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12 juillet 2010 1 12 /07 /juillet /2010 16:08

 

 

drapeau françafricain

 

-elysee

 

 

 

APA - Bordeaux 12-07-2010 (France) Le président français Nicolas Sarkozy aura "un déjeuner de travail" mardi à l’Elysée avec des chefs d’Etat africains invités d’honneur du 14 juillet, fête nationale de la France.

Le contenu des échanges n’a pas été révélé, mais des informations concordantes indiquent que les questions liées à la coopération seront au menu des discussions entre Nicolas Sarkozy et ses hôtes qui, tous, étaient déjà à Nice lors du 25e Sommet France-Afrique.

Quoi qu’il en soit, la rencontre de mardi, qualifiée de mini-sommet "familial" par l’ancien ministre Jacques Toubon, entre en droite ligne des manifestations marquant le Cinquantenaire des indépendances de quatorze anciennes colonies françaises.

Il s’agit du Bénin, du Burkina Faso, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, de la République centrafricaine, du Congo-Brazzaville, du Gabon, de Madagascar, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Sénégal, du Tchad et du Togo.

Officiellement, seul Laurent Gbagbo, le président ivoirien, a décliné l’invitation de son homologue français. On ne verra pas non plus les Forces armées nationales de Côte d’Ivoire (FANCI) mercredi sur les Champs-Elysées, où les troupes des différents pays concernés participeront au traditionnel défilé militaire du 14 juillet.

Lors d’un colloque organisé la semaine dernière à Paris par l’ONG Convergences pour la paix et le développement en Afrique (CPDA), l’ambassadeur de Côte d’Ivoire en France, Pierre Aimé Kipré, a confirmé cette information, expliquant que les FANCI ont des défis plus importants à relever dans le pays.

Il a également mis en avant les relations houleuses entre Paris et Abidjan, situant le début des "contentieux" au début de la rébellion déclenchée en Côte d’Ivoire en septembre 2002.

La France dit avoir associé les armées africaines à la fête du 14 juillet pour célébrer « le lien né de la contribution des troupes africaines à la défense et à la libération de la France ».

Plusieurs associations ont prévu des manifestations mardi pour protester contre ce que l’ONG Survie considère comme "un soutien de la France aux dictateurs qui vivent impunément des rapports néocoloniaux au détriment du développement de leurs pays et du bien-être des population".

 

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10 juillet 2010 6 10 /07 /juillet /2010 15:40

 

 

Khadafi.jpg

 

 

Observateur Paalga  Adama Ouédraogo Damiss 6 Juillet 2010

 

Une centaine de Nigériens, qui étaient détenus en Libye, ont été rapatriés à Niamey le 05 juillet 2010. Un autre contingent de 200 citoyens nigériens était attendu.

Ces immigrés, naguère détenus dans les geôles, ont pu regagner le bercail grâce à des négociations entreprises par leur gouvernement avec Tripoli, lesquelles avaient valu le déplacement personnel du chef de la junte, le général Djibo Salou, pour rencontrer son homologue Mouammar Khadafi.

Ces vols charters de ressortissants de pays voisins de la Libye et de la sous-région ouest-africaine sont devenus un non-événement dans la mesure où le régime libyen est coutumier du fait. En effet, il ne se passe pas des mois sans qu'on apprenne que des Nigérians, des Soudanais, des Ghanéens, des Maliens et des Burkinabè ont été convoyés, sous bonne escorte, vers leur pays d'origine.

Cette chasse aux ressortissants étrangers n'est pas près de s'arrêter en si bon chemin vu que, par crainte d'accueillir de nombreux clandestins sur son sol, l'Italie de Silvio Berlusconi a signé avec le guide Mouammar Khadafi un accord pour les en empêcher. Et au nom de cette convention, des patrouilles italiennes interviennent dans les eaux territoriales libyennes, et Tripoli a durci le contrôle à l'intérieur de ses frontières (ses terres constituant une zone de transit vers l'Italie) en vue d'extirper tous ceux qui sont en situation irrégulière.

Chaque Etat a ses règles qu'il convient de respecter. Et au nom de ce principe, la Libye est dans son bon droit de reconduire hors de ses frontières les étrangers qui ne remplissent pas les conditions pour y séjourner.

Qu'à cela ne tienne. Certains immigrés, accusés à tort ou à raison de délits ou de crimes et condamnés à mort ou jetés dans l'enfer des prisons, sont parfois victimes de traitements inhumains. Et c'est là que le bât blesse. Pourtant, Mouammar Khadafi défend depuis des années la thèse des Etats-Unis d'Afrique avec un gouvernement continental. Et aucune tribune n'est de trop pour faire son plaidoyer envers ses pairs sur la nécessité d'aller vers un bloc unitaire faisant de tous les Africains les citoyens d'un même pays.

A l'évidence, il reste encore du chemin à faire avant que les discours des salons feutrés ou des salles de conférences climatisées deviennent une réalité sur le terrain.

Le plus ahurissant, c'est que ces expulsions et surtout les traitements dégradants infligés aux immigrés sont accueillis par un silence incompréhensible des dirigeants des pays concernés. En tout cas, en dehors des organisations non gouvernementales qui dénoncent les conditions de détention des expulsés parqués dans des camps comme du bétail, les gouvernements restent officiellement aphones face à ces pratiques, gênés sans doute aux entournures parce que nombre de chefs d'Etat bénéficient de la générosité et des largesses du maître de Tripoli.

 

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10 juillet 2010 6 10 /07 /juillet /2010 00:36

 

 

Albert-II-et-la-reine-Paola.jpg

 

Le roi des Belges Albert II et la reine Paola

 

 

L'affaire des diamants de la reine met la Belgique dans l'embarras

LEMONDE.FR Avec AFP | 09.07.10 | 18h00  •  Mis à jour le 09.07.10 | 18h36


La Belgique et la République démocratique du Congo ont tenté vendredi 9 juillet de désamorcer un début de polémique sur des diamants offerts à la reine Paola lors de son séjour récent à Kinshasa pour le 50e anniversaire de l'indépendance de l'ancienne colonie belge.

Mais les versions différentes sinon contradictoires données par Bruxelles et Kinshasa sur la réalité et l'origine de ces bijoux montrent assez l'embarras des deux pays dans cette affaire dont se délecte la presse belge.

Le quotidien La Dernière Heure a révélé cette semaine l'existence d'un cadeau présidentiel congolais à la reine des Belges, évoquant une "magnifique parure en diamants et pierres précieuses, offerte le dernier soir du voyage". "Un présent de choix et certainement de grand prix", a insisté le journal populaire francophone.

LES JOYAUX SERONT DONNÉS À L'ÉTAT

Le palais a confirmé qu'un collier, un bracelet et des boucles d'oreille avaient été donnés à la reine mais a fait savoir que les joyaux, tout en restant à la disposition de la famille royale, seraient donnés à l'Etat belge.

Sur ce, l'ambassade de la RDC à Bruxelles a jugé opportun de démentir vendredi que le président congolais Joseph Kabila ait offert des bijoux à la reine Paola.

Ce que "le chef de l'Etat, Joseph Kabila Kabange, a effectivement offert au couple royal belge, comme à l'ensemble des invités de marque", c'est "une montre à l'effigie du logo du cinquantenaire", a affirmé la représentation congolaise dans un communiqué.

DES BIJOUX OFFERTS PAR LA FEMME DE KABILA

"Par conséquent, toute autre information, concernant un éventuel autre cadeau, offert par le chef de l'Etat congolais au couple royal belge, est nulle et non avenue", a-t-elle affirmé, expliquant qu'elle avait tenu à cette "rectification" à la suite d'"informations erronées parues dans la presse belge".

De son côté, le conseiller de presse des souverains belge, Pierre-Emmanuel De Bauw, a observé que cela ne constituait pas un démenti de ce qu'avait annoncé le palais mais précisait seulement l'origine du cadeau.

"Personne ne remet en cause l'existence de bijoux offerts à la reine par l'épouse du président Kabila", a-t-il déclaré. D'un point de vue protocolaire, il vaut mieux que ce soit la femme d'un chef de l'Etat qui offre un cadeau aussi personnel à l'épouse d'un autre chef d'Etat.

COUPER COURT AUX COMMENTAIRES SUR LA RICHESSE DE LA FAMILLE ROYALE

Mais l'objet de ces mises au point est visiblement de couper court à des commentaires désagréables des médias du royaume, toujours prompts à critiquer les signes extérieurs de richesse de la famille régnante. C'est le cas particulièrement en Flandre (nord), où soufflent des vents hostiles au trône belge, comme l'a confirmé la victoire des indépendantistes aux législatives du 13 juin.

Pour les souverains belges, en ces temps de crise économique, sociale et communautaire en Belgique, se voir offrir des diamants d'Afrique à la sulfureuse réputation par un régime parfois critiqué pour sa corruption et à la tête d'un pays très pauvre n'était donc pas forcément un cadeau.

 

09/07/2010 à 15h34 (AFP)

La Belgique et la République démocratique du Congo ont tenté vendredi de désamorcer un début de polémique sur des diamants offerts à la reine Paola lors de son séjour récent à Kinshasa pour le 50e anniversaire de l'indépendance de l'ancienne colonie belge.

Mais les versions différentes sinon contradictoires données par Bruxelles et Kinshasa sur la réalité et l'origine de ces bijoux montrent assez l'embarras des deux pays dans cette affaire dont se délecte la presse belge.

Le quotidien La Dernière Heure a révélé cette semaine l'existence d'un cadeau présidentiel congolais à la reine des Belges, évoquant une «magnifique parure en diamants et pierres précieuses, offerte le dernier soir du voyage». «Un présent de choix et certainement de grand prix», a insisté le journal populaire francophone.

Le palais a confirmé qu'un collier, un bracelet et des boucles d'oreille avaient été donnés à la reine mais fait savoir que les joyaux, tout en restant à la disposition de la famille royale, seraient donnés à l'Etat belge. Sur ce, l'ambassade de la RDC à Bruxelles a jugé opportun de démentir vendredi que le président congolais Joseph Kabila ait offert des bijoux à la reine Paola.

Ce que «le chef de l'Etat, Joseph Kabila Kabange, a effectivement offert au couple royal belge, comme à l'ensemble des invités de marque», c'est «une montre à l'effigie du logo du Cinquantenaire», a affirmé la représentation congolaise dans un communiqué.

Cadeau empoisonné

«Par conséquent, toute autre information, concernant un éventuel autre cadeau, offert par le chef de l'Etat congolais au couple royal belge, est nulle et non avenue», a-t-elle affirmé, expliquant qu'elle avait tenu à cette «rectification» à la suite d'«informations erronées parues dans la presse belge».

Interrogé par l'AFP, le conseiller de presse des souverains belge, Pierre-Emmanuel De Bauw, a observé que cela ne constituait pas un démenti de ce qu'avait annoncé le palais mais précisait seulement l'origine du cadeau.

«Personne ne remet en cause l'existence de bijoux offerts à la reine par l'épouse du président Kabila», a-t-il déclaré. D'un point de vue protocolaire, il vaut mieux que ce soit la femme d'un chef de l'Etat qui offre un cadeau aussi personnel à l'épouse d'un autre chef d'Etat.

Mais l'objet de ces mises au point est visiblement de couper court à des commentaires désagréables des médias du royaume, toujours prompts à critiquer les signes extérieurs de richesse de la famille régnante. C'est le cas particulièrement en Flandre (nord), où soufflent des vents hostiles au trône belge, comme l'a confirmé la victoire des indépendantistes aux législatives du 13 juin.

Pour les souverains belges, en ces temps de crise économique, sociale et communautaire en Belgique, se voir offrir des diamants d'Afrique à la sulfureuse réputation par un régime parfois critiqué pour sa corruption et à la tête d'un pays très pauvre n'était donc pas forcément un cadeau.

 (Source AFP)

 

NDLR : A rapprocher de la célèbre affaire des diamants de Valéry Giscard d'Estaing offerts par Bokassa et qui a suscité un scandale tel en France qu'elle a coûté la réélection de l'ex président français. L'affaire des diamants de Giscard semble faire désormais jurisprudence en matière de cadeaux officiels au niveau international entre personnalités et dans les relations d'Etat à Etat.  

 

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9 juillet 2010 5 09 /07 /juillet /2010 13:34

passeport

 

 


Paris, (AFP) 09.07.2010, 13h07 Les refus des pays de l'espace de Schengen de délivrer un visa de court séjour seront motivés à partir du 5 mars 2011, a annoncé vendredi le ministère de l'Immigration.

"A compter du 5 mars 2011, tous les refus de visa de court séjour seront motivés en vertu d'une obligation introduite par le Code communautaire des visas", a précisé le ministre dans un document transmis à l'AFP.

Le ministère répondait à une enquête de la Cimade sur les "pratiques consulaires en matière de délivrance des visas" menée dans six pays (Algérie, Mali, Maroc, Sénégal, Turquie, Ukraine).

L'ONG d'aide aux migrants a dressé un constat "accablant" de cette situation, dénonçant "le flou complet des documents à produire, l'argent qu'il faut verser et qui n'est pas remboursé même si la demande est refusée, les délais d'instruction extrêmement variables, les refus oraux sans explications ni motivations, les informations erronées sur les voies de recours".
Selon le ministère, le Code d'entrée et de séjour des étrangers et du droit d'asile (CESEDA) liste déjà la catégorie des demandeurs pour lesquels un refus doit être motivé. Il s'agit, précise-t-il, de membres de famille de Français, de personnes venant dans le cadre du regroupement familial et des enfants adoptés.

Le CESEDA définit aussi, selon le ministère, la liste des documents à fournir à l'appui d'une demande de visa. C'est, souligne-t-il, une liste "publique et uniforme" qui "découle du code frontière Schengen".

 Le code communautaire des visas (CCV) adopté le 13 juillet 2009 par l'UE fixe par ailleurs à 15 jours le délai maximal d'instruction des dossiers, "sauf pour les dossiers posant problème" alors que "les dossiers simples peuvent être traités dans la journée.

Le CCV fixe aussi les frais d'instruction des dossiers : 60 euros pour un visa de court séjour auxquels peuvent s'ajouter 30 euros au maximum si la prestation est externalisée.
Selon le ministère, le fichier VIS (visa information system) de l'UE est "strictement encadré par la loi et "ne concernera que les visas de court séjour".

La Cimade s'est alarmée de la mise en place de ce fichier qui, selon elle, va stocker les données biométriques de 100 millions de demandeurs de visa. Un chiffre contesté par le ministère qui parle de 60 millions.

S'agissant spécifiquement de la France, le ministère assure que le pays compte avec 197 postes délivrant des visas "le plus important réseau de postes consulaires et diplomatiques de l'espace Schengen" qui lui permet d'assurer aux demandeurs "un service de proximité que ne peuvent proposer les autres Etats-membres".

 

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9 juillet 2010 5 09 /07 /juillet /2010 00:10

 

 

drapeau françafricain

 

 

Par Théophile Kouamouo*

Faut-il célébrer le Cinquantenaire de l’indépendance ou pas ? Autour de cette question, s’organise en Côte d’Ivoire une polémique rageuse. Les contradicteurs brodent entre autres autour des dépenses qu’occasionneraient des cérémonies festives à une période de crise aiguë,

de la nécessité de marquer d’une pierre blanche l’année du Jubilé, des éventuelles récupérations politiques d’un moment dont le caractère historique n’échappe à personne…

Au final, on pourrait en oublier l’enjeu mémoriel. Se rappeler, évaluer le chemin parcouru, interroger les échecs. Peut-être faudrait-il au passage que nous changions notre regard sur l’Histoire, que nous aimons à mobiliser pour régler des comptes toujours très contemporains.

Alors que nous avons tout intérêt à la regarder froidement et à nous éclairer de sa lumière crue.

Dix-sept pays africains fêtent leur demi-siècle cette année. Parmi eux, treize anciens pays colonisés ou placés sous tutelle française. De manière générale, on peut résumer leur parcours en quelques étapes. L’enthousiasme délirant des indépendances « cha cha », le temps de la déstabilisation et/ou des tentatives de déstabilisation des « pères de la Nation », les années de croissance et des « pères bâtisseurs », les années de crise et de surendettement, la période des ajustements structurels violents, des revendications démocratiques et des déstabilisations armées… Quand on fait la balance, les turpitudes et les échecs pèsent souvent plus lourd que les succès et les progrès. A qui la faute ?

Pour répondre à cette question, il faut regarder en détail le « butin » qui remplissait la calebasse des indépendances. Tout bien considéré, il était si léger que l’on peut se demander, sans verser dans la provocation inutile, si la décolonisation n’est pas arrivée trop tôt. Les pays à qui l’indépendance était octroyée en 1960 n’avaient pour la plupart aucun pouvoir de négociation (les Anglo-Saxons parlent de « bargaining power »). Il s’agissait de micro-Etats, à la population faible et faiblement alphabétisée, aux structures de production rudimentaires dépendant de manière absolue des conglomérats coloniaux. De plus, le contexte international caractérisé par la guerre froide ne laissait guère le choix aux « pères de la Nation ». Ils étaient sommés de choisir entre deux marionnettistes : l’Occident (souvent représenté par l’ancien maître, utilisé par le bloc capitaliste comme contremaître) et l’Empire rouge. L’un et l’autre jouaient aux échecs sur des pays dont on disait qu’ils étaient redevenus maîtres de leur destin.

Après la chute du rideau de fer, alors que les « Blancs qui avaient gagné » finançaient la remise à niveau de l’économie des « Blancs qui avaient perdu », les pays africains étaient sommés de se « débrouiller » pour réparer les excès commis par les chefs locaux et leurs anciens marionnettistes, très souvent au nom de la lutte contre le communisme : éléphants blancs, endettement non soutenable, etc… C’est aussi en Afrique que toutes les armes légères fabriquées durant la guerre froide étaient réexpédiées et mises au service de guerres de prédation habilement camouflées sous des oripeaux de querelles tribales inexpugnables.

Commémorer les indépendances ne va pas sans déterminer le sens qu’elles revêtaient pour les différentes parties prenantes. Avec le recul, on se rend compte que la « libération » qui a été proclamée il y a cinquante ans ne signifiait rien pour les anciens maîtres. Elle n’a été, tout au plus, qu’une modalité de gestion du changement de rapport de force intervenu après la Deuxième guerre mondiale avec l’affaiblissement de nations coloniales européennes épuisées par leurs rivalités et la montée en puissance d’acteurs comme les Etats-Unis et l’Union soviétique.

Le dire n’est pas dédouaner les Africains de leurs responsabilités. Certes, la calebasse des indépendances était presque vide. Mais ont-ils eu le souci de la remplir ? Il aurait fallu pour cela qu’ils aient la conscience claire de l’enjeu, qu’ils donnent du contenu à ce qui n’en avait pas. Qu’ils prennent au sérieux des concepts lancés de manière opportuniste par les anciens dominateurs. Malheureusement, ils ont raté le coche.

Quel regard les Africains ont-ils porté il y a cinquante ans sur l’accession de leurs Etats à l’indépendance ? Quelle représentation avons-nous des concepts d’Etat, de nation et de souveraineté ? Les réponses à ces questions éclairent forcément le bilan du Jubilé, cette année, de dix-sept pays africains (dont 13 anciennes colonies françaises).

Devenus indépendants quasiment au même moment, les pays « amis et frères » d’Afrique, faibles numériquement et économiquement, n’avaient pas le choix s’ils voulaient exercer de manière large la souveraineté à laquelle ils accédaient. Ils devaient s’unir dans les domaines très délicats de la défense, de la monnaie, des politiques agricoles et industrielles. Sans doute ont-ils une circonstance atténuante : les anciens maîtres, jamais vraiment partis, ne l’auraient pas toléré. Mais l’excès de zèle que certains d’entre eux ont mis à la réfutation active du respect du principe de souveraineté des Etats des autres est injustifiable, même rétrospectivement. Il a alimenté une « guerre civile permanente », créé une culture de la suspicion et du nationalisme étroit qui continue d’entraver les initiatives d’intégration régionale non « parrainées » par les pays riches ou les ex-puissances coloniales.

A l’intérieur de chacun de nos pays, l’idée de Nation, d’abord imposée au moyen du parti unique, a failli exploser presque partout dès le retour au multipartisme il y a vingt ans. A cet égard, le génocide au Rwanda est apparu comme un moment paroxystique. Apprentis-sorciers de la « démocratie tribale », de nombreux hommes politiques ont travaillé à saper les fondements du « pacte social », histoire de se créer des « tribus captives », bonnes à leur servir de « bétail électoral » ou de « chair à canon » dans le cadre de conflits et rébellions dont les multinationales occidentales ont été – sont – les principales bénéficiaires. La compétition politique a aggravé le clientélisme. Dans plusieurs pays qui fêtent cette année leur Cinquantenaire, les droits des citoyens sont assujettis soit directement à leur tribu, selon sa proximité avec celle du chef, soit à leur capacité à tisser des liens dans l’entrelacs des réseaux qui ont privatisé l’Etat à leur profit. La manière dont on entre, sous nos cieux, dans l’administration, la police, la justice ou certaines grandes écoles, est un symptôme inquiétant.

Si l’Etat ne songe même plus à être impartial, alors la rébellion se justifie. Les révoltes de populations vivant au-dessus de richesses énormes, mais totalement oubliées dans le partage des rentes pétrolière ou minière, sur le modèle du « delta du Niger », sont un signe de plus de l’échec patent de l’Etat africain postcolonial, mauvais négociateur, piètre redistributeur.

Sans administration, pas d’Etat véritable. Mais à quoi ressemblent les administrations qui fêtent leur demi-siècle au même moment que les Nations africaines ? Le débat va s’animer parce que l’enjeu est politique. Mais dans ce domaine, depuis les indépendances, une fonction publique dénuée de tout sens du bien public a désorganisé en profondeur ce que le colon avait laissé. Une fonction publique à ce point gangrenée par la corruption, y compris à ses niveaux les plus élevés, qu’elle perd toute vigilance sur les enjeux centraux qui déterminent l’avenir.

Les différentes mafias publiques et privées règnent en l’absence de moralité publique.

Trop occupée à jouir financièrement de sa capacité à tordre le cou à la loi, pas assez consciente des contraintes et servitudes de l’Etat moderne, la bourgeoisie administrative née avec la décolonisation a cru avec naïveté que l’indépendance signifiait venir s’asseoir à la place du « Blanc », et « manger » comme lui. Plus que lui. Y compris en sciant la branche sur laquelle elle était assise. Sans révolution mentale radicale, le premier siècle africain pourrait être autrement plus morose que le demi-siècle que nous commémorons. Ce qui serait un incommensurable gâchis. Parce que, aujourd’hui plus que jamais, le continent a des armes pour compter et peser sur le cours de sa destinée, voire de l’Histoire des hommes.

Une fois éteints les lampions de la grande fête du cinquantenaire, qui s’étalera sur toute l’année 2010, une question se posera avec acuité : à quoi ressembleront les cinquante prochaines années ?

Une chose est sûre : cela fait très longtemps que l’Afrique n’a pas été dans une position stratégique aussi favorable. Prise en otage pendant la guerre froide, puis délaissée par un Ouest trop pressé de venir au secours de l’Est, elle a repris de la «valeur» notamment avec le réveil de la Chine et sa ruée sur les matières premières du continent.

L’Afrique est redevenue intéressante, et les livres « autorisés » écrits sur elle en témoignent.

En 2003, le journaliste Stephen Smith, à l’époque plus célèbre spécialiste de l’Afrique dans la presse française, publiait un livre devenu célèbre, NégrologiePourquoi l’Afrique meurt, auréolé du prix France Télévisions du meilleur essai. Il décrivait le continent comme un « Ubuland, sans frontières, terre de massacres et de famines, mouroir de tous les espoirs.

L’Afrique agonise, quoi qu’en disent, une fois l’an, au creux de l’actualité, les optimistes forcenés des dossiers spéciaux sur l’Afrique qui bouge », assénait-il.

En mars 2010, Le Temps de l’Afrique, un livre rédigé par Jean-Michel Severino, ancien directeur général de l’Agence française de développement (AFD), défend une thèse radicalement différente.

Dans son résumé, on peut lire : « Le XXIe siècle sera celui de l’Afrique. On la croyait vide, rurale, animiste, pauvre, oubliée du monde. Or, cinquante ans après les indépendances, la voici pleine à craquer, urbaine, monothéiste. Si la misère et la violence y sévissent encore, la croissance économique y a repris ; les classes moyennes s’y développent à grande vitesse.

Elle est désormais au centre de nouveaux grands enjeux mondiaux. Bref, elle était «mal partie ; la voilà de retour – à grande vitesse. »

Ne nous y trompons pas. La belle promesse de prospérité qui s’offre à l’Afrique ne sera qu’une occasion gâchée de plus si son élite se contente d’accumuler les nouvelles rentes minières et agricoles, de s’endetter et de consommer de manière frénétique. Nous devons croire, au-delà des pétitions de principe énoncées trop souvent de manière mécanique, qu’une belle histoire collective peut s’écrire après ce que l’historien Achille Mbembe a appelé « le temps du malheur ». Sans la foi qui soulève les montagnes, comment trouver l’énergie nécessaire pour relever les défis colossaux de la formation là où, cinquante années après l’indépendance, ceux qui sont allés à l’école «des Blancs» sont trois fois plus nombreux à grossir le nombre des chômeurs – dans le cas spécifique de la Côte d’Ivoire – que les analphabètes ? Comment prendre le risque d’ouvrir radicalement des systèmes fermés au profit de l’oligarchie, comment innover, étonner ?

« Les ennemis de l’Afrique, ce sont les Africains », chantait, il y a plus de dix ans, Alpha Blondy. Avait-il raison ? Difficile de trancher de manière radicale, mais il est clair que, dans notre manière de vivre, nos renoncements, notre cynisme ordinaire, nous montrons que nous sommes habités par un afro-pessimisme justifiant toutes les dérives par le principe du « sauve-qui-peut ».

Si nous voulons fêter un beau centenaire, c’est contre ce syndrome caché mais puissant de la démission, voire de l’autodestruction, que nous devons nous battre. Un syndrome très finement diagnostiqué par Célestin Monga, intellectuel de haut niveau et décrit avec talent dans son livre Un Bantou à Washington, où il évoque dans un passage le Cameroun de sa jeunesse, qui reste le même aujourd’hui. « Autour de moi, les familles étaient souvent déshumanisées par l'intériorisation de la conscience de la misère matérielle, ou hantées jusqu'à l'obsession par le syndrome du dénuement. Fort logiquement, la fin justifiait les moyens. (...) Rechignant à faire l'inventaire du nationalisme et de ses obsessions idéologiques, beaucoup de chercheurs restaient prisonniers d'une dichotomie stérile : soit ils concentraient leurs efforts à hurler leur dépit superficiel aux anciens colons français notamment, soit ils ambitionnaient simplement de séduire et de mimer l'action de leurs anciens oppresseurs. (...) Le Cameroun m'apparaissait comme le miroir brisé de mes ambitions naïves, comme le résumé d'une Afrique paralysée par un face-à-face tragique : d'un côté, l'hédonisme et le cynisme de la petite élite ayant réussi à tirer son épingle du jeu ;de l'autre, l'autopessimisme et le nihilisme des personnes pauvres. (...) Les deux camps étaient cependant d'accord sur quelques urgences : la libération des désirs et la course effrénée aux plaisirs immédiats, à l'enrichissement facile et à la prédation. »

 

Il faut changer de paradigme.

Le nouveau courrier d’Abidjan, éditions des 26, 27 et 28 mai 2010

 

*Théophile Kouamouo, directeur des rédactions.

 

 

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8 juillet 2010 4 08 /07 /juillet /2010 23:47

 

 

Boziz--et-le-pdt-Viet-Namien.jpg

 

 

 

Kabongo, Africa Info (Douala)

 

Ai-Rca Ai Bangui 8 Juillet 2010— La visite de travail de la délégation vietnamienne, arrivée le 30 juin dernier pour le suivi-évaluation des accords de mémorandum d'entente entre les deux gouvernements, a pris fin le 7 juillet.

Après plus d'une semaine en Centrafrique, la délégation vietnamienne forte de 4 personnes et conduite par le haut cadre du Ministère de la Coopération, To Viet Chau, a mis à profit son séjour centrafricain, pour visiter les zones de savane et de forêt, échanger avec les membres du gouvernement, visiter des structure de décorticage et d'usinage de café, de l'élevage, de conditionnement et du contrôle des produits agricoles.

Le clou de leur séjour a été l'audience que le président de la République, François Bozize, leur a accordée ce jour même au Palais de la Renaissance, en présence son conseiller diplomatique en matière de la francophonie, Joseph Kitki Kouamba .

Selon une source bien informée proche de la présidence, le président avec ses hôtes ont fait le tour d'horizon des questions liées au développement économique à travers la relance agricole, les secteurs du commerce et des mines.

Selon cette même source, la délégation lui a fait au président, le compte rendu de son séjour en Centrafrique. Compte rendu que le chef de l'Etat a trouvé positif «en dépit du temps très court passé sur le sol centrafricain».

«Au nom de la délégation, nous sommes très reconnaissants de l'hospitalité du peuple centrafricain et de son président de la République. Par cette audience, nous avons été très honorés, malgré l'emploi du temps chargé du chef de l'Etat», a déclaré To Viet Chau

«Il nous a montré son grand intérêt et sa bonne volonté de coopérer avec le Vietnam», a-t-il ajouté.

Selon lui, «le chef de l'Etat a un caractère de leadership qui mérite vraiment à être encouragé. Et pour ce faire, la délégation se propose d'investir dans le domaine de l'agropastoral et de l'agro industriel».

 

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1 juillet 2010 4 01 /07 /juillet /2010 23:30

 

 

Boziz--et-le-pdt-Viet-Namien.jpg

 

Kabongo Africa Info (Douala)

 

Ai-Rca1 Juillet 2010 — Une délégation vietnamienne forte de cinq personnes conduite par un haut cadre du Ministère de la Coopération est arrivée le 30 juin à Bangui.

C'est le Ministre conseiller à la présidence en charge de la diplomatie et de la Francophonie Joseph Kiticki Kouamba, accompagné du Ministre délégué à l'agriculture Youssoufa Yérima Mandjo qui a accueilli la délégation à sa descente d'avion.

De source gouvernementale, le but de cette mission à Bangui est de procéder à un suivi-évaluation des accords signés entre les deux pays au cours de la visite officielle du président centrafricain François Bozize à Hanoï au Vietnam.

Selon une source digne de foi, l'arrivée de cette mission fait suite aux démarches entreprises par le Président de la République lors de sa visite officielle au Vietnam dans le cadre d'une coopération triangulaire.

«La RCA est un pays très important pour le Vietnam et le Vietnam compte sur la RCA pour mettre en oeuvre ses projets. Le gouvernement veut coopérer avec la RCA dans le domaine agropastoral » a confié le chef de la délégation. «C'est une mission technique qui nous donnera l'occasion de discuter avec nos collègues centrafricains des voies et moyens pour la mise en oeuvre des accords de mémorandum d'entente» a-t-il ajouté, rappelant que, leur périple allait beaucoup plus s'intéresser au domaine agricole, la sécurité alimentaire, la foresterie, la production du café et la culture par irrigation.

«Le Président Bozize avait beaucoup insisté pour que cette coopération soit effective et qu'elle puisse profiter aux deux pays et surtout à la RCA qui a beaucoup à bénéficier des expériences et compétences de ce pays qui sort également d'une longue guerre et qui aujourd'hui est l'un des pays émergents » a fait savoir l'ambassadeur de la RCA à Paris Jean Wilibyro Sacko qui accompagnait cette délégation.

A l'en croire, le chef de l'Etat souhaite que la RCA puisse bénéficier des compétences de ce pays dans le domaine agricole et commercial.

En ce qui concerne sa venue à Bangui, le diplomate centrafricain a précisé que les deux chefs d'Etat ont convenu que les ambassadeurs des ces pays respectifs en France puissent être des point focaux «afin d'assurer la facilitation de toute ces coopérations qui sont entrain de se mettre en place».

Cette première mission vietnamienne est composée des experts des secteurs de l'agriculture, de l'élevage, du commerce et de la coopération, a appris l'agence Ai.

 

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29 juin 2010 2 29 /06 /juin /2010 01:39

 

 

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Conseil de sécurité  6345e séance – après-midi 28 juin 2010

 

CONSEIL DE SÉCURITÉ: LA REPRÉSENTANTE SPÉCIALE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL POUR LA RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE ESTIME QUE LA SITUATION DANS LE PAYS A ATTEINT UN « STADE CRITIQUE »

 

Le succès du processus électoral et du programme de DDR « déterminera l’avenir du processus de paix », affirme Mme Sahle-Work Zewde

 

La Représentante spéciale du Secrétaire général pour la République centrafricaine, Mme Sahle-Work Zewde, a estimé, cet après-midi devant le Conseil de sécurité, que la situation dans le pays avait atteint un « stade critique », où le succès du processus électoral et du programme de désarmement, démobilisation et réintégration (DDR) « déterminera l’avenir du processus de paix ».

 

« Ces deux événements majeurs figurent parmi les recommandations clefs du Dialogue politique inclusif de décembre 2008 et sont considérés comme essentiels à une stabilisation durable de la République centrafricaine », a déclaré Mme Zewde, qui dirige également le Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en République centrafricaine (BINUCA).

 

Mme Zewde, qui présentait au Conseil de sécurité le rapport du Secrétaire général, le premier depuis la création du BINUCA, le 1er janvier dernier, a souligné que la situation politique, sécuritaire et socioéconomique du pays demeurait « précaire et marquée par de nombreux pièges et défis ». 

 

« La communauté internationale doit rester engagée à fournir un appui politique et financier solide à la République centrafricaine afin de lui permettre de relever les défis urgents de la mise en œuvre des recommandations du Dialogue politique sans exclusive », a-t-elle assuré.  Plus que tout, un financement approprié doit être apporté au Gouvernement pour qu’il puisse être en mesure d’achever les processus électoral et de DDR, a-t-elle estimé.

 

Le Représentant permanent de la République centrafricaine auprès de l’ONU a, de son côté, observé que le rapport du Secrétaire général illustrait parfaitement le climat dans lequel se trouve actuellement son pays.  La mise en œuvre des recommandations du Dialogue politique sans exclusive n’a pas eu le succès escompté, a-t-il reconnu.  La sécurité sur l’ensemble du territoire de la République centrafricaine est « nécessaire pour mener à bien des élections justes et transparentes ».  Il a ainsi mis l’accent sur la nécessité de réussir le programme DDR, faisant remarquer toutefois que l’intervention de groupes rebelles ne facilitait pas le processus.

 

M. Fernand Poukré-Kolo a demandé plus de souplesse dans l’assistance apportée par la communauté internationale, rappelant que son pays était à la « croisée des chemins ». 

 

Dans son exposé, la Représentante du Secrétaire général a indiqué que le 29 avril, le Président de la République centrafricaine, M. François Bozizé, avait convoqué une réunion des parties prenantes nationales et des partenaires internationaux afin d’examiner la nouvelle crise du processus électoral.  Cette réunion, a-t-elle précisé, a abouti au report des scrutins présidentiel et législatif.  Lors d’une réunion le 14 juin, la Commission électorale indépendante, a-t-elle ensuite expliqué, a pu déterminer les dates des deux tours des élections, à savoir les 24 octobre et 19 décembre 2010.

 

Le succès de l’organisation des élections dépend, a-t-elle souligné, de la capacité de la Commission électorale à mener à bien sa tâche dans le cadre du calendrier établi et des fonds disponibles. 

 

Les estimations financières du processus électoral ont été révisées à la hausse lors de la réunion du 14 juin, a-t-elle dit, notant que le budget de l’organisation du scrutin s’établissait à 19,31 millions de dollars et celui de la numérisation des listes d’électeurs à 1,54 million de dollars, soit un total de 20,85 millions de dollars.  En tenant compte des contributions promises par l’Union européenne et le Fonds pour la consolidation de la paix, le manque à gagner s’élève à environ 7,5 millions de dollars, a-t-elle précisé. 

 

La Commission électorale indépendante a demandé la fourniture urgente de 3,5 millions de dollars pour lui permettre de conduire les opérations de recensement du 14 au 28 juillet, « ce qui est essentiel pour la mise en œuvre du calendrier électoral », a ajouté la Représentante spéciale.

 

En outre, 18 mois après l’établissement du Comité directeur du processus de DDR, les opérations de démobilisation et de désarmement affrontent toujours de « nombreux défis ».  Mme Zewde a néanmoins mis l’accent sur l’achèvement réussi de la deuxième phase de la campagne de sensibilisation des ex-combattants et des communautés d’accueil, qui comprenait également le déploiement d’observateurs militaires.

 

« Beaucoup reste à faire pour accélérer le processus », a-t-elle toutefois affirmé, notant que le processus de désarmement, démobilisation et réintégration d’environ 8 000 anciens combattants constituait une « condition sine qua non du succès du processus de paix et de réconciliation nationale » et de la « création d’un climat de sécurité propice au développement social et économique à long terme de la République centrafricaine ».

 

La Représentante spéciale a par ailleurs déclaré qu’en dépit de la situation politique et sécuritaire, l’exécution des 12 projets financés au titre de la première allocation de 10 millions de dollars s’était poursuivie, tandis que des projets ont été élaborés pour la mise en œuvre de la deuxième étape du Fonds pour la consolidation de la paix.

 

La Représentante spéciale s’est, enfin, déclarée « profondément préoccupée par la situation humanitaire », soulignant la nécessité pour la communauté internationale de renforcer l’aide internationale humanitaire aux réfugiés, aux personnes déplacées et aux autres groupes vulnérables.

 

Pour sa part, le Président de la formation République centrafricaine de la Commission de consolidation de la paix (CCP), M. Jan Grauls (Belgique), a indiqué qu’il s’était rendu en mission à Bangui du 9 au 12 juin dernier, y rencontrant des membres du Gouvernement centrafricain, de la Commission électorale indépendante, du Comité de suivi du Dialogue politique inclusif, de la communauté internationale, ainsi que les hauts responsables et l’équipe pays de l’ONU, des représentantes d’organisations de femmes et des partenaires humanitaires.

 

S’agissant du processus électoral, il est important, a-t-il estimé, que les dates proposées par la Commission électorale indépendante soient validées d’urgence au travers d’un décret présidentiel, et ce, afin d’encourager la communauté internationale à « soutenir davantage le processus ».

 

En outre, M. Grauls a souhaité que le Conseil de sécurité « pousse davantage toutes les parties prenantes, notamment les groupes armés récalcitrants, à s’engager dans le processus de DDR ».  « L’écart nécessaire entre le démarrage des activités de la DDR et la tenue des élections pourrait devenir problématique, étant donné que certains dirigeants rebelles maintiennent l’espoir de participer à un gouvernement de transition dans un contexte où les élections ont été reportées au-delà du calendrier constitutionnel », a-t-il dit. 

 

M. Grauls a estimé qu’un « départ pur et simple » de la Mission des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad (MINURCAT) de la région, « encline à des agitations internes et des retombées régionales », ne représentait pas une option « à cause du risque réel pour le pays de sombrer à nouveau dans le conflit ».  Si l’option régionale est retenue, un renforcement numérique et logistique important de la Mission de consolidation de la paix en Centrafrique (MICOPAX) sera nécessaire, a-t-il dit.  Cela ne sera possible qu’avec des mesures d’appui de la communauté internationale.  « Si la République centrafricaine a la vocation de servir d’exemple réussi en matière de transition du maintien à la consolidation de la paix, à court terme, cependant, l’importance du maintien de la paix ne doit pas être oubliée », a conclu le Président de la formation République centrafricaine de la CCP.



 

LA SITUATION EN RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

 

 

 

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Rapport du Secrétaire général sur la situation en République centrafricaine et sur les activités du Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix dans ce pays (S/2010/295)

 

Le Secrétaire général, M. Ban Ki-moon, dans ce rapport, rend compte des faits survenus dans les domaines politique, socioéconomique et humanitaire et sur le plan de la sécurité et des droits de l’homme ainsi que des activités du Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en République centrafricaine (BINUCA), depuis le 8 décembre 2009.

 

Le BINUCA a succédé au Bureau d’appui des Nations Unies pour la consolidation de la paix en République centrafricaine (BONUCA) à compter du 1er janvier 2010. 

 

M. Ban décrit également les mesures prises pour mettre en place la structure et les effectifs nécessaires au fonctionnement du BINUCA ainsi qu’au processus d’intégration.

 

La situation politique en République centrafricaine depuis décembre a été caractérisée par les efforts réalisés pour appliquer les recommandations du dialogue politique sans exclusive de décembre 2008, notamment celles concernant le programme de désarmement, démobilisation et réintégration (DDR) et la préparation et la conduite d’élections présidentielle et législatives transparentes et crédibles.

 

Depuis sa création, le BINUCA n’a cessé de jouer un rôle clef dans l’application des recommandations du dialogue politique sans exclusive.  Il a également cherché à renforcer l’action de l’ONU en République centrafricaine.  La préparation en cours du cadre stratégique intégré permettra à l’ONU de parler d’une seule voix, de partager une vision commune et d’adopter une approche cohérente et coordonnée à l’appui des efforts du pays pour faire face aux défis complexes et très divers auxquels il est confronté.

 

Le Secrétaire général encourage la Commission électorale indépendante à continuer son action avec le soutien d’experts nationaux et internationaux, en dépit des problèmes que pose l’organisation d’élections crédibles, transparentes et sans exclusive.  Il demande à la communauté internationale de continuer à appuyer le processus électoral en République centrafricaine.  Il exhorte les États Membres à verser des contributions au fonds commun créé par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) à l’appui des élections.

 

Il demande au Gouvernement de la République centrafricaine et à toutes les parties prenantes nationales d’accélérer la mise en œuvre des recommandations du dialogue politique sans exclusive, notamment celles concernant la sécurité et les groupes armés, et de continuer à être guidé par le même esprit de consensus et de consultation qui a caractérisé le dialogue.

 

M. Ban souligne avoir pris acte de la décision consensuelle de reporter la tenue des élections ainsi que de l’adoption de deux amendements constitutionnels permettant au Président et aux membres de l’Assemblée nationale de rester en fonction après l’expiration de leur mandat.  Il exhorte toutes les parties prenantes nationales à faire preuve d’un haut degré de responsabilité à respecter l’ordre constitutionnel et à convenir ensemble des modalités qui permettront au processus électoral de progresser.  À cet égard, il juge essentiel que la Commission électorale indépendante arrête, dès que possible, un calendrier clair et réaliste pour les élections.

 

Le Secrétaire général demeure préoccupé par la lenteur de la mise en œuvre des phases de désarmement et de démobilisation du processus de désarmement, démobilisation et réintégration.  L’achèvement de ce processus contribuerait à la création d’un environnement propice à la tenue d’élections.  Tout nouveau retard pourrait se traduire par des frustrations chez les ex-combattants en attente d’être désarmés et une reprise du conflit.

 

Il reste également très préoccupé par la disparition de dirigeants politiques, en particulier alors que le processus de paix et de réconciliation nationale est encore fragile.  Il demande aux autorités de la République centrafricaine de faire la lumière sur ces disparitions et de demeurer fermement déterminées à assurer la sécurité des dirigeants politiques et militaires qui se sont joints au processus de paix et qui résident actuellement à Bangui conformément à la décision prise par le Comité de suivi, créé en vertu de l’Accord global de paix signé en juin 2008 à Libreville.

 

Il se félicite des efforts de démobilisation et de réintégration des enfants associés à des groupes rebelles et autres groupes armés.  Il importe toutefois de mettre fin à l’impunité persistante, qui perpétue un climat de violation des droits de l’homme, de corruption et de non-respect de l’état de droit.

 

Le Secrétaire général encourage enfin les acteurs régionaux à poursuivre leur coopération, notamment en matière de partage d’informations au sujet des événements ayant une incidence négative sur la sécurité dans la région. 

 

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28 juin 2010 1 28 /06 /juin /2010 03:15

 

 

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Sur cette photo de gauche en couverture du magazine Foreign Policy des mois de juillet et août 2010, on distingue clairement le hors la loi François Bozizé figurer en bonne place dans le Top 5 des dictateurs qui veulent détruire le monde. Il se tient juste derrière le sénile Robert Mugabe du Zimbabwé et devant le nord Coréen Kim Jong Il, à côté du dictateur Tan Shwé de Birmanie et El Beshir du Soudan.

Sur la photo de droite, c'est le Top 10 des mauvais petits gars, "bad guys" en anglais, ces dictateurs dont certains fragilisent encore davantage d'autres états déjà défaillants. On y retrouve encore Bozizé, cette fois-ci aux côtés de son parrain tchadien Idriss Déby et l'iranien Mahamoud Ahmadinejad. Quelle sacrée réputation ! La République centrafricaine n'a nullement besoin que son image soit associée à celle d'un tel et si sinistre personnage. Plus que jamais, BOZIZE DOIT PARTIR !!!! 

 

 

États en déliquescence

Une catastrophe littérale

 Les choses ne sont que ce qu'elles semblent être en République centrafricaine.

 par  GRAEME WOOD

Source : foreignpolicy.com  juillet / août 2010

Le tic charmant des Centrafricains est leur tendance à nommer les choses aussi littéralement que possible, y compris leur propre pays, une république d'Afrique centrale, qu’ils appellent  la "République centrafricaine." Pour quelques dollars, les vendeurs de rue dans la capitale Bangui vendent des cadres de collages d'ailes de papillons comme souvenirs de Centrafrique. Ils sont marqués du slogan utile ", souvenir de l'Afrique centrale." Le seul restaurant chinois en ville est appelé « Restaurant chinois ».

Ce fut donc une surprise et une déception d’être averti que pour la Journée mondiale, la seule chose dont je ne pouvais pas dépendre est de trouver quelque chose à manger. François Bozizé, le général centrafricain qui s'est proclamé président en 2003, avait choisi de célébrer la fête parrainée par l'ONU en Décembre dernier à Obo, le pays de la région la plus au large. Obo souffre de la triple malédiction de l'éloignement extrême, la proximité des cas de foyer perpétuel de tension du Soudan et la République démocratique du Congo, et - le pire de tout - les raids constants de la Lord's Resistance Army, groupe terroriste de l'Ouganda qui est la réponse africaine à la famille Manson, avec la prévisibilité en moins prévisible et un meilleur goût musical. Bozizé a apporté sa propre nourriture, tandis que la population d'Obo s’est préparée à survivre avec son régime alimentaire habituel de manioc, une plante facile à cultiver, mais à peu près aussi nutritive que la sciure de bois.

La République centrafricaine est un trou noir de la gouvernance au centre du continent. Depuis sa déclaration d'indépendance par rapport à la France en 1960, elle a goûté à divers despotismes africains : des dictatures militaires, des kleptocraties civiles, et même un «empire», avec un empereur sur un trône d'or. Aucun de ces régimes n’a duré plus d'une décennie avant que le chef n’ait changé le cours tout aussi désagréable des choses. Bozizé n'a pas mieux réussi que ses prédécesseurs, la décision d'un territoire de la taille du Texas, avec un PIB nettement inférieur à celui de Pine Bluff, Arkansas. Ainsi, pour les deux dernières décennies, la République centrafricaine sous Bozizé ne tient que par des quantités massives d'aide étrangère, qui a des effets corrosifs sur le gouvernement. C’est ainsi qu’un voyageur a écrit: «L'aide étrangère est à la RCA ce que la cocaïne est la Colombie."

Mais cette aide a permis à Bozizé, aujourd'hui âgé de 63 ans, d’asseoir son entreprise de prédation sur le pays. Général comme dans une variété de George Custer - dernier de sa classe à l'école des officiers "à Bouar, mais suffisamment rusé pour gravir les échelons - Bozizé a trouvé un premier patron à la fin des années 1970 en la personne de l'empereur Jean-Bedel Bokassa, qui l’a promu après avoir vu Bozizé battre un soldat insolent. Après, Bozizé a été promu chef d'état-major dans les années 1990, et par l’entremise du puissant voisin président tchadien Idriss Déby et ennemi de son prédécesseur, Bozizé lui sourit, et a pris le pouvoir presque sans opposition en 2003. Il continue d'avoir une garde prétorienne tchadienne, avec une surprenante réputation comme une amélioration par rapport à ses prédécesseurs, du moins quand il s'agit de la consolidation de la corruption à l'intérieur de l'État. Ce que Rudyard Kipling a écrit de la police dans l'Inde coloniale pourrait s'appliquer à lui: Il peut être un voleur et un racketteur, mais au moins il ne souffre pas de rivaux en dehors de son propre cercle.

 Mais l'argent de l'aide - et le pouvoir qui va avec - ne s'étend ce jour qu'en République centrafricaine. Et la République de Bozizé est maintenant pourrie sur les bords. Bozizé a pris le pouvoir par la force, et un millier de rébellions ont fleuri à son exemple. Sa procédure pour traiter avec euxces rébellions est maintenant chose courante: Les rebelles s’emparent du chef lieu d’une préfecture pour une journée ou deux, font fuir les forces gouvernementales mal équipées. Bozizé envoie ses soldats avec l'appui français pour reprendre la ville. Les rebelles négocient et éventuellement, ils viennent à la capitale, les partisans de Bozizé, leur chef devient conseiller à la présidence et chacun de ses lieutenants promu au grade de colonel. Comme dans la planète des condamnés, les mouvements rebelles sont retirés dans le trou noir de Bozizé, puis sont éliminés en se faisant acheter. Le cycle se poursuit, et paradoxalement, il dure: des mini-rébellions existent sur toutes les frontières mais pas une seule ne peut rassembler assez de force pour menacer la capitale. Le mieux qu'on puisse dire au sujet de cet équilibre de l'anarchie est que la situation en République centrafricaine est légèrement meilleure que chez ses voisins qui sont aux prises avec un homme fort diabolique au Tchad, la menace permanente de guerre civile au Soudan, et l'abandon total de gouvernement au Congo.

Au moins cela semble être la cause de la fête lorsque j’ai suivi Bozizé à l'extrême pointe de son pays à Obo, qui se trouve près de la frontière des plaies du Soudan et du Congo. Les autorités avaient été déterminées à en faire une occasion de visite. Bozizé a ordonné que la route soit dégagée pour que son entourage puisse se rendre à Obo en cinq jours, alors qu'avant, il fallait une semaine  et plus pour y arriver tard. Il a aussi envoyé un générateur électrique, et dans les jours avant la fête la Journée mondiale de l'alimentation, Obo a eu le luxe incroyable de nuits entières de courant. Lorsque Bozizé arrive, ceux qui font la queue pour le rencontrer sont notamment les vendeurs d'ivoire d'éléphant, les enfants de la maternelle, et un groupe d'artistes qui font les clowns autour de l'estrade présidentielle avec des visages peints en blanc, feignant la chasse aux singes.

Quand l'homme fort s'adresse à la foule, il promet une plus grande attention du gouvernement, mais la population d'Obo n’y croît pas, étant donné que l’entourage du pouvoir est associé au banditisme, elle aurait effectivement préféré que leur gouvernement s’en démarque. Bozizé décide de leur ambivalence: «Applaudissez!" ordonne-t-il, et Bozizé a vraiment deux types d’auditeurs: les Centrafricains auxquels il s'adresse dans la langue sango, et les Nations Unies et des délégations diplomatiques, auxquels il s'adresse en français. Les messages divergent effrontément, avec du paternalisme pour les citoyens ("amolenge," les appelle-t-il, ou «enfants») et de parler de la responsabilité et des partenaires au développement s’agissant des bailleurs de fonds internationaux sur l'estrade à côté de lui. L'ambassadeur français Jean-Pierre Vidon est resplendissant dans un costume tout blanc, comme Tom Wolfe tout juste de sorti du pressing. L'ambassadeur américain Frederick Cook, qui, avec 12 M $ par année représente en RCA le plus important donateur d'aide humanitaire, s’est récemment brouillé avec Bozizé à propos de la répartition des fonds pour construire des routes (Bozizé voulait dépenser de l'argent pour le fonctionnement de son gouvernement; Cook voulait payer les travailleurs manuels directement) . Aujourd'hui, il n'est pas présent.

En Sango, Bozizé termine son allocution par la promesse mieux appréciée de l'après-midi, qui est de renforcer suffisamment la sécurité pour permettre au Programme alimentaire mondial (PAM) au panier dans son creux de l'aide. L'Etat a donc flétrie dehors de la capitale, cependant, que la seule garantie de la sécurité que peut offrir Bozizé vient des forces militaires ougandaises qui rôdent dans les forêts en dehors de la ville d’Obo à la recherche de la Lord's Resistance Army (LRA). C'est un rappel qui prouve à quel point le gouvernement a peu à offrir, Bozizé ne peut rien promettre, mais la négligence bénigne et la protection fournie par un État étranger avec seulement en tête la traque des terroristes.

Le président a apporté de la nourriture, mais pour les habitants d’Obo, c’est juste pour regarder mais à ne pas toucher, pour l'odeur, mais pas le goût. Bozizé (portait une chemise orange portant le logo de son parti et pas moins de six portraits photographiques de lui-même) réunit son cabinet et des dignitaires étrangers autour d'une plate-forme spécialement construite en béton dans un espace ouvert de la ville. La restauration est somptueuse: bière et du vin français, de la charcuterie et un buffet avec des pommes de terre, du pain, du couscous, et une perche du Nil grosse comme ma cuisse. Les soldats retiennent le reste à Obo - des milliers de personnes – à environ 20 mètres de la table, assez proche de l'odeur de grain riche du couscous au flair de leurs narines. Si je n'étais pas parmi les dignitaires, j’aurais honteusement profité de ma peau pâle, je serais probablement sérieusement agacé par le dispositif. Mais le peuple d'Obo pense un peu différemment. Le seul leader centrafricain dont ils prétendent se souvenir plus tendrement du pouvoir est l’empereur Bokassa, qui a dépensé 22 millions de dollars, soit environ 5 pour cent du PIB du pays, dans une cérémonie pour son installation sur un trône d'or, au style de Napoléon.

Lorsque Bozizé quitte Obo le lendemain, son entourage reste après lui pour finir le vin, léchant même les goulots d'étranglement des bouteilles. Le générateur que Bozizé a envoyé dans la ville s'arrête ce soir-là (Où allait-on se procurer du carburant? Personne ne semblait savoir), et le buffet est abandonné, comme motifs de cirque après que les éléphants et les chapiteaux ont été mis en place et déménagés. A l'est dans les ténèbres, c’est le Soudan, au sud c’est la folie au Congo. Au Nord et à l'ouest, les soldats ougandais et les rebelles se tirent dessus. Alors comment Obo l’affamée peut elle se plaindre?

 

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25 juin 2010 5 25 /06 /juin /2010 02:43

 

 

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APA - Bangui 24-06-2010 (Centrafrique) L’Envoyé Spécial du Président de la Commission de l’Union Africaine en Centrafrique, Fayala Sadock a lancé un appel à la Communauté internationale de soutenir financièrement ce pays dans le but d’aider ce pays à faire face aux nombreuses dépenses liées à l’organisation des élections,

Dans un communiqué de presse du Bureau de liaison de l’UA à Bangui parvenu jeudi à APA, le diplomate, Fayala Sadock, a également lancé un appel aux groupes politico-militaires n’ayant pas encore rejoint le processus d’envisager de le faire dans les ‘’meilleurs délais’’.

Il a condamné les exactions commises par l’Armée de Résistance du seigneur (LRA) en Centrafrique et en appelle à une action concertée de la communauté internationale sous régionale en vue de lutter efficacement contre cette rébellion venue de l’Ouganda.

M. Fayala Sadock a exhorté l’ensemble des acteurs politiques à faire montre d’une plus grande flexibilité pour que les élections se tiennent dans des bonnes conditions.

Il a dit avoir pris bonne note de l’évolution de la situation en Centrafrique sur les plans politiques et sécuritaire, avec notamment, la présentation du nouveau chronogramme électoral par la Commission Électorale Indépendante (CEI) et l’état d’avancement du Désarmement Démobilisation et Réinsertion (DDR).

Par ailleurs, il a réaffirmé l’engagement de l’UA à continuer d’œuvrer en faveur d’une paix durable en Centrafrique et sa volonté d’apporter tout son appui pour un aboutissement heureux du processus.

 

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