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28 juin 2011 2 28 /06 /juin /2011 00:09

 

 

journaux de Bangui

 

Radio Ndéké Luka Lundi, 27 Juin 2011 11:58

Un communiqué de l’Observatoire des Médias en Centrafrique (OMCA) publié ce 27 juin 2011 fustige le manque de culture de la plupart des journalistes centrafricains. Cette situation engendre de graves lacunes en français et dans le domaine de la culture générale.

L’OMCA cite en exemple le titre paru récemment en première page d’un quotidien banguissois, repris en page intérieure : « le Gouvernement et la CPJP fument le chalumeau de la paix ». L’article rendait ainsi compte de la cérémonie de signature de l’accord de cessez-le-feu organisée à Bangui.

 Pierre Debato II, président de l’OMCA se livre à une leçon de vocabulaire. « Situation cocasse », commente-t-il dans le communiqué avant de poursuivre : « le titre est non seulement un contresens, mais un non-sens et aux antipodes de l’article, l’expression employée n’étant pas française. Imagine-t-on deux belligérants s’engageant pour la paix, s’envoyer ou fumer de la flamme très chaude ? Par conséquent, fumer le calumet de la paix est l’expression française consacrée qui convient pour l’événement dont le journaliste a rendu compte dans son article»

Dans ses conclusions le président de l’OMCA rappelle que  le journalisme est un métier qui exige de la connaissance et de la pratique de quelques principes de base ainsi que la maîtrise des principales difficultés de la langue utilisée et de la grammaire. Il est donc important que des contenus de qualité soient publiés. A ceux qui expliquent cette situation par le manque de formation, l’OMCA rappelle que même sans formation initiale et sans apprentissage, « ceux qui ont choisi d’exercer le métier de journaliste doivent le faire selon les règles de base de l’écriture, à savoir, exactitude, concision, clarté, et se perfectionner dans la langue utilisée. »

De tels manquements « récurrents » et relevés dans quasiment tous les journaux paraissant à Bangui, sont de nature à ternir l’image de toute une corporation et à décrédibiliser la profession aux yeux du public.

 

NDLR : Ce problème que soulève l'OMCA est réellement préoccupant. La qualité syntaxique et journalistique ou même simplement orthographique des papiers de certains confrères, il faut l'admettre, laisse souvent grandement à désirer et cela doit être dit. A défaut d'éduquer les plus jeunes lecteurs, les articles de presse ne doivent pas leur polluer l'esprit par d'insupportables fautes d'orthographe, de grammaire et conjugaison. 

 

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3 mai 2011 2 03 /05 /mai /2011 02:27

 

 

 

Bangui-Avousdelirecoupe.jpg

 

 

du 3 mai 2011 au 31 mai 2011

A l’occasion de la seconde édition de « À vous lire ! », l’Alliance française de Bangui organise durant tout le mois de mai une série d’animations culturelles. Aperçu du programme.


 A partir du 3 mai 2011, la médiathèque jeunesse de l’Alliance française invite tous les jeunes lecteurs à participer à un concours autour du thème « Écris une lettre d’amour à ta bibliothèque ». En quelques lignes, les jeunes lecteurs doivent expliquer pour quelles raisons ils aiment venir et lire à la bibliothèque.

 Le concours « Raconte-moi ta Centrafrique » mis en place à l’occasion de la fête de la Francophonie 2011 se poursuit durant le mois de mai. Ainsi, les dix jeunes lecteurs, lauréats du concours d’écriture qui ont reçu un appareil photo jetable devront prendre des photographies sur le thème « Raconte ta Centrafrique ». Les plus belles photos seront exposées et primées lors de la Journée internationale de l’Enfant africain, le 16 juin 2011.

 Tous les mercredis du mois de mai 2011, un cycle sur l’écrivain et cinéaste Marcel Pagnol est proposé dans le cadre du programme « Les grands rires du cinéma voyagent ». Les films Fanny, Marius, César et La Gloire de mon Père seront diffusés à l’Alliance française de Bangui.

 Tous les mardis et samedis du mois de mai 2011, quatre contes adaptés au cinéma seront diffusés à l’Alliance française de Bangui. Il s’agit de Peter Pan, du Petit Poucet, de Peau d’âne et de Barbe Bleue.

 

 Le vendredi 20 mai 2011, une pièce de théâtre intitulée N’Garagba, maison des morts – un prisonnier sous Bokassa sera présentée à l’Alliance française de Bangui puis à l’université. Cette pièce, mise en scène par un professeur du lycée français, est interprétée par un jeune comédien centrafricain, Bénit Pandian. Elle est tirée de l’ouvrage éponyme de l’auteur centrafricain, Jacques-Thierry Gallo qui, par le biais de cet ouvrage, raconte son incarcération arbitraire lors des années « Bokassa ». La représentation de cette pièce sera suivie d’une rencontre avec l’auteur et le comédien.

 Pour l’ouverture officielle de la manifestation « À vous de lire ! », un spectacle s’intitulant « 1, 2, 3, conte ! » est programmé le jeudi 26 mai 2011. Deux conteurs populaires centrafricains inviteront le public à découvrir le patrimoine oral centrafricain.

 Le vendredi 27 mai 2011, une conférence de l’auteur centrafricain Christophe Ouapou sera proposée autour de son dernier ouvrage, Les activités entrepreneuriales en Centrafrique, de l’époque coloniale à nos jours.

 Enfin, en clôture des animations de « À vous de lire », une grande vente au kilo de livres et de produits culturels sera proposée toute la journée du samedi 28 mai 2011 à l’Alliance française de Bangui.

A noter que la plupart des manifestations programmées sont en entrée libre. Enfin, cette édition est organisée avec le soutien d’Air France.

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3 janvier 2011 1 03 /01 /janvier /2011 01:47

 

 

Dédicace de Livre et remerciements aux organisateurs de la soirée du 31 décembre et aux compatriotes de Lyon

 

Livre F Saragba

 

A l’occasion de la soirée dansante organisée le 31 décembre par la communauté centrafricaine de Lyon pour la célébration de la nouvelle année 2011. Les maisons d’éditions BEAFRICA, représentées par son fondateur, le journaliste/consultant Adrien Poussou  et moi-même, étions  invités en première partie de soirée  pour la présentation et la dédicace de mon livre « éducation populaire à la compétition politique »

Un accueil Chaleureux et enthousiaste nous ont été réservé aussi bien par les organisateurs de cette soirée que par nos compatriotes de Lyon.

C’est avec beaucoup de plaisir que j’ai pu discuter longuement avec de nombreux compatriotes très curieux, sensibles et très intéressés par les thèmes du livre et du concept « Fini kodé »

Ces nombreux échanges et autres encouragements  m’ont permis de mesurer désormais la portée  du message véhiculé par le livre « éducation populaire à la compétition politique » mais également les attentes suscitées par le concept « Fini Kodé ». Ils m’ont réconforté plus que jamais dans la justesse de la lutte que je mène.

Je tiens à remercier vivement les maisons d’éditions BEAFRICA, les organisateurs de cette soirée et notamment Messieurs Benjamin Belloum et Narcisse sans oublier de nombreux centrafricains anonymes qui ont eu la gentillesse de m’aborder  pour donner sans détour leur point de vue.

Franck SARAGBA

Fini Kodé

La troisième voie

 

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31 décembre 2010 5 31 /12 /décembre /2010 03:08

 

 

 

Elections 2011

* * *

*

VOTEZ MLPC

 

LE PARTI DE L’ALTERNANCE EN RCA

Martin ZIGUELE

Un candidat

Une profession de foi

Un programme

 

 

 

Ziguélé

 

 

 

logo-mlpc.jpg

 

 

  

MOUVEMENT DE LIBERATION DU PEUPLE CENTRAFRICAIN

MLPC

 

BANGUI ‐ RCA

 

E‐mail.: mziguele@lemlpc.net

 

Site web du parti: www.lemlpc.net

 

Site web du président: www.martinziguele.com

 

Prix unique: 10 €

 

ISBN: 978-2-9536678-1-3

 

 

Le livre de Martin ZIGUELE paraîtra aux Éditions Bêafrika en France et  en RCA à compter du 5 janvier 2011.

 

Siège des Editions Bêafrika

BP 2081 Bangui (RCA)

PK9, Gobongo

Tél.: 00236 75 50 36 32 / 70 50 36 32

 

Bureau de France

15 rue d’Angleterre 44000 Nantes

Tél.: 00 33 6 47 68 75 77

 

Commandez dès maintenant ! 

 

 

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7 juillet 2010 3 07 /07 /juillet /2010 02:20

 

 

centrafrique-copie-1.gif

 

 

 

Mardi, 06 Juillet 2010 16:48

Ai-Rca - Une mission du Ministère de la jeunesse, des sports des arts et de la culture conduite par le chargé de mission Bruno Yapandé séjourne depuis le 5 juillet dernier à Sibut, chef lieu de la Kémo.

Le but de cette mission technique est de faire le suivi- évaluation des travaux qui s’effectuent en ce moment sur chaque site du programme du Centre de Lecture et d'Animation Culturelle (CLAC). Selon une source proche de la préfecture, cette mission technique a commencé d'abord à Damara pour arriver à Sibut.

«Sibut a été retenu comme site devant accueillir la cérémonie d'inauguration du réseau Clac» a précisé M Yapendé. A l'en croire, la cérémonie sera très grandiose car elle verra la participation du chef de l'Etat François Bozize et du Secrétaire général de l'organisation internationale de la Francophonie (OIF) Abdou Diouf, a appris l’agence Ai.

«On a échangé avec le préfet sur les différentes thématiques qui doivent être abordées de manière à bien préparer cette cérémonie » a ajouté le chargé de mission.

«Le bâtiment est déjà prêt et une bonne partie des équipements sont déjà sur place et le reste est entrain d'être acheminé depuis Paris jusqu'à Bangui» a-t-il confirmé.

Selon lui, tout est prêt et au niveau du gouvernement et de la francophonie.

«Nous sommes actuellement dans la phase pratique, c'est-à-dire, la préparation de la cérémonie de l'inauguration qui est prévue pour le mois de décembre 2010» a conclu le chef de la mission Bruno Yapandé.

Il convient de préciser que l'OIF appuie ce programme à hauteur de 80% de son financement.

Kabongo, Ai Bangui

 

NDLR : Bozizé cherche par tous les moyens à détourner à son seul profit et du KNK ce genre de projet. La seule solution : BOZIZE DOIT PARTIR !!! 

 

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24 mai 2010 1 24 /05 /mai /2010 01:27

 

 Livre-F-Saragba.JPG

 

 

Par ces quelques lignes, l'auteur tente de nous persuader de sortir de l'idée simpliste assez répandue dans les sociétés africaines en générale et en particulier centrafricaine, que les élections ne constituent qu'une simple formalité ou le moment de s'enrichir à moindre frais, tant, il y a une débauche de moyens déployés par les candidats en lice.

 

Un rendez-vous électoral est un moment de partage entre un homme et des hommes. Comme tous rendez-vous, celui-ci ne déroge pas à la règle des préparatifs. Personne n'étant jamais né en marchant, l'apprentissage des bases de la démocratie suppose désenchantement, échecs, chutes, douleurs mais aussi persévérance.

 

Pour cela, l'auteur montre le chemin, donne les outils, suggère des méthodes pour la réussite de toute opération électorale.

 

Comme les choses évidentes sont souvent les plus difficiles à exprimer, il fallait beaucoup de courage mais aussi de pédagogie pour s'attaquer à ce vaste champ insondable. C'était une véritable gageure que d'avoir cette autre approche qui tranche singulièrement avec les démarches en vogues sur le continent africain.

 

Franck SaragbaPolitologue, Administrateur des élections, Franck SARAGBA fait partie de cette nouvelle génération d'africains née après les « indépendances» qui prône un véritable changement de cap. Originaire de la République centrafricaine, il est convaincu que le temps est venu après cinquante années d'aliénation, de suivisme, d'irresponsabilité d'opérer une rupture radicale avec la pratique actuelle afin de donner à la Centrafrique la place qui lui revient dans une Afrique émancipée et forte. Son premier ouvrage, Fini kodé, nouvelle manière de faire ou de pratiquer la politique, parue en 2008, a été un véritable succès de librairie.

 

Éditions BEAFRICA

Chez Mr Adrien Poussou

15, rue d’Angleterre

44000 Nantes (France)

  Disponible sur commande dans toutes les FNAC ou sur la page Facebook des éditions BEAFRICA au prix de 20 € Prévoir 2euros en plus pour frais de port.

 

9782953 667806

ISBN 978-2-9536678-0-6

 

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19 mai 2010 3 19 /05 /mai /2010 23:35

 

 

Bevarrah-LALA.jpg

                             Dr Bevarrah LALA

 

CENTRAFRIQUE,

MON COMBAT POLITIQUE

Vers une autre république

 

 

  Edition L’Harmattan

 

« CENTRAFRIQUE : mon combat politique », est entre autres, un livre autobiographique du Dr Bevarrah Lala, il expose son parcours et son engagement total à mener un combat pour sauver son pays au bord du gouffre. Il évoque sans détour la crise politico-militaire sous le régime du Général André Kolingba, Félix Patassé et le Général François Bozizé (dont il a été l'un des proches pendant de longues années) qui continue à enfoncer le pays. Membre du Gouvernement de Transition du Premier Ministre Abel Goumba en qualité de Ministre de l'éducation nationale en 2003, l'auteur fait un témoignage poignant sur la mal gouvernance et la dérive de la Centrafrique. Face à la situation préoccupante de l'heure, il milite pour une table ronde sous l'égide de la France au regard des accords du référendum de 1958.

Ce livre est un document de vulgarisation et de sensibilisation en vue de conscientiser l'opinion nationale, internationale et la France en particulier sur la crise qui se perpétue et l'avenir incertain de la République Centrafricaine.

L'auteur est enseignant-chercheur, Maître de conférences à l'université de Bangui. Il a publié plusieurs ouvrages divers:

1) 7 dossiers de recherche sur la civilisation traditionnelle du peuple centrafricain  

2) Introduction à la pédagogie universitaire ;

3) Moyens d'enseignement / supports pédagogiques pour l'enseignement universitaire,

4) 3 livrets de méthodes de l'école de parti politique pour la formation à la bonne gouvernance démocratique ;

5) La dictature militaire en Amérique latine,

6) Causes et raisons de l'échec du socialisme chilien.

Dr Bevarrah Lala est aussi Président Fondateur d'un parti politique, «Mouvement pour l'Unité et le Développement» (M U D). Il anime actuellement le MFARA, 58 (Mouvement Fondamental pour Activer la Relance des Accords de 1958).

 

Edition L’Harmattan 5-7, rue de l'Ecole Polytechnique, 75005 Paris. Avril 2010

978-2-296-10459-4

ISBN : 978-2-296-10459-4

14,50 €

 

 

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« Le fétiche des anges »

Roman écrit par Adolphe Pakoua

  Aux Editions l’HARMATTAN    Paris

Collection Écritures

 

Récit plein de rebondissements, de souffrance et d’humanité, Le fétiche des anges évoque la vie quotidienne de Mory Woro, fonctionnaire civil précipité dans le couloir de la retraite et le climat particulier d’une époque où seule l’espérance semble être la pilule salvatrice d’un monde accablé par la manipulation, la pénurie et le dénuement.

Mais à côté de ces calamités, il y a l’amour, un amour immense, qui lie Mory Woro à son épouse, la solidarité et l’amitié, une affection que la réalité de l’exercice de l’autorité va fortement ébranler.

Les péripéties d’une vie extraordinaire, à la marge d’un monde où tout semble tourner à l’envers, font du pauvre Mory Woro, que seules les enfants considèrent comme leur fétiche, une âme sans boussole, qui marche la tête en bas et va au Sud, quand tout le monde croit aller au Nord.

Originaire de la République Centrafricaine,

Originaire de la République centrafricaine, Adolphe Pakoua est né à Bilolo et est docteur en Études nord-américaines et des pays anglophones. Il enseigne l’anglais dans l’académie d’Amiens et est l’auteur de Le lac des passions assassines, paru aux éditions Bénévent (2003).

 

ISBN : 978-2-296-09054-5

 

Editions l’HARMATTAN, 5-7 rue de l’Ecole Polytechnique 75005 Paris

16,50 euros

 

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16 avril 2010 5 16 /04 /avril /2010 00:24

 

 

afrique

 

 

LE MONDE DES LIVRES | 15.04.10 | 11h17  •  Mis à jour le 15.04.10 | 11h17


Cinquante après la décolonisation, où en est la littérature africaine francophone ? La question de l'indépendance a peu à peu déserté les romans, laissant la place à des problèmes plus contemporains, tels que la pauvreté ou la corruption. Les auteurs de la nouvelle génération, dont beaucoup vivent aux Etats-Unis ou en Europe, sont écartelés entre l'attachement à leurs pays d'origine et le faible écho que peuvent y trouver leurs ouvrages. Le Monde des livres fait le point sur ce continent littéraire souvent méconnu et pourtant riche de nombreux auteurs comme le rappelle l'écrivain Alain Mabanckou.

Les pays d'Afrique noire francophone célèbrent cette année le cinquantenaire de leur indépendance. La littérature a été le témoin immédiat de cette émancipation. Une littérature si jeune qu'il n'est pas surprenant, pour un lecteur africain, de croiser certains auteurs classiques qu'il a lus au lycée ou au collège. Sait-on par exemple que l'Ivoirien Ahmadou Kourouma – à qui l'on attribua en 2000 le Renaudot pour Allah n'est pas obligé – était en réalité, depuis longtemps, un grand classique dans l'espace francophone ? Bernard Dadié, un autre Ivoirien, jouit de ce statut et déambule dans les rues, serrant les mains des femmes qui vendent de l'attiéké sur les marchés d'Abidjan. Cheikh Hamidou Kane, auteur du mythique L'Aventure ambiguë, donne des conseils aux jeunes auteurs du Sénégal. Beaucoup d'écoliers d'Afrique centrale ont eu pendant les épreuves de la dictée française les extraits des oeuvres d'Henri Lopes, auteur congolais résidant actuellement en France. Lorsque j'en parle à ce dernier, il en sourit, oubliant les coups de fouet que j'ai écopés à cause des fautes commises pendant cette redoutable épreuve. Difficulté ou plaisir de porter le statut de "classique vivant" ? Sans doute les deux, alors même qu'en France on hésiterait à reconnaître le privilège de classiques à J.-M. G. Le Clézio, Pierre Michon, Patrick Modiano ou Pascal Quignard.

La jeunesse de la littérature d'Afrique noire francophone ne doit pas occulter le fait qu'il existe des textes anciens en langues africaines et une littérature orale qui remonte à des temps immémoriaux. Le Malien Ahmadou Hampaté Bâ avait raison de clamer devant la tribune de l'Unesco en 1960 : "En Afrique lorsqu'un vieillard meurt c'est une bibliothèque qui brûle."

La littérature écrite est arrivée bien plus tard, avec la "rencontre" de l'homme blanc. Pendant la période d'alphabétisation des Africains les textes sur l'Afrique provenaient essentiellement des auteurs occidentaux. C'était alors le règne de la littérature coloniale avec le péché de l'exotisme lié à une telle démarche. La "littérature négro-africaine" n'a vu le jour qu'à partir du moment où les Africains ont "détourné" la langue du colonisateur pour dire eux-mêmes le monde, confirmant au passage le proverbe souvent cité par Hampaté Bâ : "Quand une chèvre est présente, on ne doit pas bêler à sa place."

Les premières oeuvres avaient pour "mission" d'afficher au visage de l'Occident la richesse culturelle du continent africain et de fustiger le système colonial comme allait l'illustrer, en 1921, un "frère noir", le Guyanais René Maran dans Batouala, "véritable roman nègre", qui reçut le prix Goncourt. Ce roman a sans doute signé l'acte de naissance de la "littérature négro-africaine", celle qui, à la fin des années 1930, influencée par la présence à Paris des intellectuels et écrivains noirs américains, allait lancer le mouvement de la négritude sous l'impulsion de Léopold Sédar Senghor, Aimé Césaire et Léon Gontran Damas.

Placée sous le signe de la revendication, cette littérature était fondamentalement engagée et "missionnée". C'est en 1948, avec l'Anthologie de la nouvelle poésie nègre et malgache de langue française, publiée par Senghor et préfacée par Jean-Paul Sartre, que la littérature négro-africaine se consolide. Deux romanciers marquent les années cinquante : Camara Laye (L'Enfant noir) et Mongo Béti (Ville cruelle). Le premier introduit l'autofiction, place l'individu au coeur de la fiction, pendant que le second perpétue la virulence des fondateurs de la négritude. Deux conceptions antagoniques dont les conséquences sont encore manifestes dans les productions contemporaines.

Après les indépendances les oeuvres les plus emblématiques sont celles du Malien Yambo Ouologuem (Le Devoir de violence) et d'Ahmadou Kourouma (Les Soleils des indépendances). Ouologuem opte pour l'insolence de l'esprit et pointe la responsabilité des Africains quant à leurs malheurs, pendant que Kourouma scrute l'affrontement entre les sociétés traditionnelles africaines et le modèle de civilisation imposé par l'Occident.

A la fin des années 1970, la critique contre la colonisation est "remplacée" par le plaidoyer contre les dictatures désormais ancrées dans la plupart des pays du continent. Sony Labou Tansi est un des auteurs phare de cette ère. Dans La Vie et demie, en installant au coeur de la fiction africaine le personnage du dictateur - à l'instar des auteurs latino-américains -, Labou Tansi dessinait également la figure du rebelle immortel, bête noire de la dictature. C'est aussi pendant cette époque que les voix féminines, jusqu'alors inexistantes, se font entendre avec Mariama Ba (Une si longue lettre), Aminata Sow Fall (La Grève des battus) ou encore Ken Bugul (Le Baobab fou).

Dans les années 1990 le vent de la démocratie souffle sur le continent après le "discours de La Baule" prononcé le 20 juin 1990 par François Mitterrand. Mais l'Afrique devient le théâtre des guerres civiles. On découvre avec stupeur les "enfants-soldats", et les romanciers s'emparent de la thématique - notamment Ahmadou Kourouma (Allah n'est pas obligé). Le drame le plus retentissant survient en 1994 avec un génocide au Rwanda planifié et exécuté par les Hutu contre les Tutsi. Des oeuvres de fiction en font écho dont L'Aîné des orphelins, de Tierno Monénembo, Murambi, de Boubacar Boris Diop, et Moisson de crânes, d'Abdourahman Waberi. Une abondante "littérature de témoignage" va suivre avec les ouvrages publiés par les rescapés.

Depuis la fin des années 1990, une nouvelle génération d'écrivains a vu le jour avec des noms qui s'imposent de plus en plus : Léonora Miano, Fatou Diome, Sami Tchak, Gilbert Gatore, etc. Presque tous vivent en Europe ou aux Etats-Unis et publient leurs livres en France, ce qui entraîne une "déterritorialisation" de la "pensée noire". Ce fait n'est pas nouveau : Senghor, Césaire, Mongo Beti, etc., ont publié leurs oeuvres depuis l'étranger tandis que les grands "mouvements noirs" sont nés à Paris ou aux Etats-Unis.

Enfin, la littérature d'Afrique noire en français est largement vulgarisée dans les universités américaines où elle constitue une discipline autonome et très prisée. Chemin que beaucoup d'observateurs souhaiteraient que la France prenne car il est indubitable que les oeuvres de ces auteurs enrichissent avant tout le patrimoine littéraire d'expression française.

Le dernier livre d'Alain Mabanckou, Black Bazar (Seuil, 2009), a été réédité en poche en février chez Points (264 p., 7 €.).

 

 

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6 avril 2010 2 06 /04 /avril /2010 01:01

 

Jean-Jacq-Demafouth-livre.jpg

 

 

 

Jean-Jacques DEMAFOUTH est avocat au barreau de Paris. Attiré par la politique dans son pays, la République centrafricaine, il s'est très tôt retrouvé comme conseiller juridique du Président Ange-Félix Patassé dès son accession à la magistrature suprême en 1993 avant de devenir ensuite son ministre de la défense. Peu après le coup d'Etat manqué du 28 mai 2001 contre ce dernier qui a été revendiqué par le général André Kolingba, il a été accusé d'y avoir trempé et est jeté en prison. Relaxé après un procès retentissant, il s'exile à Paris et reprend ses activités d'avocat. Il crée en 2008 un parti politique, la Nouvelle Alliance pour le Progrès (NAP) puis devient en même temps Président de l'Armée Pour la Restauration de la Démocratie (APRD), un des nombreux mouvements politico-militaires entrés en rébellion contre le régime du général Président François Bozizé. Après le Dialogue Politique Inclusif de décembre 2008 en Centrafrique, Jean-Jacques Demafouth est devenu Vice-Président du Comité de pilotage du programme de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) de ses rebelles devenus ex-combattants et prend actuellement une part active dans la lutte pour l'obtention des conditions propices à la tenue d'élections transparentes et crédibles en Centrafrique où on lui prête aussi l'intention de briguer le fauteuil présidentiel.

 

La Rédaction C.A.P

 

 

Entretiens avec Samy Abtroun

« La garde impériale de Bokassa passait dans les rues à grand bruit et faisait craindre le pire : arrestations, exécutions, tueries. On savait que celui qui était arrêté ne reviendrait jamais ... »

« Dacko a remis symboliquement le drapeau bleu blanc rouge sur nos têtes. Les premiers jours, nous étions plutôt contents. Mais nous avons rapidement déchanté. »

« Là encore, coup de théâtre: je fus accusé d'être l'auteur du coup d'État de mai 2001 alors qu'en réalité, j'avais permis de l'arrêter! »

« Bozizé reproduit parfois les mêmes erreurs que ses prédécesseurs alors que son arrivée au pouvoir avait suscité un réel espoir de changement. »

« il faut un certain courage pour tendre la main ... Ceux qui m'ont fait du tort et qui se taisent, c'est tant pis pour eux! »

« Le combat que je mène avec mes compatriotes n'a qu'un objectif: le meilleur devenir de notre pays. »

Samy Abtroun est journaliste à Afrique Asie.

 

Editions Numéris .  Paris Février 2010. 128 pages

9"782953 549003

 

ISBN: 978-2-9535490-0-3 l0€

 

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8 novembre 2009 7 08 /11 /novembre /2009 17:45




centrafrique : Livre: Des réalités insaisissables ! 

En République centrafricaine, les avatars de la guerre ont conduit à la captivité un acteur politique,  en l’occurrence, Prosper N’douba, auteur du livre « L’otage du Général rebelle centrafricain François Bozizé, Journal d’un captif   des libérateurs » publié chez l’Harmattan en 2005. Sous le régime de .Ange-Félix Patassé de la République centrafricaine, Prosper N’douba  a servi comme porte-parole. Dans  ce livre, il  nous parle de sa captivité et des conditions de vie dans les mains de ses ravisseurs durant trente-huit jours.

Ainsi, ses trente-huit jours de détention par les rebelles lui ont permis d’être en face des réalités socio-économiques de son pays. Car, détenu, au fin fond du pays, Prosper N’douba a pu constater les ravages de la gestion économique de la Centrafrique par les régimes successifs à la tête de l’Etat depuis l’indépendance.

Là en tant qu’acteur, à un moment donné, précisément sous Patassé, il a pu se rendre à l’évidence que les pouvoirs se succèdent mais n’apportent rien de différent sur tous les plans.

Les dirigeants politiques ainsi que lui-même ont vécu dans une bulle qui ne leur permettait pas de connaitre en fait ce qu’est la réalité du peuple centrafricain.

Il n’y a  pas que l’amour pour rendre aveugle, le pouvoir aussi conduit à la cécité croissante : c’est ce que Prosper N’douba démontre à travers son livre.

Cette lumière lui a été donnée à cause de la captivité dont il a été victime. La leçon de captivité qu’il nous donne peut arriver à chacun de nous. N’attendons pas que cela nous arrive pour comprendre, car il ce serait alors trop tard.

NOTE DE LECTURE DE

Maurice Mouta  W  GLIGLI-AMORIN, http://gliglimouta.afrikblog.com

© Correspondance particulière (Camer.be) : Maurice Mouta W GLIGLI-AMORIN

Paru le 08-11-2009 12:27:38

L’otage du Général rebelle centrafricain François Bozizé. Journal d’un captif «  des libérateurs » Paris Editions l’Harmattan en 2005.

 

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