
Une manifestation a été réprimée dans le sang par les forces de l'ordre lundi à Conakry, en Guinée. Au moins 87 personnes hostiles à la junte au pouvoir ont été tuées par balles, selon une source policière.
C'est la première fois que la junte écrase une manifestation dans la violence depuis qu'elle a pris le pouvoir il y a neuf mois. La journée de lundi a été la plus meurtrière de ces dernières années en Guinée.
La Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH) a appelé la communauté internationale à "réagir fermement". Ancienne puissance coloniale, la France a condamné "avec la plus grande fermeté" cette "répression violente" et les Etats-Unis se sont déclarés "profondément inquiets".
Lundi à la mi-journée, plusieurs dizaines de milliers de manifestants s'étaient rassemblés dans le plus grand stade de Conakry pour dire leur opposition à l'éventuelle candidature du chef de la junte, le capitaine Moussa Dadis Camara, à la présidentielle prévue en janvier.
Après l'intervention des forces de sécurité, venues évacuer le stade, "il y a 87 corps qui ont été ramassés dans et autour du stade après le passage des militaires", a indiqué un responsable de la police sous couvert de l'anonymat.
(ats / 29 septembre 2009 01:53)
Guinée: au moins 87 morts lors de la manifestation réprimée
CONAKRY - Au moins 87 personnes ont été tuées lundi à Conakry lors de la très violente répression d'une manifestation de l'opposition par les forces de sécurité, selon un nouveau bilan donné lundi soir à l'AFP de source policière.
"Il y a 87 corps qui ont été ramassés dans et autour du stade (du 28-septembre de Conakry) après le passage des militaires", a indiqué un responsable de la police sous couvert de l'anonymat. Le précédent bilan faisait état de 58 morts.
"En ce moment, il y a 47 corps au camp (militaire) Samory Touré (à Conakry), dont quatre femmes, qui seront enterrés cette nuit (de lundi à mardi)", a précisé cette source.
(©AFP / 29 septembre 2009 00h13)
NDLR : Des Guinéens qui tuent d'autres Guinéens ! Il faut que ce genre de spectacle au macabre
bilan cesse un jour en Afrique. Qu'est ce qui finalement différencie le déséquilibré mental de Moussa Dadis Camara du défunt Lansana Conté ? Il vient de franchir la ligne jaune et porte une
lourde responsabilité devant un tel bilan. Que diront à présent ceux qui comme Abdoulaye Wade, se faisaient des illusions sur ce capitaine sorti du néant, illustre inconnu, devenu
maintenant un vulgaire dictateur sanguinaire ? La réaction de la communauté internationale doit être d'une grande fermeté dans la condamnation et dépasser le cadre de simples inquiétudes et
préoccupations à caractère diplomatique que certains pays commencent déjà à exprimer.