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11 janvier 2011 2 11 /01 /janvier /2011 03:35

 

 

Antoine-de-Leocour.jpg

 

           Antoine de Léocour

 

 

Radio Ndéké Luka Lundi, 10 Janvier 2011 06:15

Le drame survenu dimanche 9 janvier 2010 au Niger touche la Centrafrique, notamment le milieu des organisations humanitaires. L’un des deux français enlevés à Niamey puis exécutés par les ravisseurs vers la frontière malienne, Antoine de Léocour, était en poste en Centrafrique depuis 6 mois. Antoine de Léocour était  responsable de programmes pour l’ONG Aide Médicale Internationale. Il avait pris son congé et quitté Bangui récemment pour aller se marier dans une semaine au Niger. Le président de l'organisation Aide Médicale Internationale, Philippe Augoyard, décrit Antoine de Léocour comme « un amoureux de l’Afrique».

Aide Médicale Internationale intervient notamment dans les secteurs de Ndélé et de Mbrès. L’ONG appuie et renforce les structures sanitaires de ces zones.

 

L'employeur d'Antoine de Léocour : «Nous nous souviendrons de l'engagement fort d'Antoine»

La Voix du Nord dimanche 09.01.2011, 12:39

Le président de l'organisation Aide Médicale Internationale (AMI), Philippe Augoyard, écrit avoir «appris avec une immense tristesse le décès, dans ces circonstances dramatiques, d'Antoine de Léocour, responsable de programmes en République centrafricaine depuis six mois pour notre association».

« Antoine était en congés et s'était rendu au Niger pour son mariage qui devait avoir lieu dans une semaine », a précisé M. Augoyard.

Antoine de Léocour et Vincent Delory, deux Nordistes de 25 ans originaires de Linselles, dans la métropole lilloise, ont été enlevés vendredi à Niamey et tués hier samedi lors d'une opération de l'armée nigérienne coordonnée par des militaires français près du Mali. Antoine de Léocour avait travaillé en Afrique jusqu'en mars 2010 pour une ONG allemande.

« Nous nous souviendrons de l'engagement fort d'Antoine dans les programmes de solidarité menés au sein de notre association et dans d'autres structures humanitaires », conclu le président d'AMI.

 

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5 janvier 2011 3 05 /01 /janvier /2011 23:26

 

 

drapeau françafricain

 

 

 

23/03/2006

 

La Francafrique, cette pieuvre criminelle, regroupement hétéroclite mais diablement efficace d’acteurs africains et français en prédation est un des nœuds inextricables pour l’heure de l’affirmation des souverainetés des anciennes colonies et des pays sous influence française. Son objectif est de maintenir la mainmise des réseaux français sur les Etats indépendants d’Afrique, en dépouillant le continent de tout ce qui peut en sortir de rentable, les matières premières et toutes sortes de flux de capitaux et de ressources lucratives. Elle agit aussi dans le but d’accroître clandestinement l’influence géopolitique de la France, en soutirant pour toutes ses basses manœuvres commissions, dividendes et autres trésors de guerre. Elle rend une cohérence à l’injurieuse longévité des Bongo, Houphouët Boigny, ... et explique la collaboration de la France et des pays du pré carré avec l’odieux système de l’apartheid en son temps. Elle transforme les aides au développement, l’humanitaire, la coopération en autant tactiques de pillage et d’affaiblissement de la conscience et du réveil des peuples.

L’exemple de la guerre du Biafra, entre 1967 et 1970 de plus en plus documenté, est à cet égard une pédagogie politique éminemment parlante sur le statut réel des Etats. Aucun pays où la Francafrique s’impose ne saurait être démocratique, à commencer la France, tant les réseaux criminels et les processus décisionnels rentrent en contradiction permanente avec le fonctionnement des institutions démocratiques. Avec près de 2 millions de morts pour convenance françafricaine, le Biafra doit servir la réflexion en vue d’un autre paradigme et moule politique, africain et aussi européen, puisque cette criminelle nébuleuse procède par rapt de la volonté citoyenne en reportant sur les générations futures des dettes imprescriptibles, les dettes de sang, de génocides, de paupérisation. Cet extrait que nous présentons est repris indirectement des « Billets d’Afrique » édités par l’association Survie, N°43, 1997, via le site internethttp://assassinatsdecooperants.ouvaton.org.

La générosité des initiatives de développement perd avec l’analyse de la Francafrique tout sérieux et confine même au mépris des peuples, des citoyens et de la conduite des affaires collectives basée sur le principe du choix individuel.

 Dès le début du conflit un avion de bombardement B26 a "été fourni par l'armée française" et "illégalement acheminé à Enugu, capitale du Biafra, par un équipage français" (communiqué de l'ambassade des USA à Lagos, cité par Le Monde du 17/07/67). 

« Selon la radio nigériane, une convention - dont les photocopies seront distribuées aux correspondants de presse étrangère - avait été signée entre un représentant biafrais, M. Francis Chuchuka Nwokedi, et deux délégués de la Banque Rothschild de Paris. Aux termes de cet accord, cette dernière recevrait les droits exclusifs d'extraction de différents minerais solides, liquides et gazeux, contre versement immédiat de 6 millions de livres ».

 "Les commandos qui [...], en provoquant la guerre civile, ont mis les Anglo-saxons dans le pétrin ont été entraînés et conseillés par des Européens qui ressemblent à s'y méprendre à des barbouzes français dépendant de Jacques Foccart, secrétaire général à la Communauté et à l'Elysée" (Le Canard enchaîné, 23/08/67).

Après la défaite du Biafra, Le Canard enchaîné écrira : "Au printemps 1967 [alors que le leader Biafrais Ojukwu parle de faire sécession], les services de la Communauté du cher Jacques Foccart sont à pied d'œuvre [...]. Les contacts avec Ojukwu sont vite pris. Houphouët-Boigny en Côte d'Ivoire et grand féal de De Gaulle s'en occupe personnellement. Foccart a, à Abidjan, un de ses hommes de confiance, [Jean] Moricheau-Beaupré, lequel dispose de moyens très importants". Il coordonnera l'ensemble des opérations d'aide française au Biafra sous le nom de "Monsieur Jean". C'est à lui que se réfère Roger Delouette, alias Delore, un ingénieur agronome envoyé en mission en Côte d'Ivoire, chargé d'y contrôler secrètement les transports d'armes vers le Biafra au début de l'hiver 1969-70. Roger Delouette sera arrêté aux Etats-Unis le 5 avril 1971 en possession de 44 kilos d'héroïne et d'un carnet d'adresses instructif (selon L'Express du 13/12/71). [Décédé à Abidjan en novembre 1996, Jean Moricheau-Beaupré a récidivé au Libéria en soutenant la rébellion de Charles Taylor (Le Nouvel Afrique-Asie, 01/1997). Les liens entre les trafics d'armes, de drogue, et les services secrets sont un grand classique].

« Le Canard enchaîné publiera encore le fac-similé d'une lettre de M. Delaunay, alors ambassadeur de France à Libreville, adressée au lieutenant-colonel Ojukwu et lui recommandant, le 27 octobre 1967, "le colonel Fournier et ses trois collaborateurs", tous appartenant au SDECE [ancêtre de la DGSE] ».

 C'est Félix Houphouët-Boigny et Jacques Foccart qui, de concert, ont convaincu, voire "contraint" (selon le chargé d'affaires du Biafra à Paris, Ralph Uwechue) le général De Gaulle de soutenir le Biafra. Arguments : le ressentiment (le Nigeria avait rompu les relations diplomatiques avec la France lors des essais nucléaires de la France au Sahara) ; l'anglophobie bien connue du général ; l'envie d'affaiblir un pays potentiellement surpuissant face à ses voisins du "pré carré", plus petits et plus faibles. Selon Philippe Decraene, la Fédération du Nigeria constituait "un pôle d'attraction dans le golfe du Bénin. A terme, cette situation pouvait être préjudiciable à l'équilibre politique de tout l'Ouest africain" (Le Monde, 01/11/68).

 Selon le mercenaire Rolf Steiner (Carton rouge, Robert Laffont, 1976), les livraisons d'armes massives, après les premiers succès de l'armée fédérale, ont commencé le 13/07/68, avec l'atterrissage à Uli (Biafra) "du premier avion français chargé de munitions [...] venant du Gabon". Selon les journalistes Claude Brovelli et Jean Wolf (La guerre des rapaces, Albin Michel), "fin août 1968 [...] les armes affluent de l'autre côté [biafrais]. Des dizaines d'avions déversent sans arrêt des tonnes de matériel militaire sur les deux aérodromes - deux morceaux de route droite - que les Biafrais peuvent encore utiliser. L'avance fédérale est stoppée brutalement. A Lagos, on manifeste contre la France [...]. Il en viendra 1 000 tonnes [d'armes et de munitions] en deux mois ! ". C'est un véritable pont aérien depuis Libreville et Abidjan. The Guardian parle de 30 tonnes par jour. Le 8 octobre 1967, le lieutenant-colonel Ojukwu déclare au quotidien ivoirien Fraternité-Matin qu'en cette période, il y a "plus d'avions atterrissant au Biafra que sur n'importe quel aérodrome d'Afrique à l'exception de celui de Johannesburg". Une dépêche d'Associated Press rapporte, le 16 octobre : "Chaque nuit, des pilotes mercenaires transportent de Libreville au Biafra une vingtaine de tonnes d'armes et de munitions de fabrication française et allemande. De bonne source, on précise que ces envois sont effectués via Abidjan, en Côte d'Ivoire [...]. Les avions sont pilotés par des équipages français et l'entretien est aussi assuré par des Français". Michel Honorin, de l'agence Gamma, a séjourné au Biafra en compagnie de mercenaires. Il décrit l'arrivée "de trois à six avions chaque soir au Biafra [...]. Une partie des caisses, embarquées au Gabon, portent encore le drapeau tricolore et l'immatriculation du ministère français de la Guerre ou celle du contingent français en Côte d'Ivoire" (Jeune Afrique, 23/12/68). Cet afflux d'armes aux Biafrais débouche « sur la prolongation de la lutte, c'est-à-dire l'effusion de sang ».

 « Durant l'été 1968, la France accentue son soutien diplomatique aux sécessionnistes biafrais. Le Président de la République intervient personnellement - alors que Nigérians et Biafrais sont en pleine négociation à Addis-Abeba. Pour l'éditorialiste du New York Times, "l'intervention du général de Gaulle a tout au moins accru l'intransigeance biafraise à la Conférence d'Addis-Abeba, faisant échouer ainsi ce qui est probablement la dernière chance de mettre un terme à un sanglant jeu militaire qui pourrait être un suicide pour les Biafrais" ».

 « La propagande pro-biafraise, en réussissant à sensibiliser l'opinion publique mondiale, jouera elle aussi un rôle de tout premier plan dans la prolongation de la lutte armée. [...] En ce qui concerne la France, M. Ralph Uwechue, alors délégué du Biafra à Paris, parle de "conquête de l'opinion publique" française. Cette action psychologique fut menée, de main de maître, par la société Markpress [basée à Genève]. Les "actions de presse" de cette agence de publicité entre le 2 février 1968 et le 30 juin 1969, groupées dans une "édition abrégée", comprennent, en deux volumes, quelque 500 pages de textes, articles, informations, etc. Grâce à cette propagande, les thèses biafraises tiennent le haut du pavé, tandis que la voix de Lagos restera inaudible et ses arguments inconnus. Plusieurs thèmes seront développés. D'abord, celui du génocide. Pour y couper court, le gouvernement [nigérian] acceptera, dès septembre 1968, l'envoi d'une équipe internationale d'observateurs chargée d'enquêter sur ces accusations. Personne n'attachera pourtant foi à son rapport, concluant, à l'unanimité, que "le terme de génocide est injustifié" ; et pourtant, parmi ses quatre membres, se trouvaient un général canadien, un général suédois, sans compter un colonel polonais et un général anglais. M. Gussing, représentant de M. Thant [secrétaire général de l'ONU] au Nigeria, ne sera pas cru, lui non plus, quand il affirmera n'avoir trouvé aucun cas de génocide "à l'exception peut-être de l'incident d'Ogikwi". Deuxième argument-choc de la propagande biafraise, la famine. [Le mercenaire] Rolf Steiner met en relief l'impact [...] du tapage organisé autour des enfants biafrais : "La stupide sensibilité blanche, écrit-il, ne réagissait en définitive qu'aux malheurs atteignant les jolis petits minois". [La famine] sévit effectivement dans la zone contrôlée par les sécessionnistes. Or, le gouvernement fédéral avait proposé la création d'un couloir terrestre pour ravitailler la zone tenue par le régime biafrais. Le colonel Ojukwu avait rejeté cette solution, car "accepter des secours ayant transité à travers le territoire fédéral équivaudrait à reconnaître qu'ils sont effectivement encerclés et qu'ils ne doivent leur survie qu'à la mansuétude des fédéraux" (Fraternité-Matin du 23/07/68). La famine étant bien devenue un paramètre à contenu politique, le gouvernement fédéral se résigne donc à la création d'un pont aérien diurne. Mais cette suggestion, elle aussi, sera rejetée, car si elle avait été acceptée, il serait devenu clair que les vols nocturnes servaient au seul ravitaillement en armes et munitions. Les autorités fédérales auraient eu les coudées plus franches pour l'entraver. Et pourtant, "les garanties militaires exigées par les Biafrais [avaient] toutes été accordées" par le gouvernement fédéral (Déclaration du Premier ministre canadien Pierre-Elliott Trudeau, 27/11/69). La guerre de religion [de musulmans s'apprêtant à exterminer 14 millions de chrétiens biafrais] constitue le troisième thème de la propagande [...]. Bien entendu, l'opinion publique mondiale ignore que neuf des quinze membres du Conseil exécutif fédéral de Lagos sont chrétiens. [...] Le quatrième argument utilisé sera celui du refus du Nigeria d'une solution négociée [...] face à Ojukwu s'en tenant strictement à la reconnaissance préalable de l'indépendance. L'héroïsme du soldat biafrais constitua le cinquième argument [...]. Et pourtant ces conscrits biafrais sont "pourchassés jusque dans leurs cachettes par les sergents recruteurs une baguette à la main" et "certaines unités biafraises étaient chargées de découvrir et d'exécuter immédiatement les hommes qui tentaient de se soustraire au service dans les forces armées" (AFP, 15/07/69 et 16/01/70). [...] Même les mercenaires sont pleinement réhabilités et retrouvent une virginité toute neuve. [...] Images d'Epinal également en ce qui concerne les pilotes de la "Croix-Rouge française". Le plus prestigieux d'entre eux, le commandant Roger Morançay, est basé à Libreville, au Gabon. [...] Bernard Ullmann, envoyé spécial de l'AFP à Libreville, câblera le 21 janvier 1970 à son agence qu'un chef de bord touchait en plus de son salaire de 3 000 dollars par mois [...], plus de 750 dollars pour chaque atterrissage en territoire ibo. Selon tous les observateurs, durant cette période, la plupart des pilotes faisaient deux allers-retours par soirée. Pour des raisons humanitaires. [...] Une grande campagne de collecte de fonds est lancée avec l'appui de l'O.R.T.F. et du gouvernement français. "Pour galvaniser la générosité des Français en faveur du Biafra, un commentateur a touché 30 000 francs" (L'Express, 17/04/72) ».

 Pour diversifier les sources d'approvisionnement et intensifier les livraisons, les deux piliers africains du soutien au Biafra, les présidents gabonais et ivoirien Bongo et Houphouët-Boigny, organisent "une coopération secrète avec la France, l'Afrique du Sud, le Portugal [encore en pleine guerre coloniale] et la Rhodésie, pour l'envoi de matériel de guerre au Biafra" (Le Nouvel Observateur, 19/01/70). Le commandant Bachman, officier suisse, déclare tranquillement à la Feuille d'Avis de Lausanne "être parti pour le Biafra sous le pavillon de la Croix-Rouge" et y avoir livré des armes. Le pilote suédois Carl-Gustav von Rosen, qui mène des attaques aériennes pour le compte des sécessionnistes, indique au Monde (29/05/69) qu'il dispose de cinq avions Saab "équipés pour le combat, sur une base aérienne militaire proche de Paris".

"Les avions qui transportent des armes [...] atterrissent de nuit sur l'aérodrome d'Uli plus ou moins sous la protection des avions d'aide humanitaire" (AFP, 13/07/69).

 

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5 janvier 2011 3 05 /01 /janvier /2011 23:23

 

 

legionaires-en-train-d-embarquer.jpg

 

 


Source : www.midilibre.com mardi 4 janvier 2011


CONTEXTE

Les militaires seront présents en Afghanistan et en Afrique en 2011 Une fois encore,   les régiments de la 6e Brigade légère blindée, brigade interarmes de la Force d'action terrestre dont l'état-major est basé à Nîmes, seront présents sur les terrains dangereux du monde entier cette année. En effet, de nombreuses opérations extérieures, les fameuses   « Opex » sont au programme.

Pour l'instant, trois régiments de la 6e BLB sont projetés en opérations extérieures du côté du Sénégal (les légionnaires du 2e Régiment étranger d'infanterie de Nîmes et le 1er Régiment étranger génie d'Orange), de Djibouti (1er Régiment de génie de Laudun, 2e REI), de Guyane et de République centrafricaine (2e REI).

Les légionnaires nîmois ont pour mission dans ce pays africain d'apporter un soutien technique et opérationnel dans le cadre de la Force de stabilisation africaine en Centrafrique. D'autres opérations sont programmées notamment en Afrique en 2011. Ainsi, entre février et mai, l'état-major de la brigade, le 2e REI, le 1er REC, le 1er REG et le 3e Rama (Régiment d'artillerie de la marine stationné au camp de Canjuers) doivent être projetés en Côte-d'Ivoire dans le cadre de la force Licorne qui soutient l'Onuci. Il s'agirait d'assurer la relève.

Pour l'heure, aucune information ne filtre du côté de l'état-major à Nîmes du fait du contexte tendu faisant suite aux résultats de l'élection présidentielle ivoirienne.   « La communication passe par Paris », nous indique-t-on.

Autre terrain glissant du monde : l'Afghanistan... Les régiments de la 6e BLB (2e REI, 1er REC, 1er REG, 3e Rama) doivent partir en OMLT (   Opérationnal mentoring and liaison teams) et ainsi constituer entre mars et octobre des équipes de conseillers et instructeurs intégrés dans les unités opérationnelles de l'armée afghane. Les militaires l'accompagnent et conseillent dans toutes ses missions, à l'instruction ou au combat. En opérations, les OMLT mettent en œuvre, au profit des unités afghanes, les appuis aériens et terrestres de la coalition lorsque les conditions le réclament. Enfin, le 3e Rama sera projeté dans la zone afghane de Surobi pour soutenir les forces de sécurité afghanes de juin à novembre. Mission plus que délicate dans cette région du monde en guerre.

  
Y. B.

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16 septembre 2010 4 16 /09 /septembre /2010 22:12

 

 

Areva.jpg

 

 

PARIS AFP / 16 septembre 2010 18h14 - Le rapt au Niger d'un employé d'Areva, son épouse et cinq salariés de son sous-traitant Satom a poussé les deux sociétés à renforcer leur sécurité dans ce pays stratégique pour le groupe nucléaire français, où la branche maghrébine d'Al-Qaïda a déjà enlevé plusieurs Occidentaux.

Les sept captifs - cinq Français, un Togolais et un Malgache, selon les autorités française et nigérienne - ont été kidnappées dans la nuit de mercredi à jeudi à leurs domiciles respectifs d'Arlit, au nord du Niger, ont précisé Areva et Vinci, maison-mère de Satom.

"Les cinq salariés de Satom (ndlr, filiale de Vinci) étaient chez eux dans la zone sécurisée d'Arlit", selon un porte-parole de Vinci. Une porte-parole du groupe nucléaire public a affirmé de son côté que le salarié d'Areva et son épouse avaient eux aussi été enlevés "dans leur habitation à Arlit".

Ces informations ont contredit une version donnée auparavant par une source sécuritaire nigérienne, selon laquelle les sept captifs étaient "sortis sans escorte et ont été surpris par un groupe de ravisseurs enturbannés".

La ville d'Arlit est déjà hautement sécurisée de longue date, a rappelé jeudi une porte-parole d'Areva, évoquant des "gardiennages", des "patrouilles" et le "contrôle des entrées et sorties de la ville".

Selon elle, quelque 300 à 350 gendarmes et militaires quadrillent la ville, créée à la fin des années 1960 lors de la découverte des gisements d'uranium aujourd'hui exploités par Areva.

Ces mesures n'avaient pas empêché en 2008 l'enlèvement à proximité d'Arlit de quatre cadres français d'Areva par des rebelles touareg du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ). Les ravisseurs avaient libéré leurs otages sains et saufs quatre jours plus tard.

Fin juillet dernier, l'exécution par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) de l'otage français Michel Germaneau avait poussé Areva à édicter de nouvelles consignes plus strictes pour ses salariés, appelés notamment à "limiter les déplacements en dehors des zones sécurisées".

Ni le groupe nucléaire, ni Vinci n'ont souhaité détailler les "mesures de sécurité supplémentaires pour les salariés des deux groupes présents au Niger", prises jeudi "immédiatement" après les enlèvements de la nuit.

Une porte-parole d'Areva a toutefois indiqué qu'un rapatriement vers la capitale Niamey avait été proposé aux familles des salariés du groupe et de ses consultants extérieurs.

Pour le groupe nucléaire, le Niger est un pays stratégique. Présent depuis 40 ans, il y emploie quelque 2.500 personnes, dont une cinquantaine d'expatriés, et extrait de ses deux gisements voisins d'Arlit et d'Akokan la moitié de son uranium.

Le groupe espère également mettre en service fin 2013, toujours dans le nord du pays, le future mine géante d'uranium d'Imouraren.

Areva avait enterré la hache de guerre en mai 2009 avec les autorités de Niamey, qui l'avaient un temps accusé de soutenir la rébellion touareg.

Satom, une filiale de Vinci, était de son côté présente à Arlit en tant que sous-traitant d'Areva et travaillait essentiellement à des "travaux de terrassement", selon un porte-parole du groupe de BTP, qui n'a pas souhaité préciser les effectifs de la société au Niger.

D'après le porte-parole du gouvernement nigérien, Laouali Dan Sah, les sept étrangers ont été capturés vers 02H00 locales (01H00 GMT) par "un groupe armé" qui comprendrait de sept à une trentaine de personnes, selon les sources.

Même si l'ombre du groupe Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), très présent dans la région, semble planer derrière cet enlèvement, le président de la République Nicolas Sarkozy a assuré en fin de journée jeudi que les auteurs de l'enlèvement n'étaient pas identifiés.

AREVA  VINCI

(©)

Niger: les preneurs d'otages pas identifiés, conseil de défense à Paris

BRUXELLES - Le président français Nicolas Sarkozy a indiqué jeudi que les auteurs de l'enlèvement de sept étrangers, dont cinq Français, au Niger n'avaient pas été identifiés et annoncé la réunion jeudi soir à Paris d'un conseil restreint de défense sur ce dossier.

"Ces enlèvements ont eu lieu dans la nuit et se sont déroulés à deux endroits différents dans la ville d'Arlit. A la minute où je vous parle, les auteurs de ces enlèvements ne sont pas identifiés, nous n'avons pas de certitude", a déclaré M. Sarkozy lors d'une conférence de presse en clôture du Conseil européen réuni à Bruxelles.

Le chef de l'Etat français a également annoncé qu'il réunirait dès son retour à Paris jeudi soir un "conseil restreint de défense" pour "envisager les mesures à prendre".

"J'ai demandé aux autorités nigériennes de tout faire pour tenter de retrouver ces otages et de les libérer. Une enquête locale est en cours. J'ai demandé aux autorités françaises, militaires et diplomatiques (...) d'aider le Niger de toutes leurs forces pour la résolution de cet enlèvement", a ajouté Nicolas Sarkozy devant la presse.

"Je veux bien sûr dire aux familles des otages que la France fera tout pour les libérer comme elle le fait à chaque fois", a-t-il poursuivi avant de rappeler les Français présents dans cette zone à "redoubler de vigilance".

"Je veux redire (...) à nos compatriotes qui sont dans cette zone du Sahel que la situation est extrêmement dangereuse et qu'ils ne peuvent y rester et y demeurer que dans des conditions parfaitement spécifiques", a-t-il insisté.

(©AFP / 16 septembre 2010 18h21)

Le Niger, pays stratégique pour Areva

16.09.10 | 13h05  •  Mis à jour le 16.09.10 | 13h56

L'enlèvement de cinq Français, un Togolais et un Malgache travaillant pour Areva et Satom (groupe Vinci) au Niger, dans la nuit du mercredi 15 au jeudi 16 septembre, est un coup dur pour l'entreprise nucléaire, qui est exposée depuis des années à diverses menaces (rebelles touaregs, Al-Qaida au Maghreb islamique, trafics et banditisme) aux confins du Niger, de l'Algérie et du Mali.

Ce pays du Sahel est, en effet, stratégique pour le numéro un mondial du nucléaire, qui y exploite de l'uranium depuis quarante-deux ans. Le groupe nucléaire en parle même comme d'une "province uranifère majeure". Areva tire au Niger un tiers de sa production mondiale, qui est de plus de 8 600 tonnes en 2009, le reste provenant essentiellement du Canada et du Kazakhstan.

Le pays est également stratégique pour la sécurité énergétique de la France. Même si EDF a diversifié ses sources d'approvisionnement et qu'Areva n'est plus son fournisseur quasi exclusif, l'uranium nigérien est à la base de la fabrication du combustible alimentant un bon tiers des 58 réacteurs nucléaires exploités dans l'Hexagone. Enfin, il est essentiel pour le Niger, qui tire 30 % de ses recettes d'exportation de ce minerai.

DES ACTIONS SOCIALES

Pour l'heure, Areva exploite deux mines au Niger, dans la région d'Arlit et d'Akokan (Nord). Mais ces réserves vont s'épuiser et le groupe dirigé par Anne Lauvergeon a décroché, en 2008, le permis d'exploitation du gisement d'Imouraren, présenté comme le deuxième plus important du monde et le premier d'Afrique.

Ce succès, remporté face aux Canadiens et aux Chinois, n'a été possible qu'après un réchauffement des relations diplomatiques entre Paris et Niamey après des mois de tensions. En 2007, le président Mamadou Tandja (renversé en 2010) avait accusé la France – et Areva – de soutenir le mouvement de rébellion des Touaregs du Nord. Une révolte notamment motivée par les maigres retombées des recettes de l'uranium sur ces populations déshéritées.

Areva a annoncé son intention d'investir 1,2 milliard d'euros dans le site d'Imouraren, qui devrait produire sa première tonne d'uranium en 2013. Et 5 000 tonnes quand la mine tournera à plein régime. Le Niger deviendrait alors le deuxième producteur mondial. Au terme du contrat passé entre Areva et le gouvernement, les deux tiers des revenus tirés de cette exploitation iront au Niger et le tiers restant à la société française (après paiement des impôts et taxes), avait alors précisé Mme Lauvergeon. Elle avait aussi souligné que 30 millions d'euros seraient dépensés sur cinq ans pour des actions sociales et sanitaires. "On ne peut pas travailler dans un pays si les gens ne voient pas ce qu'on fait pour eux", précisait-elle alors.

CONTAMINATION RADIOACTIVE

Les mouvements écologistes sont, eux, beaucoup plus critiques. Ils accusent notamment Areva de ne pas tout faire pour protéger les mineurs et l'environnement d'une contamination radioactive. Pour répondre à ces accusations, Areva a décidé de mettre en place, avec des organisations non gouvernementales (ONG), un "observatoire de la santé" pour assurer le suivi des travailleurs.

Areva détient environ un quart du marché mondial de l'uranium naturel et en est devenu le premier producteur en 2009. Pour répondre aux tensions géopolitiques, il est vital pour le groupe de diversifier ses sources d'approvisionnement. Il n'exploite encore des mines que dans trois pays (Canada, Niger et Kazakhstan), mais il vient de démarrer l'exploitation en Namibie. Par ailleurs, Areva prospecte depuis de nombreuses années en Mongolie et vient d'engager des recherches en Jordanie.

Le pôle minier n'a généré que 10 % du chiffre d'affaires d'Areva en 2009, mais il est essentiel dans son modèle économique, qui se veut intégré sur toute la chaîne nucléaire, depuis la mine jusqu'au retraitement-recyclage des combustibles usés, en passant par la fabrication des réacteurs. En 2008, il avait ainsi vendu deux EPR (réacteurs de troisième génération) à la compagnie d'électricité chinoise CGNPC, mais également cédé 49 % de l'entreprise canadienne UraMin, qu'il avait rachetée un an plus tôt pour gonfler son portefeuille minier, lui fournissant ainsi du combustible. UraMin possédait en effet des droits d'exploitation en Afrique du Sud, en Namibie et en Centrafrique.

 

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7 septembre 2010 2 07 /09 /septembre /2010 23:59

 

 

Michel-Salle.JPG

 

La Voix du Nord mardi 07.09.2010, 05:11 -

Le festival d'art animalier mis sur pied par Dominique Gall est une véritable réussite. ...

Il s'est totalement investi dans cette exposition qui, du 3 au 6 septembre, réunissait une trentaine d'exposants. La peinture, la sculpture, la gravure, les objets décoratifs, la fauconnerie, le tir à l'arc, tout était réuni pour que le public passe un agréable moment dans le cadre adapté de la citadelle.

Le retour des éléphants

Bernard Noiret, de l'association Doli qui milite et agit pour la protection des éléphants et la conservation de la faune sauvage en république de Centrafrique, avait convié Michel Sallé, ministre, chef de cabinet de la présidence de la république de Centrafrique. Le ministre était ravi de sa visite : « Je retire une très bonne impression de ce festival. J'apprécie beaucoup ce que fait l'association Doli pour qui je sers de facilitateur auprès de mon gouvernement ». Les éléphants tendent à disparaître, l'action de Doli est positive et dans certains pays, les éléphants reviennent. Le fléau principal est le braconnage. Le gouvernement de Centrafrique et Doli gèrent une réserve de 550 000 hectares au sein de laquelle la faune sauvage est protégée.

Parmi les nombreux artistes présents, Sonia Sibiet venue de Belgique présentait quelques-unes de ses peintures ayant trait à la faune africaine. Son sens de l'observation et son talent plongent le visiteur au coeur de la savane. Elle connaît bien l'Afrique qui la fascine où elle se rend fréquemment.  

 

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19 août 2010 4 19 /08 /août /2010 16:18

 

 

MAE France

 

 

Paris, France 19/08/2010- (Pana) - La France entend participer à la préparation opérationnelle et à l'instruction des unités des Forces armées centrafricaines (FACA) engagées dans la lutte contre les rebelles ougandais de l'Armée de libération du seigneur (LRA), a déclaré jeudi à Paris le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero.

S'exprimant au cours d'un point de presse, M. Valero a indiqué que l'aide de son pays pourrait prendre la forme «de dotations logistiques plus accrues» aux FACA confrontées à des incursions de la LRA.

Traqués dans toute la région, les rebelles de la LRA effectuent des raids meurtriers contre les civils en RD Congo, en Ouganda et en Centrafrique.

 

NDLR : Du fait de la mauvaise politique de Bozizé et son fils Francis à la tête des Faca, le problème des soldats centrafricains est actuellement leur manque de motivation à se faire trouer la peau pour le régime de Bozizé. A cause de cela, quelle que soit l’importance de dotations logistiques qui peuvent leur être fournies, il est à craindre que cela ne puisse pas véritablement faire changer significativement le cours des choses.

 

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26 juillet 2010 1 26 /07 /juillet /2010 23:08

 

 

drapeau françafricain

 

AFP 26/07/2010 | Mise à jour : 16:33

Le Conseil d'Etat a annulé la liste de 17 pays d'origine sûrs établie en novembre 2009 par l'Office français pour les réfugiés et apatrides (Ofpra), en raison de la présence d'Etats ne respectant pas les droits humains, dans un arrêt consulté aujourd'hui par l'AFP.

La plus haute juridiction administrative a suivi une dizaine d'associations qui demandaient que soient retirés de la liste l'Arménie, la Turquie, Madagascar ainsi que le Mali, mais seulement pour les femmes qui sont exposées à l'excision dans ce pays d'Afrique subsaharienne.

La notion de "pays d'origine sûr" a été introduite en droit français par la loi du 10 décembre 2003. Selon cette loi, "un pays est considéré comme tel s’il veille au respect des principes de la liberté, de la démocratie et de l’état de droit, ainsi que des droits de l’homme et des libertés fondamentales". C'est le conseil d'administration de l'Ofpra qui fixe la liste de ces pays.

A la suite de la décision du Conseil d'Etat, les associations ont demandé dans un communiqué la suppression de la notion de "pays d'origine sûr" car la "la classification de tel ou tel Etat dans la liste repose sur des choix politiques opportunistes et nullement sur des bases objectives".

 

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20 juillet 2010 2 20 /07 /juillet /2010 15:47

 

 

Anne-Lauvergeon.jpg

 

Sébastien de Montessus

Fait suffisamment rare pour être relevé, Areva communique sur ses activités au Niger. Sébastien de Montessus, directeur de la Business Unit Mines, accueillera le 22 juillet les journalistes au siège du groupe rue Lafayette à Paris, à l'occasion d'un petit-déjeuner, pour parler de l'avancement des projets du groupe au Niger (développement de la mine d'Imouraren, programme humanitaire…). Les journalistes vont ainsi pouvoir poser des questions sur les autres activités d'Areva en Afrique, notamment en Centrafrique.

 

© Copyright Indigo Publications.

 

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17 juillet 2010 6 17 /07 /juillet /2010 16:19

 

 

Jean-Pierre-Vidon.jpg

 

 

Allocution de S. Exc. M. Jean-Pierre VIDON,

 Ambassadeur, Haut Représentant de la République française auprès de la République centrafricaine

Mercredi 14 juillet 2010

Monsieur le Premier ministre,

Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,

Mesdames et messieurs les Membres du Gouvernement,

Mesdames et messieurs les Ambassadeurs, Chefs de mission diplomatique,

Représentants des organisations internationales et Consuls,

Monsieur le Président de la Délégation spéciale de la Ville de Bangui,

Distingués invités,

Mes chers compatriotes,

Aujourd’hui, 14 juillet 2010, c’est avant tout à Paris, et non pas à Bangui, que la relation franco-centrafricaine est célébrée.

C’est à Paris, en effet, qu’avec onze autres chefs d’Etat africains, se trouve S. Exc. le Président de la République centrafricaine à l’invitation de son homologue français. Comme vous le savez, le cinquantenaire des indépendances africaines a justifié cette rencontre dans la capitale française à l’occasion de notre fête nationale, en hommage aux pays qui ont accédé à la souveraineté en 1960.

Ce temps fort a donné lieu, dès hier, à un déjeuner de travail offert à l’Elysée par le Président Sarkozy. L’objectif était d’échanger sur les dimensions spécifiques et sur les perspectives de la relation entre la France et les pays invités, et d’aborder un ensemble de sujets d’intérêt commun qu’ils soient politiques, économiques, sociaux, culturels, relatifs aussi à la coopération en matière de sécurité.

A cette occasion, le Président de la République a déclaré, je cite, "Il est des dettes qui ne s’éteignent jamais, jamais. C’est le cas de celle que la France a contractée envers vos pays, où commença à briller voici soixante-dix ans la flamme de la France Libre et dont les fils ont versé leur sang pour libérer la France". fin de citation.

Quelques instants plus tôt, il avait annoncé une mesure qui répondra à une très forte attente. Je cite "C’est pour témoigner de notre reconnaissance indéfectible envers les anciens combattants que nous souhaitons les voir bénéficier, désormais, des mêmes prestations de retraite que leurs frères d’armes français. C’est une décision que nous avons prise, Monsieur le Premier ministre, ce matin, en Conseil des ministres. Egalité parfaite." fin de citation.

Cette mesure prendra effet au 1er janvier 2011. Les pensionnés concernés devront se manifester auprès de l’ambassade pour que soit effectué l’alignement de leur pension. Tout sera fait pour que ces formalités soient accomplies dans les meilleures conditions; je m’y engage personnellement. Ce matin, le défilé du 14 juillet a vu la participation, aux côtés des militaires français, de 13 détachements africains. Ainsi, pour la première fois dans l’histoire, les Forces armées centrafricaines ont été conviées à descendre les Champs-Elysées de l’Arc-de-Triomphe à la Place de la Concorde, illustrant ainsi cette tradition qui nous est chère, celle des frères d’armes.

Des anciens combattants des différents pays représentés ont été invités à en être les témoins; parmi eux, bien sûr, des Centrafricains. Cette manifestation exceptionnelle justifiait que puisse en bénéficier le public banguissois ; c’est pourquoi, une retransmission en direct a été assurée par l’Alliance Française que je remercie vivement pour son concours, la présentation en différé étant maintenant d’actualité à la résidence comme certains d’entre vous ont déjà pu le constater. Au-delà de l’événement majeur de cette célébration à Paris, ce cinquantenaire des indépendances a une ambition d’une plus grande ampleur.

Avec cette commémoration, la France entend témoigner de sa volonté de construire un partenariat rénové, fondé sur des liens historiques et humains privilégiés, et sur un engagement commun en faveur du développement sur ce continent. Dans cet esprit, il y a plus d’un an, le Président de la République française a confié à l’ancien ministre Jacques Toubon le soin de coordonner les différentes réformes, initiatives et manifestations destinées à marquer, en 2010, le renouveau des relations entre la France et l’Afrique.

Trois objectifs ont été poursuivis, l’achèvement de la réforme des principaux instruments de notre relation tant sur le plan économique que politique, déjà amorcé par la renégociation des accords de défense; la célébration de notre histoire commune, en particulier la contribution de l’Afrique à la libération de la France et la marche vers les indépendances; et la valorisation de la dimension humaine commune à travers la place de l’Afrique en France et le rôle des Français d’origine africaine dans la République.

Ces fils directeurs constituent des éléments importants pour l’orientation des actions déployées par l’ambassade. Notre désir est aussi que les autorités centrafricaines en partagent le bien-fondé. La voie a été montrée très clairement, s’agissant des instruments de notre relation, avec l’aboutissement, le 8 avril dernier, de deux négociations importantes : celle de l’accord de partenariat de défense et celle du document cadre de partenariat.

L’un et l’autre ont été, en effet, signés, ce jour-là, à Bangui, par S. Exc. le ministre centrafricain des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et de la Francophonie et par le secrétaire d’Etat français chargé de la Coopération et de la Francophonie. L’accord de partenariat de défense, lorsqu’il aura été ratifié, de part et d’autre, prendra le relais de l’accord sur la défense de 1960. Il répond pleinement à la volonté exprimée par la Président Sarkozy au Cap en février 2008, celle, je cite, « d’adapter les accords existants aux réalités du temps présent et… de nouer un nouveau partenariat en matière de sécurité » fin de citation.

S’inscrivant pleinement dans l’architecture africaine de paix et de sécurité, il comporte notamment un volet important dédié à la formation. Le document cadre de partenariat définit, pour sa part, pour la période 2010-2013, les priorités de la coopération franco-centrafricaine : deux secteurs dits de concentration, le développement des infrastructures (transports, électricité, voirie et drainage) et l’appui à la reconstruction du système éducatif national ; deux secteurs hors concentration, santé et lutte contre le SIDA d’une part, protection de l’environnement et de la biodiversité d’autre part, l’accent étant mis sur l’aménagement de la forêt; trois secteurs transversaux enfin (gouvernance, promotion de la diversité culturelle et appui à l’enseignement supérieur, coopération de proximité en direction de la société civile avec une priorité pour la lutte contre la pauvreté). Il était naturel que cette volonté d’une relation rénovée entre la France et l’Afrique ait profondément marqué le sommet Afrique-France qui s’est déroulé, à Nice, les 31 mai et 1er juin et auquel a participé S. Exc. le Président de la République centrafricaine, chef de l’Etat.

Renouvelé dans sa conception, le sommet l’a été dans sa composante politique avec le choix d’aborder les grands thèmes du moment et leurs enjeux mondiaux: la place de l’Afrique dans la gouvernance mondiale, comment contribuer ensemble à la paix et à la sécurité, climat et développement, enfin. Ces thèmes que l’on savait difficiles ont donné lieu à des discussions franches qui ont permis d’aller au-delà de propos convenus et de poser la question essentielle de savoir ce que l’Afrique et la France pouvaient faire ensemble dans le monde globalisé du XXIème siècle. Tout aussi novatrice a été l’idée d’une composante économique avec un triple objectif : valoriser l’entreprise privée comme acteur clef du développement, rappeler aux Etats africains les conditions de l’essor du secteur privé (notamment en matière d’environnement des affaires) et enfin valoriser les bonnes pratiques. A cet effet, cinq ateliers ont réuni une centaine de ministres ainsi que les représentants de quelque 300 entreprises africaines et françaises et des personnalités qualifiées appartenant notamment aux institutions financières internationales et aux grandes centrales syndicales.

La République centrafricaine a participé, en particulier, à l’atelier sur l’environnement juridique des affaires, avec la présence de S. Exc. la ministre du commerce et de l’industrie, et d’un chef d’entreprise. La nécessité a été soulignée, lors de cet atelier, de promouvoir un droit des affaires stable et prévisible afin de créer un climat de confiance indispensable au développement économique. De même a été évoquée l’importance des cours d’arbitrage et de la stricte application de leurs sentences ainsi que l’importance de disposer d’un cadre juridique harmonisé.

Parmi les avancées significatives, il convient de mentionner l’annonce, par la présidente du MEDEF, de la création d’une structure commune associant les patronats africains et français. Il est à noter aussi que les entreprises françaises ont adopté une charte reprenant leurs engagements dans les domaines de la création de richesses et d’emplois, de la formation professionnelle et de la responsabilité sociale et environnementale.

Les chefs d’Etat et de gouvernement ont reconnu, dans le communiqué final, qu’il s’agissait là d’un des exemples de bonnes pratiques de gouvernance d’entreprise. Ainsi nos entreprises réaffirment-elles leur engagement de respecter un ensemble de règles de jeu qui, au demeurant, devrait l’être par l’ensemble des opérateurs économiques. Je ne doute pas que les grands groupes français présents en Centrafrique adhèrent pleinement à cette charte, sachant que leur attente est précisément de voir leurs concurrents, quelle que soit leur nationalité, respecter les mêmes règles du jeu.

Un développement économique harmonieux est à ce prix. Faisant mention de nos grands groupes, je saisis ce moment pour saluer l’une de leurs actions, une action qui, certes, ne relève en rien de cette charte, celle d’apporter un soutien financier essentiel à la réception qui nous réunit. A un moment où les budgets publics sont particulièrement contraints, ce partenariat public-privé mérite d’être chaleureusement salué.

Second volet de l’initiative du cinquantenaire, la célébration de notre histoire commune justifie des événements spécifiques venant soutenir l’action essentielle et continue qui revient notamment, en RCA comme dans mon pays, aux enseignants mais que cultive aussi cette ambassade en rappelant régulièrement l’engagement courageux des fils de l’Oubangui Chari dans les grands conflits du XXème siècle lorsque la France a fait appel à eux.

Réalisée par le ministère français de la Défense, l’exposition pédagogique sur la "Force noire" s’inscrit parfaitement dans ce contexte. Elle sera présentée à Bangui fin octobre-début novembre; autour de cette exposition, des manifestations spécifiques pourront être organisées grâce à la venue de ceux qui l’on conçue. La place de l’Afrique en France, le rôle des Français d’origine africaine dans la République, troisième et dernier volet, est un thème que j’avais abordé, souvenez-vous en, en concluant mon propos de l’an dernier et en appelant celles et ceux qui ont en partage la nationalité de nos deux pays à jouer un rôle majeur dans la relation entre les deux nations.

J’ajouterai, aujourd’hui, que nous devons compter sur celles et ceux, parmi eux, qui résident en France, qui exercent des responsabilités significatives, en particulier, comme élus locaux, et qui sont particulièrement bien placés pour donner de l’impulsion à la coopération décentralisée. Plusieurs d’entre eux sont présents parmi nous aujourd’hui. Je tiens à les saluer et à les féliciter pour leur engagement.

Encore timide jusqu’à présent si on la compare avec les actions déployées ailleurs dans les pays d’Afrique francophone, cette coopération décentralisée commence maintenant à prendre de l’élan comme en témoigne, notamment, le partenariat qui se noue entre Bangui et Chécy dans le Loiret. Dans cet esprit, l’ambassade a pris l’initiative de réunir à Bangui, du 25 au 27 septembre prochain, les premières assises de la coopération décentralisée. Qu’il me soit permis aussi de faire mention, parmi les initiatives individuelles, de celle de Georges Mouillac, né d’un père français, militaire au camp Kassaï à l’époque coloniale, et d’une mère centrafricaine, fille du chef Kadamé.

En hommage à cette dernière il a créé l’ONG "Pauline Femme centrafricaine" avec l’objectif, aujourd’hui réalisé, de créer, à Ouango, dans le quartier Gbangouma-Mala, une maison de la femme, projet auquel la coopération française apporte tout son soutien. Puissent de tels gestes se multiplier. Ainsi est décliné, de manière très construite, mais parfois aussi, comme M. Jourdain faisait de la prose, cet ensemble d’objectifs mis en avant à la faveur de ce cinquantenaire.

Au moment du lancement de sa mission, Jacques Toubon avait insisté sur le fait que cette célébration devait reposer autant sur les propositions des pays que sur celles de la France. Ce message mérite toujours d’être entendu alors que vient de commencer la seconde moitié du millésime 2010. Puisse ce second semestre être mis à profit pour que nous agissions de concert afin de donner tout le relief voulu à ce moment marquant de la relation entre la RCA et la France pour que vive la coopération franco-centrafricaine.

Je vous remercie

 

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16 juillet 2010 5 16 /07 /juillet /2010 01:53

 

 

Sarko-Bozize

 

Comme nous l’annoncions dans une de nos dernières parutions, la seule utilité de la présence du hors la loi Bozizé à Paris à l’occasion des cérémonies du 14 juillet est qu’elle allait permettre aux autorités françaises de faire passer directement des messages à celui dont la légitimité en tant que président de la République centrafricaine a déjà pris fin le 11 juin dernier mais continue d’en exercer illégalement les fonctions en vertu d’une loi anticonstitutionnelle qu’il avait réussi à faire voter par l’Assemblée nationale en mai dernier pour proroger son mandat pour une durée indéterminée.

C’est ainsi que d’après nos informations, le Secrétaire Général de l’Elysée, Claude Guéant se serait entretenu avec le dépeceur Bozizé à son hôtel de la place de la Madeleine dans la matinée de ce jeudi 15 juillet. Rien n’a officiellement filtré de cet entretien entre les deux hommes mais on devine aisément qu’il a dû inévitablement porter sur la situation politique en Centrafrique caractérisée désormais par le blocage du processus électoral dû au refus de Bozizé que les élections se tiennent avant longtemps.

On sait par ailleurs que Claude Guéant s’était entretenu il y a quelques semaines avec le guide libyen le colonel Khadafi sur la situation de trois pays africains dont la RCA et le Soudan notamment. Tous les observateurs politiques s’accordent pour dire que la stabilité de la République centrafricaine est essentielle pour celle de la sous-région de l’Afrique centrale. Or avec Bozizé, la RCA ne connaît que de l’instabilité avec plusieurs rébellions tant intérieures qu’étrangères comme la LRA de Joseph Kony, qui sèment la mort et la désolation sur son territoire.

Le pouvoir de Bangui contrôlant à l’heure un peu moins de la moitié seulement du territoire centrafricain. Les propres éléments de la garde présidentielle de Bozizé tombent de plus en plus comme des mouches dans des embuscades à répétition tendues par des « hommes armés non identifiés » selon la formule officielle consacrée.  

Toujours selon nos informations, l’usurpateur Bozizé aurait aussi mis à profit son bref séjour parisien pour faire avancer le dossier d’acquisition d’un hélicoptère qui semble lui tenir à cœur ainsi que celui d’achat d’un appartement à Paris ou d’un pavillon en région parisienne.

 

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