WASHINGTON AFP / 25 juin 2012 23h43 - Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé lundi avoir approuvé une
assistance financière sur trois ans au bénéfice de la Centrafrique, qui pourra se monter à 63,2 millions de dollars.
Ces sommes seront fournies au
pays dans le cadre de la facilité élargie de crédit (FEC), dispositif du Fonds destiné à soutenir les pays qui connaissent des difficultés prolongées de balance des paiements,
indique le FMI dans un communiqué.
Comme d'habitude pour ce genre de prêt, les fonds sont débloqués par tranches successives au fur et à mesure de la
vérification des progrès du pays sur la voie du programme de réforme auquel il s'est engagé en contrepartie de cette assistance.
Les autorités de Bangui peuvent
d'ores et déjà tirer au guichet du Fonds environ 10,5 millions de dollars, précise le communiqué.
(©)
Centrafrique: feu vert du FMI pour une aide de 63,2 millions de dollars
WASHINGTON AFP / 26 juin 2012 00h57 - Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé lundi avoir approuvé une assistance financière sur trois ans au bénéfice de la Centrafrique, qui pourra se
monter à 63,2 millions de dollars.
Ces sommes seront fournies au pays dans le cadre de la facilité élargie de crédit (FEC), dispositif du Fonds destiné à soutenir les pays qui connaissent des difficultés prolongées de balance des
paiements, indique le FMI dans un communiqué.
Comme d'habitude pour ce genre de prêt, les fonds sont débloqués par tranches successives au fur et à mesure de la vérification des progrès du pays sur la voie du programme de réforme auquel
celui-ci s'est engagé en contrepartie de l'assistance du FMI.
Les autorités de Bangui peuvent d'ores et déjà tirer au guichet du Fonds environ 10,5 millions de dollars, précise le communiqué.
Le FMI indique que le programme de réforme des autorités a pour but de renforcer la stabilité macroéconomique en revenant à la discipline budgétaire, de dégager des marges budgétaires pour une
augmentation des dépenses publiques en faveur de programmes sociaux essentiels et d'infrastructures de base, de renforcer les capacités du pays et ses institutions et d'accélérer les réformes
sociales afin de faire disparaître les entraves à la croissance.
L'institution reconnaît la fragilité de la République centrafricaine et souhaite par son action puisse être un catalyseur de financements sous la forme de dons afin de promouvoir la reprise et
soutenir les efforts des autorités.
Selon les Nations unies, la Centrafrique est l'un des pays les moins avancés de la planète. Elle est engagée depuis 2008 dans un processus de paix après des années d'instabilité marquées par des
rébellions et des coups d'Etat ou tentatives de coups d'Etat qui ont ravagé son tissu économique et social.
Malgré cela, elle reste la proie de groupes armés, rebelles, coupeurs de routes et braconniers, comme en a témoigné encore lundi l'annonce du pillage d'installations du groupe français de
nucléaire civil Areva par des rebelles dans le Sud-Est du pays.
Le FMI estime que la croissance économique de la Centrafrique devrait s'accélérer progressivement pour atteindre environ 6% en 2014, contre 3,3% en 2011.
(©)
NDLR : Comme on le
craignait, voici une bouée de sauvetage inespérée que jette le FMI à un régime complètement à bout de souffle voire à l’agonie qui était en passe de tomber comme un fruit mûr. Comme
Centrafrique-Presse l’écrivait il y a quarante-huit heures à peine, en agissant ainsi, le FMI accorde une prime à la mauvaise gouvernance du pouvoir prédateur, incompétent et corrompu de Bozizé
qui passe le plus clair de son temps non seulement à saigner le trésor national mais aussi à dissimuler au même FMI certaines rentrées de fonds comme les 8 millions de dollars US de la société
Aurafrique ainsi que les 29,5 millions de dollars US du prêt indien qui s’est purement et simplement évaporé.
Le FMI ne dispose d’aucune
garantie que cette facilité de crédit sera utilisée à bon escient ni qu’elle profitera réellement au pays. La vocation du FMI est-elle de maintenir au pouvoir des dictateurs corrompus afin qu’ils
puissent opprimer et affamer leur peuple comme le fait François Bozizé ?
Avec ce signal d'encouragement
que lui envoie le FMI, Bozizé va se croire désormais invincible et s'imaginer qu'il peut maintenant modifier tranquillement l'article de la constitution qui l'empêche de briguer un troisième
mandat.
Un geste du FMI attendu à Bangui
(Radio Ndeke Luka 25/06/2012)
Tous les centrafricains ont l’oreille tendue vers le FMI en ce lundi 25 juin 2012. Le conseil d’administration de cette
organisation financière mondiale doit se réunir en effet pour statuer sur un dossier présenté par la RCA et concernant un prêt pour relancer l’économie nationale.
C’est en janvier dernier que le Conseil d’administration du Fonds monétaire international a conclu les consultations avec la République Centrafricaine. Puis une mission d’évaluation a séjournée
de nouveau à Bangui en avril pour faire le point et boucler ce dossier appelé dans leur jargon, programme de facilité élargie de crédits au gouvernement centrafricain.
Le rapport de la mission indique que des efforts ont été faits par le gouvernement et que les perspectives à court terme sont certes favorables, même si la RCA, en tant qu’État fragile, a de
redoutables défis à relever pour renforcer les perspectives de croissance à moyen terme et réduire la pauvreté.
La mission a ainsi salué les mesures adoptées pour rétablir la discipline budgétaire et accroître la transparence dans
l'utilisation des fonds publics. La bancarisation des fonctionnaires, l’instauration d’un guichet unique du trésor public, la récente augmentation du prix des produits pétroliers font partie de
ces mesures. Mais la mission a également regretté les dérapages budgétaires et les problèmes sous-jacents de gouvernance survenus en 2010 et au début 2011.
Dans ses conclusions, la dernière mission du FMI estime qu'un nouvel accord avec entre la RCA et le FMI pourrait aider à
consolider la stabilisation macroéconomique et permettrait d'accompagner les autorités dans leur programme de réformes.
Tout laisse donc penser que le gouvernement centrafricain pourrait obtenir ce prêt dont le montant pourrait s’élever à
plusieurs dizaines de milliards de francs CFA. Il permettrait alors de relancer l’activité économique. Un grand bol d’air, qui pourrait venir en guise d’encouragement.
© Copyright Radio Ndeke Luka