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11 janvier 2019 5 11 /01 /janvier /2019 16:21
RDC: élections ou banditisme d’Etat?
RDC: élections ou banditisme d’Etat?
RDC: élections ou banditisme d’Etat?

 

Élection du 30 décembre 2018

 

Francois Delatre | AMBASSADEUR DE FRANCE AUPRÈS DE L'ONU CONTESTE LES RÉSULTATS ANNONCÉS PAR LA CENI EN DATE DU 10 JANVIER 2019.

 

Le représentant de la France auprès des nations unies conteste fermement les résultats annoncés par la Ceni qui donnent la victoire à Félix Tshisekedi, pour ce diplomate chevronné, il existe des preuves qui prouvent avec véhémence que ces résultats sont faux et ne reflètent nullement la vérité des urnes. 

 

"Nous avons en notre disposition des éléments qui vont clairement en contradiction avec les résultats publiés par la centrale électorale de la RDC, je rappelle ici que nous avons également travaillé en étroite collaboration avec l'Union Africaine, la SADC, les organisations de la société civile ainsi que la CENCO et les résultats qui sont en notre disposition démontrent que la CENI n'a pas respectée la vérité des urnes, sur ce nous demandons a la CENI de revenir a la raison en respectant la volonté du peuple congolais qui s'est exprimé a travers ces élections ou soit nous la mettons au défi de démontrer avec preuve à l'appui l'origine de ses résultats qui donnent à la fois la victoire à Monsieur Etienne Tshisekedi a la présidentielle et au Pprd , le parti au pouvoir , la majorité absolue à l'Assemblée nationale et au sénat"

 

PRÉSIDENTIELLE CONGOLAISE : CE COQ GAULOIS QUI CAQUETTE TANT

 

11 Jan 2019  par  Webmaster Obs

 

Félix Tshisekedi est-il le véritable vainqueur de la présidentielle congolaise du 30 décembre dernier ? La Commission électorale nationale indépendante (CENI) avait à peine proclamé les résultats provisoires au petit matin du jeudi 10 janvier 2019 que la suspicion et la polémique ont commencé à enfler en République démocratique du Congo, et même au-delà. Le fils d’Etienne Tshisekedi, l’opposant historique décédé il y a deux ans (et toujours pas enterré), a en tout cas été déclaré provisoirement vainqueur avec  38,57% des suffrages exprimés devant  Martin Fayulu (34,83%) et Emmanuel Ramazani Shadary (23,84%).

 

En demandant, il y a quelques jours, à Corneille Nangaa, le patron de la CENI, de donner la vraie vérité des urnes, les prélats de la CENCO (Eglise catholique) avaient-ils  effectivement sous leur manteau, pour ne pas dire sous leur soutane, le nom de celui qui veut endosser la plus haute   charge de l’Etat au nom de son père ? ou faisaient-ils plutôt allusion à Martin Fayulu, le porte-drapeau de la coalition Lamuka  qui  crie au « coup d’Etat électoral » à juste titre semble-t-il? Hier en milieu de journée, l’abbé Donatien H’sholéa a, en effet, affirmé sans  ambages que « les résultats publiés ne correspondent pas aux données collectées par la mission d’observation de la CENCO ». Verdict de la CENI opposé aux résultats du presbytère, voici donc l’affiche du match, lourd de tous les dangers, qui se joue depuis  hier sur les rives du Congo.

 

Pour beaucoup, il ne fait pas de doute, le leader de l’UDPS, qui a, il est vrai, amorcé un étrange, pour ne pas dire suspect, rapprochement ces derniers temps avec Joseph Kabila qu’il a littéralement câliné, aurait été déclaré vainqueur suite à un arrangement avec le pouvoir qui, à défaut de voir son poulain du Front commun pour le Congo (FCC) gagner, a préféré la carte du tout sauf Fayulu, le candidat le moins accommodant issu des pourparlers genevois de l’opposition congolaise.

 

Etrange situation que celle-là, où ce sont les opposants qui se chamaillent entre eux dans la quasi-indifférence du régime. Alors que, sous nos cieux, c’est souvent la majorité présidentielle qui est accusée de hold-up électoral. Mais dans le cas d’espèce, ça s’explique dans une certaine mesure : c’est la division originelle de l’opposition qui se poursuit après la tenue du scrutin. On se rappelle en effet qu’après quelques jours de tractations tous azimuts, c’est finalement celui qu’on n’attendait pas (Martin Fayulu) qui avait été désigné candidat unique de l’opposition sur les bords du lac Léman. Un acte dénoncé dès le lendemain par le ticket Tshisekedi-Kamerhé qui a préféré jouer sa propre carte et qui vient de rafler la mise sous réserve de confirmation par la Cour Constitutionnelle des chiffres litigieux de Nangaa. Les lendemains post-électoraux, comme on le voyait venir,  tant le bordel électoral était indescriptible, promettent donc  d’être houleux, même si ce n’est pas ceux qu’on attendait qui seront sur le ring.

Et comme si la bagarre locale ne suffisait pas, il fallait en plus que le coq gaulois, qui caquette à tout va, s’en mêle : Jean-Yves Le Drian, ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, n’y est, en effet, pas allé par quatre chemins pour affirmer que les résultats ne sont pas conformes. Mais conformes à quoi ? A ce que prophétisait la CENCO ? Quand bien même ce que prêchaient les évêques serait parole d’évangile, appartient-il pour autant au chef de la diplomatie française de mettre les pieds dans un plat électoral déjà suffisamment problématique ? Cette France, pays des droits de l’homme, de la liberté et de la démocratie, qui est si soucieuse de ces valeurs, ne gagnerait-elle pas à dispenser ses leçons de bonne gouvernance électorale à son nouvel ami rwandais, Paul Kagame, et à ceux plus anciens comme les Idriss Déby, Paul Biya et Denis Sassou N’Guesso ? Ou même, tant qu’elle y est, à Mohamed Ben Salman ? Au demeurant, c’est ce genre de posture néocoloniale qui contribue à rendre sympathiques certains de nos despotes, juste parce qu’ils savent tenir tête aux Occidentaux.

 

Issa K. Barry

 

 

RDC: élections ou banditisme d’Etat?

 

https://www.wakatsera.com  By  Morin 10 janvier 2019

 

Alea jacta est! C’est fait. En dépit de l’éclat de la vérité des urnes, aperçu jusqu’aux extrémités de la terre, Joseph Kabila a opté pour le mensonge. Un mensonge cousu de fil blanc que seuls les schizophrènes «kabilistes» et une partie du peuple berné semblent ne pas voir. L’«installation» au sommet de l’Etat de Félix Tshisekedi, ventre mou de l’opposition, en lieu et place de Martin Fayulu, véritable vainqueur des élections, à en croire les résultats provisoires de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) est une honte pour toute l’Afrique.

Kabila vient de réussir, encore une fois, à travers le piège qu’il a toujours tendu aux leaders de l’opposition. Celui-ci fonctionnait, d’abord, autour du poste de premier ministre sans pouvoir, il vient de se refermer, aujourd’hui, sur Tshisekedi autour de la fonction suprême. En faveur de la pérennité de la dynastie Kabila.

Il est vain de revenir sur le chaos qui a entouré l’ensemble des opérations de vote. De l’entrave érigée sur le chemin de la  campagne du candidat Fayulu, jusqu’aux tirs par les services de sécurité à balle réelle sur ses sympathisants, faisant des morts, en passant par l’interdiction de voter, imposée pour une partie de la République (Beni, Butembo et Yumbi). Des actes qui relèvent, sans filtre, de la théorie du complot!

Si le mauvais vin a été tiré pour le peuple congolais et pour tous les esprits épris de progrès pour une véritable démocratie en Afrique, au palais présidentiel, on ne sabre pas non plus le champagne du cru. Car, quel que soit le degré du cynisme auquel on est attaché, on ne peut ignorer ce que disait Boileau, à propos du vrai et du beau: Rien n’est beau que le vrai, le vrai seul est aimable ».

Mais, ce n’est pas la fin de l’histoire, car la question de fond qu’une partie du peuple semble oublier est de savoir si Kabila est parti. En tout cas, la fin du régime en place, traduite par le départ de son ténor, était à la base des réclamations du peuple. Or, ce n’est pas sorcier de constater que l’ancien président est toujours là, sans rien perdre de ses prérogatives. Ce sera lui le véritable chef, du fait que les forces de sécurité, et par conséquent le fonctionnement de toute l’administration, resteront à sa solde.

Alors, Tshisekedi, chef de l’Etat d’opérette? Exactement. Pouvons-nous imaginer, un seul instant, Kabila dépouillé d’une seule once de l’ensemble de son pouvoir, pour lequel il s’est battu dix-huit ans durant? Ne l’a-t-on pas vu habillé en tenue militaire, tout au long du processus électoral, comme pour dire qu’il était en guerre (contre qui ?), prêt à mourir pour la sauvegarde de ses prérogatives? La partie du peuple qui s’est mise à festoyer, certainement par esprit partisan, a-t-elle pris la vraie mesure de l’imposture dans laquelle elle était traînée?

Mais, tout est maintenant clair comme l’eau de roche. Tshisekedi et Kamerhe étaient, depuis longtemps, dans le jeu du pouvoir. Le retard pris dans la publication des résultats était mis à profit par le camp présidentiel pour manipuler les chiffres et parfaire les termes de l’arrangement avec le tandem des traîtres.

Le régime en place – parce que nous nous trouvons dans le cas de sa continuité -, vient de réussir un véritable coup de maître: l’opposition à jamais divisée, et avec elle une partie du peuple qui s’aligne. La boucle est donc bouclée. Ainsi le cycle des manifestations est-il brisé, puisque désormais s’il y a manifestation, celle-ci se verra opposer une contre-manifestation.

Par son ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, la France est le premier pays qui vient de réagir, en disant clairement que les résultats publiés n’étaient pas conformes à la vérité. Les déclarations dans ce sens suivront, certainement, tout au long de la journée et des jours à venir. Mais à quoi serviront-elles, puisqu’au bout du chemin de ce processus se trouve la Cour Constitutionnelle, habilitée à statuer en dernier ressort? Une institution entièrement à la dévotion du raïs? Ce sera idem pour toute réclamation qui sera formulée par Martin Fayulu, exproprié de sa victoire. L’église catholique, à travers la Commission épiscopale nationale du Congo, la Cenco, qui avait déclaré depuis fort longtemps, en se basant sur les chiffres de la compilation qu’elle détenait le nom du vainqueur de la présidentielle, ne s’est pas non plus laissée flouer par ce semblant d’alternance démocratique.

On est en face d’un banditisme d’Etat avéré.

 

Par Jean-Jules Lema Landu, journaliste congolais, réfugié en France

 

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