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5 mars 2014 3 05 /03 /mars /2014 18:49

 

 

 

 

 

BANGUI Samedi 1 mars 2014 | 18:45 UTC (Xinhua) - Arrêté et incarcéré à la prison centrale de Ngaragba à Bangui depuis deux semaines, le porte- parole des milices d'autodéfense anti-Balakas (anti-machettes), le lieutenant Yvon Konaté, juge irrégulières les conditions de son arrestation avec celle de 11 autres leaders de ces groupes armés et demande leur libération pure et simple.

 

"Nous sommes 11 militaires dont 3 officiers supérieurs des anti-Balakas (dont lui-même, NDLR). Arrêtés par les forces étrangères à Centrafrique, nous ne sommes pas encore présentés au juge d'instruction. C'est inadmissible cette procédure", a déclaré à Xinhua le chef milicien dans un entretien téléphonique vendredi. L'ex-officier de l'armée centrafricaine fait état de conditions de détention inhumaines dans la prison centrale de la capitale centrafricaine. "Nous n'avons pas de nourriture, ni de soins. Les conditions de nos détentions sont malsaines", a-t-il soutenu.

 

Les leaders des anti-Balakas sont accusés d'être les instigateurs de la persistance des violences à Bangui et d'autres villes centrafricaines, en dépit de la démission le 10 janvier sous la pression des dirigeants d'Afrique central et de France, de Michel Djotodia, leader de l'ex-rébellion de la coalition Séléka qui a renversé François Bozizé en mars 2013 et qu'ils combattaient, en représailles à leurs exactions contre la population.

 

Par ailleurs, le coordonateur politique de ces milices, Patrice- Edouard Ngaïssona, dont les troupes de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA) a annoncé mardi l'arrestation à la frontière congolaise, a fait une sortie spectaculaire à Bangui et a démenti son arrestation en présence de Xinhua, vendredi à son domicile dans le quartier Boy-Rabe, fief des milices anti-Balakas.

 

La branche des milices qu'il dirige est qualifiée "d'extrémiste " par le pouvoir de Bangui, la MISCA et les soldats français de l' opération Sangaris intervenant sous mandat onusien pour la restauration de la sécurité dans ce pays d'Afrique centrale qui sombre dans l'insécurité depuis plus d'un an.

 

 La situation sécuritaire et humanitaire demeure chaotique dans ce pays où les anti-Balakas et les ex-rebelles de la Séléka continuent de s'affronter. Selon la Croix-Rouge centrafricaine, 13 corps ont été ramassés depuis lundi à Bangui dont 2 vendredi, ce qui porte à 1.253 le nombre de cadavres enregistrés dans la capitale depuis décembre.

 

 Relaxe, motivé, optimiste et visiblement rassuré, Ngaïssona a déclaré à Xinhua que "la publication de l'Union africaine n'était qu'une simple intoxication et diffamation".

 

Selon une source judicaire, les responsables de la MISCA et ceux des troupes françaises ont été convoqués jeudi par le ministre de la Justice pour des explications à propos de cette publication officielle de l'UA. Aucune information n'est filtrée de cette rencontre.

 

 

 

Centrafrique : Le porte-parole des milices anti-Balakas juge son arrestation irrégulière
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