaient les poignards, ils avaient les machettes, et ils me disaient +on va te tuer, on va t'égorger, on va te tuer+.

 

Ils m'ont frappée, ils m'ont traînée parce que je suis tombée forcément, ils m'ont traînée, emmenée jusqu'à une carrière un peu loin là sur la colline. Ensuite nous avons marché, sur au moins 15 km, nous avons marché des heures et des heures, ils m'ont mis quelque chose pour qu'on ne reconnaisse pas que j'étais française.

 

Q: Comment avez-vous vécu les journées de captivité?

 

R: J'espérais tous les jours, chaque soir on voyait le soleil se coucher, on se disait +peut-être demain, peut-être demain+. Et dès que je voyais midi, une heure passer, je me disais +non, la journée est terminée, c'est fini, on est reparti pour une journée supplémentaire+.

 

Si bien qu'hier j'avais décidé, au bout de cinq jours de captivité, je leur ai dit: +Ecoutez, moi ça suffit, je ne veux plus vous entendre, je reste sur ma paillasse avec juste de l'eau, je ne m'alimente pas, je ne vous parle plus. Tant que l'on ne me dira pas 'tu es libre', je ne veux plus rien entendre+. Je crois que ça les a fait réfléchir, parce que j'étais déjà très fatiguée, malade avec des plaies qu'ils ne pouvaient pas soigner, je n'avais rien pour me soigner. Et donc je crois que ça leur a fait peur.

 

Q: Comment avez-vous appris que vous alliez être libérée?

 

R: Moi j'étais sur ma paillasse de briques, ils sont venus vers moi, deux sont venus vers moi et ils m'ont dit: +maman (expression utilisée à l'adresse d'une femme plus âgée en Afrique), ça y est, tu es libre+. Je ne les croyais pas.

 

Q: Cet événement a-t-il changé votre vision du pays et peut-il avoir un impact sur votre engagement futur ici ?

 

R: Moi personnellement je ne veux pas pénaliser la population qui m'a vraiment portée, qui m'a vraiment soutenue. Les villageois que j'aime, que j'aime profondément, comme ma famille, ils le savent, ils le savent. Je ne veux pas pénaliser ces gens-là pour une poignée de rats malfaisants.

 

Propos recueillis par Emilie IOB

 

 

OTAGES  Mais Claudia Priest a été «choquée» par la violence de son enlèvement...

 

Libérée, l'humanitaire française enlevée en Centrafrique se sent «légère»

 

http://www.20minutes.fr   24.01.2015 à 00:27

 

Le nombre d'otages français dans le monde retombe à zéro. Claudia Priest, la Française enlevée lundi à Bangui, la capitale de Centrafrique, est libre, a annoncé le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius ce vendredi en début de soirée.

 

Un collègue centrafricain de Claudia Priest enlevé en même temps qu'elle a également été libéré, a précisé l'entourage du ministre, ajoutant que Laurent Fabius s'était entretenu par téléphone avec la Française, qui « va bien ».

 

« Je remercie le gouvernement centrafricain, les autorités religieuses et notamment l'archevêque de Bangui qui a activement contribué à sa libération », a indiqué Laurent Fabius dans un communiqué, sans fournir plus de détails sur les modalités de cette libération.

 

«On m'a frappé à la tête»

 

«Je suis bien, je me sens bien, je me sens légère et surtout je suis contente d'être sortie de cette brousse», s'est-elle réjouie sur France 2 dans la soirée. «On était au milieu de nulle part sans pouvoir communiquer, il n'y avait pas de réseau ni rien», a-t-elle précisé. En revanche, elle s'est dit «choquée» par la brutalité de son enlèvement. «On m'a frappée à la tête, on me serrait tellement les bras que j'en ai des bleus. Je suis tombée, on m'a traînée au sol».

 

Claudia Priest, 67 ans, et un autre employé humanitaire centrafricain avaient été enlevés lundi à Bangui par des miliciens anti-balaka. Une employée expatriée de l'ONU avait été enlevée le lendemain, et libérée après avoir été retenue quelques heures par des anti-balaka.

 

Ces derniers sont des milices principalement chrétiennes qui se sont formées pour lutter contre les rebelles, essentiellement musulmans, de la coalition Séléka qui avait pris le pouvoir en Centrafrique en mars 2013 avant d'en être chassée en janvier 2014. Les deux camps sont accusés d'avoir commis de graves exactions.

 

L'humanitaire française raconte ses conditions de détention en Centrafrique

 

http://www.lefigaro.fr  24/01/2015 à 16:08

 

«Je me sens bien, je me sens légère. Et surtout je suis contente d'être sortie de cette brousse.» Ces paroles prononcées par Claudia Priest sur France 2 résument avec simplicité l'état d'esprit de l'humanitaire française, retenue en otage depuis lundi jusqu'à sa libération, vendredi. Claudia Priest est soulagée car, comme elle le raconte, ces quelques jours de détention ont oscillé entre espoir et peur. Peur de la violence, peur des armes, peur de ne jamais rentrer chez elle.

 

Au début de sa détention, l'humanitaire de 67 ans a été violentée par ses ravisseurs, des miliciens anti-balaka, qui se sont montrés particulièrement menaçants. «On m'a frappée à la tête. On me serrait tellement les bras que j'en ai des bleus», se souvient-elle. «J'étais choquée et je pensais à ma famille qui ne voulait pas que je parte.» Pour autant, la Française a beaucoup échangé avec ses preneurs d'otages. Ces derniers ont consulté ses «dossiers de travail». «Ils se sont rendus compte de ce que l'on faisait depuis 10 ans en Centrafrique, que c'était du bénévolat» pour le compte de l'ONG Catholique CODIS qui opère des enfants handicapés notamment», explique-t-elle.

 

«Dès qu'on voyait midi arriver, on se disait: “C'est fichu.”»

 

Par la suite, elle a été séquestrée avec un collègue par des hommes non armés qui lui promettaient sa libération. «Il y a eu des hauts et des bas», confirme-t-elle au micro de BFMTV. «Tous les matins on se levait avec de l'espoir. Et dès qu'on voyait midi arriver, on se disait: “C'est fichu.” Et la nuit tombait.» La nuit qui, pour Claudia Priest, était un moment particulièrement inquiétant. «La nuit me paraissait toujours dangereuse, parce que je ne savais pas ce qui allait se passer. Est-ce que quelqu'un d'autre allait encore arriver avec des armes?» Les armes étaient absente de l'endroit où était retenue la Française. Mais une fois la nuit tombée, Claudia Priest craignait toujours «que ceux qui avaient les armes viennent dans la nuit accomplir une sale besogne».

 

L'humanitaire voit dans cet enlèvement un acte inquiétant pour l'avenir des ONG. «Ce n'était jamais arrivé jusqu'alors, mais maintenant qu'ils ont commencé, je ne sais pas s'ils envisagent d'autres façons de faire», s'interroge-t-elle. Claudia Priest rappelle que «de toutes façons, les humanitaires, ici, en Centrafrique, ont déjà donné beaucoup» et sont devenus la cible des milices. «C'est vraiment dommageable», conclut-elle.

 

CENTRAFRIQUE : Claudia Priest, enlevée le 19 janvier en Centrafrique, revient sur sa captivité et confie sa joie de retrouver la liberté...
CENTRAFRIQUE : Claudia Priest, enlevée le 19 janvier en Centrafrique, revient sur sa captivité et confie sa joie de retrouver la liberté...
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