RCA/UE, 8 milliards FCFA pour les routes et la
Justice
Radio Ndéké Luka Jeudi, 17 Février 2011 14:33
13,5 millions d’euros (environ 8 900 000 000 de francs CFA). C’est le montant de la
convention de financement des projets de coopération, signée le 16 février 2011, entre la République Centrafricaine et l’Union Européenne. L’accord s’inscrit dans le cadre du 10ième
Fonds Européen de développement (FED).
Cet accord marque l’aboutissement d’un long processus de coopération entamé depuis juin 2008, dans le cadre du 10ème
Programme Indicatif National (PIN) de la coopération entre la RCA et l’Union Européenne pour la période 2008-2013.
Selon le ministre d’Etat au Plan, à l’Economie et à la Coopération Internationale, M. Sylvain MALIKO,
« le premier projet concerne la réhabilitation des services des secteurs de la Justice et de la Police en RCA pour un montant de 10 millions
d’euros, soit près de 6,6 milliards de francs Cfa, destinés au financement de la construction ou de la réhabilitation des infrastructures, notamment les routes ».
Il va contribuer, a ajouté le ministre d’Etat, « à la
consolidation de l’Etat de Droit et de la Bonne Gouvernance en République Centrafricaine et est lié aux engagements du Gouvernement à renforcer les Institutions de la
République ».
« Une partie de ce financement devrait réaliser les travaux de
réhabilitation des Tribunaux de Grande Instance et des Maisons carcérales de Bangui, de Bouar (ouest) et de Bambari (centre-est) ainsi que des Cours d’Appel et des Commissariats de Bouar et de
Bambari » a-t-il poursuivi.
L’opposition confirme qu’elle n’ira pas au second
tour
Radio Ndéké Luka Jeudi, 17 Février 2011 14:28
Le Collectif des Forces du Changement (CFC) maintient sa décision de retrait du 2ème tour du
scrutin des élections législatives en Centrafrique. Elle réitère en même temps son rejet des résultats du double scrutin du 23 janvier publiés par la Commission Electorale Indépendante
(CEI). C’est la substance d’une conférence de presse animée jeudi 17 février 2011, par le CFC à Bangui, suite à l’annonce mardi, de la décision de boycotter les
législatives.
Dans une déclaration liminaire, lue par Louis Pierre Gamba, chef
de file, le CFC dit condamner « les règlements de compte, arrestations, assignations à résidence, de fait et tracasseries dont sont victimes
ses membres ». Aussi, Gamba exige « la libération d’Apollinaire Mbessa, militant et candidat aux législatives du Rassemblement
démocratique Centrafricain (RDC) à Dédé-Mokoba (ouest), arrêté le 31 janvier à Berberati (ouest) et accusé injustement de détention frauduleuse de
cartes d’électeurs ».
Le CFC demande en outre « la cessation des poursuites
judiciaires » à l’encontre de Maître Blaise Fleury Hotto, secrétaire du RDC, suite à sa démission de la CEI. Evoquant l’interdiction de sortie
du pays notifiée à Nicolas Tiangaye porte-parole du CFC et de Jean Michel Mandaba, secrétaire général du Mouvement de Libération du Peuple
Centrafricain (MLPC), le CFC exige « la restauration de la liberté de circulation des
opposants ».
Suite à cette position du CFC de se retirer du processus électoral, la CEI par la voix de son rapporteur général,
Rigobert Vondo, a affirmé mercredi que « le vote est libre et son institution poursuivra sa mission jusqu’à son
terme ».
Une réaction presque similaire à celle de la majorité présidentielle, qui a mentionné par la voix du ministre
Fidèle Gouandjika que « le parti au pouvoir et ses alliés restent sereins et iront, avec ou sans l’opposition, à ces
élections législatives ».
Quelques grosses pointures de l’opposition à annoncer leur retrait de ce processus sont Ange Félix
Patassé ancien chef d’Etat candidat indépendant, Martin Ziguélé du MLPC, Emile Gros Nakombo du RDC, tous candidats
malheureux déboutés en justice après leur recours en annulation de ces élections.
Ces élections ont été remportées au 1er tour par le président sortant François Bozizé du
KNK, avec 64,37% et 26 députés sur 105.
L’hôpital de Birao privé de
tout
Radio Ndéké Luka Jeudi, 17 Février 2011 14:32
L’hôpital préfectoral de Birao (nord du pays) n’a plus la possibilité de répondre efficacement aux besoins sanitaires des
habitants de cette ville en proie à l’insécurité. Pour l’ensemble du service, on compte un infirmier assistant, un assistante accoucheuse, deux majors des Forces armées centrafricaines
(FACA) avec un stock insignifiant de produits pharmaceutiques.
Cette information est confirmée ce jeudi 17 février 2011, par Mahamath Doungouss, infirmier assistant intérimaire du médecin chef interrogé par le correspondant de Radio
Ndeke Luka dans la ville.
L’hôpital, en plus de ce « manque du personnel soignant qualifié, déclare Doungouss, ne dispose pas d’un médecin chef, ni d’un chirurgien, ni d’une sage-femme
accoucheuse ».
Cette situation découle, explique-t-il, « de la dernière occupation de la ville en novembre 2010, par les rebelles de la Convention des patriotes pour la justice
et la paix (CPJP), et ceux du tchadien Mahmath Nouri avant d’être chassés par l’armée régulière de Centrafrique et du Tchad ».
« La population est plus exposée pour l’instant au plan sanitaire », ajoute l’intérimaire, avec l’unique ONG
humanitaire internationale, Comité d’Aide Médical (CAM), qui a déjà « fermé tous les points de santé, par manque de
médicaments ». Doungouss conclut que le regard de ces habitants en détresse est désormais tourné vers le gouvernement pour « un appui en plateau technique et personnel
qualifié ».
Des bouchers sans boeufs à Berberati
Radio Ndéké Luka Jeudi, 17 Février 2011 14:31
La population de Berberati (ouest de Centrafrique) peine à s’alimenter depuis le mercredi 16 février 2011 en viande de
bœuf et se rabat sur les viandes boucanées. Du coup les prix pratiqués pour cette denrée très prisée sont passés de 1500 francs (environ 2,28 euros) à plus de 2000 francs CFA (environ 3,04
euros). La ville est d’ailleurs presque au bord de la pénurie.
Cette situation a mis en colère les bouchers du marché de Berberati. Selon Gilbert Manéoule, interrogé par Radio Ndeke
Luka, « les patentes qu’ils payent à
l’Etat centrafricain ne servent à rien », du moment où,
indique-t-il, « il est difficile de trouver les
bœufs pour la consommation de la population ».
Pour Mathieu Tossidé chef du secteur élevage explique de son
côté que « la ville de Berberati ne dispose pas des
marchands de bétail. L’approvisionnement n’est possible que de manière occasionnelle avec le passage de certains éleveurs dans la ville ».
Berberati a toujours été une zone où les activités minières occupent une place prépondérante. Elle est souvent
confrontée à des pénuries de denrées alimentaires. Pour preuve entre 2009 et 2010, plus d’une centaine d’enfants souffraient de Kwashiorkor, et on a enregistré des morts.