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22 décembre 2010 3 22 /12 /décembre /2010 23:41

 

 

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Mme Zewde Work

 

 

APA Bangui (Centrafrique) 22-12-2010 - La représentante du Secrétaire général des Nations-Unies en Centrafrique, Sahle Work Zewdé, a annoncé mercredi au cours d’une conférence de presse relative à la situation en République Centrafricaine, la prolongation jusqu’en décembre 2011, du mandat du Bureau Intégré des Nations-Unies en Centrafrique (BINUCA).

Le Conseil de Sécurité a demandé à la Commission Electorale Indépendante de poursuivre ses efforts en vue de respecter le calendrier convenu par toutes les parties concernées et de résoudre rapidement les problèmes d’ordre technique et logistique en suspens de manière transparente et consensuelle, avec l’appui de la communauté internationale

Il a lancé un appel aux groupes politico-militaires afin qu’ils prennent les mesures requises pour mener à terme sans tarder, dans la transparence et le respect du principe de responsabilité, le processus de désarmement et de démobilisation. Il a demandé au gouvernement centrafricain d’accélérer l’élaboration et l’application de la stratégie nationale de réintégration des anciens combattants.

Le conseil a condamné toutes les attaques commises par des groupes armés locaux et étrangers, qui menacent la population, ainsi que la paix et la stabilité dans le pays et la sous -région, y compris celles lancées les 19 juillet et 24 novembre à Birao par la Convention des patriotes pour la Paix et la Justice.

Par ailleurs, le Conseil s’est félicité du concours apporté par la Mission de Consolidation de la paix en Centrafrique (MICOPAX) à l’appui d’une paix et d’une sécurité durables en République Centrafricaine, et demandé aux organisations régionale et sous – régionale d’envisager, à la requête du gouvernement centrafricain, de nouvelles mesures en vue de renforcer la sécurité dans le pays, comme le renforcement de la Mission.

 

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21 décembre 2010 2 21 /12 /décembre /2010 01:28

 

 

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Conseil de sécurité

 

CS/10134

 

Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

 

Conseil de sécurité

6460e séance – après-midi 20 décembre 2010 

 

L E CONSEIL RECONNAÎT LE RÔLE CRITIQUE QUE LE DÉTACHEMENT INTÉGRÉ DE SÉCURITÉ SERA APPELÉ À JOUER DANS L’AVENIR POUR PROTÉGER LES CIVILS AU TCHAD

 

Il exhorte les organisations régionales africaines à envisager, à la demande du Gouvernement centrafricain, des mesures contribuant à la sécurité en Centrafrique

 

À moins de deux semaines de la clôture la Mission des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad (MINURCAT), le Conseil de sécurité a adopté, cet après-midi, une déclaration présidentielle dans laquelle il « rend hommage à la MINURCAT pour la contribution qu’elle a apportée en « pourvoyant à la sécurité des réfugiés, des déplacés et des acteurs humanitaires dans l’est du Tchad, sans préjudice de la responsabilité première du Gouvernement tchadien » , ainsi que pour avoir « entrepris de renforcer la capacité du Détachement intégré de sécurité (DIS) ».  Le Conseil estime que le DIS sera appelé à jouer, « dans un avenir prévisible », « un rôle critique pour protéger les civils, salue l’engagement pris par le Gouvernement tchadien pour en assurer la pérennisation, lui demande instamment « d’assumer la pleine responsabilité de cette pérennisation dès que possible » et encourage les États Membres à faire en sorte que les fonds requis à cette fin soient versés au « panier de fonds » commun, géré par le PNUD.

Le Conseil, qui prend note du retrait total de la MINURCAT de la République centrafricaine le 15 novembre 2010, se dit « fortement préoccupé par les problèmes que les forces de sécurité du Gouvernement centrafricain rencontrent à Birao ». Tout en reconnaissant l’importance des activités bilatérales visant à améliorer la capacité des forces armées centrafricaines, il exhorte les organisations régionales et sous-régionales à « envisager, à la demande du Gouvernement centrafricain, de nouvelles mesures » contribuant à la sécurité du pays, « par exemple en renforçant la Mission de consolidation de la paix en Centrafrique (MICOPAX) ».

Par ailleurs, le Conseil prend note du rapport du Secrétaire général sur la MINURCAT qui lui a été présenté le 14 décembre, et des enseignements et recommandations qui en découlent, et déclare qu’il « entend les prendre en considération en continuant d’œuvrer à renforcer l’efficacité d’ensemble des opérations de maintien de la paix des Nations Unies ».

 

LA SITUATION AU TCHAD, EN RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE ET DANS LA SOUS-RÉGION

Déclaration présidentielle

Le Conseil de sécurité prend note du rapport du Secrétaire général sur la Mission des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad (MINURCAT), daté du 1er décembre 2010 (S/2010/611), et des enseignements et recommandations qui en découlent, et entend les prendre en considération en continuant d’œuvrer à renforcer l’efficacité d’ensemble des opérations de paix des Nations Unies.

Son mandat venant à expiration le 31 décembre 2010, le Conseil rend hommage à la MINURCAT pour la contribution qu’elle a apportée en ce qu’elle a pourvu à la sécurité des réfugiés, des déplacés et des acteurs humanitaires dans l’est du Tchad, sans préjudice de la responsabilité première du Gouvernement tchadien, et entrepris de renforcer la capacité du Détachement intégré de sécurité (DIS).  Le Conseil note l’importance des mesures prises par le Gouvernement tchadien, appuyé selon que de besoin par l’équipe de pays des Nations Unies, dans les domaines de la justice, y compris le secteur pénitentiaire, de la violence sexuelle et sexiste, de la protection de l’enfance, des droits de l’homme, de la réconciliation locale et de la lutte antimines, à la suite du retrait de la MINURCAT.

Le Conseil rappelle que, comme il ressort de la lettre du 7 septembre 2010 adressée au Président du Conseil de sécurité (S/2010/470), le Gouvernement tchadien est déterminé à assumer l’entière responsabilité de la sécurité et de la protection de la population civile dans l’est du Tchad, y compris les réfugiés, les déplacés, les rapatriés et les collectivités d’accueil, en accordant une attention particulière aux femmes et aux enfants, ainsi qu’au personnel et aux biens des Nations Unies et des organismes humanitaires, conformément aux obligations mises à sa charge par le droit international humanitaire et le droit des droits de l’homme et des réfugiés.

Le Conseil encourage à mettre la dernière main à l’élaboration de la « Coordination nationale pour le soutien aux humanitaires et au DIS » afin que le Gouvernement tchadien puisse coopérer de façon efficace avec les partenaires humanitaires et les autres acteurs clefs.  Il se félicite de la mise en place des Bureaux de sécurisation et des mouvements (BSM) dans l’est du Tchad qui doivent assurer sur place la coordination avec les acteurs humanitaires en matière de sécurité, d’analyses conjointes et d’escortes.

Le Conseil reconnaît le rôle critique que le Détachement intégré de sécurité (DIS) sera appelé à jouer dans un avenir prévisible aux fins de la protection des civils.  Il prend note du plan national révisé pour la pérennisation du DIS (S/2010/536).  Il salue l’engagement pris par le Gouvernement tchadien d’assurer la pérennisation du DIS et l’annonce de contribution qu’il a faite. Il se félicite de l’action entreprise par le PNUD et le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés avec les autorités nationales tchadiennes compétentes en vue d’établir un mécanisme pour mobiliser et gérer l’appui des donateurs en faveur du DIS après le 1er janvier 2011.  Il se félicite tout particulièrement de la création d’un nouveau « panier de fonds » commun à l’appui du DIS géré par le PNUD.  Il demande aux États Membres de veiller à verser les fonds requis des donateurs pour permettre de doter le DIS des crédits nécessaires.  Il demande instamment au Gouvernement tchadien d’assumer la pleine responsabilité de la pérennisation du DIS dès que possible.  Le Conseil prie le Secrétaire général de lui rendre compte à l’achèvement de la phase de liquidation de la MINURCAT le 30 avril 2011 des progrès accomplis dans l’est du Tchad touchant la protection des civils, en particulier les femmes et les enfants, y compris i) la situation des réfugiés et déplacés, et les solutions durables à leur déplacement, ii) l’accès en toute sécurité, liberté et célérité des organisations humanitaires, notamment le mouvement et la sécurité du personnel humanitaire et l’acheminement de l’aide humanitaire, iii) les mesures prises face aux violations du droit humanitaire, du droit des droits de l’homme et du droit des réfugiés, et iv) l’état général de la sécurité en ce qu’il influe sur la situation humanitaire.

Le Conseil a pris note du retrait total de la MINURCAT de la République centrafricaine à la date du 15 novembre 2010.  Il demeure fortement préoccupé par les problèmes que les forces de sécurité du Gouvernement centrafricain rencontrent à Birao et souligne l’importance des activités bilatérales des partenaires pour ce qui est de renforcer la capacité des forces armées centrafricaines afin d’appuyer la réforme d’ensemble du secteur de la sécurité.  Le Conseil demeure aussi vivement préoccupé par les problèmes de sécurité en République centrafricaine.  Il condamne toutes les attaques commises par des groupes armés locaux et étrangers, y compris la LRA, qui menacent la population, ainsi que la paix et la stabilité dans le pays et la sous-région.  Le Conseil encourage les Gouvernements centrafricain, tchadien et soudanais à resserrer la coopération entre eux en vue de sécuriser leurs frontières communes.  Il salue la contribution que la Mission de consolidation de la paix en Centrafrique (MICOPAX) apporte au service d’une paix et d’une sécurité durables en Centrafrique et exhorte les organisations régionales et sous-régionales à envisager, à la demande du Gouvernement centrafricain, de nouvelles mesures de nature à concourir à la sécurité en Centrafrique, par exemple en renforçant la MICOPAX.

Le Conseil salue l’action menée par le Représentant spécial du Secrétaire général, M. Youssef Mahmoud, à la tête de la MINURCAT et le dévouement du personnel de la Mission, ainsi que la contribution des pays qui ont mis des contingents à la disposition de celle-ci.  Il engage le Gouvernement tchadien à continuer à faciliter pleinement le retrait du pays de tout le personnel et de tous les biens de la Mission qui s’y trouvent encore, jusqu’à ce que la liquidation ait été menée à son terme.

 

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16 décembre 2010 4 16 /12 /décembre /2010 03:22

 

 

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New York 14 décembre 2010 – Le Conseil de sécurité de l'ONU a apporté mardi son soutien aux efforts déployés en faveur de la réconciliation nationale en République centrafricaine et s'est félicité des progrès réalisés jusqu'à présent même s'il demeure vivement préoccupé par la situation en matière de sécurité.

A l'issue d'une réunion consacrée à la situation dans ce pays, la Présidence du Conseil, occupée en décembre par les Etats-Unis, a lu une déclaration dans laquelle le Conseil de sécurité « demande au gouvernement centrafricain et à toutes les parties prenantes de poursuivre leurs efforts pour accélérer la préparation et la conduite d'élections libres, régulières, transparentes et crédibles ».

Il salue à cet égard le décret présidentiel de juillet dernier fixant au 23 janvier la date du premier tour des scrutins présidentiel et législatif, ainsi que le déroulement sans violence du processus d'inscription sur les listes électorales. Il appelle cependant la Commission électorale indépendante « à poursuivre ses efforts pour respecter le calendrier fixé », notamment pour « résoudre rapidement les problèmes techniques et logistiques » qui demeurent.

Evoquant ensuite le processus de désarmement, de démobilisation et de réinsertion (DDR) des anciens combattants de groupes rebelles, le Conseil de sécurité demande à ces groupes « de prendre sans tarder les mesures requises pour mener à terme ce processus ». Il appelle également les autorités centrafricaines à accélérer l'élaboration et l'application de sa stratégie de réinsertion des anciens combattants. A cette fin, il encourage aussi le Bureau de l'ONU pour la consolidation de la paix en Centrafrique (BINUCA) « à apporter sans retard un soutien au processus ».

Autre demande formulée par les membres du Conseil de sécurité au gouvernement centrafricain, la relance des efforts pour réformer les institutions du secteur de la sécurité, qu'ils qualifient « d'élément crucial de la consolidation de la paix, pour traiter l'impunité généralisée, promouvoir l'état de droit et mieux faire respecter les droits de l'homme ».

Abordant ensuite la question de la stabilité du pays, le Conseil se déclare « vivement préoccupé » par la situation sécuritaire et condamne « toutes les attaques de groupes armés qui menacent la population, ainsi que la paix et la stabilité du pays et de l'ensemble de la sous-région ».

Dans ce contexte, il salue le renforcement récent de la coopération entre les Etats de la région, notamment « les recommandations issues de la conférence de l'Union africaine en octobre à Bangui, qui prévoient la création d'un centre d'opérations conjointes, d'une brigade commune et le renforcement de la coopération en matière de patrouilles frontalières ».

Pour conclure, les membres du Conseil de sécurité se félicitent de l'appui de la communauté internationale au processus de réconciliation. Il salue en particulier celui apporté au travail du BINUCA et la prorogation de son mandat d'un an, jusqu'au 31 décembre 2011, compte tenu du retrait de la Mission de l'ONU en République Centrafricaine et au Tchad (MINURCAT) décidé par le Conseil de sécurité en mai dernier et qui sera achevé le 31 décembre 2010.

 

 

NDLR : Ce que demande le Conseil de sécurité des Nations Unies au gouvernement de Bozizé à savoir organiser des « élections libres, régulières, transparentes et crédibles » est franchement hors de sa portée. En choisissant de mettre à la tête de la CEI un nullissime comme Binguimalé, Bozizé ne savait-il pas qu’il allait plomber les dites élections ? Plus d’un an après, il se voit obligé de nommer quelqu’un (Willibyro-Sacko) pour coiffer le vrai faux pasteur qu’il n’a pas la force morale de virer ni de publier le rapport d’audit sur sa gloutonnerie et sa mauvaise gestion de la CEI.

Cependant, ce qui est inadmissible est que les Nations Unies pressent les parties pour aller aux élections tout en n’ignorant pas que le désarmement des rebelles reste toujours à faire, Bozizé refusant de sortir l’argent qui a été donné par la CEMAC pour le DDR. Les Nations Unies doivent maintenant tirer les dures leçons de la Côte d’Ivoire pour éviter à la République centrafricaine de connaître la même situation au sortir d’élections frauduleuses et émaillées d’énormes irrégularités.

 

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15 décembre 2010 3 15 /12 /décembre /2010 15:26

 

 

Bozizé Y

 

 

BANGUI 15 déc 2010 - (AFP) Le président centrafricain Bozizé a demandé aux habitants de Birao (nord-est) de "vivre en harmonie" avec les troupes tchadiennes présentes dans la ville depuis l'attaque rebelle de fin novembre, lors d'un discours à la population, diffusé mercredi à la radio nationale.

"Je vous invite à vivre en harmonie avec nos frères qui sont ici pour vous protéger. S'il y a un peu de quoi manger, partagez avec eux", a déclaré François Bozizé en sango (langue nationale) lors de ce discours à la population de Birao, tenu sur place le 10 décembre.

"Je suis à Birao pour constater ce qui s'est passé et vous prouver que je suis toujours avec vous", a-t-il dit, alors que la ville a été visée le 24 novembre par une attaque de la rébellion centrafricaine de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP).

71 personnes, dont 65 rebelles, ont perdu la vie lors des affrontements selon les autorités centrafricaines. Ces dernières avaient annoncé avoir repris la ville le 26 novembre, mais les rebelles ont assuré l'avoir quitté le 30 novembre après des combats impliquant l'armée tchadienne.

"Ne vous laissez pas manipuler et que personne ne vous trompe, quand tout ira mieux, je serai ici parmi vous. Bozizé protégera toujours Birao", a dit le chef de l'Etat.

La visite du président, selon la radio nationale, "était destinée à remonter le moral des troupes".

Elle avait pour but également de conforter "le moral des éléments du détachement des Forces armées centrafricaines (FACA) décapité, car le commandant et son adjoint ont été faits prisonniers lors de l'attaque de la ville par les éléments de la rébellion de la Convention des patriotes pour la justice et la paix", a indiqué à l'AFP une source militaire centrafricaine.

L'intervention de l'armée tchadienne, d'abord évoquée par un responsable militaire centrafricain et la rébellion, a été confirmée par le chef de d'état-major de l'armée tchadienne avait confirmé. Selon lui, le Tchad a usé d'un droit de poursuite sur le sol centrafricain contre des rebelles tchadiens.

Copyright © 2010 AFP. Tous droits réservés

 

NDLR : Quelle honneur et quelle dignité pour quelqu’un qui se dit général d’armée mais est totalement incapable de sécuriser son pays et se prend pour un président de la République mais obligé de sous-traiter la sécurité de plusieurs régions de son pays à  des armées étrangères et de faire également sans cesse à l’intervention militaire d’armée étrangères pour voler à son secours. C'est une honte ! 

 

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13 décembre 2010 1 13 /12 /décembre /2010 16:06

 

 

RCA

 

 

Radio Ndéké Luka Lundi, 13 Décembre 2010 13:47

La Force Multinationale des Etats de l’Afrique Centrale (FOMAC), compte bientôt  installer une de ses bases à Ndélé (nord de Centrafrique). La construction du  camp militaire est en cours grâce à un financement de l’Union Européenne. Il  abritera des éléments de la FOMAC. Ceux-ci auront pour mission de stabiliser cette zone du nord du pays en proie à l’insécurité.

Le Général Prosper Nabyolwa, commandant la FOMAC s’est rendu sur le site pour se rendre compte de l’état d’avancement des travaux du camp.

Au terme de sa visite, il a déclaré avoir demandé, « l’accélération des travaux pour que tout soit achevé dans les délais et que grâce aux éléments qui seront stationnés à Ndélé, la sécurité revienne dans la préfecture ». Le Général Nabyolwa a demandé la pleine coopération des populations avec la FOMAC, condition pour réussir la mission de sécurisation.

Quant à Dieu-Béni Célestin Teribërka secrétaire général de la préfecture de Ndélé, « la population de cette localité vit dans la psychose suite aux crises militaro-politiques  et c’est avec espoir qu’elle attend l’installation des éléments de la FOMAC pour retrouver le calme et vaquer à ses occupations. La présence de la FOMAC peut renforcer la situation sécuritaire pour une consolidation de la paix ».

Signalons que cette prochaine base de la FOMAC à Ndélé vient compléter celle de Kaga Bandoro. Une autre ville qui a souvent été victime des incursions de la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix de Charles Massi.

 

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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 18:17

 

 

Mme-Zewde-Work.jpg

 

 


(Xinhuanet 10/12/2010)


NEW YORK (Nations Unies) - - La République Centrafricaine est " à la croisée des chemins", a estimé mercredi le représentant spécial de l''ONU pour ce pays, Shale-Work Zewde, devant les membres du Conseil de sécurité.

Selon lui, les élections présidentielle et législative prévues le 23 janvier prochain sont "une véritable fenêtre d''opportunité", pour que le pays " consolide ses fondations démocratiques "et " entame un nouveau chapitre de stabilité, de croissance économique et de prospérité".

"Pour réaliser ces objectifs, les élections doivent être transparentes, libres et justes", a insisté Shale-Work Zewde, qui a rappelé que l''ONU et ses partenaires internationaux avaient "fournit une assistance technique et financière à la Commission électorale indépendante chargée du processus électoral ".

Le mandat du président François Bozizé a expiré le 11 juin dernier. Après le vote d''un amendement constitutionnel par l''Assemblée nationale, son mandat a été prorogé jusqu''à la tenue d''élections, qu''il a lui-même fixé au 23 janvier prochain, par un décret présidentiel du 30 juillet.

En août dernier, François Bozizé avait expliqué ce long report par "la nécessité de préparer de manière adéquate les élections à venir et de surmonter les problèmes logistiques liés à la saison des pluies", durant laquelle de nombreuses régions du pays deviennent inaccessibles par la route.

"Le 15 novembre dernier, le président Bozizé a organisé une rencontre avec les partenaires nationaux et internationaux pour résoudre les problèmes relevant de l''inscription des candidats.

A l''issue de la rencontre, deux candidats de l''opposition ont été en mesure de déposer leurs candidatures, portant à six le nombre de candidats en lice pour le scrutin présidentiel. Ce développement positif à renforcer la crédibilité et l''intégrité du processus électoral ", a indiqué Shale-Work Zewde.

Le représentant spécial a également souligné que le programme de " Désarmement, démobilisation et réintégration (DDR) " de combattants rebelles était " un élément clé " pour régler les problèmes d''insécurité dans le pays.

"Nous attendons de travailler avec le gouvernement pour le développement d''une telle stratégie", a-t-il rappelé, estimant que les conditions de sécurité étaient toujours précaires dans certaines régions. "Alors que la situation est restée relativement calme autour de Bangui et dans le sud-ouest du pays, des violences ont éclaté dans le nord et dans l''est. La saison sèche est propice à la résurgence des attaques", a-t-il précisé.

"L''Armée de résistance du seigneur (LRA) est le plus important groupe étranger actif en République Centrafricaine, mais ce n''est qu''un groupe parmi d''autres entités armées, milices ou bandits qui exploitent l''absence de forces de sécurité nationales pour opérer librement", a poursuivi le représentant spécial.

Dans les faits, ce sont les groupes d''autodéfense qui se sont constitués au niveau des communautés locales ainsi que les mouvements rebelles, en particulier l''Union des forces démocratiques et républicaines (UFDR) et l''Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD), qui assurent aux civils une protection contre les bandes armées criminelles et les éléments étrangers dans de vastes zones du pays, où les Forces armées centrafricaines (FACA) ne sont pas déployées ou n''ont qu''une présence limitée.

Conformément à la Résolution 1923 du Conseil de Sécurité adoptée en mai dernier, la Mission des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad (MINURCAT) a transféré le 15 novembre dernier le contrôle des camps de Bahai, de Guéréda et d''Iriba aux autorités tchadiennes et prévoit d''achever son retrait définitif le 31 décembre 2010.

Le retrait de la MINURCAT va créer un vide sécuritaire dans la zone de Birao "où les populations civiles restent extrêmement vulnérables et manquent de nourriture et de matériel de santé", a expliqué Shale-Work Zewde.

© Copyright Xinhuanet

 

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9 décembre 2010 4 09 /12 /décembre /2010 20:10

 

 

drapeau-americain

 

 

Bangui, 8 déc. (ACAP)- Un haut responsable du Centre de Commandement militaire des Etats-Unis pour l’Afrique (AFRICOM), J. Anthony Holmes est arrivé à Bangui, pour s’informer auprès des autorités politiques sur la présence des rebelles de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA) de Joseph Kony en République Centrafricaine.

L’Ambassadeur J. Anthony Holmes a indiqué que « cette visite est significative pour le Commandement militaire des Etats-Unis pour l’Afrique, puisque c’est la première visite d’un officier supérieur du Commandement en Centrafrique. Cette visite améliorera notre compréhension des défis que fait face votre pays, notamment dans le secteur sécuritaire ».

Le diplomate américain, J. Anthony Holmes a expliqué que le partenariat régional est non seulement essentiel pour mettre fin aux décennies de violences que les rebelles de l’Armée de Résistance du Seigneur ont infligées aux civils innocents dans la région, mais aussi pour garantir la sécurité à long terme, ce qui exige des engagements soutenus par tous les gouvernements impliqués.


« Nous soutenons fermement aussi la mission de MICOPAX, qui est un partenariat entre l’Union européenne et l’Afrique, qui contribue directement à la paix durable en République Centrafricaine », a-t-il déclaré en substance.


Enfin, il a noté qu’en République Centrafricaine, l’engagement militaire américain est principalement limité aux activités humanitaires et aux projets de génie militaire. Ceux-ci sont dus aux efforts productifs et resteront notre important engagement dans un avenir proche. Toutefois, à long terme, nous espérons bâtir sur ce, un nouveau type de partenariat.

Il est à signaler que le Centre de Commandement militaire des Etats-Unis pour l’Afrique a son quartier Général à Stuttgart en Allemagne, et c’est l’unique Commandement militaire du ministère de la Défense des Etats-Unis qui coordonne les programmes inter-militaires en relations avec les pays africains.

 

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9 décembre 2010 4 09 /12 /décembre /2010 19:58

 

 

Zewde Sahle Work

 

 

Radio Ndéké Luka Jeudi, 09 Décembre 2010 11:37

 

Il a été question de la Centrafrique mercredi 8 décembre 2010 au Conseil de sécurité de l’ONU à New York.  La représentante spéciale de l’Onu en Centrafrique a présenté devant les membres du Conseil, la situation dans le pays. Selon Mme Sahle-Work Zewde, « les prochaines élections sont une opportunité pour que le pays consolide ses fondements démocratiques ».

 

La responsable du Binuca (Bureau intégré des Nations Unies en Centrafrique) est convaincue que les élections de janvier 2011 (élections législatives et présidentielles)  doivent écrire « un nouveau chapitre de stabilité, de croissance et de prospérité pour la république centrafricaine ».

Mais elle a posé un préalable : « ces élections, a-t-elle insisté, doivent être transparentes, libres et justes ». Elle a rappelé que l’ONU et ses partenaires internationaux ont pu fournir une assistance technique et financière à la CEI chargée du processus. La représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU a également souligné que le programme du DDR (désarmement, démobilisation, réinsertion) est un élément clé pour régler les problèmes d’insécurité dans le pays. « Nous attendons a-t-elle dit, de travailler avec le gouvernement centrafricain pour le développement d’une telle stratégie. Elle estime que les conditions de sécurité sont toujours précaires dans certaines régions. Si la situation est relativement calme autour de Bangui et dans le sud-ouest, des violences, ont éclaté dans le nord et dans l’est, la saison sèche étant propice selon Mme Sahle-Work à la résurgence des attaques ».

 Elle a cité la LRA (Armée de résistance du Seigneur) ougandaise comme étant « le plus important groupe étranger actif en république centrafricaine, mais qui n’est qu’un groupe parmi tant d’autres entités armées, milices ou bandits qui exploitent l’absence des forces de sécurité nationales pour opérer librement ».

En conclusion, la responsable du Binuca a reconnu que la République centrafricaine a fait d’importants efforts pour étendre son autorité et fournir des services aux citoyens à travers le pays.

 

L’ONU évalue l’appui aux déplacés centrafricains

Radio Ndéké Luka Jeudi, 09 Décembre 2010 13:20

Les acteurs du système  des Nations Unies évaluent les performances de leurs activités réalisées sur les personnes déplacées en RCA depuis le 08 décembre 2010 à Bangui. Ces humanitaires envisagent au cours de cette rencontre maximiser leurs efforts  auprès des personnes vulnérables en dépit des moyens consentis pour la bonne marche de leur mission.

Il sera aussi question de renforcer les capacités de ces acteurs de protection des personnes déplacées en leur expliquant les différents concepts et approches leur permettant de bien  orienter et mener les activités de protection en faveur  des personnes déplacées.

Selon Mme Bettina  GAMBERT, chargée de protection à l’UNCHR, cette rencontre permet aux acteurs humanitaires d’évaluer  leurs  efforts  pour la période écoulée et recadrer leurs actions pour la protection des personnes déplacées  en tenant compte des préoccupations du gouvernement centrafricain.

Une quarantaine de personnes prennent part à cet atelier de recadrage de la stratégie et du plan d’action de protection pour les personnes déplacées. Il est organisé par le Haut-commissariat des Nations Unies  pour les Réfugiés en Centrafrique en coordination avec les membres du groupe de protection des différentes ONG d’actions humanitaire et des systèmes des Nations unies intervenants en Centrafrique. Les travaux de cet atelier durent 3 jours.

 

NDLR : Que fait concrètement l'ONU pour que les prochaines élections en Centrafrique soient libres, transparentes et justes lorsqu'elle laisse tout le loisir à Bozizé de violer impunément le code électoral et de se transformer en président de la commission électorale ? A défaut de débourser elle-même un financement pour le DDR, l'ONU est incapable d'obtenir de Bozizé qu'il débloque l'argent remis par la CEMAC pour  le DDR. La conséquence est que le pays court le risque d'aller quand même aux urnes alors que les nombreux rebelles qui écument les régions de provinces n'ont pas été désarmés. L'exemple malheureux et récent de la Côte d'Ivoire est pourtant là pour dissuader d'une telle éventualité.  

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9 décembre 2010 4 09 /12 /décembre /2010 00:01

 

 

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Conseil de sécurité

6438e séance – matin

 

POUR LES NATIONS UNIES, LES ÉLECTIONS DU 23 JANVIER 2011 EN RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE SERONT L’OCCASION DE CONSOLIDER DAVANTAGE LE PROCESSUS DÉMOCRATIQUE

 

« Le plus important pour nous est qu’on nous écoute », déclare le représentant de la République centrafricaine, qui appuie la prorogation du BINUCA

 

Le Conseil de sécurité a examiné, ce matin, la situation en République centrafricaine sur la base du rapport du Secrétaire général sur le Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en République centrafricaine (BINUCA), présenté par la Représentante spéciale du Secrétaire général et Chef du BINUCA, Mme Sahle-Work Zewde.  Cette dernière a mis l’accent sur les derniers développements positifs concernant les préparatifs des élections présidentielle et parlementaires prévues le 23 janvier prochain, en estimant qu’elles offriraient à la population l’occasion de participer au processus démocratique et de consolider davantage les fondements démocratiques du pays, tout en marquant le début d’une nouvelle étape de stabilité et de plus grande prospérité pour chacun.

 

Le Représentant permanent de la République centrafricaine auprès de l’ONU, M. Fernand Poukre-Kono, a soutenu la proposition de reconduction pour une durée d’un an du mandat du BINUCA, affirmant que son pays n’était « pas un cas désespéré », mais qu’il menait « la politique de ses moyens pour la survie de sa population et la sauvegarde de ses institutions ».  « Le plus important pour nous est qu’on nous écoute », a-t-il ajouté, en estimant que la République centrafricaine avait « fait ses preuves à bien des égards ». 

 

Pour sa part, le Président de la formation « République centrafricaine » de la Commission de consolidation de la paix et Représentant permanent de la Belgique auprès de l’ONU, M. Jan Grauls, a souhaité une amélioration de la cohérence et de la convergence entre le travail de la Commission et celui du BINUCA, a demandé au Conseil de sécurité d’adresser un « message aux groupes rebelles récalcitrants et au Gouvernement » pour accélérer le processus de démobilisation, désarmement et réintégration (DDR) et s’est prononcé pour une phase de transition comprenant une présence internationale transitoire dans le nord-est du pays, pour y assurer la sécurité après le départ de la Mission des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad (MINURCAT), et en attendant le renforcement des Forces armées centrafricaines.

 

Mme Zewde a fait le point sur le processus électoral en se félicitant de « l’appui considérable » apporté par la communauté internationale, avant de demander aux donateurs d’honorer leurs engagements et de fournir des ressources supplémentaires pour couvrir les coûts de la Commission électorale indépendante (CEI).  Elle a rappelé que « quelques soucis » étaient apparus dans le processus, mais a ajouté que tous les obstacles avaient désormais été levés.  La réunion, tenue le 15 novembre à l’invitation du Président Bozizé, avait permis de modifier les dates butoir pour la nomination des candidats aux scrutins présidentiel et législatif et contribué à apaiser les tensions, a-t-elle dit.  Mme Zewde a précisé que cet accord avait permis à deux candidats supplémentaires de l’opposition de se présenter, ce qui porte le nombre des candidats à l’élection présidentielle à six.  Il a aussi donné aux partis d’opposition de présenter leurs candidats pour les élections législatives, a-t-elle ajouté.  Le 5 décembre, la Commission électorale indépendante a publié les noms de 833 candidats aux 105 postes de l’Assemblée nationale, a indiqué Mme Zewde.

 

Pour sa part, l’Ambassadeur Grauls a rappelé que la Commission de consolidation de la paix avait « considérablement contribué » à combler le manque de 7,5 millions de dollars dans le budget électoral, dans la perspective des élections, estimant que le succès du processus entraînerait une « dynamique positive ».  Le représentant de la République centrafricaine a affirmé que des « assurances claires » avaient été données par le Président Bozizé pour aboutir à des élections libres équitables et transparentes, soulignant que « la voix de la raison avait primé, même si des mécontentements sont relevés, par-ci, par-là ».

 

Concernant le processus de désarmement, démobilisation et réintégration, la Représentante spéciale a déclaré que la phase de vérification des ex-combattants avait désormais été achevée dans le nord-ouest.  Elle a émis l’espoir que, malgré les récentes violences, la situation dans le nord-est du pays s’améliorera suffisamment pour permettre au processus de vérification d’y commencer.  Mme Zewde a estimé que la mise en place d’une stratégie nationale de réintégration était un élément important qui pourrait inciter fortement les groupes armés à désarmer et démobiliser.  Le représentant de la République centrafricaine a fait observer que les projets de DDR « manquent souvent de financement pour démarrer ».

 

M. Grauls a, quant à lui, estimé que le processus de DDR avait été « continuellement retardé ».  S’il s’est réjoui de la mise au point de la phase de vérification du processus pour le nord-ouest du pays, il a cependant regretté que l’insécurité et « les réticences de plusieurs groupes armés à rejoindre le processus de paix » n’aient pas permis de lancer le processus dans le nord-est, c’est-à-dire, a-t-il rappelé, la partie du territoire de la République centrafricaine que la MINURCAT a quitté en novembre dernier, dans le cadre de son processus de fermeture.  De ce fait, a ajouté M. Grauls, le processus de DDR ne pourra pas avoir lieu avant les élections.  Il a toutefois jugé plus important encore que le Gouvernement centrafricain établisse une stratégie complète pour la phase de réintégration, qui prévoit notamment la réinsertion de certains combattants dans les forces de sécurité nationales.  Il s’est dit convaincu qu’un « message clair du Conseil de sécurité aux groupes rebelles récalcitrants et au Gouvernement de la République centrafricaine pourrait contribuer considérablement à la réalisation de nos objectifs communs » en matière de DDR.

 

Commentant l’attaque des forces de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP) contre la ville de Birao fin novembre, peu après le retrait de la MINURCAT, M. Poukre-Kono a rappelé que, face au dénouement de son armée, le Gouvernement de la République centrafricaine avait informé le Conseil de sécurité de ses besoins en équipement et en formation et saisi, à cette fin, des « pays amis ».  Il a rappelé que la position de son pays « reste claire et repose sur le renforcement des Forces armées centrafricaines ».  Son gouvernement, a-t-il ajouté, a « seulement soutenu l’idée d’un renforcement en effectifs et en logistique des forces de la mission de paix régionale ».  C’est « l’option présentée par la communauté internationale », a-t-il précisé.  Faisant état du « vide sécuritaire » actuel dans le nord-est, Mme Zewde a, quant à elle, estimé que la République centrafricaine ne pouvait devenir un havre pour la criminalité organisée et les groupes armés de la sous-région.  Elle a rappelé que le rapport du Secrétaire général mettait l’accent sur la nécessité de renforcer les capacités des forces centrafricaines et a ajouté que le Gouvernement de la République centrafricaine avait consenti d’importants efforts pour étendre son autorité et ses moyens d’actions partout dans le pays, y compris en faveur de l’ensemble des groupes ethniques du nord-est.

 

S’agissant du départ de la MINURCAT, M. Grauls a rappelé qu’il avait « plaidé avec insistance » en faveur d’une phase de transition comprenant « une présence de la MICOPAX - Mission de consolidation de la paix en Centrafrique, une Mission de la Communauté économique des États d’Afrique Centrale (CEEAC)- » dans le nord-est avec l’appui de la communauté internationale.  Pour M. Grauls, une telle phase de transition « donnerait plus de temps au renforcement des forces de sécurité centrafricaines.  L’attaque commise, fin novembre, par les forces de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP) contre la ville de Birao a démontré le caractère, bien réel, de l’instabilité dans cette région, a-t-il déclaré, estimant qu’il faudrait « tout faire pour éviter un débordement régional ».  Il a, là encore, demandé au Conseil de sécurité d’adresser un message clair aux parties concernées. 

 

Plusieurs années de conflit en République centrafricaine ont détruit le tissu économique, dégradé les services sociaux de baisse et rabaissé le niveau de vie de la population, a déclaré M. Poukre-Kono, qui a toutefois ajouté qu’après « le sursaut patriotique du 15 mars 2003 », des « changements palpables » étaient intervenus.  Parlant d’un « État qui se trouve encore à un stade de balbutiement » 50 ans après son indépendance, le représentant a demandé à la communauté internationale de « comprendre nos erreurs » et « de nous écouter avant de nous condamner systématiquement », et a affirmé que la République centrafricaine n’était « pas un cas désespéré ».

 

Le représentant, qui s’est dit « satisfait des prestations du BINUCA », a « souscrit pleinement » à la recommandation du Secrétaire général de renouveler son mandat pour un an.  Il a toutefois estimé que le Bureau « devrait faire plus », en accordant la priorité à la formation et au renforcement des capacités nationales dans tous les domaines », afin que le désengagement futur du BINUCA ne laisse pas de vide « comme on vient d’en constater avec le retrait de la MINURCAT ».  Il a également souhaité que le Bureau puisse « compter en son sein des cadres centrafricains » dont le statut serait « aligné sur le statut de fonctionnaire international ».

 

Le représentant de la République centrafricaine a également remercié M. Grauls pour la tenue, le 20 septembre à New York, d’une réunion de haut niveau organisée conjointement par la formation « République centrafricaine » de la Commission de consolidation de la paix et la Banque mondiale, qui a permis, selon M. Poutre-Kono, d’« apprécier les efforts entrepris et de préparer l’avenir ».  M. Grauls a estimé que cette réunion avait permis de réaliser un triple objectif: présenter l’évolution positive du pays ces dernières années, susciter l’attention pour les défis considérables qui demeurent et servir de tremplin à l’organisation d’une conférence de donateurs après le succès des élections.  M. Grauls a en outre mentionné les efforts du PNUD en matière de bonne gouvernance et d’état de droit, ainsi que le lancement prochain du projet relatif aux pôles de développement, piloté par l’Union européenne, estimant que ce dernier projet exigera des ressources « considérablement supérieures » aux 40 millions d’euros déjà alloués par l’Union européenne.

 

Enfin, le Président de la formation « République centrafricaine » de la Commission de consolidation de la paix a dit noter avec satisfaction que le Cadre stratégique intégré mis en place par le BINUCA pour 2011 incorpore les priorités de consolidation de la paix de la Commission.  Il a aussi souhaité la création au sein du Bureau d’un point focal opérationnel pour assurer le relais des travaux de la Commission de consolidation de la paix, avant de se féliciter qu’elle puisse participer, en temps voulu, à l’élaboration du Plan-cadre des Nations Unies pour l’aide au développement pour la période 2012-2016.  

   

Ce rapport rend compte des faits survenus en République centrafricaine depuis juin dernier dans les domaines politique, socioéconomique et humanitaire et sur le plan de la sécurité et des droits de l’homme, ainsi que des activités du Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en République centrafricaine (BINUCA), qui a succédé au BONUCA le 1er janvier 2010.

 

Le Secrétaire général indique d’abord que, pendant la période considérée, la situation politique en République centrafricaine est restée stable, tandis que les préparatifs du premier tour des élections présidentielle et législatives, prévues pour le 23 janvier 2011, commençaient.  Il précise à ce sujet que le processus électoral et le programme de désarmement, de démobilisation et de réintégration (DDR) font l’objet de deux recommandations issues du Dialogue politique sans exclusive de décembre 2008, visant à « intégrer tous les mouvements politico-militaires au processus politique afin de rétablir la sécurité et de promouvoir la réconciliation nationale ». 

 

Le Secrétaire général s’inquiète du fait que si les différents mouvements politico-militaires se sont montrés attachés au programme de DDR, sa mise en œuvre a été gravement compromise par les tensions liées au processus électoral, l’insécurité et l’accès limité aux régions reculées pendant la saison des pluies, ainsi que par l’absence de stratégie de réintégration.  M. Ban Ki-moon demande par conséquent au Gouvernement d’élaborer une stratégie de réintégration des ex-combattants devant, notamment, « bénéficier tant aux communautés touchées par le conflit qu’aux combattants et être cohérente avec les activités de développement ».  Il note encore, dans ses observations, que la réforme du secteur de la sécurité, « qui est une composante clef des recommandations issues du Dialogue », est bloquée depuis un an et doit être relancée.  « Sans un personnel de sécurité suffisamment entraîné et équipé pour s’attaquer à la menace des groupes armés qui circulent librement dans le pays et à travers ses frontières poreuses, la situation d’instabilité et d’insécurité relatives persistera », prévient-t-il.  .

 

Concernant toujours la sécurité, le Secrétaire général souligne que depuis 2008, l’Armée de résistance du Seigneur a incendié de nombreuses maisons, pillé des réserves de vivres, tué et enlevé des centaines de civils, et contraint des milliers d’autres à quitter leur village et à s’enfuir dans la brousse.  Il appelle dans ce contexte les participants à la conférence organisée par l’Union africaine les 13 et 14 octobre derniers à Bangui, à mettre en œuvre les recommandations qui y ont été adoptées en matière d’aide humanitaire, de développement et de sécurité, en particulier l’établissement d’un centre d’opérations conjoint et d’une brigade commune et le renforcement de la coopération en matière de patrouilles frontalières.

 

« Le BINUCA a fourni un appui logistique à la conférence et a organisé, en marge de celle-ci, une réunion de participants représentant les missions de l’ONU dans la région, en vue de favoriser l’échange d’informations et la coordination des initiatives politiques pour faire face à la menace que représente l’Armée de résistance du Seigneur pour la stabilité de la région », fait remarquer M. Ban. 

 

Sur le plan économique, le rapport indique qu’en 2010, les résultats macroéconomiques de la République centrafricaine sont demeurés satisfaisants.  « On prévoit que la croissance s’accélérera en 2011 », annonce aussi le Secrétaire général, qui relève toutefois qu’en dépit des progrès réalisés au cours des dernières années, le pays continue de se heurter à de graves difficultés qui « entravent les efforts déployés en vue de doter le pays d’infrastructures et de services sociaux de base ».  Il estime donc « important de maintenir la dynamique des réformes, ainsi qu’un appui technique et financier approprié de la part de la communauté internationale ».  

 

Concernant la situation humanitaire, le Secrétaire général indique que depuis juin dernier, les efforts ont porté sur la réponse aux besoins de 25 000 réfugiés et de 192 000 personnes déplacées.  Il déplore que plusieurs problèmes aient affecté l’espace humanitaire, dont une augmentation des incidents violents de l’Armée de résistance du Seigneur dans l’est du pays, la criminalité, des problèmes logistiques, et l’absence d’institutions publiques dans la plus grande partie du pays.  « Le financement de l’aide humanitaire et des programmes de relèvement rapide reste insuffisant et imprévisible », signale-t-il. 

 

« Face aux violations persistantes des droits de l’homme, le BINUCA a poursuivi son travail d’enquête systématique et a continué de s’investir activement dans la formation aux droits de l’homme et le renforcement des capacités », fait par ailleurs remarquer le Secrétaire général, saluant l’adoption par le Conseil des ministres du rapport du Comité pour l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et le lancement de la procédure d’examen et de révision du Code de la famille.

 

S’agissant des relations entre le BINUCA et la MINURCAT, qui a mené des opérations en République centrafricaine, le Secrétaire général prévient que le manque d’accès aux moyens aériens de la Mission après l’expiration de son mandat « pèsera sur la capacité du BINUCA de s’acquitter de ses tâches dans le nord-est du pays ». 

 

Pour ce qui est de la Commission de consolidation de la paix (CCP), M. Ban indique notamment qu’elle a contribué activement aux démarches entreprises par la communauté internationale pour lever des fonds afin de renflouer le budget électoral.  « L’exécution des projets approuvés par le Fonds pour la consolidation de la paix au titre de sa première tranche de financement de 10 millions de dollars est presque terminée », se félicite-il.

 

Le Secrétaire général considère que les élections présidentielle et législatives constituent un jalon essentiel de la nouvelle ère de consolidation de la paix qui s’ouvre en République centrafricaine.  Il encourage vivement la Commission électorale indépendante à poursuivre ses efforts pour tenir le calendrier établi et à régler rapidement et « dans la transparence » les derniers problèmes techniques et logistiques.

 

En outre, il estime que « des mesures doivent être prises pour mettre fin à la culture de l’impunité qui reste un trait primordial des violations des droits de l’homme commises en République centrafricaine ainsi que pour lutter contre la corruption, qui constitue l’un des principaux obstacles au développement socioéconomique du pays ». 

 

Dans ce cadre, M. Ban, « compte tenu du rôle moteur que le BINUCA est appelé à jouer dans le processus de réconciliation », recommande que son mandat, qui expirera le 31 décembre 2010, soit prolongé d’une année supplémentaire.  Il indique que le BINUCA continuera d’accomplir son mandat en se concentrant sur la poursuite du processus de réconciliation, les élections à venir, le programme de démobilisation, désarmement et réintégration (DDR), le rétablissement de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire national, la réforme du secteur de la sécurité, la promotion de l’état de droit et les droits de l’homme.

 

 

 

NDLR : Il est très inquiétant de constater qu'alors qu'on est à quelques quarante jours de la date des élections du 23 janvier 2011, on parle encore au Conseil de sécurité de "manque de financement pour démarrer le DDR dont le processus a été continuellement retardé". Dans les zones effectivement sous contrôle de l'APRD notamment, plusieurs entraves continuent empêcher la libre circulation des usagers de la routes ce qui posera évidemment le problème de liberté et de la sécurité de circulation lors de la campagne électorale en zone rebelle. Tout véhicule doit acquitter plusieurs dizaines de milliers de F CFA de taxes de passage APRD aux rebelles sur les barrières de ce mouvement politico-militaire. Le prétexte est le non paiement jusqu'ici de leurs indemnités DDR. L'ambassadeur Jan Grauls en sait quelque chose lui qui a été empêché par l'APRD de se rendre à Paoua alors qu'il n'était plus qu'à moins d'une vingtaine de km de la ville. Faut-il rappeler que la Côte d'Ivoire est en train de payer actuellement le prix fort de la non réunification préalable d'un pays où sévit une rébellion armée avant d'aller aux urnes. L'hypocrite communauté internationale est en train de faire la même chose en Centrafrique en poussant à la tenue d'élections sans que les rébelles aient déposé leurs armes et qu'il ne puisse plus subsister des zones sous occupation rebelle dans le pays. Comment pourra-t-on contrôler et fiabiliser les opérations électorales dans les zones rebelles ?  

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8 décembre 2010 3 08 /12 /décembre /2010 23:26

 

 

Gbagbo ADO 2eme Tour-copie-1

 

 

Par FRANCE 24 avec dépêches le 08/12/2010 - 08:36

 

À l’instar de la Cédéao, les différentes organisations internationales parlent d’une seule voix dans le dossier ivoirien, exhortant Laurent Gbagbo à quitter le pouvoir. Tous sauf une : le Conseil de sécurité des Nations unies.

Abidjan retrouve ses embouteillages et son animation, signe que la vie reprend timidement son cours dans la capitale économique ivoirienne, même si le pays compte toujours deux présidents, deux Premiers ministres et, depuis hier, deux gouvernements. Mais si la communauté internationale parle d’une seule voix pour exhorter le président sortant Laurent Gbagbo à quitter le pouvoir, l’ONU, elle, peine à rédiger une déclaration commune sur la crise.

Mardi soir, le Conseil de sécurité des Nations unies s'est séparé sans avoir pu parvenir à un accord dans ce dossier. En cause : la Russie, qui bloque une déclaration des 15 membres de l'instance. Moscou estime en effet que l’institution outrepasse son mandat en déclarant Alassane Ouattara vainqueur de l'élection présidentielle.

Entre deux séances de négociations tendues, Susan Rice, l'ambassadrice américaine à l'ONU qui assure la présidence du Conseil de sécurité au mois de décembre, a indiqué à la presse : "Je ne sais pas pourquoi la Russie pinaille à propos de résolutions qu'elle a elle-même votées"...

"Un seul candidat a remporté l'élection, avec une nette avance"

L'envoyé spécial de l'ONU en Côte d'Ivoire, Choi Young-jin, a assuré devant le Conseil de sécurité des Nations unies qu'Alassane Ouattara avait remporté une victoire "nette". "Un seul candidat a remporté l'élection, avec une nette avance", a-t-il affirmé par vidéoconférence depuis Abuja, au Nigeria. "M. Ouattara est le gagnant du scrutin présidentiel."

"Même si toutes les plaintes soumises par le camp du président Gbagbo au Conseil constitutionnel étaient prises en compte [...], les résultats du second tour ne changeraient pas", a-t-il fait remarquer.

La réunion du Conseil de sécurité s’est tenue à New York, à la suite du sommet extraordinaire organisé par la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) au Nigeria, au cours duquel celle-ci a appelé Laurent Gbagbo à "rendre le pouvoir sans délai". Celle-ci a également suspendu la Côte d'Ivoire "de toutes ses activités".

"Il appartient au président sortant Laurent Gbagbo de reconnaître pacifiquement et de façon responsable le résultat [du vote] et de s'incliner", a encore ajouté la Cédéao, reconnaissant toutefois "des vues différentes au sein du Conseil". 

Gouvernement de combat

De son côté, Laurent Gbagbo continue, lui, d’ignorer les appels de la communauté internationale, qui le pousse vers la sortie. Mardi, celui-ci a formé un gouvernement de combat dans lequel il a placé ses fidèles à des postes stratégiques, comme Alcide Djédjé, l'ex-ambassadeur de Côte d'ivoire aux Nations unies, propulsé au ministère des Affaires étrangères.

Ce dernier doit se rendre à Ouagadougou ce mercredi pour rencontrer Blaise Campaoré, le président du Burkina Faso et médiateur de la crise ivoirienne.

 Premier ministre d'Alassane Ouattara, Guillaume Soro a, pour sa part, indiqué que son camp voulait "rendre effectif" son pouvoir. "C’est nous qui avons le pouvoir, il s’agit de le rendre effectif", a affirmé l'ex-chef de la rébellion des Forces nouvelles (FN) qui contrôle de facto le nord du pays depuis 2002.

 

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