Source : Blog de Makaila Mardi 12 avril 2011
Les détails de l’implication d’Idriss Deby Itno
Il est aujourd’hui temps qu’on ressorte les gesticulations fondées de Deby pour venir coûte que coûte en aide à Kadhafi.
Deby est probablement un des rares chefs d’Etat avoir ouvertement et clairement pris position en faveur du régime libyen et pris des actes concrets pour venir en aide à Kadhafi. Selon ses propres dires (Cf. interview dans « Jeune Afrique »), Deby est en contact permanent avec Kadhafi depuis les débuts de l’insurrection.
L’insurrection libyenne a débuté vers mi-février ; inquiet Deby a reçu immédiatement l’Ambassadeur de la Libye au Tchad, M. Greyne, un ex garde de corps rapproché de Kadhafi et qui a eu déjà à exercer au Tchad comme Ambassadeur. Avant de s’envoler pour l’Afrique de l’ouest dans le cadre du conflit ivoirien, Deby dépêcha auprès de Kadhafi son frère Daoussa Deby, ambassadeur du Tchad en Libye, accompagné de M. Greyne, pour s’enquérir de la réalité de la situation. Avant le retour de ses émissaires, Deby appela Kadhafi depuis Abidjan le 21 février. Selon des témoins, Kadhafi auraient demandé une assistance en hommes le plus urgemment possible, car dès la fin de la conversation, Deby avait pris deux décisions importantes :
1 - Deby demanda à son frère Oumar Deby, Commandant de la garde présidentielle et au Ministre de la défense un ancien rebelle qui a longtemps vécu en Libye, de mettre en route immédiatement un contingent de 300 personnes. Ceci fut exécuté et le premier contingent est parti depuis Abéché, la grande ville du Nord,
2 – Deby demanda à Daoussa Deby d’organiser et armer la très nombreuse colonie tchadienne en Libye pour la mettre à la disposition de Kadhafi. C’est ainsi que commença toute l’histoire des mercenaires défendant le régime de Kadhafi.
L’envoi des militaires
Selon des témoins, il y a eu au moins 4 vols à destination de la Libye entre le 22 et le 24 février, y compris les éléments tchadiens basés à Birao, (RCA) et les recrues en formation au centre d’instruction (CI) de Moussoro. Le premier vol est parti d’Abéché, les autres d’Amdjeress, le village natal de Deby. Tout au début de l’opération, les éléments tchadiens étaient dirigés par Abbadi Saîr, Aberahman Erdebou, des individus qui connaissent parfaitement la Libye pour y avoir vécu longtemps. Dès que la présence de ces individus fut signalée, Deby les a fait revenir dare-dare et pour les afficher à la TV nationale. La réception et le placement des éléments tchadiens envoyés par Deby en Libye sont coordonnés par l’Ambassadeur de la Libye au Tchad, M. Greyne qui a élu domicile pour l’occasion à Sebha, dans le sud libyen. Ainsi on a appris que les éléments tchadiens avaient pris position autour de la ville de Zawiya, défendus Syrte et sécurisés les routes qui mènent de Zawiya vers Syrte et de Syrte vers Tripoli.
Outre les éléments envoyés par avion à partir des différents aéroports, d’autres envois terrestres furent effectués. Ainsi, les 1er et le 3ème régiments de la Garde Présidentielle, commandés par les officiers Bokhit Djouma, Daoussa Hachim Kembé et Hissa Chérif (escadron lourd), ont bougé courant mars de la ville de Massaguet à destination de la Libye. Deby, pour camoufler l’opération a fait savoir qu’il s’agit de sa protection dans le cadre de son déplacement au nord du Tchad pour la campagne présidentielle.
En réalité déjà le 15, les 2 régiments se trouvaient à Tanoua, en Libye, avant de rebrousser chemin dès les premières frappes aériennes. Selon plusieurs sources, les éléments relevés de la ville de Birao ont été anéantis par l’aviation des alliés.
Les mercenaires – Comme cela est relaté plus haut, c’est à partir des conversations entre Deby et Kadhafi que l’idée des mercenaires est née, car Kadhafi a demandé en toute urgence des hommes, car il lui en manque : sa garde personnelle ne peut pas le quitter et l’armée régulière a regagné l’insurrection. Donc à la demande de Deby, Daoussa Deby organisa et arma la colonie tchadienne en Libye, moyennant des sommes très importantes. Il s’agissait d’abord des Tchadiens, mais plus tard il s’agira de tous les ressortissants de l’Afrique Noire ; sous la supervision de l’attaché militaire, le Cl Shawish et le responsable des renseignements, le Cl Amir Abdoulaye Idriss, l’opération de recrutement a drainé des milliers des individus et des sommes à l’Ambassade du Tchad à Tripoli. Selon des sources concordantes, ce sont les libyens qui fournissent les moyens financiers et évidemment les armes. Les premiers mercenaires recrutés à Benghazi ont été chassés par les insurgés se trouvent actuellement à Salloum localité frontière égyptienne.
Selon des informations non confirmées, plusieurs vols d’avion des mercenaires en provenance de l’Afrique de l’Ouest atterrissent à Sebha et l’Ambassadeur Greyne est chargé de les acheminer vers l’intérieur.
Autres recrutements
Outre les militaires de l’armée tchadienne et les ressortissants de l’Afrique noire en Libye, il y a eu aussi d’autres recrutements parallèles. D’abord celui de la 1ère Dame. Celle-ci a puisé dans les « Ouled Himet », sa famille maternelle, très proche des libyens, surtout par le teint.
Ces éléments ont acheminés directement à Tanoua par des avions libyens, puis déployés sur les différents champs de bataille. Ensuite, c’est le tour de Assilel Moukhtar (cousin germain du Ministre des Affaires Etrangères M. Moussa Faki), Conseiller, chargé de mission de Deby, un individu rendu tristement célèbre par son implication de l’assassinat de l’ex Préfet d’Abéché, le Sheihk Adam Barka et ses collaborateurs. Il était Chef militaire du GUNT, allié de la Libye pendant la guerre civile des années 80. Après la défaite du GUNT, Assilel fut récupéré par les services des renseignements libyens jusqu’à l’an 2006 où il a été refilé à Deby qui le nomme Conseiller, chargé de Mission. Il est aussi chargé par Deby de recruter les siens et les envoyer au front. Parmi les recrutés d’Assilel, il y a eu ces deux frères, Ali et Brahim Moukhtar qui viennent de trouver la mort à Ajdabia.
Divers
Selon des sources concordantes, Deby aurait fortement suggéré à Kadhafi de se replier sur Sebha, le fief des Gadhafa ce qui lui permettra d’enjamber facilement la frontière tchado-libyenne en cas des difficultés majeures. Cela explique largement pour quoi Greyne s’est installé carrément à Sebha. Cela explique aussi peut être le transfert des sommes colossales de la Libye vers le Tchad, sommes convoyées par le beau-fils de Deby et DGA de la Banque tchado libyenne. Ce plan est peut être compromis avec l’arrivée des forces coalisées et le bombardement de la piste de Sebha. Mais l’argent et peut être l’or sont entre les mains de Deby !
Appui militaire
Il est formellement établi qu’outre des recrutements sur place en Libye et ceux effectués en parallèle par les proches de Deby (Hinda, Assilel Moukhtar, etc.), ce sont les 2ème et 3ème régiments de la GR, sous le commandement des Officiers Ousmane Bahar Itno, Adam Dicki Hamid, Aboud Idriss Sergouno, et Adam Souleymane dit Adam Touba, l’exécuteur d’Ibni Oumar, Chef des Renseignements militaires, ainsi que d’autres officiers supérieurs, commandants des compagnies : Hissa Chérif Koido (Escadron blindé), Bokhit Amadi Djouma, Daoussa Hachim Kembe, qui combattent aux côtés des forces de Kadhafi. Ces groupements au gré des intensités des combats entrent et sortent à partir du Sud libyen. En plus de ceux-là, y combattent également les éléments tchadiens relevés à partir de la base de Birao (RCA).
Appui diplomatique
Deby avait joué un rôle important dans le silence quasi continu de l’UA vis-à-vis de la crise libyenne. Il avait personnellement appelé le Secrétaire Exécutif de la Commission, la plupart de ses pairs et surtout menacé d’un coup d’état, son homologue de la Guinée équatoriale dans le cas où il prend une décision défavorable à Kadhafi.
Toutes ces tractations sont payées par Kadhafi, tout récemment, Deby a reçu 2 milliards d’Euro de la part de Kadhafi. L’argent fut convoyé par Daoussa Deby et Greyne dont la gestion est assurée par Daoud Hamid.
Idriss Deby Itno est Impliqué comme d’habitude dans d’autres affaires sinistres, il vient d’armer les rebelles du sud-soudan contre les Salva Kiir, comme il est contre la division du Soudan.
Les Zakhawa ne veulent être pris en tenailles par les ambitions démesurées de Deby. Ces agissements n’engagent que Deby et les Itno et non les Zakhawa en général. C’est pourquoi j’ai décidé de ressortir ces informations car Deby nous interdit même les places mortuaires afin les parents pleurent leurs morts. A suivre……
Nourene Souleymane Nourene991@hotmail.fr