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31 janvier 2014 5 31 /01 /janvier /2014 21:15

 

 

 

 

http://www.bfmtv.com/  Harold Hyman  Le 31/01/2014 à 17:41

 

L’archevêque de Bangui et le président de la conférence des Imams de Centrafrique étaient en France, ensemble, pour dénoncer les tueries en Centrafrique et appeler à la fin des combats.

 

Ce n'est pas fréquent dans le monde: le clergé catholique, protestant et musulman s'unit pour limiter les tueries en Centrafrique. Et réussit! L’Archevêque de Bangui, Mgr. Dieudonné Nzapalainga, et le président de la conférence des Imams de Centrafrique, Kobine Layama, étaient ensemble à Paris, (leur homologue protestant ayant dû rentrer précipitamment à Bangui), la semaine dernière, pour faire le tour de tous les centres du pouvoir (parlement, gouvernement, partis, ONG, médias) afin d'expliquer le drame centrafricain. Ensemble ces trois chefs confessionnels ont créé la Plateforme, instance agissante qui a sauvé bien des vies.

 

Deux hommes de Dieu exceptionnels

 

Les images de l'archevêque Dieudonné protégeant les civils fuyant les miliciens ont été abondamment diffusées. Souvent cet homme en soutane installe des musulmans dans ses églises, et heureusement que les milices dites "chrétiennes" n'osent pas violer la sainteté de ces lieux.

 

L' Imam, dont les actions sont peut-être moins connues, agit dans le même sens. Mais que peuvent-ils faire au juste? "Les effectifs des forces internationales ne sont pas à la mesure de la mission, dit l'imam Kobine Layama. Ils devraient sécuriser le pays et assurer le bonne tenue d'élections, et surtout sortir les mercenaires du pays."

 

Le risque de scission

 

Pour l'archevêque, le risque de scission du pays existe. En outre, le projet date de la présidence Bozizé, car ce dernier avait des généraux qui étaient liés à la nébuleuse du pouvoir au Tchad. L'archevêque laisse entendre que Bozizé n'étaient pas très regardant sur cette question de partition, plongé qu'il était dans ces calculs de pouvoir clanique et d'enrichissement.

Pour l'imam, les vrais centrafricains musulmans ne veulent pas autre chose qu'un État laïc dans une République centrafricaine unitaire.

 

Pour les deux, les convoitises territoriales sont bien présentes: le nord est diamantifère et pétrolifère, et la volonté existe chez ces milieux de partitionner à l'instar du Sud Soudan.

 

Le risque de génocide

 

En fait, c'est d'un double génocide dont il s'agit, les anti-balaka étant un peu plus proche du déclenchement. Tout fonctionne par zones. Et en septembre l'archevêque a vu dans une ville (il me semble avoir compris Bogangolo, ville à peu près égale en musulmans et en chrétiens) que plus aucun musulman ne restait, les anti-Balaka au pouvoir n'avaient aucune envie de laisser revenir ces musulmans qui eux été cachés dans la brousse, où ils ne pourraient plus survivre très longtemps. "C'est alors j'ai donné l'alerte de génocide à l'extérieur", dit l'archevêque.

 

Appel au jihad?

 

La composante tchadienne de la force inter-africaine de la Misca n'inspire pas confiance à là plateforme. Ils ne sont pas impartiaux, et sont souvent les frères d'armes des Tchadiens de la Séléka, et la plateforme en a informé les autorités françaises.

 

L'archevêque conclut: "La RCA est devenue la poubelle des mercenaires et rebelles du continent. la Lord's Redemption Army d'Ouganda, les Soudanais dont les janjawids (milices arabes lancées récemment contre les habitants du Darfour) et les Tchadiens de divers clans, tous entrent dans ce ventre mou et nous tapent dessus. Nous ne voulons pas héberger les jihadistes et bandits de grand chemin et narcotrafiquants. La plateforme a contré les appels au jihad, et aucun imam n'a rompu les rangs."

 

L'imam d'ajouter: "Des extrèmistes m'ont poussé à faire un jihad, mais cela n'est pas le vrai jihad et j'ai étudié la théologie islamique plusieurs années. Dans la Séleka il y a des radicaux."

Centrafrique: Deux hommes de Dieu font le travail des hommes
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