Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Sommaire

  • : centrafrique-presse
  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
  • Contact

Recherche

Liens

25 juin 2010 5 25 /06 /juin /2010 02:41

 

 

PNUD-RCA.jpg

 

 

APA-Ban­gui 24-06-2010 (Cen­tra­frique) Le Pro­gramme des Na­tions Unies pour le Dé­ve­lop­pe­ment (PNUD) dé­plore la cam­pagne de dé­ni­gre­ment dont il a fait l’objet dans cer­tains mé­dias cen­tra­fri­cains, le 19 juin der­nier, concer­nant le pro­ces­sus élec­to­ral de 2010 en Cen­tra­frique, selon un com­mu­ni­qué de presse de la­dite ins­ti­tu­tion.

« En ce qui concerne le pro­ces­sus élec­to­ral de 2010, le PNUD, à la de­mande du gou­ver­ne­ment de la Ré­pu­blique Cen­tra­fri­caine, a été man­da­té par le Se­cré­taire gé­né­ral des Na­tions Unies pour ap­por­ter son sou­tien tech­nique aux ins­ti­tu­tions na­tio­nales char­gées de l’ad­mi­nis­tra­tion élec­to­rale et en par­ti­cu­lier à la Com­mis­sion Elec­to­rale In­dé­pen­dante (CEI) ins­ti­tuée par le dé­cret 09.316 du 8 oc­tobre 2009 », a fait re­mar­quer le com­mu­ni­qué.

Dans ce contexte, « le Pro­gramme des Na­tions Unies pour le Dé­ve­lop­pe­ment en­tend s’ac­quit­ter de sa tâche en toute trans­pa­rence, in­té­gri­té, neu­tra­li­té et en confor­mi­té aux règles et pro­cé­dures dic­tées par son Conseil d’Ad­mi­nis­tra­tion afin d’ap­puyer la CEI dans la pré­pa­ra­tion et l’or­ga­ni­sa­tion du pro­ces­sus élec­to­ral qui est un pro­ces­sus sou­ve­rain des Cen­tra­fri­cains, pour les Cen­tra­fri­cains et par les Cen­tra­fri­cains », pour­suit le com­mu­ni­qué.

Le PNUD in­dique à ce pro­pos qu’il reste à la dis­po­si­tion de la presse cen­tra­fri­caine « pour toute cla­ri­fi­ca­tion ou toute in­for­ma­tion com­plé­men­taire dont elle pour­rait avoir be­soin et qu’il par­ta­ge­ra en toute trans­pa­rence, ob­jec­ti­vi­té, sé­ré­ni­té et avec tout le res­pect qu’il soit doit à ses in­ter­lo­cu­teurs, et toute la na­tion cen­tra­fri­caine ».

L’or­ga­nisme onu­sien rap­pelle éga­le­ment que son man­dat dans les do­maines prio­ri­taires de la gou­ver­nance dé­mo­cra­tique, la ré­duc­tion de la pau­vre­té, la pré­ven­tion des crises, etc… consiste stric­te­ment à ap­puyer le dé­ve­lop­pe­ment des ca­pa­ci­tés na­tio­nales qu’elles soient du sec­teur pu­blic, privé ou de la so­cié­té ci­vile, et ce en ali­gne­ment avec les prio­ri­tés du gou­ver­ne­ment de la Ré­pu­blique Cen­tra­fri­caine.

« Le PNUD, éma­na­tion du Conseil Eco­no­mique et So­cial des Na­tions-Unies, sou­haite rap­pe­ler sa pré­sence en Ré­pu­blique Cen­tra­fri­caine de­puis 1976, ayant tra­ver­sé aux côtés de la po­pu­la­tion cen­tra­fri­caine toutes les crises que le pays a connues », a conclu le com­mu­ni­qué.

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Relations Internationales
25 juin 2010 5 25 /06 /juin /2010 02:38

 

 

drapeaux_rca_ue_200.jpg

 

 

 

 

Radio Ndéké Luka Mercredi, 23 Juin 2010 13:51

Les infrastructures urbaines de Centrafrique seront bientôt réhabilitées. L’Union Européenne vient d’octroyer 6,5 milliards de francs CFA (environ 9 900 000 euros), pour cette cause.

L’accord de financement signé le mardi 22 juin 2010, s’inscrit dans le cadre du 10ème Fonds Européen de Développement (FED).

Selon Sylvain Maliko, ministre du Plan et de la Coopération, ledit accord entre en vigueur dans le Programme Afrique au Développement Urbain.

Un deuxième accord de financement devait être signé au cours de la même cérémonie entre le représentant de l’Union européenne à Bangui Monsieur Guy Samzum et le ministre du Plan et de la Coopération. Il s’agit d’un appui au processus électoral d’un montant de 4,2 milliards de francs CFA (environ 6 400 000 euros).

Ce volet a été renvoyé à plus tard, l’Union européenne posant comme condition, que le président de la République centrafricaine, François Bozizé  entérine au préalable, le chronogramme proposé récemment par la Commission Electorale Indépendante (CEI).

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Relations Internationales
21 juin 2010 1 21 /06 /juin /2010 15:58

 

 

Albert-Besse.jpg

 

                                  Albert Besse

 

Par lemessager | Lundi 21 juin 2010 | Le Messager

Le véto de certains présidents (on parle notamment de Paul Biya du Cameroun et Denis Sassou Nguesso du Congo-Brazza, sans oublier Teodoro Obiang Nguéma de Guinée équatoriale) qui se sont opposés au limogeage du staff actuel à la tête de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) ne semble avoir rien réglé. Au contraire, la question de la gouvernance au sein de cette institution préoccupe toujours au plus haut point. Et pas seulement les institutions de Breton Woods, notamment le Fonds monétaire international (FMI) qui a décidé récemment de suspendre ses décaissements en faveur des Etats membres à travers cette banque centrale pour entre autres, « absence de justificatifs pour des opérations totalisant près de 5 milliards d’euros (quelque 3 275 milliards Fcfa !) » selon Jeune Afrique.

Une somme plus de 204 fois supérieure aux 16 milliards Fcfa distraits au bureau extérieur de Paris en novembre dernier et qui a valu sa place à l’ancien gouverneur et son remplacement par l’Equato-guinéen Abaga Nchama. Aujourd’hui, des voix s’élèvent en effet de plus en plus pour contester la position blamâble des dirigeants des six Etats de la zone, qui refusent de sanctionner les responsables. Réunis à Brazzaville les 6 et 7 juin 2010, la conférence des chefs d’Etats constate pourtant que les détournements persistent au sein de l’institution, en dépit du limogeage en janvier dernier à Bangui de l’ancien gouverneur gabonais Philibert Andzembé.

Pire, les soupçons sont aujourd’hui focalisés directement sur les deux personnalités les plus importantes de l’institution, le président du Conseil d’administration et président du Comité ministériel de la CEMAC et non moins ministre des Finances et du budget de la Centrafrique, Albert Besse, et Lucas Abaga Nchama, le gouverneur. Des révélations à ce sujet évoquent entre autres, le projet de construction du nouveau siège de la direction nationale de la BEAC à Bangui. Un projet que semble porter l’actuel ministre des Finances et du budget de la République centrafricaine ainsi que le prouve du reste la correspondance n° 45909/Mfb/Dir-Cab/Cmeco du 20 mai 2010 adressée au directeur national de la BEAC centrafricaine. « Honneur vous transmettre à toutes fins utiles, trois (03) dossiers pour la construction de la clôture du nouveau siège de la direction nationale de la BEAC. Votre diligence habituelle m’obligerait », écrit Albert Besse. Monsieur Kelefio, ne se fera pas prier pour effectuer cette « diligence » au gouverneur de la BEAC en dépit des règles de bonne gouvernance. Une certaine opinion y voit la preuve d’une collusion au sommet de la BEAC.

« Juteuses commissions »

« Comment expliquer qu’un ministre des Finances, président du Conseil d’administration de la BEAC, se transforme au grand jour en architecte-conseil pour faire des devis colossaux approchant le milliard Fcfa à de toutes petites PME dont la structure financière est méconnue des autorités centrafricaines ? », s’interroge, soupçonneux, un observateur averti. Selon lui, la situation actuelle procéderait d’un deal ayant entouré la prise du pouvoir par la Guinée équatoriale au sein de la banque centrale. Selon les statuts, le vice gouverneur Roger Andely aurait dû normalement assurer l’intérim en novembre 2009 jusqu’à la désignation du nouveau gouverneur par la conférence des chefs d’Etat. Une option validée par certains dirigeants de la CEMAC contre la promesse de « juteuses commissions » dans le cadre de la « construction du siège de la BEAC Guinée-équatoriale » dont le montant, selon notre source, s’élève à 50 milliards Fcfa ?

Selon toute vraisemblance, ces différentes manœuvres seraient également à la base de la colère du FMI. « Cette colère est certes salutaire, mais les influences politiques diverses des forêts africaines ne risquent-elles pas de la contenir ? », s’inquiète notre observateur qui plaide pour des « initiatives appropriées pour sauver la coopération monétaire qui ploie sous le joug de cette pègre ». Le conseil d’administration annoncé pour le 24 juin prochain est attendu sur cet important chantier…

ESSOMBA Franck 

 

NDLR : Les techniques de prédation financières bien rodées des plus hautes autorités de Bangui mêlées à leur cupidité sont bien connues et atteignent maintenant la BEAC. Ces autorités n'en finissent pas de faire la honte des Centrafricains et du pays bien au-delà des frontières nationales. Une seule solution BOZIZE DOIT PARTIR !!!

 

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Relations Internationales
18 juin 2010 5 18 /06 /juin /2010 14:37

 

 

Hillary-Clinton.jpg

 

 

Le département d’Etat américain suit attentivement la situation politique en Centrafrique. En voici la preuve.

Le 10 juin, Richard R. Verma, Assistant Secretary of Legislative Affairs au département d’Etat américain, a répondu par une longue missive sur la situation en République centrafricaine, à la congressiste démocrate du Nevada, Shelley Berkley. Cette dernière avait adressé le 3 mai une lettre à la secrétaire d’Etat Hillary Clinton, lui demandant de se pencher sur le dossier de la Centrafrique, « un Etat failli où se pratiquent des détentions arbitraires, des actes de torture et des assassinats extra-judiciaires » (LC n°589).

Après s’être félicité du travail de l’ambassade américaine à Bangui pour que l’élection présidentielle soit reportée afin d’être crédible, Richard Verma, ancien avocat-associé au cabinet Steptoe &Jonhson, a souligné le rôle du programme du NDI (National Democratic Institute) auprès de la commission électorale indépendante et du Mercy Corps dans la société civile centrafricaine. Pour Washington, « si le processus électoral n’est pas crédible, c’est la situation dans toute la région qui pourrait en être affectée ». Comprenez : au Soudan compliqué…

Enfin, il faut savoir qu’un autre sénateur démocrate, Richard Shelby (Alabama), est en relation directe avec le pétrolier américain Jack J. Grynberg. Le patron du groupe RSM Production Corp. est toujours en arbitrage avec l’Etat centrafricain devant le CIRDI (Centre International de règlement des différends relatifs à l’investissement) pour le contrôle du bloc pétrolier A (55 000 km2), qui lui avait été attribué en 1999 sous le régime de Ange Félix Patassé. Ce périmètre serait le prolongement des gisements exploités par la compagnie ExxonMobil au Tchad. Grynberg considère qu’il n’a jamais pu effectuer les travaux d’exploration prévus compte tenu de la situation d’insécurité qui règne au nord du pays. A suivre…

Source : LC n° 590 du 17 juin 2010

 

NDLR : La congressiste démocrate du Nevada, Mme Shelley Berkley doit être plus atterrée si elle apprenait que depuis sa missive à Mme Hillary Clinton, Bozizé a fait pire que ce pour lequel elle a écrit à la Secrétaire d’Etat américaine. Il s’est rendu il y a quelques jours au parquet du tribunal de grande instance de Bangui pour ordonner l’arrestation du bâtonnier de l’ordre des avocats centrafricains, lequel est obligé actuellement de se cacher dans la ville, déclenchant l’indignation et la condamnation générales des organisations de défense des droits de l’homme et des avocats du barreau centrafricain ainsi que de la FIDH.

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Relations Internationales
17 juin 2010 4 17 /06 /juin /2010 17:06

 

 

beac_en.gif

 

 

17/06/2010 à 07h:25 Par François Soudan

 

Depuis la fin de mai, dans la plus grande discrétion, le Fonds monétaire international a suspendu ses décaissements aux États membres de la Cemac. Motif: des dysfonctionnements dans la gouvernance de la Banque centrale.

Qui paie commande. L’adage, aussi vieux que la monnaie fiduciaire, pourrait figurer en tête du communiqué final de la réunion extraordinaire des six chefs des États membres de la Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), qui s’est tenue le 6 juin à Brazzaville.

L’opinion n’en a rien su, mais c’est en vertu de cet aphorisme que le président du pays le plus riche de la région, l’Équato-Guinéen Teodoro Obiang Nguema, appuyé en cela de façon décisive par son homologue congolais, Denis Sassou Nguesso, hôte du sommet et patron en exercice de la Cemac, est parvenu à sauver la tête de son compatriote Lucas Abaga Nchama, nommé il y a à peine six mois au poste stratégique de gouverneur de la Beac, la Banque centrale commune aux six États de la région (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad). Si rien d’autre qu’une petite phrase pudique sur la persistance de « dysfonctionnements au sein de l’institut d’émission » n’a transpiré du long huis clos, le nouveau gouverneur, lui, a bien senti passer le vent du boulet.

Au cours de la réunion préparatoire du sommet des chefs, cinq ministres des Finances sur six avaient en effet évoqué sa démission comme seule voie de sortie à la crise feutrée, mais lourde de conséquences, qui oppose une Beac encore fragilisée par le scandale, en 2009, du Bureau extérieur de Paris, au monstre froid de Washington qu’est le Fonds monétaire international (FMI).

L’information est encore confidentielle, mais elle explique à elle seule la fronde de Brazzaville et l’atmosphère tendue des débats du sommet. Le FMI a décidé, à la fin de mai, de suspendre tous ses décaissements en faveur des pays membres de la Cemac. Cette sentence figure quasi telle quelle dans une longue lettre datée du 28 mai 2010, signée d’Antoinette Sayeh, la directrice du département Afrique du Fonds, envoyée aux six ministres des Finances de la région – et dont J.A. a obtenu copie (voir ci-dessus). Motif: le non-respect par la Beac du plan de « retour à la crédibilité » conclu à la fin de décembre 2009 avec le FMI.

L’ancienne ministre des Finances du Liberia y relève notamment l’absence de documents justificatifs « pour des opérations totalisant près de 5 milliards d’euros », le déficit de contrôle par le siège de la Beac des « opérations de change engagées par les directions nationales » et « le risque d’un nouveau problème majeur en matière de sauvegarde ». Conclusion: « Étant donné les montants en jeu, les services du FMI ne peuvent recommander au conseil d’administration d’approuver de nouveaux décaissements à travers la Beac. […] Il est nécessaire et urgent de redoubler d’efforts afin que la Beac soit un dépositaire sûr et crédible des réserves des pays membres de la Cemac. »

Rapports exécrables

Premières victimes collatérales de ce bras de fer: le Congo et la Centrafrique, dont les revues par le FMI (sortes d’examens de passage débouchant sur de nouveaux versements), initialement prévues pour la fin de mai, ont été reportées sine die. Ce qui est plutôt ennuyeux pour les autorités de Brazzaville, qui devaient voir confirmés les progrès accomplis dans l’exécution de leur programme, avec annulation de dettes à la clé, et carrément inquiétant pour celles de Bangui, qui, à l’approche de l’élection présidentielle, comptaient sur un décaissement immédiat de plus de 10 milliards de F CFA (15,2 millions d’euros). Le Gabon, le Tchad et le Cameroun, sous programme FMI à des degrés divers, sont également concernés. Seule la Guinée équatoriale, qui n’entretient pas de relations avec le Fonds, est épargnée. Principal contributeur aux caisses de la Beac, ce pays est aussi celui… du gouverneur Abaga Nchama.

Un gouverneur « maison » (il est issu du centre de formation de la Beac) que ses collègues accusent d’être directement à l’origine de ce grave blocage. À les en croire, ses relations seraient tendues avec la directrice Afrique du Fonds et mauvaises avec le cabinet d’audit camerounais CAC, chargé de l’inspection de tous les transferts de la Beac.

À Brazzaville, Lucas Abaga Nchama s’est défendu, en dénonçant notamment la mauvaise volonté à son égard de certains hauts responsables de la gouvernance de la Banque, dont il a d’ailleurs obtenu le départ. Il est vrai que ses rapports personnels avec eux étaient exécrables, ainsi qu’en témoigne un échange de lettres, dont J.A. s’est procuré copie, entre le contrôleur général Théodore Dabanga (ancien ministre des Finances de la Centrafrique) et le gouverneur, en date des 17 et 25 mai dernier.

À Dabanga, qui l’interrogeait, en termes secs, sur son propre rôle au sein de la Beac, Abaga Nchama répondait, après avoir relevé le caractère selon lui « injurieux » de cette missive: « Vous voudrez bien à l’avenir éviter ce type de correspondance que je juge parfaitement déplacée. » Ambiance…

En attendant que la Banque centrale retrouve enfin sa sérénité – et sa crédibilité –, les chefs d’État réunis à Brazzaville ont décidé d’envoyer à Washington le président de la Commission de la Cemac (laquelle a en quelque sorte mis sous sa tutelle la gouvernance de la Beac), le Camerounais Antoine Ntsimi, pour renouer les fils avec le FMI. Et négocier avec l’intraitable Antoinette Sayeh, laquelle se dit, dans sa lettre du 28 mai, « consciente des problèmes ainsi créés » et « déterminée à [les] aider, ainsi que la direction de la Beac, à résoudre ces problèmes ». Reste que le Fonds n’a pas d’états d’âme, et qu’il ne reste au Congo et à la Centrafrique, qui ont consenti pour cela de lourds efforts – notamment le relèvement drastique des prix du carburant – qu’à pleurer sur leurs droits de tirage perdus. En guise de compensation et devant l’insistance de ses pairs (particulièrement Déby et Biya), Denis Sassou Nguesso a récupéré le pilotage du dossier stratégique des réformes de la Banque centrale, géré depuis 2006 par son homologue équato-guinéen. Un joli lot de consolation, en somme.

 --------------------------------------------------------------------------------------------------------

INTERNATIONAL MONETARY FUND

WASHINGTON DC. 20431

 

Le 28 mai 2010

 

Monsieur Albert Besse

Président du Comité Ministériel

CEMAC

Bangui, République centrafricaine

 

Monsieur le Président,

Comme vous en avez sans aucun doute été averti, la Direction du FMI a décidé de reporter l’examen par le Conseil d’Administration des revues pour la République centrafricaine et la République du Congo qui devaient avoir lieu cette semaine. Je vous écris pour vous expliquer la raison de cette décision.

Comme vous le savez, et comme M. Plant l’a réaffirmé dans sa lettre datée du 21 mai 2010, la Direction du FMI avait approuvé antérieurement la conclusion des revues pour les pays membres de la CEMAC jusqu’à fin mai 2010 conformément à notre politique existante concernant les problèmes en matière de sauvegarde à la BEAC (voir ma lettre en date du 11 novembre 2009 à M. Essimi Menye, Président du Comité Ministériel de la CEMAC). Cependant, conformément à cette approche,  l’accord de la Direction pouvait être réexaminé si de nouvelles informations importantes relatives aux problèmes en matière de sauvegarde venaient à être révélées. Malheureusement, force est de constater que tel est bien le cas.

En fin de semaine dernière, les services du FMI au siège ont reçu un exemplaire du rapport préliminaire sur l’audit spécial des pratiques comptables et budgétaires de la BEAC. Si nous n’avons pas encore eu le temps d’examiner en détail ce long rapport, il y a, d’après les conclusions préliminaires de l’audit, de sérieuses raisons de craindre l’apparition d’un nouveau risque en matière en matière de sauvegarde. En effet, selon le projet de rapport, le siège de la BEAC ne contrôle pas les opérations de change engagées par les directions nationales. En outre, pour des opérations totalisant près de 5 milliards d’euros, les auditeurs n’ont pu trouver des documents justificatifs.

Cette observation est préliminaire et nécessite une enquête plus approfondie. Hier, nous avons reçu une lettre du Gouverneur Abaga Nchama qui fournit deux précisions, mais d’autres questions doivent encore être éclaircies. Au minimum, le rapport d’audit préliminaire laisse entrevoir le risque d’un nouveau en matière de sauvegarde, et, étant donné les montants en jeu, les services du FMI ne peuvent recommander au Conseil d’Administration d’approuver de nouveau décaissements à travers la BEAC jusqu’à ce que cette question soit éclaircie. C’est pourquoi nous avons dû reporter l’examen par le Conseil d’administration des revues pour la République centrafricaine et la République du Congo.

Nous sommes conscients des problèmes ainsi créés, et nous nous employons à trouver un moyen de procéder à ces revues. De manière plus fondamentale, cependant, les conclusions préliminaires de cet audit soulignent de nouveau qu’il est nécessaire, et urgent, de redoubler d’efforts afin que la BEAC soit un dépositaire sûr et crédible des réserves des pays membres de la CEMAC.

Je tiens à vous assurer que nous restons déterminés à vous aider, ainsi que la Direction de la BEAC, à résoudre ces problèmes.

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma haute considération.

 

Antoinette M. Sayeh

Directrice

Département Afrique

 

Cc :         S.E. M. Gata Ngoulou

Ministre des Finances et du Budget du Tchad

 

S.E. M. Gilbert Ondongo

Ministre des Finances, du Budget et du Portefeuille public de la République du Congo

 

S.E. M. Melchor Essono Edjo

Ministre des Finances et du Budget de Guinée Equatoriale

 

S.E. M. Magloire Ngambia

Ministre de l’Economie, du Commerce, de l’Industrie et du Tourisme du Gabon

 

S.E. M. Essimi Menye

Ministre des Finances du Cameroun

 

M. Lucas Abaga Nchama, Gouverneur de la BEAC

M. Laurent Rutayisire, Administrateur pour les pays de la CEMAC, FMI

 

 

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Relations Internationales
15 juin 2010 2 15 /06 /juin /2010 02:25

 

 

onuweb.jpg

 

 

 (9-12 juin 2010)

 

 BANGUI, République Centrafricaine, 8 juin 2010/African Press Organization (APO)/ — En entreprenant cette nouvelle mission, S.E. M. Jan Grauls, Ambassadeur, Représentant Permanent de la Belgique auprès des Nations Unies, et Président de la Configuration RCA de la Commission de Consolidation de la Paix souhaite poursuivre le Dialogue entamé en juillet 2008, avec le Gouvernement de la RCA et les autres partenaires dans le processus de consolidation de la paix en RCA.

 

Il s’agira également de discuter des progrès faits dans la mise en œuvre des priorités clés en matière de consolidation de la paix, telles que définies dans le cadre stratégique pour la consolidation de la paix, avec une attention particulière au processus du DDR. Le partage avec les interlocuteurs nationaux et internationaux à Bangui des initiatives de la Commission de Consolidation de la Paix pour certains éléments du processus de consolidation de la paix sera aussi à l’ordre du jour.

 

 La mission a également un certain nombre d’objectifs spécifiques, liés entre autres au rôle que la CCP pourrait jouer pour faciliter l’identification de solutions aux défis ou blocages éventuels, notamment dans le contexte des élections.

 

La délégation dirigée par M. Grauls écoutera les acteurs dans le processus de DDR, pour obtenir une meilleure compréhension des défis liés à sa mise en œuvre, et pour identifier, le cas échéant, la manière dont pourrait se rendre utile la CCP pour résoudre les problèmes qui se posent. La mission souhaite par ailleurs discuter du processus de revue semestrielle du cadre stratégique pour la consolidation de la paix.

 

 Enfin elle s’attachera à identifier des domaines spécifiques, avec des idées concrètes, dans lesquels la CCP pourrait mieux accentuer son rôle de mobilisateur de ressources.

 

SOURCE : NATIONS UNIES

 

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

 

Déclaration de NDjaména sur les enfants soldats

Source: Voice of America (VOA) N'Djaména 11 Juin 2010 Par François Djékombé


Compte-rendu de la conférence de la conférence de N'Djaména sur les enfants soldats par notre correspondant François Djékombé. Les pays participants ont signé une déclaration dite de N'Djaména les engageant à mener "treize importantes actions" pour arrêter le recrutement des enfants-soldats.

Selon Marzio Babille, près de 250 000 enfants de moins de 18 ans participent dans une trentaine de conflis à travers le monde.

Fin de la Conférence internationale sur les enfants-soldats de N'Djaména

La rencontre de trois jours sur les enfants-soldats s'est terminée ce mercredi. Elle s'inscrit dans le cadre de la campagne de l'Unicef a lancé pour encourager les pays à ratifier le Protocole facultatif de la Convention internationale des droits de l'enfant, concernant l'implication d'enfants dans les conflits armés.

Des représentants du Nigeria, du Tchad, du Soudan, du Niger et de la République centrafricaine ont participé à cette conférence. Les participants ont entendu de nombreux témoignages émouvants d'anciens enfants-soldats de venus de la RDC, du Liberia et de la Sierra Leone.

La Déclaration de N'Djaména qu'ils ont signée engage leurs pays respectifs à mener « treize importants actions » de nature à « arrêter finalement le recrutement des enfants-soldats dans les groupes armées et favoriser, côté financier, des programmes pour la baisse de la pauvreté, et donc pour l'emploi et l'éducation de ces enfants», a dit Marzio Babille, représentant de l'Unicef au Tchad.

Selon Marzio Babille, près de 250 000 enfants de moins de 18 ans participent dans une trentaine de conflits à travers le monde. Rien qu'au Tchad, ces trois dernières années, l'agence onusienne a aidé à démobiliser plus 800 enfants-soldats. Mais en République centrafricaine, la difficulté, a dit M. Babille c'est que les enfants rejoignent volontairement les groupes armés parce qu'ils n'ont pas d'autres choix et on leur fait croire qu'ils obtiennent un plus grand statu social. En République Démocratique du Congo certains « Kadogos » ou enfants-soldats n'ont même pas la taille du fusil mitrailleur qu'ils portent.

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Relations Internationales
29 mai 2010 6 29 /05 /mai /2010 15:48

 

 

FIDH-logo.jpg

 

 

 

Source: Fédération Internationale des Ligues des Droits de I'Homme (FIDH)

Date: 28 May 2010


La FIDH et son organisation membre, la Ligue française des droits de l'Homme (LDH), appellent les représentants des Etats présents au XXVe Sommet France-Afrique qui va se tenir à Nice les 31 mai et 1er juin 2010, à s'engager en faveur du droit des victimes des crimes les plus graves à la justice comme base d'une paix durable et de la prévention des conflits.

Le Sommet abordera notamment le thème de la paix et de la sécurité en Afrique mais traité uniquement sous les angles de la lutte contre le terrorisme et du renforcement du système africain de défense collective. Nos organisations considèrent que la lutte contre l'impunité des crimes les plus graves devrait être placée au centre de ce débat prenant en compte son rôle fondamental de répression et de prévention des conflits et des crises politiques qui jalonnent le continent africain.

Le droit à la justice des victimes des crimes les plus graves est souvent oublié des processus de résolution des conflits voire entravé, nourrissant ainsi rancœurs et esprit de revanche, propres à la déstabilisation et à l'insécurité. Les exemples d'impunité au motif de promouvoir la paix ou la sécurité sans pourtant en atteindre les objectifs sont nombreux : citons, entre autres, l'absence de justice pour les victimes des conflits au Darfour, en République démocratique du Congo, en République centrafricaine, les victimes du massacre du 28 septembre 2009 en Guinée Conakry, les victimes des massacres commis au Beach de Brazzaville, en République du Congo en 1999 ou encore les victimes de la répression du régime d'Hissène Habré au Tchad.

L'impunité est bien souvent le fait d'un manque de volonté politique, comme nous pouvons le déplorer également en France. « Le projet de loi d'adaptation du Statut de la Cour pénale internationale voté par le Sénat en juin 2008 et sur le point d'être soumis à l'Assemblée nationale, comporte de nombreuses carences destinant ce pays à devenir un véritable havre de paix pour les auteurs des crimes les plus graves », déplore Jean-Pierre Dubois, président de la LDH

Aussi, nos organisations appellent les participants au XXVe Sommet France-Afrique de Nice à s'engager à :

adopter des législations nationales incriminant notamment les crimes de génocide, crimes contre l'humanité, crimes de guerre et crimes de torture ;

soutenir le principe de la compétence universelle de leur tribunaux pour répondre au droit des victimes à la justice ;

soutenir le travail de la Cour pénale internationale et à coopérer avec ses instances.

« Sans cet engagement, et alors que plus d'une centaine d'Etats se retrouveront à Kampala, en Ouganda, pour discuter de la paix et de la justice à l'occasion de la conférence de révision du Statut de la Cour pénale internationale, les discussions autour du thème de la paix et de la sécurité en Afrique lors du Sommet de Nice seraient vidées de leur sens », a affirmé Souhayr Belhassen, présidente de la FIDH.

 

NDLR : La tragique affaire de la disparition de Charles Massi est toujours là pour souligner la pertinence et la justesse des propos de la présidente de la FIDH. Comme ce fut le cas au sommet de la CEMAC en janvier dernier à Bangui, Bozizé qui déclare urbi et orbi sa volonté de dépecer ses opposants politiques, devrait être interpelé devant ses homologues pour qu'il fasse la lumière sur cette triste disparition dont tout indique qu'il en porte une lourde responsabilité, à en juger aux multiples et différentes versions mensongères qu'il fournit chaque fois qu'il est contraint d'en parler.  

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Relations Internationales
27 mai 2010 4 27 /05 /mai /2010 03:38

 

 

victime-LRA.jpg

 

          une victime des criminels de la LRA

 

Source: United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs (OCHA)

Date: 26 May 2010


(New York, 26 mai): « En ma qualité de Coordonnateur des secours d'urgence, je me réjouis que le Président Barak Obama ait approuvé le projet de loi « Relèvement du nord de l'Ouganda et désarmement de l'Armée de résistance du seigneur (LRA) », a déclaré John Holmes, Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires des Nations Unies et Coordonnateur des secours d'urgence ».

Lors de sa mission le mois dernier en République démocratique du Congo (RDC), John Holmes s'est rendu à Niangara, à proximité de l'endroit où se sont produits les massacres de décembre 2009 perpétrés par la LRA et où se trouvent plus de 280 000 personnes déplacées vivant dans des conditions très difficiles. Depuis décembre 2007, près de 1 800 personnes ont été tuées, 2 300 ont été prises en otage, dont plus de 800 enfants, dans des circonstances abominables en raison des activités de la LRA.

Avec les activités régionales de la LRA au Sud Soudan et en République centrafricaine (RCA), 98 000 autres personnes ont été déplacées, 200 ont été prises en otage et 250 ont été tuées au cours des 16 derniers mois. En raison du conflit entre la LRA et le Gouvernement de l'Ouganda qui a duré de 1987 à 2006, des milliers de civils ont été tués dans le nord de l'Ouganda et près de 2 millions de personnes ont été déplacées.

« J'ai rencontré à l'hôpital une jeune femme, mère de quatre enfants, à laquelle les rebelles de la LRA avaient coupé les lèvres et les oreilles sans aucune raison du tout, » a ajouté M. Holmes. « En tant que chef des affaires humanitaires des Nations Unies depuis plus de trois ans, j'ai rencontré de nombreuses victimes de la LRA et j'ai entendu les mêmes propos en Ouganda, au Sud Soudan et en République centrafricaine. Après plus de 20 ans, la liste des atrocités commises par la LRA est simplement trop longue et l'on n'en voit pas la fin », a –t-il ajouté.

Lors sa séance d'information au Conseil de sécurité à son retour de RDC, John Holmes a demandé instamment à ses membres et à la communauté internationale dans son ensemble d'envisager de toute urgence de nouvelles mesures qui pourraient permettre de faire cesser les activités de la LRA une bonne fois pour toutes. Il a plus particulièrement appelé les Etats Membres à faire plus et à prendre la responsabilité d'adopter de nouvelles mesures décisives pour mettre un terme au règne de terreur de la LRA.

« Je me réjouis également des dispositions du projet de loi relatives à l'augmentation de l'aide aux communautés touchées par la guerre dans le nord de l'Ouganda et aux initiatives d'appui visant la résolution des différends qui divisent depuis longtemps le sud et le nord de l'Ouganda », a ajouté M. Holmes.

Pour davantage d'informations, veuillez contacter:

OCHA-New York: Stephanie Bunker, +1 917 367 5126, portable +1 347 244 2106, bunker@un.org;

Nicholas Reader, +1 212 963 4961, portable +1 646 752 3117, reader@un.org,

OCHA-Genève: Elisabeth Byrs, +41 22 917 2653, portable +41 79 473 4570, byrs@un.org

Les communiqués de presse d'OCHA sont disponibles à l'adresse suivante : http://ochaonline.un.org or www.reliefweb.int

La mission du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) des Nations Unies est de mobiliser et de coordonner une action humanitaire efficace guidée par des principes, en partenariat avec les acteurs nationaux et internationaux.

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Relations Internationales
27 mai 2010 4 27 /05 /mai /2010 02:08

 

 

MINURCAT

 

 

 

N'DJAMENA - AFP / 26 mai 2010 16h16 - Le ministre tchadien des Affaires Etrangères, Moussa Faki Mahamat, a estimé mercredi que le départ d'ici la fin de l'année de la force de l'ONU au Tchad et en Centrafrique, décidée par le Conseil de sécurité, ne laissera "pas un vide" sécuritaire.

"Le départ de la Minurcat (Mission des Nations unies et Tchad et en République centrafricaine) ne pourra pas laisser un vide puisque la relève est assurée par les DIS (Détachements intégrés de sécurité, policiers et gendarmes tchadiens formés par l'ONU pour veiller sur les camps de réfugiés)", a affirmé M. Faki à des journalistes.

Les DIS se verront doter de nouveau matériel pour leur mission, selon le ministre.

"Nous avons mis en place une force mixte Tchad-Soudan de 3.000 hommes. Cette force est en train de faire le travail sur le terrain. Les relations entre le Tchad et le Soudan sont meilleures", a ajouté M. Faki, en évoquant la normalisation des relations avec son voisin.

Cette force chargée de surveiller la frontière devra notamment empêcher les passages d'un pays à l'autre de brigands.

"La situation à l'Est du pays s'est améliorée", a estimé le ministre.

"Nous allons coopérer parfaitement avec les Nations Unies aussi bien pour la prise en charge des réfugiés que pour faciliter le retour volontaire de ceux-ci, quand les conditions le permettront. Nous allons travailler aussi pour le retour des déplacés tchadiens", a assuré Moussa Faki.

Quant à la demande de départ de la Minurcat, M. Faki a précisé qu'"il n'y a pas de différend fondamental entre le Tchad et les Nations Unies puisque le Tchad est un pays membre de l'ONU".

Dans sa résolution 1923 adoptée à l'unanimité de ses quinze membres, le Conseil de sécurité de l'ONU a organisé le retrait en deux temps de la Minurcat qui devra être partie avant le 31 décembre.

La décision du Conseil de sécurité découle d'un accord conclu le 23 avril à N'Djamena entre le Tchad et la Minurcat, à l'issue de négociations ardues.

Le président tchadien Idriss Déby Itno s'opposait au renouvellement du mandat de la Mission, qu'il considère comme un échec.

Plusieurs agences de l'ONU ont averti que le retrait de la Minurcat pourrait provoquer un vide sécuritaire dans l'est du Tchad où les attaques contre les travailleurs humanitaires sont fréquentes.

(©)

NDLR : Si les autorités tchadiennes semblent si sûres d’elles et donnent des gages que le départ de la MINURCAT ne laissera pas de vide sur le terrain quant à la protection des réfugiés, il y a tout lieu de s’inquiéter de la situation des populations civiles et des réfugiés des préfectures centrafricaines de la Vakaga (Birao), du Bamingui-Bangoran (Ndélé) et de la Haute Kotto (Bria, Sam-Ouandja et autre Ouadda) dont la sécurisation faisait aussi partie du mandat de la MINURCAT.

Les autorités de Bangui sont étrangement muettes comme d’habitude sur ces genres de questions. Les Faca viennent de prendre une dérouillée à Ndélé et Bozizé n’a pas trouvé mieux que de leur faire venir à la rescousse des mercenaires sud africains selon nos informations d’une source à l’état major des Faca souhaitant garder l’anonymat. La seconde mission dévolue à ces mercenaires par Bozizé est de liquider en douce les leaders de l’opposition à Bangui. S’il arrive donc quelque chose à ces leaders ces jours-ci, on connaît désormais le commanditaire et les éventuels auteurs du crime. Après Charles Massi dont il s’était réjoui qu’il soit tombé dans ses mains, Bozizé n’a jamais fait mystère de son intention de dépecer ses opposants.

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Relations Internationales
25 mai 2010 2 25 /05 /mai /2010 21:24

 

 

Ban-ki-moon.jpg

 

 

NEW YORK AFP / 25 mai 2010 19h01 (Nations unies) - Le Conseil de sécurité a décidé mardi de retirer d'ici à la fin de l'année la mission de l'ONU au Tchad et en Centrafrique (Minurcat), conformément à la volonté du gouvernement tchadien.

Dans sa résolution 1923 adoptée à l'unanimité de ses quinze membres, le Conseil a organisé le retrait en deux temps de la Minurcat, qui devra être partie avant le 31 décembre.

Selon le schéma adopté, la composante militaire de la Minurcat, qui compte actuellement 3.300 soldats, sera réduite à 2.200 hommes -- 1.900 au Tchad et 300 en République centrafricaine (RCA) -- d'ici au 15 juillet.

A partir du 15 octobre, les forces restantes, ainsi que la composante civile de la mission -- environ un millier de personnes -- seront progressivement retirées jusqu'au 31 décembre.

En conséquence, le Conseil a renouvelé le mandat de la Minurcat jusqu'à la fin de l'année, tout en lui retirant la responsabilité de la protection des civils, tâche que N'Djamena veut assumer lui-même.

La décision du Conseil de sécurité découle d'un accord conclu le 23 avril à N'Djamena entre le Tchad et la Minurcat, à l'issue de négociations ardues. Le président tchadien Idriss Déby Itno s'opposait au renouvellement du mandat de la Mission, qu'il considère comme un échec.

Plusieurs agences de l'ONU ont averti que le retrait de la Minurcat pourrait provoquer un vide sécuritaire dans l'est du Tchad où les attaques contre les travailleurs humanitaires sont fréquentes.

La Minurcat a été créée en 2007 pour assurer la sécurité des réfugiés et déplacés dans l'est du Tchad et en Centrafrique -- dont beaucoup de réfugiés du Darfour, province du Soudan voisin--, favoriser le retour volontaire des réfugiés et faciliter l'aide humanitaire.

(©)

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Relations Internationales