Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Sommaire

  • : centrafrique-presse
  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
  • Contact

Recherche

Liens

6 avril 2010 2 06 /04 /avril /2010 00:30

 

 

2234FranceAfrique.gif

 

 

char-fran-ais.jpg

 

 

nouvelobs.fr 4 avril 2010

L'armée française compte encore des bases permanentes à Djibouti, au Gabon et à la Réunion, après le départ annoncé de ses troupes stationnées au Sénégal.

Quelques centaines d'hommes devraient rester au Sénégal, suite au retrait annoncé des troupes françaises stationnées dans le pays. Ils pourraient être affectés à un pôle de coopération militaire régional. Si les effectifs des troupes françaises stationnées actuellement sur le continent africain sont en perpétuelle mutation, leurs actions dans les pays restent quasiment les mêmes.

Djibouti, le gros des troupes françaises

 A Djibouti, la   plus importante base française implantée à l'étranger, 2.900 militaires français sont "pré-positionnés". Les Forces françaises à Djibouti (FFDJ) participent depuis 15 ans à de multiples opérations. En 2004 notamment, elles étaient venues en aide aux victimes du tsunami en Asie du Sud-Est. Elles ont aussi collaboré à d'autres actions, notamment Artemis en République démocratique du Congo en 2003 et Licorne en Côte d'Ivoire en 2002. Si Djibouti détient une présence française importante, les Forces françaises au Gabon (FFG) comptent quant à elle 980 militaires. La France déploie des forces dans le pays depuis son indépendance en 1960. Parmi les missions des troupes stationnées figurent la protection des quelques 12.000 ressortissants français présents au Gabon, mais aussi la participation à des opérations comme Epervier (Tchad), Licorne (Côte d'Ivoire) ou Boali (Centrafrique).

Aide aux actions humanitaires à Mayotte et à La Réunion

 A Mayotte et à La Réunion, l'armée française est en revanche plus représentée, avec près de 1.460 hommes regroupés au sein des Forces armées en zone sud de l'océan Indien (FAZSOI). Ils ont participé il y a peu à l'opération Azalée aux Comores et à diverses actions humanitaires suite aux cyclones qui se sont abattus sur la région. Le Sénégal quant à lui détenait un effectif stable d'environ 1.200 militaires, puisque les Forces françaises du Cap-Vert y étaient présentes au titre des accords de défense du 29 mars 1974. Elles participaient à la lutte contre le trafic de stupéfiants en Atlantique et coopéraient avec les forces militaires des Etats d'Afrique de l'Ouest.

Déclin des effectifs en Côte d'Ivoire, au Tchad et en RCA

 En Côte d'Ivoire, les effectifs n'ont cessé de décroître au cours de ces dernières années. Si en 2009 les effectifs français déployés dans le pays étaient de l'ordre de 2000 hommes, aujourd'hui ils ne sont plus que 900 à Abidjan, dans le cadre de l'opération Licorne, en soutien à la force de maintien de la paix de l'ONU (ONUCI). Enfin au Tchad et en République centrafricaine, 900 militaires français sont présents au Tchad au titre d'Epervier, une opération nationale qui a été lancée en 1986. Et à ce jour ils ne sont plus que 200 en RCA, dont une majorité se concentre à Bangui.

(Nouvelobs.com avec Afp)

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans FRANCE
4 avril 2010 7 04 /04 /avril /2010 02:23

 

 

Chirac-et-Bongo.jpg

 

Sarko, Borloo et cie

 

bongo_et_foccart_200_home.jpg

 

 

Journal du Dimanche 3 Avril 2010

 

Coup d’envoi ce week-end à Dakar, final le 14-Juillet à Paris... les 50 ans de l’indépendance suscitent des tensions entre la France et ses ex-colonies.

 

Il y a de la gêne, et peu de plaisir. Quatorze pays d’Afrique noire* célèbrent cette année avec plus ou moins de faste le cinquantenaire de leur accession à l’indépendance. La France, ancienne puissance coloniale, s’y associe sans pouvoir dissimuler les embarras que lui inspirent ces commémorations.

 

A commencer par celle qui ouvre le bal ce week-end: la fête de l’Indépendance sénégalaise, précédée aujourd’hui par l’inauguration à Dakar d’un invraisemblable monument de la Renaissance africaine, aussi imposant que controversé. Pour agrémenter l’événement, le président du Sénégal, pays qui parmi ses ex-colonies a toujours entretenu le lien le plus fort avec la France, réserve à celle-ci quelques annonces tonitruantes et jugements bien sentis.

 

Un demi-siècle de "Je t’aime, moi non plus"

 

A sa manière, Abdoulaye Wade signifie à l’ex-colonisateur qu’une salve de commémorations et une posture de volontarisme ne sauraient suffire à solder le passé : on ne se débarrasse pas à si bon compte de cinquante ans de relations passionnelles, ambiguës et opaques, dont restent force aigreurs et blessures. Un demi-siècle de "Je t’aime, moi non plus", qui laisse quelques malentendus.

 

Paris veut promouvoir un "partenariat rénové" avec l’Afrique, tandis que celle-ci lui échappe chaque année un peu plus. Il n’empêche, les promesses de rupture avec les pratiques du passé - la "Françafrique" - ont montré des limites: les vieux réflexes ont la vie dure. Certes, Nicolas Sarkozy a engagé la révision des accords de défense liant la France à ses anciennes colonies d’Afrique et la réduction de la présence militaire française sur le continent ; ce qui ne va d’ailleurs pas toujours sans mal.

 

Comme par un fait exprès, de nombreux pays de l’Afrique francophone connaissent dans le même temps un regain d’instabilité, parfois violente, ou des ratés démocratiques : coups d’Etat en Guinée-Conakry, au Niger, et encore ce jeudi en Guinée-Bissau ; blocage du processus électoral dans la poudrière ivoirienne ; scrutin présidentiel contesté au Togo, reporté en République centrafricaine ; crise politique ravivée à Madagascar…

 

Difficile, dans ce climat, de fêter dignement un anniversaire. D’ailleurs, le veut-on vraiment? Le secrétaire général du "cinquantenaire des indépendances africaines", Jacques Toubon, chargé d’orchestrer les festivités côté français, a eu quelque peine, faute d’un budget conséquent, à aligner 250 projets parrainés. Le clou des célébrations sera le défilé du 14-Juillet auquel prendront part les armées africaines. Là aussi, il y aura quelques casse-tête: que faire des putschistes guinéens et nigériens? Ou des militaires ivoiriens qui avaient tué neuf soldats français en bombardant en 2004 leur base à Bouaké? Entre-temps, on se sera retrouvé fin mai, à Nice, pour la 25e conférence franco-africaine. Un sommet aux airs de vieille réunion de famille.

 

*Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Centrafrique, Congo-Brazzaville, Côte d’Ivoire, Gabon, Madagascar, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad et Togo.

 

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans FRANCE
3 avril 2010 6 03 /04 /avril /2010 17:17

 

 

Alain-Joyandet.jpg

 

Paris 03.04.2010 13h57 (Xinhua) - Le secrétaire d'Etat français à la Coopération, Alain Joyandet, effectuera la semaine prochaine une visite en République centrafricaine, a annoncé vendredi un porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.

M. Joyandet "passera en revue un certain nombre de documents de coopération bilatérale" concernant la France et la Centrafrique, a précisé le porte-parole, lors d'un point de presse.

Il rencontrera le président centrafricain François Bozizé, et signera le document-cadre de partenariat, un document qui fixe des objectifs communs en matière d'aide au développement et de coopération technique entre la France et la Centrafrique, a poursuivi le porte-parole.

A l'instar de l'Union européenne (UE), des Etats-Unis, la France est l'un des principaux bailleurs de fonds de la Centrafrique.

"Cette visite permettra aussi à Alain Joyandet d'évoquer la perspective des élections et de rappeler l'attention que porte la France sur l'organisation de ce scrutin", a ajouté le porte-parole.

La Centrafrique, qui tente de mener à son terme un processus de paix, envisage d'organiser le 25 avril ses prochaines élections présidentielles et législatives. Mais en mars dernier, l'ONU, les Etats-Unis, l'UE et la France se sont prononcés pour un report de ces élections générales en raison de leur impréparation.

Avant sa visite en Centrafrique, M. Joyandet doit se rendre d'abord au Rwanda pour représenter la France à la cérémonie de la commémoration du génocide de 1994, qui devrait tomber le 7 avril.

Source: xinhua

 

France: Alain Joyandet en visite au Rwanda et en Centrafrique

Paris 03/04/2010 (Pana) - Le secrétaire d'Etat français à la Coopération et à la Francophonie, Alain Joyandet, entame mardi par Kigali, au Rwanda, une mini- tournée de 72 heures qui le conduira ensuite en Centrafrique, a appris vendredi la PANA auprès de son cabinet. M. Joyandet prendra part, dans la capitale rwandaise, à la commémoration du génocide du 7 avril 1994.

En Centrafrique où il est attendu jeudi, le secrétaire d'Etat français à la Coopération signera avec les autorités centrafricaines les nouveaux accords de défense franco-centrafricains. Il procédera également à la signature d'un nouveau cadre prioritaire de coopération entre Paris et Kigali pour les cinq prochaines années.

 

NDLR : La venue à Bangui d’un membre du gouvernement français pratiquement la veille de l’expiration du mandat du président Bozizé signifie bien l’échec de ce dernier dans sa politique de coopération avec la France. Depuis fort longtemps, aucun ministre français n’a mis pied à Bangui. La venue d’Alain Joyandet a été plusieurs fois reportée et pour cause. Son homologue centrafricain fut à un moment donné, l’escroc homme d’affaire indo-pakistanais Saifee Durbar que Bozizé a cru devoir par amitié mafieuse, nommer vice ministre des affaires étrangères et de la coopération avec résidence à Londres alors que la France réclamait son extradition pour le jeter en prison pour qu’il purge sa condamnation par sa justice pour diverses escroqueries dont il s’était rendu coupable. Tant que durait cet imbroglio diplomatico-judiciaire, Alain Joyandet ne pouvait se rendre à Bangui.

Durant son escale, le responsable français devrait enfin sans doute, signer avec les autorités centrafricaines, les nouveaux accords de défense dont Bozizé a fait traîner la conclusion, cherchant vainement à y voir inclure, à défaut de clauses secrètes du moins des dispositions visant à lui assurer une certaine protection de son pouvoir en cas de crise intérieure, privilège avec laquelle Sarkozy voudrait enfin définitivement rompre désormais avec les roitelets africains.

Cette visite d'Alain Joyandet intervient aussi à un moment où on apprend selon notre confrère de la Lettre du Continent n° 585 du 1er avril, que Bozizé aurait récemment adressé un courrier à Nicolas Sarkozy pour demander à ce qu'Areva construise une centrale nucléaire près du site d'exploitation des mines d'uranium de Bakouma.

L'argument à l'appui de la requête du général président centrafricain serait que "Cinquante près les indépendances, il est plus que temps que les Etats africains bénéficient de la valeur ajoutée industrielle de leurs matières premières". On se demande si c'est un poisson d'avril que Bozizé fait à Sarkozy et Areva ou s'il est vraiment sérieux. C'est sans doute sa façon à lui d'obtenir qu'Areva l'aide à résoudre la crise énergétique de la RCA et des coupures et autres délestages sauvages de l'ENERCA à Bangui.

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans FRANCE
1 avril 2010 4 01 /04 /avril /2010 16:09

 

 

F Bozizé Yangouvonda

 

 

NDLR : Ci dessous, la réponse du porte parole du Quai d'Orsay lors de son point de presse quotidien à la question qui lui a été posée sur le décret de Bozizé portant convocation du corps électoral pour le 16 mai

 

 

 

République centrafricaine

 

PARIS, France, 1er avril 2010/African Press Organization (APO)/ — Actualités diplomatiques du ministère français des Affaires étrangères / Point de presse du 31 mars 2010.

 (…)

 (Quelle est votre réaction au report des élections en Centrafrique ?)

 

« Nous constatons que le décret reportant la date des prochaines élections, législatives et présidentielles, du 25 avril au 16 mai ne tient pas compte des recommandations émises dans le rapport d’étape de la Commission électorale indépendante, rendu public le 24 mars dernier.

 Ce rapport concluait à la nécessité de disposer de douze semaines pour la révision des listes électorales.

 Les partenaires internationaux ont récemment exprimé à la Commission électorale indépendante et au président de la République centrafricaine leur inquiétude s’agissant des préparatifs nécessaires à un bon déroulement des scrutins à venir.

 Comme l’ensemble de la communauté internationale, la France est très attachée au succès du processus électoral en cours en RCA, qu’elle soutient.”

 

SOURCE : France – Ministry of Foreign Affairs

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans FRANCE
28 mars 2010 7 28 /03 /mars /2010 18:22


Ibni-Oumar-Mahamat-Saleh.jpg

 

(Libération 27/03/2010)


C'est une démarche peu banale. Jeudi, les députés français ont adopté à l'unanimité une proposition de résolution pour inciter Paris à faire pression sur le gouvernement tchadien afin que soit révélé le sort réservé à l'opposant tchadien Ibni Oumar Mahamat Saleh. Cet homme très respecté dans son pays, mathématicien de formation, a été enlevé le 3 février 2008 à son domicile par des militaires tchadiens, après une attaque avortée de la rébellion sur N'Djamena. Depuis, il est porté disparu. Mais cette résolution non contraignante a, hélas, peu de chances d'aider à la manifestation de la vérité, au vu des déclarations du chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner.

Pour l'auteur de cette résolution, le député socialiste Gaëtan Gorce, la France a une responsabilité particulière dans cette affaire. En février 2008, elle avait aidé, de manière discrète mais très efficace le président Idriss Déby à repousser les assauts des rebelles. Paris lui avait fourni des munitions et des renseignements, et sécurisé l'aéroport d'où décollaient les hélicoptères qui ont bombardé les rebelles. Assiégé dans son palais, le chef de l'Etat rétablissait de manière spectaculaire la situation, avant de mettre en déroute ses assaillants. Dans la foulée, une chasse aux sorcières était déclenchée dans la capitale tchadienne, dont Ibni Oumar mahamat Saleh a probablement payé le prix fort.

Du fait de son implication dans ces événements, Paris s'était ensuite senti obligé de faire pression sur le régime de Déby pour faire la lumière sur les violations des droits de l'Homme commises à cette époque. Une Commission d'enquête internationale avait été mise en place. En septembre 2008, contre toute attente, elle livrait un rapport plutôt percutant. Sur la disparition de l'opposant, elle concluait qu'il avait été enlevé par «sept à dix militaires, de l'ethnie Zaghawa», dont est issu le président Déby. Ne pouvant résulter «d'une initiative personnelle d'un quelconque militaire subalterne», la Commission assurait que l'escadron agissait sur «ordre de sa hiérarchie ou des instances supérieures de l'État».

Pour Gaëtan Gorce, il ne fait aucun doute que la France sait ce qui s'est passé. Elle disposait alors de conseillers militaires, et l'un d'entre eux, membre de la DGSE, était au Palais présidentiel lors de l'attaque rebelle sur N'djaména. «Nous ne pouvons nous résigner à ce que, dans un pays où la France exerce une telle influence, un homme tel que M. Saleh ait pu disparaître au nez et à la barbe des autorités diplomatiques et militaires françaises», a lancé jeudi Gaëtan Gorce. Et de réclamer une présence internationale au sein du «Comité restreint de suivi», comme le recommandait, à l'automne 2008, la Commission d'enquête.

Bernard Kouchner a paru gêné aux entournures. A l'Assemblée, il a écarté l'idée que Paris pourrait faire quoi que ce soit: «Nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir pour faire aboutir l'enquête sur les événements de 2008». On a connu l'ancien French doctor plus pugnace...«Je partage ce souci de vérité qui vous anime», a-t-il encore dit, avant d'estimer: «Il ne faudrait pas que, sous couvert d'excellents sentiments, nous en arrivions à galvauder les progrès accomplis dans ce pays» qui «consolide son Etat de droit». Pour faire bonne mesure, Kouchner a martelé: «Il serait absurde d'interférer sur le cours de la justice d'un Etat indépendant». Il fut un temps où Bernard Kouchner, plein «d'excellents sentiments», se faisait le champion du droit d'ingérence. C'était il y a une éternité, semble-t-il.


Par Thomas Hofnung

© Copyright Liberation

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans FRANCE
9 mars 2010 2 09 /03 /mars /2010 01:09


Areva.jpg

 

Source : areva.com

 

AREVA Resources Centrafrique est la filiale opérationnelle d’AREVA Resources Southern Africa en République Centrafricaine. La société est installée à Bangui et développe un projet minier dans la région de Bakouma.

Le Projet Bakouma

Le projet Bakouma est localisé à 100 km au nord de Bangassou, préfecture régionale, et à 900 km au nord-est de Bangui.

Le gisement de Bakouma, situé sur un paysage de dolomites, est connu depuis longtemps des équipes d'AREVA, le Commissariat à l'Energie Atomique (CEA) ayant été à l'origine de sa découverte dans les années 1960.

En 2009, le projet est entré en phase de préfaisabilité. Les ressources identifiées à fin 2008, affichaient une teneur moyenne de 1 720 ppm (soit 1,72 ‰). Le démarrage des opérations sur site est attendu dans les années à venir, avant de progressivement parvenir à une pleine production à partir de 2014-2015.

AREVA Ressources Centrafrique est d'ores et déjà détentrice du permis d'exploiter pour les gisements de la zone de Bakouma.

Développement local

AREVA Ressources Centrafrique participe à l’émergence des talents locaux. Environ 160 personnes travaillent en moyenne sur le site, ce chiffre évoluant en fonction de l’activité. Un programme de formation conséquent est en cours de développement pour renforcer le potentiel national et près de 200 000 euros y ont été alloués pour la période 2009-2010.

AREVA a signé un accord avec le gouvernement centrafricain en août 2008. Avec l’exploitation du gisement de Bakouma, la Centrafrique bénéficiera :de 18 milliards de francs CFA sur cinq ans (près de 30 millions d’euros),

de la construction d’infrastructures (routes, structures sanitaires et scolaires, alimentation électrique) du don de matériel médical d'une valeur de plus de 200 000 euros de l’emploi de 900 personnes une fois la montée en puissance du projet achevée. 

Contact

AREVA Ressources Centrafrique

Tel. +236 21 61 37 10

Fax +236 21 61 37 32

Copyright 2010 AREVA.

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans FRANCE
7 mars 2010 7 07 /03 /mars /2010 01:17


drapeau-francafricain.png

militaires-francais-en-Afrique.jpg

Source : hautetfort.com 06.03.2010 Le petit Blanquiste de Bretagne

Nicolas Sarkozy s'est rendu récemment au Gabon, pays qui a été dirigé pendant quarante et un ans par Omar Bongo - "l'ami" de tous les présidents de la République française. [1]

En confirmant, sur place, le maintien de la base militaire de Libreville, Nicolas Sarkozy a montré qu'il ne se distingue pas de ses prédécesseurs. La politique néo-coloniale française - la "Françafrique" et ses turpitudes - continue.

Cette base militaire (950 hommes actuellement) continuera donc de garantir la continuité du régime gabonais "ami" (dirigé aujourd'hui par Ali Bongo - le fils d'Omar) ainsi que la sécurité des 10.000 ressortissants et des 120 entreprises françaises opérant sur place (dont le pétrolier Total).

Cette base pourra aussi servir de point d'appui pour des interventions dans la région : le Golfe de Guinée (et son pétrole !) et les pays d'Afrique de l'Ouest (Côte d'Ivoire, Guinée, Niger) comme d'Afrique centrale (Tchad, Centrafrique, Cameroun, les deux Congo ...).

Nicolas Sarkozy s'était engagé à associer le Parlement à l'élaboration des nouveaux accords de défense avec les pays africains. Il n'en a rien été, et les députés et sénateurs n'ont, de leur côté, pas été trop exigeants...

De fait - parmi les politiciens français - qui s'intéresse vraiment au devenir des peuples africains ?

Sur cette question, c'est le consensus : au pouvoir, la gauche comme la droite se sont livrés à la même ingérence politique et militaire qui a maintenu "nos" ex-colonies dans la sujétion et dans la misère.

 

En apparence, le nouvel accord de défense signé avec le Gabon a éliminé la clause des accords précédents qui prévoyait une intervention automatique de la France en cas de "menace" extérieure comme intérieure. Cependant, il dissimule une multitude d'accords dits "techniques" qui permettent de le contourner sans forcément engager les troupes françaises de manière directe et frontale.

Ainsi, il est prévu que la France puisse fournir des matériels de guerre, des renseignements militaires voire des "conseillers" susceptibles de planifier des opérations militaires.

De plus, le déploiement des troupes françaises restera toujours possible en prenant pour prétexte l'évacuation de ressortissants ou des opérations humanitaires.

Notre responsabilité

Beaucoup de Français aiment s'indigner contre les politiciens africains qui sont parvenus au pouvoir après les "indépendances" ; ils les voient le plus souvent comme des autocrates corrompus et les tiennent pour responsables de la misère de leurs populations.

Mais c'est trop facile et trop hypocrite !

Car, en définitive, si beaucoup de ces politiciens sont là où ils sont c'est d'abord parce que la France les y a installés et maintenus contre la volonté de leurs propres peuples.

Or, la France ce sont des gouvernements, tous élus par une majorité de Français.

Rien ne sert donc d'en appeler aux droits de l'homme et aux grands principes démocratiques. Rien ne sert de compatir avec la misère africaine et de multiplier les oeuvres caritatives.

Il faut s'attaquer aux causes de la situation, ce qui ne passe pas uniquement - peut-être pas du tout - par des élections...

Il faut faire en sorte qu'en Afrique il n'y ait plus de gouvernements français qui - EN NOTRE NOM - continuent à perpétrer une politique d'ingérence meurtrière.

Le reste n'est que diversion... confortable !

JPD

Source principale : Philippe Leymarie, "La France fidèle à la dynastie Bongo", Le Monde diplomatique, 25 février 2010.

[1] Au Gabon, le groupe de Vincent Bolloré, qui convoitait la mine de fer de Belinga, avait placé la fille d'Omar Bongo à la tête de sa filiale Gabon Mining Logistics. (Thomas Detombe, "Vincent Bolloré et la Françafrique", Le Monde diplomatique, Manière de voir n° 108)

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans FRANCE
25 février 2010 4 25 /02 /février /2010 18:22


sarko-et-Bongo.jpg

 

jeudi 25 février 2010, par Philippe Leymarie

Avant l’opération « réconciliation » de M. Nicolas Sarkozy au Rwanda, ce 25 février, il y avait la veille un déplacement au Gabon qui fleurait bon la « Françafrique » à l’ancienne. « Il n’y a plus de pré carré et il ne doit plus y en avoir », déclarait pourtant le président dans un entretien publié par le quotidien gabonais L’Union le jour même où il atterrissait à Franceville (tout un programme !) pour y déposer une gerbe au mausolée d’Omar Bongo, mort en juin dernier après avoir dirigé le Gabon pendant quarante et un ans. Une visite qui a consacré le choix en faveur d’un maintien de la base militaire française de Libreville, au Gabon, alors que l’implantation de Dakar, après celle d’Abidjan, est en voie de fermeture…

Dirigé aujourd’hui par Ali Bongo, ancien ministre de la défense de son père – une succession sinon imposée, du moins « accompagnée » par le parrain français –, l’accommodant Gabon a été préféré au semi-turbulent Sénégal. Et tant pis si, du coup, le soi-disant nouveau cours des relations de la France avec ses anciennes colonies en prend un coup : « l’émirat » gabonais, avec son million et demi d’habitants, est pourtant le symbole même de cette « Françafrique » que l’actuel gouvernement français affirme ne plus vouloir incarner :

 
 le maintien d’une base militaire à Libreville (actuellement, 950 hommes) continuera donc de servir d’assurance-vie au régime gabonais… et aux 10 000 ressortissants et 120 entreprises tricolores (dont le pétrolier Total) ;


 moins excentré que Dakar, ce point d’appui permettra de continuer à rayonner sur le Golfe de Guinée (et son pétrole !), et sur les pays en crise d’Afrique de l’Ouest (Côte d’Ivoire, Guinée, Niger) comme d’Afrique centrale (Tchad, Centrafrique, Cameroun, les deux Congo…) – c’est-à-dire de continuer à jouer, en y mettant tout de même les formes, au « gendarme de l’Afrique ».

Révision des accords militaires

Le nouvel accord de défense signé mercredi avec le Gabon ne prévoit plus, à l’inverse des anciens accords de défense liant la France à ses anciennes colonies africaines, d’intervention automatique de Paris en cas de menace extérieure comme intérieure. Après le Cameroun et le Togo, le Gabon est le troisième pays africain à réviser ainsi des accords militaires qui, pour certains, remontaient à leur indépendance en 1960.

Mais ce réexamen n’a pu être mené à bien avant la fin 2009, comme annoncé par Nicolas Sarkozy. Six accords de défense sont encore en discussion : Centrafrique (pour réviser l’accord conclu en 1960), Gabon (1960), Côte d’Ivoire (1961), Sénégal (1973), Djibouti (1977), Comores (1978). Ces textes devaient être intégralement publiés, mais on n’a encore rien vu ! De même, il avait été promis d’associer le parlement à leur élaboration : il n’en a rien été.

En outre, comme le fait remarquer à son tour Raphaël Granvaud, de l’association Survie [1], cette révision des accords de défense ne concerne que la partie émergée de l’iceberg. Une myriade d’accords militaires dits « techniques » ne sont pas couverts par cette promesse de transparence : « Et ils suffisent pour légitimer toute une gamme de moyens militaires permettant de faire pencher la balance du côté souhaité, sans forcément engager des troupes françaises de manière directe et frontale sur le champ de bataille : fourniture de matériels de guerre, de renseignements militaire, de “conseillers” qui planifient les opérations ; interposition entre belligérants et sanctuarisation de sites stratégiques au profit d’un camp ou d’un autre, sous couvert d’évacuation de ressortissants ou d’opération humanitaire, etc. »

Certes, « la France n’a pas vocation à maintenir indéfiniment des forces armées en Afrique », comme le déclarait Nicolas Sarkozy lors d’un discours devant les députés sud-africains, le 28 février 2008. Mais, tout au long de la Ve République, elle l’a fait. Et une partie de ces troupes sont toujours sur place, cinquante ans après la vague des indépendances.

C’est d’ailleurs sous la pression de la crise économique, autant que par dessein politique, que la retraite est lancée (ou accélérée, car elle était déjà bien engagée) : l’Afrique ne compte plus que pour 3 % dans le commerce extérieur de la France (1% pour la zone franc), contre 40% dans les années 1960. Ses principaux clients africains, aujourd’hui, sont hors zone francophone : Angola, Afrique du Sud, Nigeria.

Souveraineté sénégalaise

Le Sénégal, qui fête le cinquantième anniversaire de son indépendance le 4 avril prochain, a présenté la fermeture de la base française de Dakar comme un symbole de souveraineté retrouvée. Le président sénégalais Abdoulaye Wade avait estimé, l’an dernier, que cette présence militaire française – si elle pouvait s’expliquer pour certains pays aux régimes fragiles – n’avait pas de justification au Sénégal. Le nouvel accord entre Paris et Dakar, qui devrait être signé avant le 4 avril, sera axé sur la coopération militaire technique.

L’évacuation, par les 1 200 soldats des Forces françaises du Cap-Vert, du cantonnement de Bel Air – un site unique, non loin de la corniche, face à l’île de Gorée – libérera une quarantaine d’hectares de terrains dans un secteur foncier stratégique, au cœur de la capitale, où il est déjà question de projets hôteliers. La « plate-forme régionale de coopération » qu’il est question de laisser à Dakar, en remplacement de la base, sera à effectifs très réduits, avec des groupements air et marine : ils auront à gérer les escales, et les dépôts de matériel – au profit de pays ouest-africains ou de forces françaises en transit. Quant au Bataillon d’infanterie de marine, il sera sans doute dissous, mettant fin à une présence séculaire...


Sarkozy signe la fin de la France Afrique et propose un nouveau contrat

APA Libreville 25-02-2010 (Gabon) Le président français Nicolas Sarkozy a décrété, mercredi à Libreville, la mort de la France-Afrique et proposé au Gabon un « nouveau contrat qui témoigne d’une relation décomplexée qui prendra la forme d’un Plan d’action pour mettre en œuvre un partenariat stratégique entre nos deux pays ».

« Cette refondation est nécessaire. Je souhaite également qu’elle soit exemplaire des nouveaux rapports que la France veut, pour le demi-siècle à venir, établir avec le continent africain », a déclaré M. Sarkozy, dans une allocution prononcée à la Cité de la démocratie.

Il a décliné les orientations essentielles du plan d’action : coordonner les positions sur les sujets globaux, intensifier le dialogue politique, poursuivre le dialogue et la coopération sur les questions migratoires, poursuivre la coopération policière bilatérale et l’étendre au renforcement des capacités de la police aux frontières.

Le plan d’action proposé par Sarkozy met également l’accent sur la lutte contre la fraude documentaire et le démantèlement des réseaux de passeurs ainsi que sur la préservation de l’environnement et des ressources naturelles et sur d’autres secteurs comme l’agriculture, les infrastructures, l’éducation et la formation professionnelle, l’enseignement supérieur et l’appui aux entreprises gabonaises.

M. Sarkozy a qualifié la sécurité et la défense, qui font aussi partie intégrante du plan, de « domaine emblématique de la refondation de notre relation ».

Rappelant que « la présence militaire française sur le continent africain repose toujours sur des accords conclus il y a maintenant cinquante ans, dans le contexte radicalement différent de la décolonisation et de la guerre froide », Sarkozy a annoncé la fin de la négociation pour parvenir à de nouveaux accords.

Cette négociation a été engagée, il y a quelques mois avec le Gabon, comme les autres partenaires africains de la France conformément à la volonté exprimée par M. Sarkozy en février 2008, de renégocier les accords de défense conclus par la France sur la base de trois principes : adaptation, équilibre et transparence.

Mercredi à la cité de la démocratie, le Gabon et la France ont procédé à la révision de leur accord de défense qui remonte au 17 août 1960, aux termes duquel Paris dispose sur le territoire gabonais d’une force pré positionnée, le 6ème Bataillon d’infanterie et de marine (BIMA).

C’est également dans le cadre de cet accord que Paris est intervenu en 1964 pour rétablir Léon Mba, le père de l’indépendance, qui venait d’être renversé par un coup d’Etat, l’unique que le Gabon ait connu à ce jour.

Nicolas Sarkozy a qualifié le 6ème BIMA « d’élément majeur de notre coopération militaire ». « Accompagnant vos efforts dans la constitution de votre propre outil de défense, cette force contribue aussi à la stabilité de la région », a-t-il déclaré.

« EIle est présente à vos cotés en République centrafricaine où elle assure le soutien de la MICOPAX, que pilote le Gabon », a-t-il dit, soulignant que « cette action conjointe est pour moi un exemple concret du partenariat stratégique que je souhaite aujourd’hui renforcer ».

Le Gabon est devenu mercredi le 3ème pays du giron francophone à réviser ses accords de défense avec la France, après le Cameroun et le Togo.

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans FRANCE
24 février 2010 3 24 /02 /février /2010 02:39


20080227sarkozydakar.jpg

 

PARIS (AFP) - mardi 23 février 2010 - 18h51 - Nicolas Sarkozy fait son retour mercredi en pour tourner la page, seize ans après le génocide, du lourd contentieux qui a empoisonné les relations entre la France et le Rwanda et apporter son onction au "nouveau" Gabon du fils d'Omar Bongo.

Une journée à Franceville et Libreville, trois heures à Kigali... A l'image des précédentes, la nouvelle virée africaine du chef de l'Etat tient du grand écart. Un pied dans le "pré carré" pour conforter les vieilles amitiés, l'autre en terre anglophone pour illustrer la rupture, en résumé d'une politique qui hésite toujours à trancher le lien avec la "Françafrique".

Même symbolique, le premier séjour jeudi d'un président français au Rwanda depuis le génocide constitue le point d'orgue de cette tournée. Nicolas Sarkozy vient y enterrer trois ans de brouille diplomatique et judiciaire avec le régime de Paul Kagamé, nouvelle étape de l'effort de "réconciliation" lancé en 2007 pour solder les contentieux de la France en Afrique.

Le Rwanda a coupé les ponts fin 2006, après l'émission par le juge Jean-Louis Bruguière de mandats d'arrêt contre neuf proches du président rwandais, soupçonnés d'avoir fomenté l'attentat qui a coûté la vie en 1994 à son prédécesseur, Juvenal Habyarimana, et marqué le coup d'envoi d'un génocide qui a fait 800.000 morts, en grande majorité d'ethnie tutsie.

Cet incident a relancé de plus belle le procès instruit depuis 1994 par le régime de Kigali, aux mains des tutsis, contre Paris, accusé d'avoir aidé les génocidaires. Ce que la France, soutien du régime Habyarimana contre le guérillero Kagamé, a toujours farouchement nié.

Malgré cette escalade, les fils du dialogue renoué par Nicolas Sarkozy en entrant à l'Elysée n'ont jamais été rompus. Deux entretiens "francs et directs" avec Paul Kagamé en 2007 puis 2008 ont remis le différend à plat.

Avant qu'une série de péripéties judiciaires opportunes ne dégage la voie à une reprise des relations, à la faveur d'une visite éclair à Kigali en novembre dernier du numéro 2 de l'Elysée, Claude Guéant.

Couronnement de ce chemin tortueux, Nicolas Sarkozy débarque donc dans l'ex-colonie belge avec la satisfaction d'avoir retiré une grosse épine du pied de la France. Et l'ambition de la réinstaller dans l'Afrique des Grands lacs, à la frontière du Kivu congolais au sous-sol riche en minerais.

"Cette réconciliation avec le Rwanda fait disparaître un irritant majeur qui, à cause des accusations de complicité de génocide, nuisait à l'image de la France sur l'ensemble du continent", se réjouit-on à Paris.

Les deux camps assurent avoir "tourné la page" mais le climat de la visite du président reste lourd. Ses gestes et ses mots y seront observés à la loupe. Car à Kigali, les victimes du génocide continuent à exiger des "excuses" françaises. Et à Paris, politiques et militaires s'inquiètent à mots couverts du prix de ces retrouvailles.

Il y a deux ans, Nicolas Sarkozy, que l'on sait réservé sur la repentance, avait évoqué "les faiblesses ou les erreurs" de la France. "Il dira des choses fortes", prévient son entourage, "mais pas d'excuses".

Le chemin qui conduit mercredi le président Sarkozy au Gabon pour la troisième fois depuis son élection, s'annonce moins risqué.

Huit mois après la mort du "doyen" Omar Bongo, considéré comme le gardien des secrets de la France en Afrique, Paris veut faire du Gabon de son fils Ali, dont l'élection a été contestée par l'opposition, l'appartement témoin de sa nouvelle diplomatie africaine. "Le modèle d'une politique plus moderne et débarrassée des soupçons du passés", jure l'Elysée.

Nicolas Sarkozy signera donc à Libreville un accord de défense rénové avec le fils. Mais ira aussi s'incliner sur la tombe du père.

 


Gabon: le président Sarkozy n'est pas "le bienvenu"

LIBREVILLE - Deux des plus célèbres membres de la société civile gabonaise, Marc Ona, lauréat du Prix Goldman 2009, ainsi que Grégory Mintsa, estiment dans une lettre ouverte mardi à la veille de l'arrivée au Gabon du président français que Nicolas Sarkozy n'est pas "le bienvenu".

"M. le Président (...) votre ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner, votre secrétaire aux colonies Alain Joyandet et votre ami Robert Bourgi sont désormais indésirables au Gabon et vous n'êtes pas le bienvenu" écrivent les deux membres de la société civile dans une lettre remise à l'AFP par Marc Ona.

Marc Ona Essangui, principal porte-parole de la société civile, est le coordinateur de Publiez ce que vous payez (PCQVP), Brainforest et Environnement Gabon alors que Gregory Ngbwa Mintsa est partie civile dans la plainte "Bien mal acquis" contre les chefs d'Etats africains accusés d'avoir détourné de l'argent public.

"Il nous est difficile de comprendre que vous perpétuiez les mêmes relations France-Gabon depuis que Bouët-Willaumez (fondateur du comptoir de Libreville) s'est emparé de nos terres et de nos richesses contre des bibelots", écrivent les auteurs.

"Comme vos prédécesseurs vous continuez à maintenir à la tête de notre pays des traîtres à la Nation dont aucun Gabonais sincère ne veut plus depuis des décennies. Nous comprenons, que pour vous, les intérêts de vos amis de la bourgeoisie d'affaires française sont autrement supérieurs à la vie et au destin du peuple gabonais", estiment MM Ona et Mintsa.

"C'est pourquoi dans le sillage de tous vos déplacements vous emportez toujours la vermine, VRP d'Areva, de Bolloré, de Total et autres esclavagistes infâmes appuyés par la gouaille de Bernard Kouchner", poursuivent-ils.

"Vous fermez les yeux sur ces crimes économiques (...) En privilégiant l'intérêt des milieux affairistes par rapport à la vie des Gabonais, la Françafrique est coupable de crime contre l'humanité (...) La célébration du cinquantenaire que vos factotums s'apprêtent à célébrer est pour nous un moment de deuil".

Dans un mémorandum, le collectif des organisations libres de la Société civile, qui rassemble les principales ONG gabonaises, demande la "la révision intégrale des accords et traités régissant les relations franço-gabonaises (...) la réparation totale par les groupes Areva, Total, Rougier (bois), Comilog (Eramet) et autres de tous les types de dommages causés aux populations et à l'environnement dans les zones d'extraction (...) et l'arrêt de l'ingérence française dans le choix des dirigeants gabonais".

De son côté, l'ONG Croissance saine environnement juge "souhaitable de renégocier les contrats pétroliers, miniers et forestiers signés à une époque révolue".

(©AFP / 23 février 2010 21h39)

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans FRANCE
23 février 2010 2 23 /02 /février /2010 00:54


Sarko et Ali Ben

 

PARIS, 22 février (Reuters) - Nicolas Sarkozy signera mercredi à Libreville un nouvel accord de défense qui, à l'inverse des traités historiques liant la France à ses anciennes colonies africaines, ne prévoit plus d'intervention automatique de Paris pour défendre des gouvernements menacés.

Après le Cameroun et le Togo, le Gabon sera le troisième pays africain à réviser ainsi des accords militaires qui, pour certains, remontaient à leur indépendance en 1960.

A l'inverse des précédents, le président français a décidé que chaque nouvel accord devrait être ratifié par le Parlement et que ses termes seraient rendus publics.

"On sort de la logique initiale qui était celle de 1960", explique-t-on à l'Elysée.

"On avait des accords qui donnaient à la France des privilèges très importants, qui avaient une conception très large de la défense, qui accordaient notamment à la France un monopole dans l'approvisionnement des forces armées nationales et qui lui donnaient un droit de préemption sur l'exploitation des ressources dites stratégiques".

"En contrepartie, la France garantissaient la défense de ces Etats", ajoute-t-on.

La logique qui prévaut aujourd'hui est de centrer des relations militaires "sur la coopération entre les armées, sur la formation des armées nationales et aussi sur l'utilisation des dispositifs français au service des organisations régionales", souligne la présidence.

Dans la pratique, les forces françaises basées au Gabon contribuent ainsi aujourd'hui à la formation et au soutien des forces africaines déployées en Centrafrique.

En prélude à la visite de Nicolas Sarkozy au Gabon, la France vient d'annoncer la fermeture d'un accord commun avec les autorités sénégalaises de sa base de Dakar, où elle ne conservera qu'une "plate-forme régionale de coopération".

Cette décision signifie par contraste le maintien de la base de Libreville, le livre blanc de la défense adopté en 2008 prônant le maintien d'une seule base française sur le littoral d'Afrique de l'Ouest.

Le contingent français du Gabon est d'un millier d'hommes. L'évolution de ses effectifs sera un des sujets au menu des entretiens entre les présidents Ali Bongo et Nicolas Sarkozy.

(Yann Le Guernigou, édité par Yves Clarisse)

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans FRANCE