L’évasion répétée des prisonniers à Bocaranga inquiète la
population
Radio Ndéké Luka Lundi, 03 Septembre 2012 14:13
Les populations de la ville de Bocaranga (nord) s’inquiètent de plus en pour leur sécurité. Une inquiétude liée
aux fréquents cas d’évasion des prisonniers de la maison carcérale de cette région. La principale raison de ce disfonctionnement est l’insuffisance des gardiens de prison : 2 seulement y
travaillent depuis plus de 2 ans.
« Parmi les fuyards figurent des criminels, voleurs de bétail à mains
armées, et bien d’autres bandits de grand chemin », a raconté le correspondant de Radio Ndeke Luka qui a effectué un déplacement sur les
lieux.
« A titre d’illustration, il y a 2 semaines toujours dans cette prison, 3
criminels se sont évaporés dans la nature et un autre aussi a pris la poudre d’escampettes de la maison carcérale de Bozoum (nord) », a-t-il indiqué.
Signalons que les autorités locales de Bozoum ont affirmé avoir déjà lancé des enquêtes pour traquer les évadés
et les ramener en prison.
Par ailleurs, 5 vieilles prisonnières de la maison d’arrêt de Kaga Bandoro vivent dans de conditions précaires.
D’après les constats des parents rapportés au correspondant de cette localité, « ces femmes dorment à même le sol, sans moustiquaires, sur
des nattes déchirées ».
« Elles sont logées dans un vieux local en état de délabrement avancé
transformé en prison. Il s’agit d’un local sans porte laissant libre cours au fréquents cas d’inondation. Pire encorne s’il pleut, ces prisonnières sont obligées de rester débout dans les
couloirs jusqu’à ce la pluie cesse et que le sol redevienne un peu sec. Conséquences : elles souffrent des maladies du ventre et du paludisme », a indiqué le
correspondant.
Toutefois, plusieurs rapports de circonstance établis par le Projet de Renforcement de l’Etat de Droit (PRED)
sont restés lettres mortes, a-t-il conclut.
François Bozizé accueille Baba Ladé à Bangui
Radio Ndéké Luka Lundi, 03 Septembre 2012 14:08
Le leader de la rébellion tchadienne du Front Populaire pour le Redressement (FPR) le Général Baba
Laddé Abdel Kadder, vient de descendre à l’aéroport Bangui M’Poko accompagné de son fils junior.
Le chef rebelle, qui s’est rendu lui-même aux autorités centrafricaines à Bambari où il a passé sa dernière nuit, se trouve bel
te bien dans la capitale centrafricaine en résidence surveillée.
Le Président François Bozizé et deux de ses enfants, le ministre délégué
à la défense Francis Bozizé et François
Joseph Bozizé dit Jojo, se sont mobilisés pour accueillir Baba Laddé à l’aéroport. Paulin Pomodimo, médiateur de
la République et Claude-Richard Gouandjia, ministre de la sécurité publique étaient aussi à l’aéroport Bangui M’Poko.
Selon des sources dignes de foi, Baba Laddé serait gardé à la base MICOPAX où il sera logé en attendant que les autorités centrafricaines et tchadiennes décident de sa reddition.
Tôt dans la matinée, le Directeur de cabinet du Médiateur de la République a confirmé depuis Bambari, l’embarquement de
Baba-Laddé à destination de Bangui ce 3 août. Il a également fait savoir qu’une réunion est prévue pour convenir des garanties de sécurité
du leader du FPR par les Autorités tchadiennes avant que Bangui ne mette à leur disposition le Général Baba Laddé.
Selon les membres de la mission, le chef rebelle est moralement et physiquement préparé pour son transfert sur Ndjamena. Baba Laddé est accompagné dans cette reddition d’un
de ses fils juniors.
De son gré, le chef rebelle, Baba Laddé a pris la décision de se rendre
aux éléments de la Force multinationale pour la consolidation de la paix en Afrique Centrale (FOMAC). Ces éléments ont, a leur tour, remis le chef du FPR aux Forces Armées centrafricaines ce
1er septembre à Bambari dans la Ouaka.
Pour mener cette opération de reddition, il a fallu une grande mobilisation de la part des forces de sécurités dont le CNM, la
FOMUC, le BINUCA, les Autorités militaires centrafricaines et d’autres partenaires internationaux en Centrafrique.
En dehors de son Chef d’Etat-major malade, transféré à l’hôpital d’Ippy où il bénéficie depuis le 2 septembre des soins
conséquents, les autres éléments, une centaine environ, sont restés au campement en attendant les mesures qui seront décidées à leur endroit.
Pour de nombreux observateurs de la vie politique centrafricaine, cette reddition était prévisible. Il y a quelques jours,
Baba Laddé a, dans un courrier adressé aux
autorités de la ville d’Ippy, exprimé son désir de sortir de la brousse et, occuper un site des missionnaires situé à 30 kms sur l’axe Bambari-Ippy, après des négociations avec les autorités de
ce pays.
Le général rebelle a aussi affirmé qu’il a beaucoup souffert en brousse et que l’heure est venue pour lui de faire la paix avec
la population centrafricaine ainsi que ses autorités.
Dans une autre correspondance toujours adressée aux autorités de Ippy, le chef du Front Populaire pour le Redressement (FPR) a
annoncé se rendre à Bangui pour explorer un canevas des pourparlers de paix avec le régime de Ndjaména. Le Général Baba Laddé entend de ce
fait, rencontrer le médiateur centrafricain, le Bureau des Nations Unies en Centrafrique (BUNICA) et les partenaires internationaux.
Mais ces raisons sont loin de convaincre les autorités de ce pays. Selon le régime de Bangui, Baba Laddé se retrouve dans une impasse depuis l’opération araignée de mars 2012 qui l’a délogé de ses bases de Ouandago et
Gondava (nord). Une traque menée conjointement par les Forces Armées Centrafricaines et Tchadiennes.
A titre de rappel, Baba Ladé a annoncé sur sa page Facebook son retour en République Centrafricaine il y a quelques jours. Il a déclaré qu’il est revenu pour combattre un certain
Ahidjo, un de ses lieutenants dissidents qui sévit à Boali (95 kilomètres de Bangui).
Des inconnus armés agissent en prédateurs dans le Mbomou
Lundi, 03 Septembre 2012 14:11
La situation sécuritaire dans la préfecture du Mbomou et ses environs demeure encore précaire. C’est ce qu’a
constaté le correspondant de Radio Ndeke Luka dans la Région ce 2 septembre.
Des hommes armés non identifiés ont fait irruption ce 1er septembre 2012 dans la circonscription de Bangassou II,
notamment dans les villages de Nandigbi, Galifondo et Zodembari situés à 55 kilomètres de la ville Bangassou sur l’ancienne
route nationale numéro 19 reliant Bangassou de Bakouma.
Ils ont pris en otages des enfants, des femmes et des hommes dont on ignore encore le nombre. En outre, une seule personne à
réussi à s’échapper. Les assaillants ont également pillé les greniers des paysans. Certains habitants de ces villages qui ont rapportés les faits, ont assimilé ces éléments aux rebelles de
Joseph Kony qui avaient semé la panique dans la région.
Alertés, les éléments coalisés de la gendarmerie et des militaires de la région sont descendus sur les lieux pour traquer ces
bandits armés. La population prise de panique et ignorant tout des intentions de ces malfrats se réfugient dans la brousse. Cet évènement malheureux vient une fois de plus ressusciter la crainte
de l’insécurité dans la région.
Pourtant, l’Agence Hirondelle dans une correspondance à Radio Ndeke Luka ce 1er septembre a confirmé que l’armée
ougandaise a détruit en août dernier la base du n°III
de la LRA sur le sol centrafricain.
Pour rappel, les soldats centrafricains, ougandais et américains installés à Obo dans le Haut
Mbomou, traquent depuis plusieurs mois les chefs de la LRA parmi lesquels Joseph Kony et le numéro III, Dominic Ongwen
dont la base à récemment été détruite.
Pluie diluvienne à Bangui: 3 personnes tuées et plusieurs maisons
écroulées
Radio Ndéké Luka Lundi, 03 Septembre 2012 14:12
Au moins 3 personnes ont été tuées et plusieurs maisons détruites dans la nuit du dimanche à lundi 3 septembre 2012 à
Bangui. Une pluie diluvienne abattue sur la capitale centrafricaine a été à l’origine de ces dégâts humains et matériels.
La même pluie a été aussi la cause de plusieurs cas d’accident de circulation. C’est le cas de 2 musiciens de l’orchestre
Tropical Fiesta en fin de concert. Ils ont été heurtés sur une moto par un véhicule et l’un d’entre eux a succombé.
Selon le constat des reporters de Radio Ndeke Luka, les dégâts n’ont épargné aucun quartier. Un véhicule de
marque Toyota s’est retrouvé au fond d’un pont en réfection au niveau de l’Eglise Saint Sauveur de Bangui.
L’autre plus grande désolation a été celle des habitants des 2ème et 6ème arrondissement de Bangui. Ils
sont désormais séparés à cause de l’affaissement du pont de fortune de Sapéké, construit il y a moins de 6 mois.
Interrogées par Radio Ndeke Luka, les victimes ont dénoncé « le mutisme
des autorités de Bangui face à cette situation. Nous n’avons pas bénéficié d’une quelconque assistance, même de la part de la Croix Rouge Centrafricaine. Ce cas de sinistre a été
prévisible : la capitale n’a plus de route ni de pont ».
Soulignons que les autorités centrafricaines n’ont pas encore réagit à ces cas d’inondation survenu dans leur capitale.