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16 septembre 2022 5 16 /09 /septembre /2022 19:36
Nouvelles nationales sur RNL

 

Centrafrique : avocats, huissiers et notaires décident de suspendre certaines de leurs activités

https://www.radiondekeluka.org/ vendredi 16 septembre 2022 10:28

Le corps judicaire est passé à la vitesse supérieure après les multiples attaques dont il a fait l’objet de la part des mouvements proches du pouvoir. Il a décidé, lors d’une assemblée générale ce mercredi 14 septembre 2022 à Bangui, de suspendre certaines de ses activités à compter du lundi 19 septembre 2022. Cette suspension vise à protester contre les menaces qui pèsent sur cette corporation.

C’est contre vents et marées que les acteurs judicaires de la RCA ont organisé leur Assemblée générale. D’entrée de jeu, le ministre d’Etat à la justice, Arnaud Djoubaye Abazène, dans un message porté, a interdit la participation des magistrats à cette réunion. Selon nos informations, des pressions venaient de part et d’autre pour faire échouer cette rencontre. Cela explique l’absence des magistrats à cette manifestation. Cependant, après plus de deux heures de débats, les acteurs judicaires que sont les avocats, les huissiers de justice et les notaires ont décidé de suspendre leurs activités du lundi 19 au vendredi 23 septembre prochain. La décision a été approuvée à l’unanimité par les protestataires.

« Nous n’assisterons pas aux audiences à partir de lundi »

"A partir de lundi, nous allons cesser certaines de nos activités. Nous n’assisterons pas aux audiences. C’est le ministre chargé de promouvoir les droits humains et la bonne gouvernance qui a écrit pour interdire la participation à cette réunion aux magistrats qu’il qualifie de politiques. Le message ne s’adressant qu’aux magistrats, nous les autres corps, nous nous sommes réunis" a précisé Me Emile Bizon, Bâtonnier de l’Ordre des avocats.

Les mécontents dénoncent ce qu’ils qualifient d’acharnement politique contre les juridictions centrafricaines. Un acte qui viole la Constitution, selon le Barreau de Centrafrique.

« Le pouvoir judiciaire et les institutions judicaires sont en danger »

"Cela a commencé par les avocats qui sont les acteurs de la justice. Ensuite, c’était les huissiers de justice qui avaient été menacés. Et aujourd’hui, c’est la plus haute institution judiciaire qui est attaquée. Le pouvoir judiciaire et les institutions judiciaires sont en danger. Une stratégie a été mise en place pour les affaiblir de manière générale" a dénoncé Me Emile Bizon.

La manifestation de certains proches du pouvoir devant la Cour constitutionnelle, début septembre, est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Pour les acteurs judiciaires, cette attitude est une atteinte à la haute juridiction. Ils veulent, à travers cette manifestation, réclamer l’indépendance de la justice.

Pour rappel, le bâtonnier de l’Ordre des avocats et un huissier de justice ont fait l’objet, ces derniers temps, de menaces de mort et d’intimidation de la part de la Galaxie nationale, une plateforme politique qui soutient les actions du pouvoir.

 

 

Centrafrique : des organisations de femmes interpellent F.A Touadéra sur la montée des propos haineux

https://www.radiondekeluka.org/  vendredi 16 septembre 2022 11:12

Face à la montée, ces derniers temps, des messages de haine et d’incitation à la violence en République centrafricaine, les femmes leaders montent au créneau. Des responsables d’une trentaine d’associations féminines ont adressé, le mercredi 14 septembre 2022, une lettre ouverte dans ce sens au président de République, Faustin-Archange Touadéra.

Des dizaines de femmes leaders dénoncent entre autres, les menaces et propos haineux propagés par certaines organisations dont les responsables sont connus mais, ne sont nullement inquiétés par la justice. Les responsables de ces associations féminines s’inquiètent de la situation sociopolitique de l’heure.

Elles dénoncent dans cette lettre ouverte, les récentes sorties des partisans de la Galaxie nationale devant la Cour constitutionnelle et l’incursion des hommes armées au domicile de la présidente du Conseil national de la jeunesse. Selon l’association Femmes sans frontière pour le développement, ce sont des situations qui ne sont pas du genre à promouvoir un climat de paix dans le pays.

"Sur les réseaux sociaux surtout voire sur les ondes, il y a des messages de haine qui circulent. Ces messages font peur" a regretté Tatiana Florentine Ngoniang, présidente de l’association Femmes sans frontières pour le développement.

Ne pouvant rester inactives face à ce danger qui pourrait provoquer une crise sociale, ces femmes appellent le président de la République à vite réagir.

"Nous, femmes de Centrafrique, nous voulons la paix. Ce qui s’est passé auparavant ne doit plus se répéter. C’est pourquoi, nous interpellons le chef de l’Etat à voir claire dans ce qui se passe en ce moment" a souhaité Brigitte Odile Ngao, membre du Réseau des femmes leaders africaines.

Ces femmes leaders sont inquiètes et lancent des cris de cœur à l’endroit du président de la République. Pour rappel, la présidente de la Cour constitutionnelle, Danielle Darlan, s’est entretenue ce jeudi avec certaines présidentes de ces associations féminines.

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