Henrik Lindell
12/06/2013 / modifié le 12/06/2013 à 06h29
Alors que le conflit en Centrafrique continue de faire des victimes dans un silence international assourdissant, on assiste, ici ou là, à des bonnes nouvelles. La Fédération des Eglises du plein évangile en Francophonie, une organisation bien implantée en Centrafrique, rapporte ainsi le 9 juin la réouverture d’une de ses églises sœurs.
La communauté en question, du quartier Cité Jean XXIII, à Bangui, avait été la cible d’obus le 14 avril dernier en plein culte. Quatre personnes ont été tuées et plusieurs dizaines ont été blessées. Les attaquants étaient des éléments de la Seleka, nom d’une coalition de différentes milices qui ont pris le pouvoir à Bangui le 24 mars dernier. Ces miliciens pilleurs, dont de nombreux islamistes venus d’autres pays plus au nord, ont la réputation de s’en prendre particulièrement à des Eglises. Human Rights Watch les accuse de violations graves des droits de l’homme.
Mais ce 9 juin, l’heure était donc à « l’espérance », selon l’organisation évangélique : « La réouverture s’est faite en présence de certaines victimes et de plusieurs responsables religieux du pays. Une cérémonie riche en émotion. » Le pasteur de l’église a demandé aussi aux nouvelles autorités du pays de sécuriser les lieux de culte.
Des autorités qui n’ont pas daigné ouvrir la moindre enquête, encore moins réparer des dégâts après avoir pillé la capitale pendant deux mois.