Secours catholique
Caritas 13/07/2010
Un programme d’aide au développement des enfants
défavorisés en Centrafrique, cofinancé par l’Union européenne et le Secours Catholique, s’est achevé en mars 2010. Conçu pour être géré par les membres des communautés dans lesquelles il
s’inscrit, il devrait se pérenniser.
Un jour de printemps 2006 à la Cité Saint-Pierre à Lourdes,
le délégué de Puy-en-Velay rencontre le directeur de l’action internationale du Secours Catholique. Le directeur annonce au délégué qu’il recherche un directeur de programme pour conduire un
ambitieux projet en République Centrafricaine. Le délégué dit au directeur que ça l’intéresse.
C’est ainsi que Christophe Vénien quitte la Haute-Loire pour débarquer en novembre 2006 à Bangui.
Promouvoir ces jeunes en difficulté
Le programme consiste à tirer les enfants de ce pays très
pauvre et gangréné par le sida, de les aider à grandir en bonne santé et le mieux éduqué possible. Axé sur la réinsertion sociale, économique et familiale, le projet vise à promouvoir ces jeunes
en difficulté en leur donnant les moyens de trouver du travail et de gagner leur vie.
La somme engagée par l’Union européenne et le Secours
Catholique s’élève à 2 123 000 euros et le temps pour réaliser ce programme, initialement prévu sur deux ans, prendra trois ans et trois mois.
Plusieurs volontaires associatifs
La zone d’opération est circonscrite dans sa première phase
à trois préfectures et se concentrera dans sa seconde phase sur la préfecture de la Ouaka et la ville de Bria, au centre sud du pays. Deux salariés, diligentés par le Secours Catholique, y sont
assistés par plusieurs volontaires associatifs venus de France et d’une vingtaine de salariés locaux.
Le développement global de l’enfant passe par la santé et
l’éducation pour mieux s’insérer et se développer. Les structures nécessaires à ce développement devaient, dans l’esprit des financeurs, être appelées à durer et à se renouveler.
Trente écoles villageoises
Dans un premier temps, il s’agissait de créer ou de
réactiver les structures locales destinées aux enfants de ces régions désolées. Au provisoire, ont été préférées des constructions pérennes, en dur : trente écoles villageoises, huit postes
de santé, trois centres d’accueil, trois centres culturels, un centre de formation professionnelle. Pour gérer et administrer ces structures, plusieurs centaines de personnes ont suivi les
formations correspondant à leurs missions.
Une quinzaine de puits
Dans un second temps, il fallait rendre accessible aux
enfants en difficulté les services de base que sont l’eau, la santé et l’éducation. Treize mille élèves et enseignants d’une soixantaine d’écoles ont reçu des kits scolaires et plusieurs milliers
de livres à la rentrée 2007/2008. Plusieurs dizaines de maîtres-parents (parents d’élèves dont le niveau scolaire est supérieur à la moyenne) ont suivi des formations pour mieux enseigner. Les
frais de scolarité de plus de deux mille élèves ont été pris en charge par le programme lors des trois dernières rentrées des classes. Question hygiène et santé, là encore plusieurs dizaines
d’agents de santé communautaire officiant dans une quinzaine de postes de santé des régions concernées ont suivi des sessions de mise à niveau. Enfin, l’accès à l’eau potable si nécessaire à un
développement normal imposait la construction ou la réhabilitation d’une quinzaine de puits dans la zone géographique concernée. L’ouverture de ces puits s’est accompagnée d’une sensibilisation
d’agents hygiénistes à la bonne gestion de l’eau.
« Boîtes de la mémoire »
La troisième phase du programme s’est focalisée sur la
sensibilisation et la formation aux droits et aux devoirs des enfants, à l’accès de familles d’accueil d’orphelins aux activités génératrices de revenus : formation d’éducateurs et formation
à la méthode des « Boîtes de la mémoire » (thérapie pour orphelins du sida).
La quatrième et dernière partie du programme a mis en
exergue le côté culturel nécessaire au développement de l’enfant. Plusieurs centres de formation ont reçu des équipements et des fournitures nécessaires aux différentes formations dispensées.
Quant aux centres de lecture, bibliothèques et centres culturels pour les jeunes, le programme les a dotés en matériel audiovisuel pédagogique, en DVD et en livres éducatifs.
Mayotte
Christophe
Vénien a quitté la République
Centrafricaine à la fin du printemps pour rejoindre, en août, l’île de Mayotte où il sera le premier délégué du Secours Catholique