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12 août 2012 7 12 /08 /août /2012 00:35

 

 

 

 

 

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Toutes les interventions de Martin ZIGUELE aux Rencontres Economiques d'Aix-en-Provence des 6, 7 et 8 juillet 2012 ainsi qu'une longue émission de France culture qui traite du développement de l'Afrique à laquelle Martin ZIGUELE a également participé, sont en ligne sur TELE MLPC au lien www.lemlpc.net .

 

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9 août 2012 4 09 /08 /août /2012 16:41

 

 

 

televiseur-lcd-a-ecran.jpg

 

http://www.lanouvelletribune.info9/08/12 06:58  par Euloge Quenum

Appelés à renforcer leur capacité dans les métiers de l’audiovisuelle à l’Isma, vingt cadres en service à la télévision centrafricaine séjournent depuis ce mercredi à l’hôtel Sun Beach à Cotonou.

Vendredi prochain à la salle Djimon de l’institut supérieur des métiers de l’audiovisuelle (Isma), aura lieu le lancement de la première phase d’une session de formation au profit de vingt cadres de la télévision centrafricaine au sein dudit institut. Ils ont été accueilli à leur descente d’avion à 18 heures 25 minutes par le premier responsable de l’Isma, le colonel Marcellin Zanou accompagné des directeurs de cabinet des ministres de la communication et de l’enseignement supérieur et des professeurs Ascension Bogni Aho et Nazaire Padonou, respectivement président du conseil scientifique de l’Isma et conseiller technique du ministre l’enseignement supérieur. Prévus pour une durée de trois mois, les cours seront dispensés dans les filières de journalisme audiovisuel, réalisation tv et ingénierie des métiers de l’image, du son, du montage et de la postproduction, de la gestion de la production et de l’ingénierie et exploitation des équipements audiovisuels. La délégation s’est ébranlée à l’hôtel Sun Beach à Cotonou.

A part les vingt stagiaires programmés pour la formation, la délégation conduite par le ministre de la communication, de la culture démocratique et civique du Centrafrique, Alfred Taïnga Poloko est composée du directeur du département des sciences et des techniques de la communication de l’Université de Bangui, du Professeur Guy Tampon chargé de mission et du directeur des services techniques, Philémon Beangari.

Rappel. Cette formation est une première du genre en Afrique vu l’accord qui a conduit à sa concrétisation. Elle est le fruit d’une convention de partenariat signée à Bangui le mardi 13 Mars 2012 entre le gouvernement Centrafricain et l’Institut supérieur des métiers de l’audiovisuel (Isma). L’Isma est parvenue à décrocher un tel accord avec cet Etat pour la qualité des formations qu’elle offre et du sérieux qu’elle y met. De mémoire, les Etats africains offrent des bourses à leurs cadres pour se faire former dans des écoles et universités en Europe ou en Amérique. Le partenariat entre le gouvernement centrafricain et l’Isma est la preuve de ce que ces compétences tant recherchées sur d’autres continents sont désormais disponibles en Afrique. Et c’est le Bénin qui est honoré à travers l’Isma.

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25 juillet 2012 3 25 /07 /juillet /2012 23:53

 

 

 

 

 

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http://www.grotius.fr par Gaël Grilhot le 1 juillet 2012  

En Centrafrique, l’histoire récente de la presse écrite indépendante se confond souvent avec celle de  Maka Gbossokoto, directeur de publication du Citoyen. Aujourd’hui reconnu et loué par ses pairs, « Monsieur Maka » est également de plus en plus contesté pour cette position particulière qu’il a réussi à se créer au fil des ans.

Kpetene signifie « celui qui fuit la parole » en Sango. Un jour, un homme sage excédé par l’agitation de la ville, est venu s’exiler dans un bois proche de Bangui et fût appelé ainsi par ses congénères. Depuis, le bois s’est peuplé et l’ermite n’est plus, mais son nom est resté, désormais associé à ce quartier populaire et toujours très boisé en périphérie de la capitale. Pour rejoindre le siège du Citoyen, il faut donc quitter la petite route de latérite qui entre dans Kpetene à hauteur du « km5 », et s’enfoncer dans un petit chemin bordé de concessions en briques. C’est dans l’une d’entre elles, entourée de hauts murs hérissés de barbelés et d’une grille imposante, que se trouve le siège du Citoyen, un des titres les anciens de la presse indépendante centrafricaine.

Son fondateur et directeur de publication, Maka Gbossokoto, est également le président de l’Union des Journalistes de Centrafrique (UJCA). « Quand il a une idée derrière la tête, il veut aller jusqu’au bout », témoigne son ami et confrère Mathurin Constant Momet, Directeur de publication du Confident, qui loue « sa ténacité, son courage et sa détermination qui ont certainement contribué à la consolidation de la liberté de la presse en RCA ». Présent lors de la création de toutes les structures de régulation des médias centrafricains – et désormais souvent en opposition par rapport à elles, Monsieur Maka est devenu au fil du temps un personnage incontournable dans le paysage politico-médiatique centrafricain. Peut-être l’un des seuls, d’ailleurs, à pouvoir aujourd’hui discuter d’égal à égal avec l’Exécutif.

 Du Capital à la Tortue Déchaînée

Rien ou presque ne destinait pourtant  Monsieur Maka à devenir le chef de file des journalistes centrafricains. Le regard vif et malicieux, la barbe blanchie par la soixantaine, il évoque facilement les années, où il enseignait la philosophie en Côte d’Ivoire. De l’idéologie marxiste-léniniste qu’il partageait alors, il dit retenir aujourd’hui « la méthode qui [lui] permet de mieux analyser la situation économique et sociale. Une façon d’appréhender les événements en s’en détachant et en les replaçant dans un contexte plus global ». Mais la principale influence viendra d’une pratique alors courante chez ses homologues ivoiriens. « J’ai été fortement marqué par ces intellectuels qui se sont lancés dans l’agriculture en Côte d’Ivoire.

A mon retour en 1992, j’ai refusé d’intégrer la fonction publique, et me suis lancé dans les plantations de café ». Un Robusta nommé Gbako « qui fait sa force », et pas seulement pour l’énergie procurée par la graine caféinée. Ses quelques cinquante hectares de caféiers du côté de Mbaïki; dans la région de la Lobaye (Sud-Ouest), lui permettent en effet de « rester indépendant et de pouvoir résister à toute forme de tentation financière. » Une qualité rare, dans ce pays, et qui lui sera utile plus d’une fois. « Il est le seul qui a compris que pour faire bouger les choses, il faut de l’énergie, mais aussi des moyens et il lui est arrivé de payer  de sa poche », explique ainsi Pascal Chirha, coordinateur à Bangui de l’institut Panos Paris. C’est également à cette période qu’il se rend compte de l’état désastreux de la presse centrafricaine. Une presse partisane et d’opinion pour la plupart des titres, et quelques journaux privés « truffés de fautes d’orthographe et d’autres erreurs de formes ».

L’absence de formation des journalistes, la multiplication des articles d’opinion et les accusations – souvent sans preuves – lancées à l’encontre des autorités créent d’importantes tensions entre le pouvoir et la presse. Il décide de lancer son propre hebdomadaire satirique, la Tortue déchaînée. Les Centrafricains apprécient, et le journal « marche très bien », mais beaucoup de ses proches lui conseillent rapidement de passer à une publication quotidienne et d’adopter un mode plus sérieux. Le Citoyen est alors né. Il fonctionne dans un premier temps sans annonceurs « toujours par souci d’indépendance », mais peu après, et notamment sur les conseils répétés de Reporters Sans Frontières (RSF), Monsieur Maka accepte d’y insérer des encarts publicitaires.

 Ordonnance 005/02

Vient l’époque des grandes batailles pour la liberté de la presse en Centrafrique. Aujourd’hui, M. Maka sourit de ces anecdotes qui foisonnent, comme lorsqu’il se faisait poursuivre dans les rues de Bangui par le Général Ndjadder, alors Directeur de la sécurité présidentielle d’Ange-Félix Patassé. Ou encore lorsque ce mutin est venu le voir à son bureau pour le menacer de mort s’il continuait à écrire ses articles. « Je lui ai répondu, en le regardant droit dans les yeux, comme on me l’a appris au petit séminaire lorsque j’étais enfant : « Ces armes, ce sont les vôtres ou  celles du peuple ? » ».  Le mutin s’est calmé et a accepté un café. « Deux jours plus tard, poursuit M. Maka en éclatant de rire, il est revenu me dire que le café avait été vraiment trop fort et qu’il n’avait pas réussi à dormir depuis ».

Le bras de fer avec le gouvernement s’est poursuivi durant toute l’ère Patassé, où les textes législatifs concernant la presse se succèdent, tous plus liberticides les uns que les autres. Après le coup d’Etat de 2003, il se poursuit avec le nouveau président en place. « Je me suis mis à dénoncer la gabegie, la prédation d’un parent de Bozizé, qui était alors directeur général de l’ENERCA (agence nationale d’électricité). Il piochait dans les caisses, et nous l’avons dénoncé avec preuves à l’appui. Et c’est là où l’on m’a trainé devant les tribunaux, arrêté, puis emprisonné ». Pendant un mois, il est effectivement détenu à la « maison blanche », le quartier VIP de la prison de Ngaragba. La mobilisation de la profession et des ONG internationale ne faiblit pas cependant. Et une fois libéré, M. Maka entreprend de négocier le texte fondateur de la liberté de la presse en Centrafrique. « Nous avons été aidés par le Conseil National de Transition (CNT),  se remémore-t-il, qui était alors composé de nombreuses personnes de l’opposition et de la société civile, et à la tête duquel il y avait Maître Tiangaye, alors président de la Ligue centrafricaine des droits de l’Homme. « Selon ce texte, adopté en 2005, aucun journaliste ne devrait théoriquement risquer la prison pour ses écrits ».

L’avenir de ce texte, appelé « ordonnance 00502 », est aujourd’hui fortement compromis. Sous prétexte de vouloir y inclure les médias numériques, le gouvernement menace de le rendre caduque. Déjà, plusieurs journalistes qui s’étaient attaqués à des proches du pouvoir, ont été arrêtés et condamnés ces derniers mois à des peines de prison ferme, à de lourdes amendes, ainsi qu’à une fermeture de leurs journaux. La Justice contourne en effet l’ordonnance en poursuivant les journalistes pour « appel à la haine », une charge passible d’une peine de prison. M. Maka ne nie pas que les journalistes condamnés n’avaient pas commis des erreurs, « il y a certainement eu diffamation ou injure, mais certainement pas “incitation à la haine” ». Avant d’ajouter furieux : « le problème est que  les juges sont de plus en plus manipulés par l’exécutif ».

Passer la main

Le temps a passé, depuis la création de la Tortue Déchaîné, mais les problèmes demeurent à peu près les mêmes au sein de la presse écrite centrafricaine. En 2009, un département de journalisme a bien été créé au sein de l’Université de Bangui, et il a accueilli avec soulagement le programme de formation mis en place conjointement par l’université et l’institut Panos. Mais dans l’ensemble, il admet que la profession reste peu formée, et « commet encore des erreurs », en accusant sans preuves. Lui-même d’ailleurs se transforme à l’occasion en tuteur, pour les courageux jeunes journalistes qui souhaitent travailler avec lui. Courageux, car Monsieur Maka n’est pas un tendre. « C’est une formation à la dure, reconnaît Eddy Doualli. Nous travaillons jusque tard dans la nuit pour avoir les dernières informations, alors que d’autres publications ferment parfois leurs bureaux à 17h ou 18h. » Avant d’ajouter : « Monsieur Maka assure la relecture et la correction de tous les articles, afin d’éviter d’avoir le moindre problème avec les autorités. Même si le journal reste critique. »

Planteur, journaliste, leader syndical, cela fait beaucoup pour un seul homme. D’autant que certaines critiques concernant la gouvernance démocratique de l’UJCA commencent à poindre. Pour Pascal Chirha, le problème se pose ainsi  : « L’Assemblée Générale  ne s’est pas tenue depuis plusieurs années, alors même que Maka en est à son deuxième ou troisième mandat, regrette-t-il. Ce sont des choses qui mettent un peu en cause la dynamique qu’il a lui-même développée. Je pense que c’est quelqu’un qui se sent aujourd’hui tout seul aux commandes.  Il a beaucoup donné, et il a besoin aujourd’hui d’être relayé. » Pour Mathurin Constant Momet, M. Maka cèdera sa place un jour, mais « il n’a pas encore trouvé la bonne personne pour assurer la continuité. Il lui faut trouver quelqu’un qui ne puisse pas être récupéré par le pouvoir. »

Monsieur Maka n’élude pas la question et même s’il ne se fixe aucune échéance, il sait que le temps approche où il devra passer la main, pour se consacrer peut-être un peu plus à ses plantations. Déjà, il tente de s’y rendre « au moins une fois par semaine ». Il demeure injoignable sur son téléphone portable parfois pendant plus de deux jours. Au milieu de ses caféiers, loin des tumultes de la vie politique, lui aussi semble alors choisir de « fuir la parole »…

 

http://www.grotius.fr/marx-la-tortue-dechainee-et-le-cafe-robusta/

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25 juillet 2012 3 25 /07 /juillet /2012 23:50

 

 

 

 

 

un journaliste centrafricain en formation de linstitut pano

 

 

 

http://www.grotius.fr  par Gaël Grilhot le 15 juillet 2012

Entretien avec Pascal Chirhalwirwa, responsable du bureau de l’Institut Panos Paris en Centrafrique : « les bailleurs et les opérateurs doivent harmoniser leur stratégie de coopération dans le secteur des médias »…

Gaël Grilhot : Les bailleurs de fonds privilégient plutôt le développement des radios, et notamment des radios communautaires. Comment expliquez-vous cette différence de traitement par rapport à d’autres médias, notamment la presse écrite ?

Pascal Chirhalwirwa : Il est vrai qu’il y a un sérieux problème en matière d’appuis à la presse centrafricaine. C’est un secteur qui  n’attire pas du tout les bailleurs. Je pense que ceux qui s’y sont essayé n’ont pas eu les résultats attendus et se sont découragés. Les opérateurs ont finalement tourné leur intérêt vers la radio, en tenant compte de son impact rapide, de son contact direct avec la population. La presse écrite, en outre est plus centrée à Bangui, et n’a donc pas un impact visible au niveau national. C’est une presse qui s’appuie généralement sur des questions politiques, une presse d’opinion qui n’attire pas l’intérêt des bailleurs. Ils ne la considèrent pas comme un vrai acteur de  développement. Leur intérêt est en effet de voir quelles sont les initiatives qui peuvent permettre au pays de démarrer le développement le plus rapidement possible, de contribuer à la culture de la paix etc. Or pour ces bailleurs, la presse écrite n’offre pas encore toutes ces garanties. Il s’agit encore d’un secteur peu ou pas structuré. Les radios sont fragiles, elles aussi, mais elles ont l’avantage d’être plus proches de la population, dans un pays qui a un taux d’analphabétisme très élevé. C’est surtout là où se fait la différence  pour les bailleurs.

G.G : Que devrait faire les bailleurs pour renforcer les capacités des médias ?

P-C.C : Je crois qu’il là y a une petite hypocrisie de la part des différents acteurs. Beaucoup ont développé des programmes de soutien aux radios communautaires par exemple, mais sans penser à mieux structurer et organiser le secteur des médias. Or c’est avant tout dans ce domaine qu’il faudrait que la priorité soit mise, avant d’exiger que les médias ne deviennent un acteur réel au service du développement. Le travail effectué par Panos aujourd’hui se situe d’ailleurs dans cette optique. Tous nos partenaires, l’Union européenne, Cordaid, l’ambassade de France sont des bailleurs qui ont compris cette nécessité. Bien évidemment, il faut travailler sur tous les fronts : structuration, renforcement des compétences des journalistes, traiter les questions liées au développement ou aux droits  de l’Homme, au VIH/SIDA, à la corruption etc. Mais il faut que les bailleurs et les opérateurs harmonisent leur stratégie de coopération et mettent en place un plan  bien défini.

G.G : Quel bilan dresser du Projet de formation pratique sur le journalisme sensible aux droits de l’homme (ProPraj DH) ?

P-C.C : Le projet ProPraj est un petit projet mais qui a vite eu un impact . Il répondait à un réel besoin dans ce pays. Le département de journalisme de l’Université de Bangui a été lancé en 2009, mais il a eu du mal à démarrer, surtout sur le plan de la formation pratique. L’UNESCO, qui avait contribué au lancement, avait des difficultés financières pour continuer dans toutes les dimensions de l’enseignement. Et donc le projet PROPRAJ, qui a rapidement été connu sous le nom du journal des droits de l’Homme Kôngô Ti Doli, est venu à point nommé, pour donner une dimension pratique. Néanmoins, le projet est aujourd’hui dans sa dernière phase, alors que l’Université a un caractère permanent. Donc si ce département doit continuer, il faut pouvoir envisager de le pérenniser. Panos a installé tous les dispositifs de base, en équipant notamment le studio radio, qui est désormais opérationnel. Lors de la dernière session, nous avons également lancé un programme de web journalisme pour sensibiliser les stagiaires à ce nouveau type de médias. Nous avons recruté le chargé de suivi, légalement pris en charge, par l’Université, qui a toutes les capacités à continuer ce programme. Si l’Université lui alloue les moyens nécessaires, il sera en mesure de le piloter.

G.G : Quel a été l’impact de Kôngô Ti Doli ?

P-C.C : Il ne se limite pas seulement au niveau pédagogique pour le petit groupe de stagiaires formés, mais s’étend au niveau du public, parce que c’est un produit qui a apporté une certaine nouveauté dans le paysage médiatique centrafricain, au niveau de la forme comme au niveau du contenu. La version papier a en effet été encartée dans les principaux titres de la presse centrafricaine, ce qui a permis aux lecteurs, mais aussi aux journalistes des différentes rédactions de se familiariser avec une autre façon – non partisane – d’aborder l’information liée aux droits de l’Homme. Nous avons reçu aussi les responsables des médias qui ont participé à ce programme, et tous nous ont confirmé que les journalistes qui y avaient participé, ont apporté pas mal de changement dans leur manière de traiter les informations au niveau de leur rédaction. Et ça, je crois que le public en avait besoin, nous avons d’ailleurs reçu de nombreux témoignages en ce sens. De la même manière, l’émission radio créée en parallèle au journal de presse écrite est passée en boucle sur Radio Ndeke Luka, et nous avons reçu de nombreux échos positifs.

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12 juillet 2012 4 12 /07 /juillet /2012 22:31
 
 
 
 
 
 
Denis Christel Sassou Nguesso lautre visage du Congo
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À Brazzaville, tout en lui prédisant un destin exceptionnel, bon nombre de gens le voient déjà arborer l’écharpe de député de la Nation aux couleurs du pays. Denis Christel Sassou Nguesso, 38 ans, figure parmi les candidats du Parti congolais du travail (PCT) aux législatives du 15 juillet 2012. Il se présente à Oyo, fief du chef de l'État, à plus de 400 km au nord de la capitale.  Gros plan sur cet homme discret, intègre et compétent, qui sollicite pour la première fois, le suffrage de ses compatriotes.
 
Un sourire aux lèvres, l’air toujours décontracté… Denis Christel Sassou Nguesso est un homme difficile à cerner. De lui, les observateurs de la vie publique congolaise disent qu’il est diplomate, soigné, mais aussi humaniste et bienveillant. Il sait, dit-on,  se montrer attentif aux autres et d’une disponibilité à toute épreuve. « Même ses détracteurs reconnaissent que ce qui frappe chez lui, par-delà son goût du secret qu’il cultive, c’est surtout et avant tout, son intelligence et sa culture qui lui confèrent une indiscutable autorité et imposent le respect à première vue », avance un habitué du Palais présidentiel de Brazzaville.
Ceci dit, dresser en quelques mots, le portrait de Denis Christel Sassou Nguesso, est autrement plus délicat. Tantôt rieur tantôt sérieux, le fils du président congolais a la réputation d’un homme préoccupé, attentif aux évolutions de son époque et toujours en alerte. Sa candidature aux prochaines législatives s’inscrit donc dans la droite ligne de ses objectifs, tant l’homme apporte déjà au quotidien, sa contribution à la modernisation du pays dans ses fonctions de ministre directeur général adjoint de la Société nationale des pétroles (SNPC). 
 
Le fils du chef de l’État congolais sait aussi qu’il est attendu au tournant et, pour être pris au sérieux et se faire un prénom à côté de son illustre nom, il doit apparaître comme un homme pragmatique, qui mène des actions ayant une réelle répercussion sur le vécu de ses compatriotes. Il a donc créé, il y a quelques années, la fondation « Perspectives d’Avenir », qui est l’illustration, si ce n’est la démonstration concrète de son leadership et d’un volontarisme avéré au service du Congo. Les objectifs de cette fondation s’inscrivent en effet, dans le droit-fil des défis de l’heure, à savoir la formation de la jeunesse. Entre autres actions, « Perspectives d’Avenir » octroie aux meilleurs élèves du secondaire, des bourses d’études pour leur permettre de poursuivre des études supérieures assez sereinement.  C’est en tout cas l’ambition qu’affiche son fondateur.     
Un contexte très favorable
Alors que sa dette extérieure représentait plus de la moitié du PIB, l’accession  du Congo, fin janvier 2010, au point d’achèvement de l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE), assortie d’un allègement de près de 100 milliards de FCFA (152,5 millions d’euros) octroyé par la Banque mondiale, a permis de réduire de moitié l’encours de la dette multilatérale. Conséquence d’une gestion plus rigoureuse des finances publiques. C’est dire que depuis quelques années, les autorités congolaises écrivent avec force détermination et courage, une nouvelle page de leur histoire. Après les années de troubles, le pays affiche désormais une image d’Épinal : havre de pays et de stabilité, modèle social et économique dans une région en proie aux difficultés multiformes. Ici, l’heure n’est plus au gaspillage des deniers de la collectivité. Preuve de cette gestion plus stricte des finances, l’allègement de plus de la moitié de la dette extérieure du pays. Avec un taux de croissance de 6,7% en 2009 et 9,5% en 2010, le Congo s’est démarqué de l’ensemble de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), dont le taux de croissance moyen s’est établi à 4,2 % en 2010 (contre 1,8 % en 2009) et à 5,2 % en 2011. Une belle performance, si on compare également ces chiffres à la croissance moyenne de l’Afrique subsaharienne (4,9 % en 2010 et 5,5 %, selon les prévisions, en 2011).
Plusieurs facteurs expliquent ces bons résultats. À commencer par une production record de près de 115 millions de barils de pétrole en 2010. Premier poste d’exportation du pays, l’exploitation pétrolière assure 85 % des recettes de l’État. Dans son sillage, la production de gaz a augmenté de 47 %. Les hydrocarbures partagent donc désormais le rôle de locomotive de l’économie avec le secteur du BTP. Dopé par les chantiers d’infrastructures, ce dernier a enregistré un taux de croissance de 12,5 % en 2010 (contre près de 10 % en 2009). Les autres secteurs affichent également une hausse de leurs activités, notamment celles du bois et des industries manufacturières (+ 11,5 % en 2009). Quant aux investissements publics et privés, en hausse de 4,9 %, ils ont contribué à hauteur de 2,9 % à la croissance en 2010.
Par ailleurs, le rapport publié en juin 2010 par le Comité monétaire et financier national du Congo, auprès de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), souligne que l’effort engagé par le pays pour consolider la situation macroéconomique, porte ses fruits et est « susceptible d’impulser une croissance vigoureuse et durable qui pourrait faire reculer la pauvreté ».
C’est donc dans ce contexte très favorable que le fils du président congolais a été atteint par le virus de la politique. Même s’il semble avoir le soutien du parti au pouvoir qui a présenté 139 candidats (soit le nombre total de sièges à pourvoir à l'Assemblée nationale), rien n’est encore joué pour celui qui est désigné par les Brazzavillois comme le probable successeur de son père. Toutefois, lui, cultive parfois à l’excès, la discrétion. Pas question d’afficher ses ambitions, au risque de se faire griller, définitivement. Espérons néanmoins qu’à l’issue du scrutin du 15 juillet prochain, on le verra esquisser quelques pas de danse pour célébrer… son triomphe.
Adrien POUSSOU
  
 
 
 
L’Afrique n’attend rien ou presque de François Hollande
 
 
Hollande-avec-jeunes-noirs.JPG 
 
 
Le nouveau visage de la politique en France est désormais connu. Après la vague rose des élections législatives, la gauche a tous les pouvoirs et sera désormais comptable de tout ce qui arrivera dans le pays. Plus question d’attendre les élections suivantes ou de renvoyer aux calendes grecques, les réformes de la société française, que tous les observateurs sérieux appellent de leurs vœux. Et parmi ces réformes indispensables, devraient figurer en bonne place, nous semble-t-il, les relations de la France avec ses anciennes colonies d’Afrique. Mais en attendant que le coq français perde ses dents… la poule africaine veut être intraitable sur tout ce qui touche « ses œufs ».   
 
 
Depuis l’élection de François Hollande à la présidence française, le scénario auquel l’on a assisté ce 17 juin à l’issue du second tour des législatives, semblait se dessiner. C’est désormais chose faite : la bipolarisation de la France est achevée. Il y a un gros parti à gauche, le Parti socialiste, un gros à droite, l’ex Union pour la majorité présidentielle (UMP) qui a su résister. Tous les autres partis qui se veulent différents, ont beaucoup de mal à exister. Ils sont menacés soit de disparition soit d'un rôle de figurants. Ainsi en ont décidé les électeurs français. Au lendemain de ce marathon électoral 2012 qui s’est achevé ce dimanche 17 juin, il reste un constat à faire et un souhait à exprimer.
 
 
Le constat…
 
La gauche française a désormais tous les pouvoirs. Assemblée, Sénat, exécutif, la plupart des régions et des grandes villes. Elle a donc toutes les cartes en main pour l’érection d’une France de justice sociale et d’égalité des chances, comme l’avait promis François Hollande au cours de la campagne présidentielle. Même si, reconnaissons-le, leurs actions seront scrutées par les marchés financiers et par les agences de notation Moody’s et Fitch qui pourraient, après Standard and Poor's, priver Paris de son triple A, François Hollande et ses partenaires héritent d’une situation guère reluisante pour la France. Puisque l’économie du pays est sous surveillance, tout comme l’équilibre budgétaire (pour éviter de creuser le déficit public déjà abyssal. D’autant plus que les dépenses supplémentaires pour 2012 sont estimées à                  5 milliards). D’ailleurs sur ce point, l'Allemagne, première économie de la zone euro, restera inflexible – si la chancelière Angela Merkel est réélue en 2013 du moins. Ce qui conduira certainement les nouvelles autorités à augmenter la pression fiscale sur les ménages aisés et les grandes entreprises. Outre l’impôt à 75% qui est plus symbolique que rentable, les riches devront supporter près de 12 milliards d'euros d'impôts supplémentaires. Les grands groupes, quant à eux, passeront à la caisse à hauteur de 17 milliards. Mais selon les cellules de chiffrage de l'Institut Montaigne et de l'Institut de l'entreprise, ce programme est sous-financé à hauteur de 9,7 à 12,1 milliards d'euros.
 
 
Le souhait…
 
Maintenant que la droite doit se trouver un nouveau chef, une nouvelle identité et de nouveaux arguments (en sachant qu’aucun des scénarios souhaités par elle n'a vraiment marché, ni les souhaits économiques et sociaux, ni les problématiques sociétales durcies, et encore moins la conception sarkozienne de la politique mêlant action et communication), il revient à François Hollande d’inventer une nouvelle République, qui se devra d’être réellement irréprochable. Car, l’unique leçon à tirer des législatives, c’est que le système politique français est épuisé. Il est à bout de forces, suranné et désuet.
 
 
Dans ce contexte où le pays se cherche un nouveau souffle et, où François Hollande se cherche une marque, les États africains, anciennement colonies françaises, devront s’inviter à la table des réformes afin de se démarquer, définitivement, des rapports incestueux qu’ils peuvent parfois entretenir avec la France. Au lieu de s’enthousiasmer en s’infantilisant de Niamey à Dakar, de Douala, à Cotonou puis Brazzaville, les Africains se doivent plutôt de créer dès à présent de nouvelles relations avec la France. Au lieu de le célébrer et de parler de lui comme si c’était un membre de leur famille, comme s’il s’agissait d’un oncle maternel, les dirigeants des États africains dits francophones doivent avoir à l’esprit que François Hollande a été élu par ses compatriotes pour défendre les intérêts de la France et non le contraire.
 
 
 
À quelle sauce seront-ils mangés par François Hollande et les jeunes loups, très ambitieux du pouvoir et de la richesse, qui l’entourent ? Telle est la bonne question que les Africains devraient se poser au lieu de se laisser amadouer par la condescendance suspecte des esclavagistes de naguère qui ont toujours prétendu vouloir les aider à sortir du                     sous-développement, alors qu’ils pensaient l’exact contraire. D’autant plus qu’à peine installé à l’Élysée, le président français a multiplié les contacts avec les chefs d’État africains. De coups de fil en rencontres, il en a profité pour accélérer son initiation, et peut-être suivre les traces de ses prédécesseurs. Rien ne garantit que cette fois-ci, la méthode du nouveau locataire de l’Élysée vis-à-vis de l’Afrique, soit différente. Déjà quatre ou cinq entretiens au téléphone avec des chefs d’État, trois réceptions de travail à l’Élysée.
 
 
L’optimisme surréaliste, l’excitation et la fascination pour les bons jeux de mots ayant déclenché les joies stériles dans les chaumières d’Abidjan ou de Conakry, devraient céder la place à la réflexion et à l’action concrète. Il ne faut plus tomber dans l’angélisme, comme beaucoup l’ont fait après l’élection de Barack Obama à la Maison-Blanche. Il ne faut pas que cette illusion se prolonge. Elle nous maintiendrait à coup sûr dans l’impasse, dont il faut vite sortir. C’est pour cela qu’il est effroyablement affligeant de voir certains Africains se projeter dans un futur proche, en misant sur un hypothétique bonheur dont les gratifierait François Hollande. Cela participe malheureusement d'une pitoyable tradition de dépendance éhontée.
 
 
La vérité c’est que l’Afrique n’attend rien de François Hollande, si ce n’est le respect.
 
 
 
La Rédaction
 
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2 juillet 2012 1 02 /07 /juillet /2012 16:52

 

 

 

 

 

Afrique-Nouvelle-couverture-juillet.JPG

ANNONCE DU MAGAZINE AFRIQUE NOUVELLE


www.afriquenouvelle.fr / afriquenouvelle@netcourrier.com

Le numéro 4 du magazine Afrique Nouvelle désormais disponible. Ce numéro est en vente exclusivement en Afrique, chez tous les marchands de journaux.

En kiosque le 10 juillet 2012.

Avec au sommaire :

Le portrait de Denis Christel Sassou Nguesso, tel que cela n’avait jamais été fait auparavant. À 38 ans, le fils du président congolais figure parmi les candidats du Parti congolais du travail (PCT) aux législatives du 15 juillet 2012. Il se présente à Oyo, fief du chef de l'État, à plus de 400 km au nord de la capitale.

Politique
L’Afrique n’attend rien ou presque de François Hollande

Centrafrique :
Sylvain Ndoutuingaï, chute et fin ? 

Société
Mauvais présage pour l’Égypte ? 

Une interview exclusive de Jacques Colibert, expert comptable, co-auteur du livre, Les normes IPSAS et le secteur public.

Et un édito décapant d’Adrien Poussou : L’Afrique, nouvelle terre promise !  

Ce que je dis 

Le Vieux Continent est en grande difficulté et ne cesse de patiner, l’Asie s’envole, les      États-Unis d’Amérique s’enfoncent à vue d’œil, l’Amérique du Sud se tétanise mais tente de monter en puissance, alors l’Afrique noire intéresse et excite tout le monde.

Alors qu’il y a cinquante ans,  on la disait (surtout les anciens colons occidentaux) mal partie, incapable de se gérer convenablement, abandonnée aux personnages dont la brutalité se confondait avec l’ignorance des enjeux du siècle dernier, on lui promet aujourd’hui un avenir radieux. Ces lendemains meilleurs se feront non seulement grâce à une démographie explosive – 2 milliards d’hommes pourraient y vivre en 2050,  soit plus qu’en Chine –, et à un taux de croissance qui fait rêver, mais également grâce à certains pays qui, après avoir pris conscience des enjeux, tirent remarquablement leur épingle du jeu.

Je pense notamment à l’Afrique du Sud qui, avec son or, ses mines et son industrie, devient une puissance économique et militaire incontestable, dont la voix compte. Le pétrole met l’Angola sur un haut pavois. Le pays s’est même offert le luxe d’apporter une aide financière au Portugal, l’ancienne puissance coloniale. Quelques démocraties, comme le Ghana, donnent l’exemple d’une appréciable maturité politique. La Guinée équatoriale qui s’est découvert une passion, celle de ressembler aux Émirats pétroliers du Golfe, s’en sort formidablement.

Malheureusement, le pire gît encore dans quelques contrées africaines. Par exemple au Congo-Kinshasa, où l’État ubuesque ne gouverne que ce qu’il peut sur un territoire aussi grand que plusieurs pays réunis. Sur les côtes ouest du continent, le Mali, État désormais éclaté, nous offre l’image d’un cauchemar stratégique, humanitaire et politique. Ce            pays, jadis havre de paix, bascule doucement mais presque sûrement dans un processus de  somalisation qui hante toute l’Afrique, le Maghreb et l’Europe. Le monde entier s’inquiète donc de la création d’un nouveau Tora Bora (le sanctuaire afghan de Ben Laden) dans cette partie du Sahel. Nous sommes tous effarés par la mainmise brutale des groupes islamistes les plus intransigeants, sur ce qui reste des populations de l’Azawad : la filiale d’Al-Qaïda, Aqmi  (Al-Qaïda au Maghreb islamique) et le mouvement islamiste d’Ansar Eddine y disposent de milliers d’hommes prêts à tout et contrôlent les trois grandes régions du Nord. Le malheur, c’est que les rebelles du Mouvement de libération de l’Azawad et les djihadistes ont une puissance de feu supérieure à celle de l’armée malienne, incapable de reprendre l’offensive, parce qu’empêtrée dans l’imbroglio politico-tragique de Bamako. L’espoir demeure tout de même, puisque la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest tente de reprendre la main, avec peu de succès pour le moment. Mais la voie de la paix est souvent compliquée.

En conclusion ? L’Afrique se porte mieux aujourd’hui qu’il a quelques années. Elle s’éveille. Sa démocratie s’installe sur les cendres des démocratures du passé. Son art et sa culture se portent comme un charme mais conjuguent encore au présent, la misère et la pauvreté. Cependant, pas d’inquiétude : notre légendaire solidarité fera le reste. Le continent a donc actuellement les atouts du prochain eldorado. Mais à une seule condition : que l’on soit vigilants et que l’on travaille inlassablement.     

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27 juin 2012 3 27 /06 /juin /2012 22:56

 

 

 

 

 

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Par Jérôme Giliberto, le 27 juin 2012

 

Edition « Spéciale Centrafrique ».

Quel avenir pour la Centrafrique ? Près de dix ans après l’arrivée au pouvoir du général Bozizé, la Centrafrique est toujours en proie à l’insécurité, et une partie notable du territoire, livrée à divers mouvements de rébellion, échappe toujours au contrôle de l’Etat. Malgré l’exploitation de ses richesses minières et autres ressources naturelles, et en dépit du concours confirmé des bailleurs de fonds, le pays se présente toujours comme l’un des plus pauvres de la planète, avec une population qui se débat dans la pauvreté extrême et des conditions sanitaires désastreuses.

Alors que de nombreux opposants ont choisi le recours aux armes, le pouvoir ne cesse de dénoncer des complots imaginaires ou réels, et les arrestations et les manœuvres d’intimidations se multiplient à l’encontre des adversaires désignés du régime. Quel est l’avenir de ce pays souvent présenté par les observateurs comme « le boulet de l’Afrique centrale » ?

Invités :

Daniel Makouri Kiwi, Membre du bureau fédéral France- Europe du CRPS (Convention républicaine pour le Progrès social)

Landry Changement, Membre du bureau provisoire de la Fédération France-Europe du RDC (Rassemblement démocratique centrafricain)

Jean-Didier Kabral, Président de la Fédération France- Europe-Amérique du MLPC (Mouvement de libération du peuple centrafricain) représentant le FARE-2011

Aboubacar Samory, Membre Fondateur et Trésorier du FINI KODE, Mouvement Citoyen de la Société Civile, Analyste Financier, ancien cadre de la BDEAC

Jean-Pierre Mara, membre de la CRPS (Convention républicaine pour le Progrès social) et ancien candidat aux élections législatives

Maurice Ouambo, Chargé de mission à l’Ambassade de la République centrafricaine à Paris.

Ecouter en podcast  au lien :  http://www.africa1.com/spip.php?article23185

 

 

 

L’émission a démarré d’emblée avec une question de l’animateur Francis Laloupo adressée à tous ses invités présents dans le studio à Paris ainsi que celui du KNK, Maurice Ouambo alias Djento qui parlait au téléphone depuis Bangui, à propos de l’actualité du moment qui continue de faire le buzz à savoir l’attaque et le pillage du site d’AREVA des mines d’uranium de Bakouma au sud-est de la RCA il y a 48 heures. C’est une preuve concrète du fléau de l’insécurité qui ronge la RCA depuis plus d’une décennie, et surtout depuis que Bozizé a levé une rébellion avec des mercenaires tchadiens pour venir s’emparer du pouvoir à Bangui en 2003.

Tous les intervenants, celui du KNK y compris, ont fait le constat de l’incapacité du régime Bozizé à éradiquer cette insécurité structurelle dont certains des invités ont tenté avec plus ou moins d’exactitude, de situer les origines tantôt sous le régime André Kolingba, tantôt à celui de Bozizé ou à Ange-Félix Patassé comme pour Maurice Ouambo du KNK qui n’étant pas dans les studio d’Africa n° 1 et n’intervenant que par téléphone, a en fait parlé plus que tout le monde tout en se plaignant paradoxalement d’être seul contre plusieurs opposants.

La vérité est que le niveau atteint par l’insécurité actuellement en Centrafrique est imputable et dû en grande partie à François Bozizé qui a pris la lourde responsabilité d’introduire des mercenaires tchadiens dans sa rébellion de 2001, 2002 et 2003 et dans le pays. Depuis qu’il est au pouvoir, les mouvements armés de rébellion dont certains sont étrangères (FPR de Baba Laddé, LRA de Joseph Kony par exemple) et d’autres centrafricaines (UFDR, APRD, CPJP, FDPC notamment), ont poussé dans l’arrière-pays comme des champignons après la pluie.

Complètement dépassé par les événements, Bozizé en est réduit à sous-traiter la sécurisation de certaines régions entières du pays à des armées étrangères. C’est le cas du sud-est qui est sous le contrôle de l’armée ougandaise qui sous prétexte de traquer Joseph Kony, en profite pour piller impunément les ressources naturelles du coin (diamant, or, bois etc…) ; le centre-nord et l’extrême nord-est qui est actuellement sécurisée par l’armée tchadienne, notamment la zone pétrolifère de Ndélé–Birao où travaillent les Chinois à qui Bozizé a octroyé l’exploitation du pétrole centrafricain.

Après plusieurs interruptions publicitaires, c’est hélas l’inconvénient de ce genre d’émission radiophonique, et après avoir vainement tenté de couper l’interminable logorrhée du représentant du KNK au téléphone depuis Bangui, l’animateur de l’émission a fini par clôturer les échanges sur le problème de l’insécurité pour passer au sujet du manque des infrastructures de base et de la misère dans laquelle vivent le plus grand nombre de Centrafricains sous le régime Bozizé.

La seule ligne de défense de Maurice Ouambo du KNK qui s’est voulu un grand défenseur du régime en place, est de dire que depuis deux ans, le régime de Bangui n’a reçu aucun financement de la communauté internationale, ce qui expliquerait la situation désastreuse actuelle du pays d’après lui. Il a aussi affirmé que le pouvoir n’a pas de solution aux problèmes économiques de la RCA malgré l’insistance du modérateur du débat.  

Il a aussi reconnu, tout comme les représentants de l’opposition dans le studio et aussi deux Centrafricains de France qui se sont brièvement exprimés au téléphone, (l'un est un fils du général Kolingba  qui a dénoncé le manque de volonté de Bozizé à régler le problème de l'insécurité, le second, lançant un appel à l'opposition pour constituer une solution d'alternative), que le pouvoir de Bozizé a laissé la RCA dans une situation économique tellement désastreuse qu’il faut maintenant conduire un Dialogue inter-centrafricain pour relever le pays. C’est sur cela que l’émission a pris fin.

N’ayant pu aborder tous les sujets, les animateurs d’Africa n° 1 ont réaffirmé leur intention de poursuivre une autre fois ce débat ont rapporté certains invités visiblement peu habitués à intervenir dans ce genre d'émission radiophonique.  

 

Rédaction C.A.P

 

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26 juin 2012 2 26 /06 /juin /2012 01:19

 

 

 

 

logo AREVA

 

 

S’ils avaient voulu faire parler d’eux, les assaillants du site du géant du nucléaire français AREVA peuvent se réjouir d’avoir réussi un joli coup à en juger par le buzz dans les medias tant français qu’internationaux que leur attaque du site de Bakouma a créé. Ci-dessous quelques titres des différents organes de presse que la rédaction a pu recenser. C’est tout simplement hallucinant.

Si la presse française et internationale pouvaient autant d'attention à la RCA et se préoccuper ainsi du sort des Centrafricains que Bozizé fait mourir de faim et de misère, ils seraient déjà sauvés depuis longtemps.

Cela semble accréditer les hypothèses émanant de certaines sources qui vont même jusqu’à accuser et prêter à Bozizé la responsabilité d’avoir commandité cette attaque contre le site d’AREVA pour obliger les nouvelles autorités  socialistes françaises qu'ils soupçonnent de lui être hostiles, à lui apporter une aide militaire. Ce serait tout simplement machiavélique si c’était le cas mais avec Bozizé tout est possible.

La Rédaction  

 

Centrafrique: Le site d'uranium d'Areva attaqué et pillé par des ...


Libération
Des rebelles non identifiés ont attaqué et pillé dimanche le site du groupe français de nucléaire civil Areva près du gisement d'uranium de Bakouma, dans le...

 

République centrafricaine : des rebelles ont attaqué un site d'Areva
Le Monde

Des rebelles ont attaqué et pillé dimanche une partie du site du groupe français de nucléaire civil près du gisement d'uranium de Bakouma, dans le sud-est du ...

 

 

BANGUI - Centrafrique: un site de la société nucléaire Areva attaqué ...

 

20minutes.fr
"Un violent accrochage a mis aux prises hier (dimanche) dans l'après-midi à Bakouma" l'armée centrafricaine et "un groupe d'hommes armés non identifiés ...


Un site d'Areva attaqué par des rebelles en Centrafrique
Libération
L'installation du groupe nucléaire, située dans l'est du pays, a été pillée dimanche. Aucune victime n'est à déplorer pour l'heure.


Un site d'Areva attaqué et pillé en Centrafique par des rebelles ...

S'informer en temps réel - ‎Il y a 2 heures ‎

Des rebelles non identifiés ont attaqué et pillé, dimanche 24 juin, une partie du site du groupe français de nucléaire civil Areva. Le site se trouve près du gisement d'uranium de Bakouma, à 800 km au sud-est de Bangui. L'attaque a eu lieu en début ...

 

Centrafrique : des rebelles pillent un site d'uranium d'Areva

Le Parisien - ‎Il y a 5 heures ‎

C'est la deuxième fois en deux ans que le groupe Areva est attaqué en Afrique. Après la prise d'otages de 2010 au Niger, des rebelles armés ont pris d'assaut dimanche un autre site du géant français du nucléaire, cette fois près du gisement d'uranium ...

Areva pris pour cible en Centrafrique

Libération (Abonnement) - ‎Il y a 5 heures ‎

 

À chaud . Des rebelles ont attaqué unsite minier sans faire de victimes Par THOMAS HOFNUNG Le groupe français Areva, qui se posait déjà des questions sur le maintien de son activité minière en Centrafrique, risque d'accélérer sa prise de décision après ...

 

Centrafrique: Le site d'uranium d'Areva attaqué et pillé par des ...

Aufait Maroc - ‎Il y a 5 heures ‎

Des rebelles non identifiés ont attaqué et pillé dimanche le site du groupe français de nucléaire civil Areva près du gisement d'uranium de Bakouma, dans le sud-est de la Centrafrique. Selon les premiers bilans officiels, il n'y a pas eu de morts lors ...

Un site d'Areva attaqué en République centrafricaine

Libération - ‎Il y a 11 heures ‎

Par THOMAS HOFNUNG Plus de peur que de mal, semble-t-il. Les cinq expatriés français qui travaillent sur le site d'Areva à Bakouma, en Centrafrique, ont été dépouillés par des rebelles dimanche en fin d'après-midi, sans être pris à partie physiquement, ...

 

Centrafrique: attaque d'un site de la société nucléaire Areva par ...

El Watan - ‎Il y a 11 heures ‎

Des rebelles non identifiés ont attaqué et pillé dimanche une partie du site du groupe français de nucléaire civil Areva près du gisement d'uranium de Bakouma, dans le sud-est de la Centrafrique, a appris lundi l'AFP de sources militaire centrafricaine ...

 

Centrafrique: un site d'Areva pillé et attaqué par des rebelles

Le Point - ‎Il y a 12 heures ‎

Des rebelles non identifiés ont attaqué et pillé dimanche une partie du site du groupe de nucléaire civil Areva près du gisement d'uranium de Bakouma, dans le sud-est de la Centrafrique. Des rebelles non identifiés ont attaqué et pillé dimanche une ...

 

Un site du groupe Areva attaqué et pillé en Centrafrique

Francetv info - ‎Il y a 12 heures ‎

Des rebelles non identifiés ont attaqué et pillé un site nucléaire d'Areva dans le sud-est de la Centrafrique, le 24 juin 2012. Des rebelles non identifiés ont attaqué et pillé dimanche 24 juin une partie du site du groupe français de nucléaire civil ...

Un site d'Areva attaqué par des rebelles en Centrafrique

Libération - ‎Il y a 13 heures ‎

L'installation du groupe nucléaire, située dans l'est du pays, a été pillée dimanche. Aucune victime n'est à déplorer pour l'heure. Des rebelles non identifiés ont attaqué et pillé dimanche une partie du site du groupe français de nucléaire civil Areva ...

 

BANGUI - Centrafrique: un site de la société nucléaire Areva ...

20minutes.fr - ‎Il y a 13 heures ‎

BANGUI - Des rebelles non identifiés ont attaqué et pillé dimanche une partie du site du groupe de nucléaire civil Areva près du gisement d'uranium de Bakouma, dans le sud-est de la Centrafrique. "Un violent accrochage a mis aux prises hier (dimanche) ...

Attaque d'un site d'Areva en Centrafrique

Le Point - ‎Il y a 13 heures ‎

Des rebelles non identifiés ont attaqué et pillé dimanche une partie du site du groupe français de nucléaire civil près du gisement d'uranium de Bakouma. Des rebelles non identifiés ont attaqué et pillé dimanche une partie du site du groupe français de ...

Centrafrique : des rebelles attaquent un site d'Areva

BBC Afrique - ‎Il y a 7 heures ‎

Des rebelles ont attaqué et pillé le site du groupe français de nucléaire civil Areva près du gisement d'uranium de Bakouma, dans le sud-est de la Centrafrique. Areva envisage de quitter Bakouma, dont l'exploitation ne serait pas assez rentable.

 

Areva victime d'une attaque en Centrafrique

L'Usine Nouvelle - ‎Il y a 11 heures ‎

Une partie du site du groupe français de nucléaire civil Areva situé près du gisement d'uranium de Bakouma a été l'objet d'attaques et de pillages des rebelles dimanche 24 juin. D'après plusieurs sources militaires centrafricaine et diplomatique ...

 

Centrafrique : Un site d'Areva par des rebelles

Afriquinfos.com - ‎Il y a 12 heures ‎

Selon les premiers bilans officiels, il n'ya pas eu de morts lors de l'attaque proprement dite mais un villageois a été tué près du site auparavant, selon une source militaire anonyme. "Un violent accrochage a mis aux prises hier (dimanche) dans ...

Bakouma attaquée, les populations fuient vers Bangassou. Qui sont ...

Africatime - ‎Il y a 15 heures ‎

La ville de Bakouma (sud-est de la RCA) a été attaquée ce dimanche 24 juin 2012. L'attaque est survenue en début d'après-midi quand les assaillants ont fait irruption dans la ville créant la panique et la débandade au sein de la population.

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25 juin 2012 1 25 /06 /juin /2012 18:03

 

 

 

 

 

AFRICA-n-1.jpg

Lors de sa visite officielle le 7 Mai 2012, le Président tchadien Idriss Déby Itno a invité le pouvoir de Bangui à dialoguer avec son  opposition. Faisant suite à cette déclaration, le FARE 2011 et les autres forces vives de  la Nation, ont été téléphoniquement convié à une rencontre avec le Général François Bozizé, au Palais de la Renaissance à la Présidence de la  République le 15 Mai 2012. Depuis cette date on les Centrafricains se demandent ce que cache la prétendue main tendue de Bozizé à l’opposition

Depuis, il y a eu plusieurs déclaration dont :

- La déclaration solennelle du FARE 2011 relative à ce dialogue Inter-Centrafricain

- La révolution ayant abouti à l'écartement du tout-puissant « vice-président » Sylvain Ndoutingaï Ministre d'Etat chargé des Finances et du Budget, ancien Super Ministre de l'Energie et des mines  et neveu de Bozize

- La Création d'une autre plateforme de l'opposition démocratique à côté du FARE-2011

- Le FMI qui s’apprête à donner à Bozizé une prime à la mauvaise gouvernance

- L'attaque du site d’AREVA de Bakouma au sud-est de Centrafrique par des inconnus armés

 Et tant d'autres sujets…

 Ce Mercredi, connectez-Vous à l'émission "Le Grand Débat - Les Cartes du Monde " de la radio africaine, AFRICA N° 1

 Pour suivre en direct l'émission de Francis Laloupo sur la situation politique, économique et sécuritaire en République Centrafricaine:

sur  Internet  par  http://www.africa1.com/spip.php?rubrique113 

sur Farcebook  par  http://www.facebook.com/radioafrica1

ou en écoutant la radio sur 107.5 FM

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17 juin 2012 7 17 /06 /juin /2012 00:37

 

 

 

 

 

 A  VOIR EN EXCLUSIVITE SUR TELE-MLPC au lien www.lemlpc.net

 

 

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