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7 septembre 2017 4 07 /09 /septembre /2017 15:14
Le cardinal Nzapalainga appelle au dialogue en Centrafrique

 

 

 

 

(Radio Vatican) 06/09/2017 09:16  Entretien - La République Centrafricaine subit depuis plusieurs mois une recrudescence d'affrontements entre groupes armés, avec en ligne de mire le contrôle des ressources naturelles et des zones d'influence.

 

Le pays de 4,5 millions d'habitants a basculé dans la guerre civile en 2013 après le renversement du président François Bozizé par les groupes armés de la Séléka, affirmant défendre les quelque 20% de musulmans de Centrafrique, et entraînant une contre-offensive des milices anti-balaka, des milices majoritairement chrétiennes.

 

Des affrontements opposent régulièrement les deux camps. Dans le diocèse de Bangassou, l’évêque Mgr Munoz a pris sous son aile quelque 2000 musulmans, directement menacés par les miliciens et hébergés dans la cathédrale. Au cours de l’été, plusieurs dizaines de morts ont été recensés.

 

Cette situation préoccupe le cardinal Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui, que nous avons rencontré. Sans cesse sur le terrain, il n’hésite pas à prendre tous les risques pour aller à la rencontre des miliciens en espérant les convaincre d’accepter de dialoguer.

 

 

En Centrafrique, l’archevêque de Bangui affirme que les anti-balakas sont des assassins

 

https://africa.la-croix.com  6 septembre 2017

 

Dans un entretien publié par le journal Afrique-Asie le 30 août, l’archevêque de Bangui, Mgr Dieudonné Nzapalainga, s’est prononcé sur les exactions commises milices anti-balakas.

Dans une publication datant du 30 août, le périodique Afrique-Asie retranscrit un entretien avec Mgr Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui et l’imam Oumar Kobine Layama, président de la Communauté islamique centrafricaine.

Les deux leaders religieux forment, avec le pasteur protestant Nicolas Guérékoyamé Gbangou, la Plateforme des confessions religieuses centrafricaines.

 

« Ce sont des assassins, un point c’est tout »

 

Dans cet entretien, l’archevêque dénonce les exactions des milices anti-balakas, majoritairement composées de chrétiens. « Nous nous sommes toujours refusé de dire que les antibalakas étaient des chrétiens. Ce sont des assassins, un point c’est tout », tranche-t-il. L’imam Kobine abonde dans le même sens en dénonçant les exactions des Sélékas, majoritairement musulmans. Pour lui, les Centrafricains ont été manipulés par les hommes politiques. « Désormais, lorsque l’on veut manipuler les gens, on leur fait croire qu’ils sont menacés dans leur pratique religieuse et dans leur foi », affirme-t-il. « C’est pour cela que nous avons créé la Plateforme des confessions religieuses de Centrafrique (PCRC) afin d’affirmer l’unité de nos religions », renchérit l’archevêque de Bangui.

 

La crise en Centrafrique a pris une tournure religieuse en 2013, quand les troupes anti-balakas, majoritairement chrétiennes, ont pris les armes contre les Sélékas, musulmans qui sévissaient dans le pays depuis de longues années. Dans un pays formé de 80 % de chrétiens et de 20 % de musulmans, la situation devient très vite incontrôlable. Les violences ont fait de 3 000 à 6 000 morts, ainsi qu’un million de déplacés entre 2013 et 2015.

 

Bangassou

 

À Bangassou, à l’est de Bangui, les violences entre musulmans et chrétiens sont récurrentes. 2 000 musulmans se sont retranchés dans le petit séminaire et la cathédrale depuis plusieurs mois, sous la protection de l’évêque, Mgr Juan José Aguirre Munoz, pour échapper aux attaques des anti-balakas. En juillet, l’évêque de Bangassou tirait la sonnette d’alarme sur les crimes commis par les anti-balakas. « Les antibalakas se sont transformés en criminels, semblables voire pires que leurs adversaires »dénonçait-il.

 

Selon lui, les troupes antibalakas sévissent en frappant les musulmans, en les empêchant de se nourrir et en les tuant. Les 2 000 musulmans de la cathédrale de Bangassou sont pris entre les attaques de ces milices chrétiennes et celles d’un groupe d’extrémistes musulmans qui s’est formé depuis quelques mois, en réaction aux anti-balakas. Fin juillet, ces extrémistes avaient essayé d’incendier le lieu de culte chrétien.

 

Le 31 août, Mgr Juan José Aguirre Munoz, évêque de Bangassou, a confié à la BBC que les 2 000 musulmans placés sous sa protection avaient besoin d’être relogés ailleurs car la plupart des organisations humanitaires qui leur procuraient de l’aide ont quitté la région.

 

Stephen O’Brien, secrétaire général adjoint aux Nations unies pour les affaires humanitaires a estimé, le 22 août, qu’il y a un risque de génocide en Centrafrique.

 

Lucie Sarr (avec Afrique-Asie)

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