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  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
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24 février 2012 5 24 /02 /février /2012 22:24

 

 

 

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Radio Ndéké Luka Vendredi, 24 Février 2012 06:36

On en sait plus à présent sur la situation humanitaire qui prévaut dans le Nord de la Centrafrique. Les combats qui ont récemment secoué cette partie du pays ont contraint des milliers de personnes à fuir. Ces violences fragilisent considérablement les conditions de vie de la population de la République centrafricaine (RCA), l'un des pays les plus pauvres du monde. Le CICR tente cependant d'assister les populations les plus vulnérables en dépit d'une insécurité qui rend l'accès aux victimes difficile.

Un communique rendu public jeudi 23 février 2012 et émanant du bureau du CICR à Bangui dresse l’état des lieux. Selon ce communiqué, plusieurs villages situés le long de l'axe Ouandago-Gondava à une cinquantaine de kilomètres au nord de Kaga Bandoro ont été partiellement ou totalement détruits depuis la fin janvier 2012. Des combats ont en effet eu lieu entre les forces gouvernementales centrafricaines et tchadiennes d'un côté, et le groupe armé du Front populaire pour le redressement tchadien de l'autre. "Des milliers de personnes ont dû fuir, explique Katharina Ritz, cheffe de la délégation du CICR à Bangui. Elles ont tout perdu : leurs maisons, leurs récoltes et leurs biens."

Le communiqué mentionne que si la plupart des déplacés ont trouvé refuge chez des proches dans des villages avoisinants, de nombreuses personnes se sont cachées dans la brousse. Ces populations ont besoin d'eau et de nourriture. Le CICR réhabilite déjà des puits et des forages dans les zones où se concentrent ces déplacés. Des vivres sont également distribués pour ceux qui n'ont pu être logés dans une famille hôte. La Croix-Rouge centrafricaine (CRCA) a mis en place deux brigades de secours à Kaga Bandoro afin d'orienter les déplacés vers des familles d'accueil et de porter assistance aux blessés légers.

Le CICR explique par ailleurs que plusieurs autres régions du pays subissent également des violences de manière sporadique, comme à Bria au mois de septembre 2011. Selon elle, la situation est encore aggravée par le banditisme et des tensions ethniques. Dans ces régions, l'insécurité est telle qu'elle entrave significativement l'acheminement de l'aide humanitaire, y compris celle du CICR. Afin de pouvoir mener ses activités, le CICR développe un dialogue permanent avec les forces régulières du pays, les autorités administratives et politiques et les représentants de la société civile, et dans la mesure du possible les groupes armés.  Là où l'accès aux moyens de communication est extrêmement limité et la Croix-Rouge peu connue, une troupe de la CRCA interprète régulièrement une pièce de théâtre expliquant le rôle du CICR et de la CRCA.

Cette insécurité limite également l'accès aux champs ainsi qu'aux services de base comme les soins médicaux et l'école. Au-delà de son action d'urgence, comme actuellement au nord de Kaga Bandoro, le CICR a mis en place une assistance permettant aux populations ayant été victimes des violences de reprendre rapidement une vie normale.  Elles peuvent ainsi reconstruire leurs maisons, boire de l'eau potable ou encore cultiver à nouveau leurs champs.

Six ex-enfants soldats ont été réunifiés avec leurs familles ainsi que 29 enfants qui avaient été séparés de leurs familles durant les déplacements de populations ou autres évènements liés aux violences armés.

Le CICR a visité 1180 détenus dans divers lieux de détention du pays afin de vérifier leurs conditions de détention et leur traitement. Du matériel d'hygiène (savons, seaux, jerricans, brosses, etc.) a été distribué à 2400 détenus. Les douches et latrines de trois lieux de détention ont été réhabilitées.

Afin de rappeler que certaines actions, comme le recrutement d'enfants, les pillages ou les attaques contre les civils, sont strictement interdites par le droit international humanitaire (DIH), le CICR a notamment conduit en 2011 plus de 50 séances de formation en DIH à plus 3000 éléments de forces régulières et des groupes armés

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20 février 2012 1 20 /02 /février /2012 06:41

 

 

 

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adio Ndéké Luka Dimanche, 19 Février 2012 07:51

Un appel de fonds a été lancé vendredi 17 février 2012 par les autorités centrafricaines et ses partenaires humanitaires. Il faut trouver d’urgence 134 millions de dollars, soit 17 milliards de francs CFA pour secourir au cours des 12 prochains mois près de 2 millions de personnes. Cet appel de fonds est destiné à financer le CAP, Processus d’Appel Consolidé. Au total, il s’agit de 105 projets répartis dans le CAP pour une durée de 12 mois et qui  visent, selon les précisions d’OCHA (Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires) contenues dans un communiqué « à sauver des vies et réduire la vulnérabilité des personnes touchées par le conflit ».

Les projets sont présentés par les Nations Unies et les organisations non gouvernementales dans le CAP. Ils sont considérés comme hautement prioritaires et ciblent 1,9 million de bénéficiaires, soit plus de 45% de la population centrafricaine. « La communauté internationale est invitée à contribuer généreusement et rapidement, afin d'atténuer les souffrances et de réduire la vulnérabilité d'un pays affecté par les conflits armés sporadiques », souligne le communiqué de presse.

Les 17 milliards de francs recherchés permettront notamment de délivrer une assistance à près de 20.000 réfugiés, à 94.000 déplacés internes (dont 21.500 personnes nouvellement déplacées en 2012), à 71.000 rapatriés ainsi qu'aux communautés hôtes. Malgré des années d'aide humanitaire en effet, la situation en RCA demeure fragile, avec une violence récurrente qui menace toujours une population déjà affaiblie.

Le Dr Zakaria Maïga, Coordonnateur humanitaire des Nations Unies par intérim en RCA a expliqué : « Au cours des deux dernières années, les appels pour la RCA ont reçu moins de 50% de financement. Ce faible taux est une grande préoccupation pour les acteurs humanitaires, en particulier en raison des besoins persistants. Je demande donc instamment à la communauté internationale d'accroître son soutien à la RCA, en finançant les projets inclus dans le CAP 2012 ».

L'objectif des acteurs humanitaires est de s'assurer que les personnes touchées par les conflits et autres crises humanitaires qui secouent la Centrafrique accèdent aux services de base, de promouvoir le respect de leurs droits humains fondamentaux, de renforcer les capacités des personnes touchées par la crise et d'encourager leur autonomisation. Selon Jean-Sébastien Munié, du bureau d’OCHA en RCA, « la plupart des acteurs humanitaires décrivent la crise comme étant une urgence oubliée et aggravée par l'insuffisance de financement. En raison d'un niveau d'extrême vulnérabilité, la plupart des incidents conduisent à une crise humanitaire, nécessitant une aide d'urgence. Un appui encore plus substantiel de la part des donateurs est donc essentiel ».

Il faut rappeler que la crise humanitaire en République centrafricaine (RCA) est l'une des crises les plus négligées du continent africain. Il y a quelques jours, l’ambassade de France à Bangui a accordé une subvention de 700 000 euros (environ 459 169 900 francs CFA) pour une prise en charge alimentaire de plus de 10.000 ménages affectés par les conflits dans les préfectures de la Vakaga (nord) et la Haute Kotto (nord-est). Plus de 200 tonnes de denrées, 200 tonnes de semences vivrières et 2500 outils aratoires seront distribués dans le cadre de cette aide d’urgence. Deux ONG françaises ont été chargées de l’exécution du projet. Il s’agit de « Solidarité internationale », et « Triangle Génération Humanitaire ».

 

 

NDLR : La propension des autorités centrafricaines au plus haut niveau, à la gestion opaque voire au détournement pur et simple des aides et autres financements, explique aussi en partie le peu d'empressement que mettent certains partenaires au développement à mettre la main au portefeuille pour la RCA. On l'a vu avec le financement des élections de 2011, celui du DDR, des fonds affectés par les Nations Unies pour la consolidation de la paix notamment dans les zones rurales ayant souffert des conflits etc... Aujourd'hui, c'est tout le pays qui fait les frais des conséquences fâcheuses des fraudes électorales massives, bref, du hold-up électoral  de Bozizé et son KNK.

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18 février 2012 6 18 /02 /février /2012 01:14

 

 

 

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United Nations Nations Unies

Bureau de la Coordination des affaires humanitaires

Bangui / Genève / New York, 17 février 2012: La République centrafricaine (RCA) est l’une des crises humanitaires la plus négligée du continent africain. Aujourd'hui, le Gouvernement et les partenaires humanitaires ont lancé le Processus d’Appel Consolidé (CAP) pour la RCA. Au total, 105 projets répartis dans le CAP pour une durée de 12 mois, visent à sauver des vies et réduire la vulnérabilité des personnes touchées par le conflit. L'appel requiert instamment134.000.000 de dollars américains, dont 20 millions de dollars américains qui seront alloués aux projets jugés hautement prioritaires.

Sans un financement adéquat, accéder aux besoins des populations constitue un défi. «Au cours des deux dernières années, les Appels Consolidés pour la RCA ont reçu moins de 50% de financement. Ce faible taux est une grande préoccupation pour les acteurs humanitaires, en particulier en raison des besoins persistants. Je demande donc instamment à la communauté internationale, d’accroître son soutien à la RCA, en finançant les projets inclus dans le CAP 2012», a déclaré le Dr. Zakaria Maïga, Coordonateur Humanitaire des Nations Unies, ad interim en RCA. Ce financement permettra de délivrer une assistance multisectorielle à près de 19.867 réfugiés, 94.386 déplacés internes (dont 21.500 personnes nouvellement déplacées en 2012), 71.601 retournés ainsi que les communautés hôtes.

Malgré des années d'aide humanitaire, la RCA demeure fragile, avec une violence récurrente qui menace la résilience d'une population déjà faible. Après des discussions approfondies et d'analyse de la situation complexe du pays, les acteurs humanitaires se sont accordés sur deux objectifs stratégiques pour guider leurs réponses: 1) S'assurer que les personnes touchées par les conflits et autres crises humanitaires accèdent aux services de base et promouvoir le respect de leurs droits humains fondamentaux ; 2) Renforcer la capacité des personnes touchées par la crise et encourager leur autonomisation.

Selon Jean-Sébastien Munié, Chef de bureau, du Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA) en RCA, «La plupart des acteurs humanitaires décrivent la crise comme étant une urgence oubliée et aggravée par l'insuffisance de financement. En raison d'un niveau d’extrême vulnérabilité, la plupart des incidents conduisent à une crise humanitaire, nécessitant une aide d'urgence. Un appui encore plus substantiel de la part des donateurs est donc essentiel ».

Les projets présentés par les Nations Unies et les organisations non gouvernementales dans le CAP, ciblent 1.9 million de bénéficiaires (plus de 45% de la population estimée). La communauté internationale est donc invitée à contribuer généreusement et rapidement, afin d’atténuer les souffrances et de réduire la vulnérabilité d'un pays affecté par les conflits armés sporadiques.

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17 février 2012 5 17 /02 /février /2012 00:35

 

 

 

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Radio Ndéké Luka Jeudi, 16 Février 2012 14:26

Bonne nouvelle pour les personnes réfugiées ou déplacées et affectées par les conflits armés dans le nord et le nord-est de la République Centrafricaine. La France vient d’allouer ce 16 février 2012, 700 000 euros (environ 459 169 900 francs CFA) pour leurs prises en charge alimentaire.

Le geste est matérialisé par la signature d’un contrat entre l’Ambassadeur de France en Centrafrique et deux ONG françaises : « Solidarités international », et « Triangle Génération Humanitaire ». La cérémonie a eu lieu à l’Alliance Française de Bangui.

Ces fonds vont permettre, de secourir 4900 déplacés internes dans l’Ouham (nord-ouest), et 10915 ménages affectés par les conflits dans la Vakaga et la Haute Kotto (nord et nord-est). Plus de 200 tonnes de denrées, 200 tonnes de semences vivrières et 2500 outils aratoires seront distribués dans le cadre de cette activité.

Selon Jean-Pierre Vidon, Ambassadeur Français en RCA, « cette aide alimentaire en faveur de ces personnes vulnérables est un instrument très important dans le cadre de la Coopération bilatérale entre ces 2 pays. C’est une réponse aux crises humanitaires urgentes affectant les réfugiés et déplacés. Il s’agit de préserver les vies, les moyens de subsistance et la résilience des populations menacées par la sous-alimentation et la malnutrition ».

Le diplomate français affirme aussi que l’ « action de son pays en matière d’assistance aux personnes vulnérables s’inscrit dans le cadre du respect des principes d’humanité, d’impartialité, de neutralité et d’indépendance ».

Pour Jérôme Socié, Chef de mission Triangle Génération Humanitaire, l’une des ONG signataires de ces conventions, « le geste vise à encourager et accompagner le retour des personnes déplacées par les affrontements meurtriers perpétrés en octobre et novembre 2011, entre les ex-rebelles de la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP) et ceux de l’Union des Forces Démocratiques pour le Rassemblement (UFDR). Il sera question d’offrir des moyens économiques de subsistance ; offrir aussi des semences de qualité pour une autosuffisance alimentaire. Une manière de redynamiser le marché local ».

Quant à Samuel Toutena, Directeur Général des partenariats pour le développement au ministère du plan, « on reconnait les bons amis dans le malheur. Le geste de la France qui n’est pas le 1er du genre est louable en faveur de ces personnes durement touchées par les conflits ».

 

 

NDLR : Avec la  prédationite aigüe des autorités de Bangui, la seule solution pour ce genre d'aide à apporter aux populations cibles est de passer par le biais des ONG humanitaires. 

 

 

La ville de Mobaye privée d’électricité

 

Mercredi, 15 Février 2012 14:33

 

Depuis le 8 février 2012, la ville dans Mobaye (est) est plongée dans le noir. Et pour cause ? Plusieurs pannes survenues sur les installations techniques de l’unique société d’Etat de l’Energie Centrafricaine (ENERCA) ont provoqué l’arrêt total de l’usine.

 

Conséquences : Perturbation de communication liée au déchargement de batterie des téléphones portables, impossibilité de posséder la chaine de froid pour la conservation des alimentaires y compris les médicaments, pour ne citer que ces exemples.

 

Selon un des agents de l’ENERCA de la localité interrogé par le correspondant de Radio Ndeke Luka qui a confirmé l’information ce 15 février, l’arrêt de l’usine a été provoqué notamment par la défection du système d’excitation  et celui de refroidissement au niveau de l’alternateur de l’appareil.

 

Toutefois, des techniciens de la République Démocratique du Congo (RDC) sont à l’œuvre pour remédier à la panne, a-t-il rassuré.

 

L’usine de production électrique de Mobaye a été entièrement construite et mise en exploitation en 1989 par l’Etat congolais. Depuis sa mise en service cette un sine n’a jamais été révisée, a relevé le correspondant de Radio Ndeke Luka.

 

 

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13 décembre 2011 2 13 /12 /décembre /2011 00:45

 

 

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couverture de Directmatin du 17 nov

 

Communiqué de presse de Médecins Sans Frontières


Centrafrique: Des taux de mortalité au-dessus du seuil d'urgence


Bangui 12 Décembre 2011— Médecins Sans Frontières appelle les acteurs nationaux et internationaux à intervenir face à cette crise.


La République centrafricaine (RCA) est en proie à une urgence médicale chronique. Au cours des 18 derniers mois, quatre enquêtes de mortalité rétrospective menées dans certaines régions par MSF ont révélé des taux de mortalité trois fois plus élevés que le « seuil d'urgence » qui définit une crise humanitaire. Ces taux reflètent une situation « hors contrôle », et ce alors que les taux les plus élevés ont été observés dans des zones épargnées par le conflit ou les déplacements de populations.


Dans un nouveau rapport publié par MSF sous le titre « République centrafricaine : une crise silencieuse », l'organisation conclut que l'aide médicale actuelle ne suffit pas à répondre à l'ampleur des besoins sanitaires des populations. Un plus grand nombre d'acteurs doit se mobiliser pour mener des activités médicales couvrant l'ensemble de la population.


La République centrafricaine détient la deuxième espérance de vie la plus faible du monde, soit 48 ans, et le 5ème taux de mortalité par maladies infectieuses et parasitaires le plus élevé au monde. Les taux de mortalités dans plusieurs régions de la RCA sont la conséquence d'épidémies saisonnières, d'une économie en panne, ainsi que des conflits, déplacements de populations et d'un système de santé très faible.


« Un système de santé laminé par des années d'instabilité politico-militaire, des problèmes structurels gigantesques, l'insécurité dans l'Est et le Nord du pays... Tout ça donne un état sanitaire catastrophique et un accès aux soins de base extrêmement limité pour la grande majorité de la population... Tous ces facteurs ont eu des conséquences catastrophiques sur la santé des populations et expliquent en grande partie des taux de mortalité aussi élevés », déclare Olivier Aubry, chef de mission pour MSF en RCA.

 

« Par exemple, en juillet dernier, à Carnot, la mortalité chez les enfants de moins de cinq ans était trois fois plus élevée que la mortalité des enfants du même âge dans le camp de réfugié de Dadaab au Kenya, où vivent dans des conditions extrêmes les populations qui ont fui la Somalie. A Carnot, cette crise est restée silencieuse. »

 

Et pourtant, comme l'indique le rapport de MSF, l'engagement des autorités du pays et de la communauté internationale ne prend pas la bonne direction. Le gouvernement et les bailleurs internationaux ont réduit leurs dépenses en matière de santé tandis que les organismes humanitaires ne parviennent pas à endiguer la crise sanitaire. En dépit des besoins immenses, le gouvernement centrafricain ainsi que les bailleurs de fonds semblent se désengager de l'offre de soins dans le pays.


Selon Pascal Monkoj, les besoins en termes d'assistance médicale sont criants : « Si je n'avais pas été soigné par MSF, je serais mort à l'heure qu'il est. Je souffrais de diarrhée, de migraine alors je suis allé voir un médecin à Batangafo et il m'a référé au laboratoire pour faire des tests. Les résultats ont confirmé que j'étais séropositif. Grâce au traitement, je ne suis plus malade, je suis heureux et je ne m'inquiète plus. »

 

MSF appelle tous les acteurs, tant à l'intérieur du pays qu'en dehors, à se mobiliser face à l'urgence médicale en République centrafricaine. Si les modèles d'aide classiques n'ont pas fonctionné, de nouveaux doivent être envisagés.

 

Programmes MSF en République centrafricaine


Médecins Sans Frontières travaille en République centrafricaine depuis 1997. Fin 2010, l'organisation comptait une équipe de 1 243 personnes dans le pays. Nos programmes soutiennent 9 hôpitaux et 36 centres et postes de santé. Nous travaillons systématiquement avec les structures du ministère de la Santé en coopérant avec eux aussi étroitement que possible. En 2010, nous avons soigné 582 253 patients externes et 21 605 patients hospitalisés en RCA.

 

 

Copyright © 2011 Médecins Sans Frontières. Droits de reproduction et de diffusion réservés.

 

Distribué par AllAfrica Global Media (allAfrica.com).

 

 

 

NDLR : Ce dramatique et triste constat qui fait froid au dos n’est pas fait par Centrafrique-Presse ni par la diaspora centrafricaine que Bozizé diabolise et accuse d’abaisser l’image de la RCA mais par une ONG humanitaire qu’on ne peut ni soupçonner ni accuser de faire de l’anti-bozizisme primaire et qui heureusement, soulage les populations de la misère et leur apporte un minimum de soins médicaux tout en suppléant aux graves manquements et carences des autorités du pays.

 

 

 

Communiqué de presse de MSF

 

Centrafrique : Une journée à l'hôpital de Paoua

 

7 Décembre 2011

 

Géré par MSF, l'hôpital de Paoua est le seul de la sous-préfecture pour une population d'environ 120 000 personnes. Les équipes de MSF travaillent en collaboration avec le ministère de la Santé dans tous les services de l'hôpital (pédiatrie, chirurgie, maternité, urgences, hospitalisations et consultations externes ainsi que dans la prise en charge de la tuberculose et du VIH).

 

Il est 7 heures 30 à l'hôpital MSF de Paoua. C'est le moment pour l'équipe de jour de faire le point sur la nuit écoulée avec leurs collègues de garde. Le médecin de garde la veille explique les cas de patients qu'il a hospitalisés au cours de la nuit dans les différents services et, si certains lui ont posé problème, il demande l'avis de ses confrères.

 

Plus tard, vers 8 heures, le Dr Frédérique Eygonnet se dirige vers le département de pédiatrie dont elle a la charge. « Paoua est le seul hôpital de la zone, explique-t-elle. Les patients viennent de la ville mais aussi des centres de santé situés en périphérie, à environ deux heures de route. En moyenne, nous recevons chaque jour quatre à cinq patients transférés par moto de nos centres de santé. »

 

D'une capacité d'accueil de 155 lits environ, l'hôpital MSF de Paoua est composé de plusieurs bâtiments qui abritent les différents départements de médecine, chirurgie, maternité, malnutrition et pédiatrie. Mais aussi le « village TB », une aile de l'hôpital réservée aux patients souffrant de tuberculose ainsi qu'un bâtiment dédié aux patients vivant avec le VIH.

 

Dans la cour centrale, sous un arbre, une dizaine de motos sont stationnées. Elles assurent la référence des patients provenant des différents dispensaires gérés par MSF en brousse.

 

En compagnie de Neema Kaseje, la chirurgienne, Frédérique fait le tour des patients qui ont reçu ou attendent des soins chirurgicaux. Neema raconte à sa consoeur qu'elle a été appelée deux fois au cours de la nuit précédente : «

Vers 23 heures, on est venu me chercher pour un patient qui avait une fracture à la tête après une chute. J'y suis retournée plus tard dans la nuit pour une césarienne. Mais ça va, c'est la routine, rien de particulier à signaler aujourd'hui. »

 

Puis, avec l'infirmier et l'aide-soignant, Frédérique visite les départements des soins intensifs pédiatriques et de néonatologie. Elle s'enquiert de chaque patient auprès de sa maman et de l'infirmier de garde. Dans le service de néonatologie, un nouveau-né préoccupe particulièrement Frédérique. Née trois jours auparavant, la petite fille souffre d'insuffisance respiratoire. Frédérique demande à l'infirmier de mener un examen radiographique.

 

« La visite prend beaucoup de temps, le service est surchargé, souvent deux enfants par lit... Régulièrement, ma visite est interrompue par des urgences. La plupart du temps, il s'agit d'enfants avec un paludisme grave à forme anémique, qu'il faut transfuser rapidement. »

 

Un peu à l'écart, deux nourrissons sont alités sous le regard inquiet de leur mère. Atteints de paludisme, ils sont anémiés et doivent recevoir une transfusion sanguine. Le paludisme est l'une des principales causes d'hospitalisation qui, si elle n'est pas soignée, entraîne de nombreux décès chez les enfants de moins de cinq ans.

 

Gaspard a deux ans. Il a été admis pour un paludisme grave de forme anémique. L'enfant présente également un marasme, une forme sévère de malnutrition. Il faut rapidement le transfuser et lui administrer un traitement anti-paludique.

 

« Dans certains cas de paludisme graves, de forme neurologique par exemple, les enfants ont des convulsions ou tombent parfois dans le coma. Au début de ma mission, c'était assez intimidant et même carrément stressant, on a l'impression de ne rien pouvoir gérer, de courir à la catastrophe, et puis rapidement, on réalise qu'on a acquis des automatismes, et on se retrouve à faire des massages cardiaques à des bébés dans le calme, presque sans transpirer, confie Frédérique. »

 

Il est près de 15 heures, l'heure pour elle de retourner à la base MSF située non loin de l'hôpital. De garde ce soir,  

Frédérique se tient prête à retourner à l'hôpital en cas d'urgence. Mais en voiture cette fois, car les déplacements de nuit ne peuvent pas se faire à pied.

 

 

Copyright © 2011 Médecins Sans Frontières. Droits de reproduction et de diffusion réservés. Distribué par AllAfrica Global Media (allAfrica.com).

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2 décembre 2011 5 02 /12 /décembre /2011 00:57

 

 

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source : (Digitalcongo.net 01/12/2011)

Au 31 octobre dernier, la République Démocratique du Congo hébergeait quelque 700 réfugiés centrafricains, rappelle-t-on.

Cent cinquante huit réfugiés centrafricains sont arrivés la semaine dernière dans le camp de Baye, en territoire d’Ango, dans le district de Bas-Uélé, en province Orientale, fuyant les attaques de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA), selon le Haut commissariat des Nations Unies aux réfugiés (HCR).

Le Programme alimentaire mondial (PAM) et le HCR se sont rendus en mi-novembre à Baye en vue d’analyser les besoins en sécurité alimentaire, protection et abris pour les réfugiés centrafricains habitant le camp de Kpalakpala et en familles d’accueil à Baye centre depuis plus d’une année, souligne-t-on.

Le PAM a, par ailleurs, distribué environ 13 tonnes de vivres à quelques 810 réfugiés identifiés par le HCR. Le nombre de réfugiés a augmenté de 20% par rapport à la situation au début de l’année.

Le HCR a aussi distribué des biens non alimentaires aux nouveaux réfugiés. Par ailleurs, depuis le début de cette année, les réfugiés ont bénéficié des espaces cultivables (2,5 hectares par personne de la part des autorités territoriales) des semences vivrières et maraîchères de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation (FAO), des kits des biens non alimentaires du HCR et des vivres du PAM.

Plus de 300 ressortissants centrafricains arrivés à Bakundu, à l’Equateur

Plus de 300 ressortissants centrafricains fuyant une attaque armée dans le village de Danga Bakundu (République Centrafricaine), sont arrivés cette semaine dans le village de Bakundu, au Nord du territoire de Libenge, dans la province de l’Equateur, indique une note d’information du Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA) parvenue mercredi à l’ACP.

La source précise que ces personnes affirment avoir été dépouillées de tous leurs biens par les assaillants. Selon une mission conjointe du Haut – commissariat des Nations Unies aux réfugiés (HCR) et de Commission nationale pour les réfugiés (CNR), ce groupe, composé d’enfants et d’adultes de deux sexes, éprouve des besoins en soins médicaux en biens non alimentaires.

Le HCR évalue également la situation d’un autre groupe de centrafricains, signalé à 10 kms de Bakundu. Les autorités congolaises ont déployé des éléments de l’armée nationale à la frontière centrafricaine, souligne-t-on.

ACP CL/Yes)


01/12/2011 11:57:48
 

© Copyright Digitalcongo.net

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17 novembre 2011 4 17 /11 /novembre /2011 23:55

 

 

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BANGUI Jeudi 17 novembre 2011 | 20:10 (Xinhua) - Les personnes déplacées internes dans la région de Ndélé (Nord-est) de la Centrafrique vivent dans « un dénuement extrême », selon une étude conjointe du Haut- commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et du Conseil danois pour les réfugiés, réalisée entre le mois de mai et septembre 2011 dans cette partie du pays.


Les résultats de cette étude ont été présentés mardi par le porte-parole du HCR, Adrej Mahei au Palais des Nations à Genève. Cette étude faite sur un échantillon de 300 familles sur une population de 17 000 personnes révèle qu'en dehors de cette situation de dénouement des déplacés internes, il y a un taux élevé de mariages précoces d'enfants ou d'adolescentes et l'utilisation répandue du travail des enfants.

 

« Une famille sur cinq a fait état de la perte d'au moins un proche durant le premier semestre 2011 du fait de l'insécurité, du manque de services de santé ou de la pénurie alimentaire. Parmi les enfants âgés de six à 15 ans, 32,5% d'entre eux sont utilisés pour travailler », explique le rapport. De même 30% de jeunes filles âgées de 12 à 17 ans, ont été « vendues pour des mariages » par les parents à cause des difficultés.

 

Selon le document reçu au bureau du HCR à Bangui, des familles déplacées ont déclaré lors de l'enquête avoir marié leurs adolescentes à des membres des communautés d'accueil et qu'elles ont envoyés leurs enfants pour cultiver et pêcher dans ces communautés en échange de logement, d'argent ou de nourriture.

 

D'après l'étude, les déplacées de la région de Ndélé n'ont reçu aucune aide humanitaire avant le mois de juin 2011 à cause de l'insécurité. C'est après la signature d'un cessez-le-feu entre le groupe armé de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP) avec le gouvernement central que les civils ayant réussi à rejoindre la ville de Ndélé, ont pu bénéficier d'une assistance humanitaire.

 

Cette étude a été initiée pour améliorer le niveau d'informations concernant les personnes déplacées dans la région de Ndélé pour permettre aux humanitaires de mieux planifier et cibler leur interventions auprès des personnes vulnérables, tant en faveur des déplacés que des familles d'accueil. Le bureau du HCR de Centrafrique fait assiste et protège environ 176 000 déplacés internes et quelque 20 000 réfugiés originaires de la région du Darfour au Soudan et de la République démocratique du Congo.

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21 août 2011 7 21 /08 /août /2011 02:08

 

 

CICR

 

Radio Ndéké Luka Samedi, 20 Août 2011 14:22

Alors que les humanitaires de Centrafrique ont célébré ce 19 août 2011 leur journée internationale, le Comité Internationale de la  Croix Rouge (CICR) a décidé de rompre la distribution des vivres aux populations vulnérables dans le Haut Mbomou (Est). Les derniers vivres aux personnes déplacées et à la population de la région ont été acheminés, le 19 août. Selon les responsables de cette institution internationale, la population doit désormais se prendre en charge.

Outre le haricot, le riz et l’huile qui font partie de cette aide, des semences ont été également apportées aux populations et aux personnes déplacées de ces régions.

Guilaine Carty, sous-déléguée du CICR pour la zone Est, « la Croix Rouge ne peut pas toujours continuer avec la gratuité, donc les populations doivent se prendre en charge, c’est pourquoi nous avons apporté ces semences pour la relance du secteur agricole ».

La population concernée n’approuve pas la décision de la CICR. Elle pense que l’insécurité qui persiste dans la région, rend difficile la libre circulation des personnes et les activités champêtres. Seul un rayon de 5km2 autour de la ville de Obo, la capitale préfectorale, est sécurisé par les forces de défense.

Les éléments rebelles de la LRA de Joseph Koni constituent toujours un obstacle aux activités champêtres dans la région. Avec l’arrêt de l’aide en vivres du CICR, les observateurs craignent à présent le retour de la famine dans la région, du fait de la sous production et de la faiblesse des récoltes.

A titre de rappel, après la cessation des activités d’une ONG française, le Comité d’Aide médicale (CAM), dans la ville de Birao (Extrême nord-est),  la ville a été sévèrement  frappée dans le domaine de la santé. Les activités sanitaires de l’hôpital de la ville tournent au ralenti. La pharmacie de l’hôpital est désormais vide, et le personnel qualifié fait désormais défaut.

 

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1 août 2011 1 01 /08 /août /2011 17:02

 

 

 

barricades de rue à Bangui

 

 

Centrafrique : Un SOS à l’attention du ministère des affaires sociales

Par Kpangbandjé - 29/07/2011 JdB

Les victimes des manifestations de mi-juillet 2011 lancent un cri d’appel

 

A la suite des manifestations qui avaient secoué une partie de la ville de Bangui après une inondation, notamment les quartiers Langbachi et Béarex, de nombreuses familles sont endeuillées ou encore continuent de verser des larmes. En effet, pour contenir les manifestants, des éléments des forces de l’ordre avaient été dépêchés sur les lieux de l’évènement mais malheureusement, ces derniers se sont livrés à des brutalités sur la population, même la plus neutre. Ces éléments avaient tiré à balles réelles sur la population faisant un nombre important de blessés.

Pour preuve, un bébé qui n’a que 16 mois du nom de Gaudeuille Othniel, habitant le quartier Sica 3 a été blessé par une balle perdue tirée par ces éléments sur les manifestants. La balle a transpercé la toiture de la maison, a frôlé sa tête et a percé sa clavicule droite, alors que l’enfant était en train de prendre son petit déjeuner avec sa mère sur la terrasse de leur maison. Il a été conduit d’urgence au complexe pédiatrique mais comme il n’y avait pas la radiographie sur place, ils l’ont quitté pour l’hôpital Communautaire où la balle était enlevée après avoir passé 6 heures dans le corps de l’enfant. Une femme enceinte qui faisait la lessive au camp des Castors non loin de Sica 3, a également été blessée par une autre balle perdue au flanc gauche et la balle est passée juste au-dessus de son sein.En ce moment elle se trouverait encore à l’hôpital communautaire.

Selon une personnalité administrative du ministère des affaires sociales, de la famille et de la promotion du genre qui a requis l’anonymat, ledit ministère se serait saisi du problème afin de chercher à venir en aide aux familles éprouvées mais il faudra du temps. Cependant, certaines personnes se disent très choquées du fait que le ministère ne se soit pas rapproché des victimes les plus touchées. Chaque fois qu’il y a émeute, en lieu et place de la gendarmerie et de la police, c’est une unité du corps de la garde présidentielle dénommée « commando d’interventions rapides » qui intervient avec une seule instruction: mâter la manifestation avec tous moyens, même plausibles. En conséquence, c’est la population qui en fait les frais.

 

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30 juillet 2011 6 30 /07 /juillet /2011 20:56

 

 

 

 Amboko-2.jpg

 

Yaroungou (Tchad) 30/07/11 12:32 (AFP) - "J'ai fui la guerre dans mon pays pour venir rester ici avec mes trois enfants, mais il m'est difficile de survivre", dit Martine Bissi, réfugiée au Tchad. Malgré des accords de cessez-le-feu, elle n'envisage pourtant pas de rentrer en Centrafrique.

 Comme elle, 10.530 Centrafricains vivent dans le camp de réfugiés de Yaroungou à 25 km de la frontière avec la Centrafrique selon le Haut-commissariat aux réfugiés de l'ONU (HCR). 5.140 autres vivent dans l'autre camp du département de la Grande Sido (sud du Tchad) à Moula, après avoir fui des conflits qui ont miné la région depuis 2003.

 Cette année-là, le nord de la Centrafrique a vu s'affronter partisans et adversaires du président François Bozizé qui venait de renverser Ange-Félix Patassé.

 Selon le responsable de la communication du HCR Victorien Ndakas, des populations ont continué à fuir après des "affrontement entre Forces armées centrafricaines (Faca) et des groupes armés non identifiés dans le nord de la RCA (République centrafricaine) depuis juin 2005".

 "Je dois nourrir les enfants, m'occuper de leur santé et de la scolarité des deux premiers", raconte Mme Bissi, veuve à 45 ans.

 "Nous vivons dans des conditions difficiles ici", ajoute Caroline Miassal, 28 ans, qui vend des légumes pour faire vivre ses quatre enfants et sa mère. Elle a perdu la trace de son mari en 2003, après l'attaque de leur village.

 Des accords de paix ont bien été signés avec quatre rebellions en 2008 et un de cessez-le-feu en juin dernier avec la dernière grande rébellion active, la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP), aucun des réfugiés rencontrés n'envisage de rentrer au pays.

"Par prudence, nous préférons rester encore au Tchad. On se sent en sécurité ici et puis les autochtones nous ont bien accueillis, ils nous ont donné des terrains à cultiver", explique Philémon Nzoubade, 21 ans.

 La Centrafrique est aussi la proie de nombreux coupeurs de route et certains estiment que les diverses rébellions pourraient reprendre dans un pays où l'Etat a du mal à affirmer son autorité.

 

NDLR : Huit ans qui correspondent exactement au temps passé par Bozizé à la tête du pays… !

 

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