Conseil National pour la Renaissance
Centrafricaine - Finî Bêafrîka
(CNRC-FB)
BP 3288 Bangui RCA
Bureau Exécutif Provisoire
Le Président
Réf : 3-06-13/002/LTR/PR/
Le 31 Juillet 2013
LETTRE OUVERTE A MONSIEUR MICHEL DJOTODIA
CHEF DE L’ETAT DE TRANSITION
Le RJDHrca rapporte que le 23 Juillet 2013, sur instruction d’un officiel de Séléka, organisation dont vous êtes le chef suprême, l’élevage de porcs aurait été interdit (sic) et le cheptel porcin abattu à coups de kalachnikov par ses éléments à Galo, près de la paisible ville de Bouar.
Une semaine plus tôt, les éléments de Séléka qui font office d’administrateurs (sic) de la ville de Kaga Bandoro, auraient fait irruption sur le marché local pour enlever, fusils à la main, les viandes boucanées et autres viandes de porc. En outre, ceux-ci lèveraient des taxes uniquement sur les commerces tenus par les non musulmans (sic).
Ces deux informations, si elles sont fondées, ajoutées à tant d’autres, démontreraient à volonté que Séléka est une organisation criminelle et extrémiste dont le vrai programme est d’assujettir le peuple Centrafricain et d’imposer la charia par la force des armes. Séléka se serait ainsi démarquée des musulmans Centrafricains qui ont toujours entretenu des rapports de convivialité et de coexistence pacifique et fraternelle avec leurs concitoyens d’autres confessions.
Monsieur le Chef de l’Etat de Transition,
C’est du bout des lèvres que vous « condamnez », de temps en temps, comme si vous étiez encore un leader de l’opposition, certaines exactions de vos hommes contre ce peuple dont vous êtes issu et dont vous avez mission d’assurer la protection. A aucun moment, lors de votre conférence de presse pour faire le « bilan » de vos 100 jours, vous n’aviez daigné accorder une pensée pour vos compatriotes assassinés, violés, pillés, opprimés par vos éléments. Comme votre prédécesseur, vous recrutez à coups de millions des mercenaires français pour votre sécurité personnelle, laissant le peuple à la merci de bandits et autres barbares venus d’ailleurs.
Monsieur le Chef de l’Etat de Transition,
Plus de quatre mois après votre prise de pouvoir, le peuple Centrafricain n’en peut plus. Il a connu les pires atteintes à sa survie, sa cohésion, et sa dignité. Vous avez démontré à suffisance d’une part votre incapacité à contenir vos éléments et à assurer la sécurité de la nation et, d’autre part, un grand amateurisme quant à la gestion de cette transition que vous confondez à tort comme une Présidence normale, qui tire sa légitimité de suffrages universels.
Monsieur le Chef de l’Etat de Transition,
Démissionnez ici et maintenant. Je serais alors le premier à vous déclarer le plus grand patriote après le Père Fondateur Boganda.
Le peuple Centrafricain, notre peuple, vous en serait reconnaissant.
Déférentes et fraternelles considérations.
Professeur Gaston Mandata N’Guérékata