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19 décembre 2017 2 19 /12 /décembre /2017 12:39
Lu pour vous : Les premiers réfugiés d’Afrique accueillis

 

 

IMMIGRATION

 

http://www.leprogres.fr  Le 19/12/2017 à 06:50  mis à jour à 06:50

 

Dix-neuf personnes, des Soudanais ainsi qu’une famille centrafricaine, sont arrivées lundi matin à Paris. Ils sont les premiers des 3 000 migrants « sélectionnés » par la France où ils espèrent commencer une nouvelle vie.

 

Ils vivaient dans des camps du HCR (Haut commissariat aux réfugiés des Nations unies), depuis plusieurs années pour certains : les premiers réfugiés que la France est allée chercher en Afrique, sur les 3 000 qu’Emmanuel Macron s’est engagé à réinstaller d’ici à 2019, sont arrivés hier en France, pour entamer une nouvelle vie.

 

Dix-neuf personnes, dont 11 enfants, Soudanais et Centrafricains, sont arrivés peu après 6 heures à Roissy en provenance de N’Djamena où ils attendaient leur transfert, depuis que l’Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides) est venu en novembre entendre leurs récits.

 

Dans le salon privé où ils sont reçus, les réfugiés reprennent des forces autour de petits-déjeuners, un peu impressionnés par l’aréopage d’officiels venus les accueillir.

 

« Je ne veux plus retourner dans mon pays »

 

« Mon pays, c’est la Centrafrique, c’est la guerre, je ne veux plus y retourner », explique en français Korba, une mère de quatre enfants. « Je suis très contente, surtout pour eux », ajoute-t-elle, en montrant sa petite Anna, 11 ans, occupée à tremper un croissant dans un gobelet de chocolat au lait.

 

Dans le camp de réfugiés où elle a passé quatre ans avec son mari, « ils ont appris à lire, à compter, mais le niveau n’était pas bon », ajoute la jeune femme, souriante malgré la nuit sans sommeil, et soucieuse de trouver un téléphone pour rassurer les connaissances laissées au Tchad.

 

La première étape de leur nouvelle vie commence autour de petites tables, lorsque l’Ofpra leur remet le titre attestant leur statut de réfugié, donnant droit à un titre de séjour de dix ans.

 

Il y a une dimension très symbolique dans ce comité d’accueil et les réfugiés l’ont bien senti. Ils ont mandaté Korba pour « remercier au nom de nous tous le président Macron » et lui demander de « continuer, parce qu’il y a des familles qui sont là-bas ».

 

« On n’a plus de famille, notre famille, maintenant c’est vous », explique Djamel, son mari, qui n’a « aucune idée de l’endroit où il va » - il devine juste, à la doudoune qu’on lui a fournie au départ, qu’« il fait froid ».

 

« Sas d’adaptation »

 

C’est à Thal-Marmoutier, dans le Bas-Rhin, que les réfugiés vont commencer leur nouvelle vie, dans un ancien couvent occupé par une poignée de religieuses âgées.

 

« Ils y resteront quatre mois avant d’être orientés vers des logements durables », explique Julie Bouaziz, adjointe à l’asile à la DGEF (direction générale des étrangers en France).

 

Ce « sas » leur donnera « un temps d’adaptation à la vie occidentale » - nécessaire, et pas seulement pour passer d’une température de 38 à 4 °C - et leur permettra de commencer à s’insérer, d’engager les premières démarches… Un dispositif novateur, qui sera appliqué à l’ensemble des 3 000 réfugiés attendus depuis l’Afrique d’ici à 2019.

 

Première vague de ce dispositif, 56 réfugiés arriveront d’ici à mercredi : après les 19 de ce lundi, il y aura mardi 25 exfiltrés de Libye qui vivaient au Niger, et mercredi 12 personnes venant du Tchad.

 

L’idée de ce programme est « d’empêcher que des personnes ne se mettent en danger en prenant la mer à partir de la Libye notamment », conclut Mourad Derbak, chef de la division Europe à l’Ofpra.

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