Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Sommaire

  • : centrafrique-presse
  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
  • Contact

Recherche

Liens

18 mai 2009 1 18 /05 /mai /2009 01:21









     L'argentier Sylvain Ndoutingaï

Lors du sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la CEMAC qu’il avait convoqué fin janvier dernier à Libreville en tant que président en exercice de cette institution sous régionale, Bozizé avait réussi à faire accepter par ses pairs le principe et l’accord d’accorder un prêt exceptionnel de huit (8) milliards de F CFA au gouvernement centrafricain pour accompagner les recommandations issues du dialogue politique inclusif notamment par le financement du programme de DDR.


Selon des informations crédibles provenant du proche entourage même du président Bozizé, certains pays de la CEMAC ont déjà versé leur contribution dans le cadre de ce prêt. C’est ainsi que dès fin février dernier, le Cameroun a viré la somme de un (1) milliard F CFA à la BEAC à Bangui. Le gouvernement centrafricain l’a aussitôt retirée en espèces sonnantes et trébuchantes. Qu’est ce qu’il en a fait ? Mystère et boule de gomme ! Début avril dernier, le virement, également d’un (1) milliard du Congo Brazzaville est effectué à la BEAC. Fin avril, la BEAC met aussi en place trois (3) milliards, ce qui fait en tout quatre (4) milliards F CFA. 


Dès que les autorités de Bangui l’ont appris, Sylvain Ndoutingaï en personne s’est pointé à la BEAC et a retiré la somme en espèces d’un milliard neuf cents millions (1.900.000.000) F CFA. Toujours d’après nos sources et selon Ndoutingaï, cette enveloppe servirait à rembourser l’argent qu’ils auraient emprunté auprès de quels bailleurs on ne le sait, et qui avait permis d’organiser les funérailles de la mère du président Bozizé Mme Martine Kofio, décédée le février dernier. Ndoutingai d’ajouter qu’avec le reliquat, ils allaient construire un mausolée pour la même Martine Kofio à Bézambé.


Peu après, début mai, lors d’une réunion de trésorerie que Bozizé a pris l’habitude de présider, en présence du ministre des finances Albert Besse, de Sylvain Ndoutingaï, ministre d’Etat aux mines et grand argentier du clan et du DG du Trésor, ils ont décidé de prendre possession du reliquat resté à la BEAC, c’est à dire les deux milliards cent millions (2.100.000.000) F CFA, toujours en espèces sonnantes et trébuchantes. Cet argent a pris à ce jour, une destination totalement inconnue.
 

A l’heure actuelle, Bozizé et son gouvernement ne cessent de mettre la pression sur le gouvernement équato-guinéen en faisant des pieds et des mains pour obtenir qu’il verse rapidement sa part du (1) milliard F CFA. Restent le Gabon et le Tchad sur lesquels Bozizé n’est pas très sûr qu’ils puissent verser leur contribution tout en ayant des scrupules à le leur réclamer on ne sait trop pourquoi.


Deux questions se posent : ou bien Bozizé et sa clique se foutent éperdument du sort du pays et des Centrafricains ainsi que des bailleurs de fonds en faisant ainsi ce que bon leur semble ; ou bien ils savent qu’ils n’en ont plus pour longtemps à la tête du pays donc il leur faut ramasser tout ce qui leur tombe sous la main et ils font ce qu’ils font. Il n’y a pas d’autre explication possible à un tel comportement qui consiste à se servir de la politique et de la gestion du pays pour se servir ainsi. 

 

NDLR : Toutes les informations sur les agissements de Bozizé et sa clique dont la rédaction de Centrafrique-Presse se fait l’écho et rend publiques agacent et irritent passablement le président centrafricain qui aurait déclaré récemment à ses visiteurs qui lui en faisaient état : « je ne veux plus lire les torchons de Prosper N’douba » dixit Bozizé.


Il n’empêche que
Bozizé et son clan se posent réellement mille et une questions sur les sources d’informations de Centrafrique-Presse. Ils sont totalement sidérés et désarçonnés par la véracité, la précision et la fiabilité des informations les concernant dont nous faisons état parution après parution. La rédaction de Centrafrique-Presse est disposée et se fera même un plaisir de publier tout démenti de la présidence par rapport à toute information dont elle ferait état et qu’elle estimerait être fausse ou inexacte.

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Nation
15 mai 2009 5 15 /05 /mai /2009 23:57


 


A l’attention de :


La Communauté Internationale

 
Les Institutions Politiques Nationales


Les Organisations de défense des Droits de l’Homme


Les Organisations humanitaires

 
La Cour Pénale Internationale

 

Objet : Dénonciation d’un plan de génocide

 

Nous, populations de la Sous-préfecture de Kabo, décidons de rompre le silence, car la situation s’annonce grave pour nous. Il ne fait plus de doute qu’une menace réelle de génocide pèse désormais sur la population de Kabo en général et plus particulièrement sur l’ethnie Ngama.

Pour preuve, le jeudi 23 avril 2009 à 21 heures, sur les ondes de radio Centrafrique, à l’occasion d’une émission : « Magazine des armées », le lieutenant Moussa, Commandant le détachement militaire à Kabo, s’en est vertement pris à cette population en disant : « c’est l’ethnie Ngama avec ses jeunes qui mettent à mal la paix en République centrafricaine. Nous connaissons bien la position de leurs parents où qu’ils se trouvent dorénavant, les militaires vont bientôt s’occuper d’eux, si leurs fils continuent dans le banditisme », a-t-il martelé.

Face à une telle déclaration aux conséquences extrêmement graves, nous ne pouvons rester muets. Aussi, voudrions-nous attirer l’attention de la Communauté nationale et internationale sur tout ce qui pourrait advenir.

 
En effet, il vous souviendra qu’en fin 2001, le général Bozizé avait choisi d’installer la base de sa rébellion à Kabo lorsqu’il était en rupture de banc avec le président Patassé. C’est alors qu’Abdoulaye Miskine fut enrôlé pour le chasser de la ville. Notons que ce dernier appartient à l’ethnie Ngama et l’on comprend aisément le pourquoi de cette haine nourrie. Nul n’ignore que les deux protagonistes de l’époque 2002-2003, à savoir Bozizé et Miskine ont recruté, chacun de son côté, des jeunes de la localité, toute ethnie confondue, pour s’affronter alors que la population de Kabo, naguère pacifique et laborieuse, ignore tout de la rébellion et moins de la guerre.

 

Comment vient-on aujourd’hui faire imputer la paternité et la responsabilité de la rébellion et de l’insécurité à la population de Kabo ? En définitive, c’est Patassé et Bozizé qui ont fait de notre localité, le premier laboratoire d’expérimentation de la rébellion et la poudrière des armes légères en RCA.

 
A l’heure actuelle, la Sous-préfecture de Kabo est devenue comme le Darfour soudanais ou le Kivu congolais. Malheureusement personne ne prête attention aux multiples exactions flagrantes perpétrées par les hommes en armes de tout bord : les crimes, meurtres ciblés, incendies répétés des villages, exactions de toutes sortes avec menace d’extermination d’une ethnie à travers des propos génocidaires d’un officier de l’armée, ne sont pas à négliger.

La situation est grave et interpelle la vigilance de tous, sinon la surprise sera grande. Déjà, entre 2002 et 2003, il y eu des dizaines, voire des centaines de personnes tuées, dont les notables comme : Banibe Pascal, Betorngaye Philippe, l’Abbé Kilamong Jean Claude, Dounia Soalbaye, Djimtombaye Ville, tous de l’ethnie Ngama, pour ne citer que ceux-là. Cependant la situation persiste depuis 2006 à ce jour et la violence reprend de plus belle avec de nouvelles victimes. Mais personne n’ose en parler.


Nous assistons ainsi impuissants à une situation d’ethnocide sanglant, cynique, impitoyable et gratuit. Les derniers événements en date sont ceux produits aux villages Bokayanga et Kabo les 13 et 18 avril 2009 et sur l’axe Sido où tout est réduit en cendre, laissant les populations sans abri ainsi que plusieurs jeunes, tués, considérés à tort comme des rebelles. Toute personne appartenant à l’ethnie Ngama doit son salut dans un refuge dans la brousse.

Au sujet de tous ces événements, nous lançons un cri pathétique à l’endroit de la Communauté internationale, aux Organisations humanitaires d’intervenir pour que soit mis fin aux massacres de la population de la Sous-préfecture de Kabo.


Aussi, devant cette situation aux conséquences particulièrement graves, nous, populations de la Sous-préfecture de Kabo, élevons de vives protestations et dénonçons sans ambages :

Le plan de génocide organisé mis en marche contre la population de Kabo,
La déclaration du Lieutenant Moussa, commandant le détachement militaire de Kabo,
Demandons à la Médiature et au Comité de Suivi des recommandations du Dialogue Politique Inclusif de :

 
- se rapprocher des formations rebelles afin de négocier le retour définitif de la paix
- d’empêcher les Forces de sécurités basées à Kabo de tuer gratuitement les populations sous prétexte de parents de rebelles.


Enfin, demandons qu’une enquête indépendante soit ordonnée aux fins de déterminer les responsabilités des auteurs des crimes et autres violations, et de les traduire en justice.

Fait à Kabo, le 1er Mai 2009

 

Pour la population de Kabo

 


Kodmane Sagorowo Simon



Ampliations :

Médiature
Toutes chancelleries
BONUCA
LCDH
OCDH
ACAT
Presse

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Nation
7 mai 2009 4 07 /05 /mai /2009 22:15
Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Nation
7 mai 2009 4 07 /05 /mai /2009 02:01




Assemblée générale




CCP/49


New York  06/05/2009


Commission de consolidation de la paix


Troisième session 0


Formation République centrafricaine


3e séance - matin

 

RÉFORME DE LA SÉCURITÉ, ÉTAT DE DROIT ET DÉVELOPPEMENT, AXES PRIORITAIRES DU CADRE STRATÉGIQUE POUR LA CONSOLIDATION DE LA PAIX EN RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

 

La « formation République centrafricaine » de la Commission de consolidation de la paix (CCP) a adopté, ce matin, le Cadre stratégique 2009-2011 pour la consolidation de la paix, en présence de cinq Ministres centrafricains qui, à partir de Bangui, ont suivi la réunion par téléphone.  Aux côtés des membres de la CCP, les Ministres ont soulevé la question du financement des processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration des groupes armés (DDR).

  Le Président de la formation, M. Jan Grauls, de la Belgique, a en effet souligné que le Cadre a fixé comme axes prioritaires la réforme du secteur de la sécurité, y compris le désarmement, la démobilisation et la réintégration (DDR); la gouvernance et l’état de droit; et les pôles de développement.  Ce Cadre, a-t-il souligné, est le résultat d’un processus inclusif qui permettra de continuer de mener une action « cohérente et ciblée » en matière de consolidation de la paix en République centrafricaine (RCA). 

  M. Grauls a souligné que le Cadre stratégique était non seulement une feuille de route pour les priorités en matière de paix et de développement, mais aussi le témoignage de la volonté du Gouvernement et des citoyens centrafricains de mettre fin « pour de bon » à une longue période de violence et d’isolement.  Le Cadre émane de consultations sur le terrain et comprend des recommandations issues du dialogue politique inclusif, a encore dit le représentant belge.

  Immédiatement après l’adoption du Cadre, les Ministres centrafricains se sont félicités de cette avancée.  Le Ministre d’État au plan, à l’économie et à la coopération internationale, M. Sylvain Maliko, a déclaré que, depuis 2008, année marquée par la signature de l’Accord de paix global et le lancement du dialogue politique inclusif, son pays avait réussi le pari difficile de réunir les conditions propices à la consolidation durable de la paix. 

  Si le Cadre stratégique restitue convenablement les axes prioritaires, il reste que la Centrafrique, orpheline de l’aide internationale est l’un des pays pauvres très endettés pour qui l’appui de la communauté internationale est indispensable afin de répondre aux aspirations de sa population, a lancé M. Maliko. 

  Il a notamment souligné que l’allégement de la dette serait essentiel pour couvrir les dépenses nécessaires au financement de la réforme du secteur de la sécurité et des programmes de DDR.  Relever ce double défi constitue la première urgence du Gouvernement, en vue des élections de 2010 et de la relance de l’économie du pays, « frappée de plein fouet par les crises alimentaire et financière internationales ». 

  Le Ministre d’État de la communication, du civisme, de la réconciliation nationale et du suivi du dialogue, M. Cyriaque Gonda, a emboîté le pas de son collègue en indiquant que le processus de DDR était d’ores et déjà lancé.  Il a, à son tour, évoqué l’urgence d’avancer dans ce chantier, en profitant du fait que le pays connaît une période relativement calme.  M. Gonda a estimé, à ce propos, que le nouveau Gouvernement centrafricain, dont sept de ses membres sont issus de l’opposition, de la société civile et des mouvements militaro-politiques, formait une « coalition d’ouverture » soucieuse d’appliquer strictement les recommandations en matière de sécurité, de rétablissement de l’état de droit et de développement. 

  M. Cyriaque Gonda a ajouté que cinq mouvements militaro-politiques n’avaient pas encore rejoint la table des négociations, des tractations étant en cours avec les groupes les plus réfractaires.  Nous continuons de privilégier la voie du dialogue, forts de l’appui de la communauté internationale, pour réaliser la réconciliation nationale et remplir les objectifs fixés en matière de désarmement et démobilisation, a-t-il affirmé. 

  Précisant ensuite que les listes de combattants à démobiliser et à réintégrer étaient prêtes et que les campagnes de sensibilisation dans l’arrière-pays allaient bientôt débuter, le Ministre centrafricain a signalé que la partie « réintégration » des programmes de DDR serait « sans conteste » la plus coûteuse.

  La question des modalités de financement du processus de DDR a en effet été au cœur des débats.  Le Président de la « formation RCA » a informé les membres de la Commission qu’il se rendrait le 21 mai à Bangui dans l’optique d’obtenir des autorités centrafricaines et de leurs partenaires des éclaircissements sur la question.  Jan Grauls a notamment déclaré qu’il essaierait d’en savoir plus sur la proposition de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), évoquée pendant la réunion par le représentant du Gabon, d’affecter 8 milliards de francs CFA aux activités de DDR.  Le représentant de la France a, d’emblée, salué l’initiative de la CEMAC et a préconisé que les ressources mobilisées au titre de l’aide au développement soient consacrées « exclusivement dans un premier temps » à l’effort de DDR.

  Une mise en garde est venue du représentant de la Banque mondiale qui a prévenu, qu’à ce stade, le processus de DDR ne concernait que la démobilisation des forces qui ont signé l’Accord de Libreville.  La prise en charge d’« une myriade d’autres groupes, dont les éléments réclament notamment le versement de leur pension », n’est pas explicitement envisagée par le Gouvernement.  Sans une vision claire en matière de DDR, la définition des modalités de financement continuerait de poser des problèmes aux partenaires de développement, a-t-il averti. 

  Nous sommes convaincus, a commenté le représentant des États-Unis, que le financement du DDR se fera naturellement si la communauté internationale, dans toutes ses composantes, reçoit l’engagement ferme de la part du Gouvernement de renforcer à terme l’état de droit et la bonne gouvernance en RCA.  Le temps presse, a-t-il prévenu, car la tension monte dans le nord du pays, une tension qui pourrait déboucher sur de très graves violences ethniques.

  La Banque mondiale n’a pas alloué de ressources au DDR.  Son représentant a néanmoins rappelé qu’elle a œuvré, aux côtés de la Banque africaine de développement (BAD), à la mise en place d’un Fonds d’affectation spéciale pour soutenir les programmes de DDR menés dans la région des Grands Lacs, « et dont la RCA pourra bénéficier ».

  Le Président de la « formation RCA » a fait savoir que lorsqu’il se rendra à Bangui, il s’entretiendra avec les représentants du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), « chef de file en matière de DDR dans le pays », sur les modalités de financement du processus de DDR.  Je leur demanderai, entre autres, quels sont les plans de la MICOPAX, Mission de consolidation de la paix en Centrafrique de la CEMAC, pour la mise en œuvre de la « démobilisation et du désarmement », étant donné que cette force n’est pas présente sur tout le territoire. 

  M. Grauls s’est ensuite tourné vers les Ministres centrafricains pour leur demander des commentaires sur la dernière session du Conseil des droits de l’homme, au cours de laquelle a été examinée la question des enfants soldats en RCA. 

  Le Ministre de la défense, M. Francis Bozizé, a argué que les observations du Conseil était fondées sur des informations à la fois « biaisées et datées ».  Depuis 2003, l’armée régulière ne tolère plus d’enfants dans ses rangs, a-t-il affirmé.  Pour ce qui est de la présence d’organisations d’autodéfense opérant dans des coins reculés du territoire national, le Ministre a expliqué que l’armée régulière n’avait pas les moyens d’agir « partout ».  Il a admis que certaines communautés s’étaient organisées pour chasser les braconniers, ainsi que des groupes rebelles étrangers employant « eux » des enfants. 

  Des pays et organisations comme la Jamaïque au nom du Mouvement des pays non alignés, la République tchèque au nom de l’Union européenne (UE), la Commission européenne au nom de la Communauté européenne, le Maroc, l’Afrique du Sud, El Salvador et le Bénin, ont salué unanimement l’adoption du Cadre stratégique pour la consolidation de la paix en République centrafricaine. 

  Selon eux, ce document servira de catalyseur aux efforts de paix et de développement dans les mois à venir et en prévision des élections de 2010.  Les États Membres ont en outre soutenu la proposition du Secrétaire général de créer un bureau intégré en Centrafrique, en remplacement du Bureau d’appui des Nations Unies pour la consolidation de la paix en République centrafricaine (BONUCA).  Ils ont aussi salué la décision du Secrétaire général de nommer un nouveau Représentant spécial. 

  La prochaine réunion plénière de la Commission de consolidation de la paix sera annoncée dans le Journal de l’ONU.

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Nation
4 mai 2009 1 04 /05 /mai /2009 16:41




 NEW YORK, 4 mai 2009/African Press Organization (APO)/ — Point de presse du bureau de la porte-parole du secrétaire général de l’ONU :


 Répondant à une question posée par un journaliste concernant les attaques meurtrières par des troupes gouvernementales contre des civils dans la région de Ndele en République centrafricaine, la Porte-parole adjointe du Secrétaire général a déclaré que le Secrétaire général est préoccupé par tous les développements qui pourraient compromettre le processus de consolidation de la paix en cours en République centrafricaine. 

Il estime que le respect des droits de l’homme constitue un élément critique pour une paix durable en République centrafricaine.  Il demeure préoccupé par des informations faisant état de violations des droits de l’homme dans le pays.  Comme il l’a constamment fait à plusieurs occasions dans ses rapports et au cours de réunions qu’il a eues avec les dirigeants de la République centrafricaine, le Secrétaire général appelle de nouveau au respect des droits de l’homme et de l’état de droit.


 SOURCE :
United Nations - Office of the Spokesperson of the Secretary-General

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Nation
4 mai 2009 1 04 /05 /mai /2009 01:07

 

Dans une de nos précédentes éditions, Centrafrique-Presse informait ses lecteurs de la présence à Bangui courant avril dernier, d’une délégation d’une quinzaine de personnes représentant une société de réparation d’avions basée au Portugal, et logées à l’hôtel Oubangui hôtel, ex Sofitel. Après un séjour d’une quinzaine de jours, la délégation est retournée à sa base au Portugal non sans avoir préalablement signé avec le président Bozizé un contrat de réparation de son fameux Hercule C 130 acheté environ trois milliards F CFA aux USA et qui, depuis qu’il a été ramené à Bangui, n’a pratiquement jamais repris l’air. Aujourd’hui, le président Bozizé qui doit bientôt démarrer sa campagne électorale des présidentielles de 2010 pour rempiler un second mandat, a décidé de le faire voler à nouveau.

Selon des informations crédibles parvenues à notre rédaction d’un proche du dossier souhaitant conserver l’anonymat, le président Bozizé aurait conclu avec la société portugaise un contrat dont le montant s’élève à 2 millions d’euros, soit environ 1,5 milliard de F CFA. Sur ce montant, 500 millions auraient déjà été déboursés par le trésor centrafricain et remis à la société portugaise. Un échéancier aurait été également convenu contractuellement pour un remboursement mensuel d’un montant de 250 millions de F CFA jusqu’à concurrence du milliard de F CFA restant. Toujours selon nos informations, les Portugais devraient revenir à Bangui du 7 au 14 mai pour remonter avec le Hercules C 130 jusqu’au Portugal avec des escales prévues à Lomé et Dakar, afin de le retaper. En principe, son retour à Bangui est prévu courant septembre prochain car le président entend commencer à battre campagne dans l’arrière-pays au plus tard en octobre 2009, notamment en se rendant à Obo (Préfecture du Haut Mbomou) à l’extrême est du pays, pour la journée mondiale de l’alimentation.

Il faut dire que l’acquisition de cet appareil qui a été mis en circulation en 1956, donc bel et bien  amorti et fatigué, est une ruineuse opération. Le prix d’achat initialement fixé par le vendeur américain a été sans cesse revu à la hausse à cause de divers et nombreux frais venus s’y ajouter. Certains intermédiaires se sont beaucoup sucrés au passage. Il a fallu procéder sur place aux USA à des rafistolages sur l’appareil du fait de sa vétusté technologique et de certaines pièces vitales déjà usagées à remplacer nécessairement. A la suite de plusieurs coûteuses missions techniques d’inspection dépêchées depuis Bangui auprès de l’avion aux USA, d’autres dépenses supplémentaires sont venues se greffer sur la facture d’achat. Les techniciens inspecteurs sont même allés jusqu’à préconiser l’achat d’une caisse à outils à embarquer à bord pour le vol destiné à ramener l’appareil jusqu’à Bangui. Aujourd’hui, avec ce qu’il va falloir encore débourser pour que cet appareil reprenne peut-être un jour les airs, on ne peut qu’en conclure, c’est le moins qu’on puisse en dire, que c’est bien une mauvaise affaire qu’on a fait faire au président centrafricain sur le dos de ses compatriotes.

Enfin, les pays amis et autres partenaires au développement qui accordent sans cesse et sans sourciller, qui des aides budgétaires directes, qui des subventions ou autres crédits au gouvernement centrafricain du président Bozizé, doivent tout de même se poser quelques questions sur la véritable destination et utilisation de ces aides. Profitent-elles réellement au peuple centrafricain ou plutôt à une caste d’individus ? Ils doivent se rappeler de la légende du tonneau des Danaïdes.

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Nation
4 mai 2009 1 04 /05 /mai /2009 00:23




1 mai 2009 – Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, est préoccupé par tout développement qui pourrait saper le processus de consolidation de la paix en cours en République centrafricaine, suite aux informations sur des attaques meurtrières contre des civils par les troupes gouvernementales dans la région de Ndele, a dit vendredi sa porte-parole adjointe, Marie Okabe.


M. Ban « considère le respect des droits de l'homme comme un élément crucial pour une paix durable en République centrafricaine. Il reste donc préoccupé par les informations sur des violations présumées des droits de l'homme dans le pays », a-t-elle ajouté lors du point de presse quotidien au siège des Nations Unies à New York.
 

Le Secrétaire général appelle une nouvelle fois « au respect des droits de l'homme et de l'Etat de droit », a-t-elle encore dit.

 

Des milliers de personnes déplacées en République centrafricaine par la violence


 
NAIROBI, 1er Mai 2009 (IRIN) - Des milliers de personnes ont fui leurs foyers dans le nord de la République centrafricaine (RCA) des zones de Kabo et Moyen Sido la suite des récents combats entre l'armée et un groupe de rebelles, a dit l’ONG Médecins Sans Frontières (MSF).


«Certains villages ont été totalement brûlés, forçant la population à fuir avec rien, juste leurs vêtements»
, a déclaré Gabriel Sánchez Ibarra, chef de mission MSF en RCA. "D'autres ont quitté de peur que cette population a subi plusieurs attaques et des déplacements dans le passé en raison du conflit en cours."


 
Selon MSF, environ 8000 personnes déplacées cherchent refuge dans la brousse où ils vivent dans des conditions difficiles, sans accès aux soins de santé ou d'aide humanitaire.
Au cours des dernières années, des centaines de milliers de personnes ont dû fuir les affrontements opposant divers groupes armés contre les forces gouvernementales dans le pays

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Nation
1 mai 2009 5 01 /05 /mai /2009 02:06







Selon une enquête de la BBC, les faits ont été commis sur des civils près de la frontière tchadienne

 
jeudi 30 avril 2009, par Martial Pabandji

 

Les informations recoupées par la BBC ont été diffusées jeudi : 30 civils auraient été exécutés dans le village de Sokumba, non loin du Tchad. Plusieurs combats violents se sont déroulés au Nord et au Nord-est de la République Centrafricaine depuis janvier dernier entre les factions des différents groupes rebelles et les Forces Armées Centrafricaines (FACA). Ces affrontements ont causé le déplacement de près de 18 000 refugiés centrafricains au Tchad voisin.


Selon les témoignages récoltés par la
BBC, des éléments qui appartiendraient à la garde présidentielle ont abattu publiquement et froidement, début février, quelque 30 civils sous les yeux de leur famille, dans le village de Sokumba, près de la frontière tchadienne. Les militaires auraient accusé leurs victimes d’être en accointance avec les rebelles, avant de les rassembler sous un manguier et de les exécuter. D’autres habitants auraient subi le même sort dans deux villages voisins.


Joint au téléphone, un responsable de l’UNICEF de Kaga Bandoro à 120 km du village où s’est déroulé le carnage, et un autre du Bureau de OCHA IRIN, ont tous deux déclaré avoir été mis au courant des faits que jeudi matin par la BBC. Une équipe de l’UNICEF serait dépêchée sur les lieux pour vérification.

Les autorités de Bangui, quant à elles, se disent « surprises » par la dramatique nouvelle et ont refusé de répondre aux questions de notre rédaction.


Le même son de cloche a retenti à la présidence de la Ligue Centrafricaine des Droits de l’Homme (LCDH). « Nous apprenons par vous (Afrik.com) cette triste nouvelle. Nous n’avons pas de membres sur place pour nous donner des précisions sur le nombre des victimes, les dates des faits. Mais dans les prochains jours, nous chercherons à en savoir plus », nous a déclaré le président de la LCDH, le Magistrat Joseph Bindoumi.


Cependant, au Bureau de l’Organisation des Nations Unies en Centrafrique (BONUCA), le responsable de la division Droit de l’Homme, Renner Onana, confirme que des exactions ont été bel et bien commises, selon lui, par les belligérants, tant du côté des FACA que de celui des rebelles.


Le dialogue politique n’a pas arrêté les combats


Malgré le
"Dialogue Politique Inclusif" tenu à Bangui en décembre 2008 afin de permettre la résolution des conflits dans le nord de la Centrafrique et la réconciliation nationale avec les groupes d’opposition et groupes rebelles, les crépitements des armes ne se sont jamais arrêtés.


La dernière altercation en date remonte au 13 avril 2009 où des combats ont opposé les éléments du Front Démocratique du Peuple Centrafricain (FDPC) d’Abdoulaye Miskine avec les FACA, entre les villes de Kabo et Sido au Nord-ouest du pays, faisant 11 morts parmi les rebelles, selon le gouvernement. En plus du FDPC, La Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP), mouvement rebelle actif de l’ancien ministre Charles Massi a déclaré avoir livré des affrontements avec l’armée en mars dernier près de Ndélé.


De nombreuses exactions ont été perpétrées contre la population civile par les forces gouvernementales et les rebelles en Centrafrique. Les responsables de ces forfaits n’ont jamais été inquiétés et circulent en toute liberté et toute impunité. Les élections générales de 2010 s’annoncent tumultueuses dans un pays où la moitié nord est le terrain de récurrents combats violents, et où les populations civiles qui se sont refugiées au Tchad ou au Cameroun, fuyant les combats.

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Nation
1 mai 2009 5 01 /05 /mai /2009 00:42


 Le BOIENG de BAKO AIR ressemblait à celui-ci
 qui appartient à CENTRAFRIQUE AIR EXPRESS

En vérité, le Boieng 737- 200 de BAKO AIR qui s’est écrasé mercredi en RDC faisant sept morts, aurait pu crasher depuis longtemps avec probablement plusieurs dizaines de personnes à bord si le ministre d’Etat
centrafricain en charge des transports et de l’aviation civile, Anicet Parfait Mbay n’avait pas résisté au harcèlement dont il a littéralement fait l’objet de la part de celui qu’on appelle à Bangui « colonel Daz » pour Danzoumi Yalo alias « Bèlè-Bèlè ».


C’est en effet Danzoumi Yalo que M. Baba Bako patron de BAKO AIR (initialement un commerçant de pièces détachées pour automobile d’origine nigériane) a chargé de travailler au corps le ministre Mbay afin d’obtenir de lui qu’il puisse délivrer complaisamment la licence de mise en exploitation commerciale de l’appareil. Heureusement, Parfait Mbay - qui voulait que l’appareil remplisse rigoureusement les conditions techniques préalables à la mise en exploitation  de l’aéronef avant toute délivrance de licence - a tenu tête à Danzoumi qui
voulait même en désespoir de cause, en référer au président Bozizé.


Initialement immatriculé au Canada où il était propriété de la Fargo Bank, ce Boeing 737-275A a été exploité par Air Canada jusqu’en 2000. Racheté à la Fargo Bank par Eagle Aviation Technique, l’aéronef a été ensuite vendu à M. Baba Bako, responsable de la Société BAKO AIR. Après, dit-on, un entretien approfondi, l’appareil a pu regagner Douala, au Cameroun, le 21 décembre 2005. Resté cloué au sol pendant plus d’un an dans la capitale économique camerounaise, le Boeing 737-275A a regagné sa base à Bangui qu’en août 2007 où il a été
immatriculé TL-ADM. Il est resté moisir sur le tarmac de l’aéroport Bangui Mpoko depuis bientôt près de deux ans. Les autorités aéroportuaires nationales qui en étaient même agacées, ont fini par demander qu’il soit déplacé pour stationner vers l’escadrille.
 

Du fait de ce long délai de croupissement au sol sans pouvoir voler, d’abord à Douala puis à Bangui, c’est donc forcément un appareil affaibli, dont on ne pouvait pas garantir à 100% la fiabilité des principaux organes techniques, qui a pris son envol de Bangui le 24 avril d’abord pour Brazzaville - soit cinq jours avant celui du crash - pour se rendre à Harare pour un soi-disant contrôle général. Les conclusions de l’enquête accident nous en apprendront davantage sur les raisons du crash mais on ne peut que s’interroger à juste raison sur la longévité au sol d’un appareil dont la vocation est de voler. Cela est à mettre en rapport avec le Hercules C 130 de Bozizé acquis aux USA et qui moisit depuis 2006 au sol à Bangui Mpoko - dont on reparle ces jours-ci - et qu’il est question de faire voler jusqu’au Portugal pour le retaper afin qu’il reprenne du service. Si ce cercueil volant s’écrase, on ne devrait point s’en étonner. On ne peut se lever un beau jour, après avoir vendu longtemps des pièces détachées pour bagnole, et décider de créer une compagnie aérienne.

Selon des informations crédibles recueillies auprès de certaines personnes proches du dossier et de la société BAKO AIR, outre M. Baba Bako, plusieurs commerçants libanais de la place ainsi que des hommes d’affaires centrafricains font partie des actionnaires. On parle même de Bozizé aussi, à travers un de ses rejetons et de Mahamat Tahir, un de ses prête noms KNK qui règne déjà dans les juteuses filières d’importation et de la commercialisation du ciment de RD Congo, du sucre, de la farine et autres matériaux de construction. A l’heure actuelle, nous ne sommes pas en mesure d’affirmer si l’appareil de BAKO AIR est correctement assuré.

Plusieurs hommes d’affaires, parce qu’il croît avoir beaucoup d’argent, sont tentés par l’aventure du transport aérien commercial passager ou fret. Ce n’est malheureusement pas donné à tout le monde de le faire avec succès, surtout dans des conditions de sécurité irréprochables.
   

En juin 2006, un homme d’affaires d’origine syrienne installé à Brazzaville, Mohamed El Hadj, avait crée la Compagnie aérienne Trans Air Congo (TAC) dont le représentant national à Bangui n’était autre que Socrate Bozizé, fils de son père. La cérémonie de lancement a été ponctuée par un vol inaugural d’un Boeing 737 TJ de Trans Air Centrafrique (TAC) effectué en grande pompe à l’aéroport international de Bangui-Mpoko sous le patronage de Charles Massi, ministre d’Etat, chargé de  l’Equipement et des
transports à l’époque.


 
 
                   descente du vol inaugural de la TAC

Sur le tarmac de l’aéroport Bangui Mpoko, plusieurs appareils avec diverses appellations et un drôle de look croupissent. On pouvait y voir le Boieng 737 peint au jaune moutarde de BAKO AIR qui vient de se crasher. Il y a aussi un autre Boieng 727 d’une compagnie  dénommée CENTRAFRIQUE AIR EXPRESS (voir photo), qui s’y trouve encore actuellement. Il avait, celui-là, effectué un vol jusqu’à Dubaï et est revenu stationner à Bangui pour les besoins de formation à bord des hôtesses et stewards, en vue de sa mise en service commercial dans un avenir proche.

 

  BOIENG DE CENTRAFRIQUE AIR EXPRESS

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Nation
30 avril 2009 4 30 /04 /avril /2009 13:46

 

      Anicet Parfait Mbay

                                                                                        

BANGUI (AFP) - jeudi 30 avril 2009 - 14h20 - Le Boeing 737 qui s'est écrasé mercredi dans l'ouest de la République démocratique du Congo (RDC) transportait au total 7 personnes, toutes membres de l'équipage et qui sont décédées dans l'accident, a affirmé jeudi à l'AFP à Bangui le ministre centrafricain des Transports.
 

"Cet accident a fait sept morts: le pilote, le co-pilote et cinq autres membres de l'équipage", a déclaré le ministre Parfait Anicet Mbay dans la capitale centrafricaine d'où l'avion avait décollé mercredi à destination de Harare (Zimbabwe).


A bord de l'appareil appartenant à la compagnie privée centrafricaine Bako, se trouvaient "deux Camerounais, deux Congolais (du Congo-Brazzaville), un Centrafricain, un Zimbabwéen et un Français", a-t-il ajouté, précisant que l'origine de l'accident n'était pas immédiatement déterminée.

Les services de la Sûreté de l'aéroport Maya-Maya de Brazzaville, où l'avion s'était arrêté pour s'approvisionner en carburant, ont confirmé qu'il transportait sept membres d'équipage ayant tous péri dans le crash.


Mercredi soir, une source aéroportuaire de RDC avait indiqué à l'AFP à Kinshasa que l'avion avait à son bord un pilote algérien et un co-pilote congolais (Congo Brazzaville) lorsqu'il s'est écrasé en atterrissant à l'aéroport de Kenge, dans la province du Bandundu.

Plus tard, le ministre des Transports du Congo-Brazzaville, Emile Ouosso, avait dit à l'AFP que l'appareil, immatriculé en Centrafrique et appartenant à un particulier centrafricain, n'avait pas volé depuis un an.

Selon son homologue centrafricain jeudi, l'avion "a d'abord passé deux ans à Douala (sud du Cameroun) avant d'être transféré à Bangui".


Le Boeing avait quitté Bangui pour être réparé à Harare, la Centrafrique n'ayant "pas de compétence technique pour le dépannage de ce genre d'avion. (...) Les procédures établies ont été observées avant que cet avion ne soit autorisé à aller faire son bilan", a encore dit le ministre Mbay.

"Le gouvernement centrafricain regrette ce crash et présente ses condoléances aux familles des victimes", a-t-il poursuivi.


"L'enquête va être lancée à partir de la boîte noire",
a-t-il ajouté, sans plus de détails.

Selon le ministère des Transports, la compagnie Bako est détenue par des privés centrafricains et est établie en Centrafrique. Ses capitaux sont mixtes. Une source dans ce département a précisé ne pas disposer dans l'immédiat d'informations sur cette société, notamment sur sa flotte.

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Nation