Source: United Nations World Food
Programme (WFP)
BANGUI 24 Août 2010 –
Des dizaines de milliers de personnes risquent d'être touchées par la malnutrition à moins que de nouveaux fonds soient alloués au Programme alimentaire mondial (PAM) en République
centrafricaine.
Le PAM a un manque à pourvoir de 15 millions de dollars sur les huit mois à venir
pour fournir une aide à près de 600 000 personnes en situation d'insécurité alimentaire et principalement situées dans le nord du pays touché par les conflits .
De nouveaux besoins sont apparus depuis la fin 2009 en raison d'un afflux de 17 500
réfugiés congolais dans la région de Lobaye au sud du pays. Dans les régions de Mbomou, du Haut-Mbomou et du Haut Kotto situées à l'est, le PAM fournit une aide alimentaire à près de 9 100
réfugiés en provenance du Soudan et de la République Démocratique du Congo et à 14 000 personnes contraintes de quitter leurs maisons en raison des attaques de « l'Armée de résistance du Seigneur ».
"Ces besoins supplémentaires mènent nos ressources à leurs limites,"
indique Sitta Kai-Kai, le
directeur pays du PAM en République centrafricaine. "Si des fonds ne sont pas rapidement trouvés d'ici les
deux prochains mois, nous allons devoir réduire nos rations pour près de 100 000 réfugiés et déplacés et même suspendre notre aide alimentaire aux autres ».
"Cette situation pourrait provoquer des tensions avec la population en raison d'une pression
grandissante sur les ressources locales."
Kai-Kai indique que si le manque de fonds n'est pas comblé lors de la réouverture des
écoles à la mi-octobre, les rations seront réduites pour environ 150 000 enfants bénéficiaires de repas scolaires, 17 000 enfants malnutris et 15 000 femmes enceintes et allaitantes bénéficiant
de cette aide dans les centres de nutrition.
Le taux d'assiduité à l'école déclinerait et l'état de santé des personnes traitées
dans les centres de nutrition s'aggraverait.
Le PAM pense être à cours de vivres en novembre. Il est crucial que de nouvelles
contributions soient faites rapidement car il faut compter quatre à cinq mois pour que l'aide alimentaire arrive en République centrafricaine, pays enclavé. Le PAM en particulier a besoin de dons
en espèces afin d'acheter de la nourriture sur les marchés locaux et auprès du Cameroun voisin.
De généreuses contributions ont déjà été faites en 2010 par les Etats-Unis, le Japon,
le Canada, la France, la Suisse et par des bailleurs privés tels YUM. Toutefois le PAM a besoin de 6,6 millions de dollars d'ici le mois de septembre pour maintenir ses programmes en République
centrafricaine jusqu'à la fin de l'année.