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21 mars 2013 4 21 /03 /mars /2013 18:53

 

 

 

 

 

Bozizé saluant le gl Dhaffane

 

 

21.03.13 à 15h32

 

Les rebelles centrafricains du Séléka ont rejeté ce jeudi les concessions faites par le président François Bozizé en les jugeant trop timides et trop tardives et ont exigé la démission du chef de l'Etat. Mercredi, la télévision d'Etat a fait état de décrets présidentiels ordonnant la libération de détenus, la levée du couvre-feu et l'interdiction des barrages érigés par les partisans du général-président Bozizé.

 

«Tout ce que nous demandons de lui, c'est qu'il quitte maintenant le pouvoir», a déclaré à Reuters le colonel Sylvain Bordas, porte-parole de l'insurrection. «S'il n'obtempère pas, nous le chasserons.» Le Séléka, dont les combattants étaient aux portes de Bangui en décembre, exige également le départ des contingents africains, dont quelque 400 militaires sud-africains, envoyés en Centrafrique pour stabiliser la situation et faciliter des pourparlers de paix. En Afrique du Sud, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a pour sa part exclu cette éventualité. «Nos troupes restent et n'iront nulle part», a-t-il dit.

 

Les rebelles veulent aussi des postes pour leurs chefs politiques et militaires au sein du gouvernement conformément à l'accord de partage du pouvoir signé en janvier à Libreville. Les Nations unies ont condamné l'offensive militaire rebelle de ces dernières semaines en Centrafrique et invité toutes les parties à respecter l'accord signé dans la capitale gabonaise. A Bangui, on ne signale pour le moment aucun affrontement mais la tension est palpable à la perspective d'une reprise des combats.

 

Avec Reuters

 

 


NDLR : Bozizé n’avait pas à faire des concessions mais à appliquer les termes d’Accords politiques qu’il a signés. Ce qui a été acté à Libreville dans lesdits Accords et que Séléka revendiquait avec force, c’est bien la libération des prisonniers politiques qui ne sont autres que les personnes arrêtées à Bangui pendant les hostilités de décembre dernier notamment, (Goula, Roungas et autres natifs de Bamingui-Bangoran, Haute-Kotto et de la Vakaga) et qui n'ont jamais été présentées à un juge quelconque et dont même le lieu d'incarcération était resté jusqu’ici secret. Dans le décret de BOZIZE, on parle des personnes régulièrement condamnées ou arrêtées depuis le 15 mars 2012 et des prisonniers politiques et de guerre tels que prévus dans l’article 2 de l’Accord de cessez-le feu de Libreville.     

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20 mars 2013 3 20 /03 /mars /2013 01:51

 

 

 

 

 

BANGUI : LE MAINTIEN DES MINISTRES DE LA SÉLÉKA RAVIVE LES DOUTES

 

Djotodia et Nourredine

 

 

Bangui, 19 mars 2013 (RJDH) – Les cinq ministres issus de la coalition Séléka sont toujours maintenus par les rebelles à Sibut (centre). A Bangui,  les voix se lèvent  sur l’attitude des rebelles. Certaines personnes prennent au sérieux la menace des rebelles à reprendre les hostilités, alors que d’autres voient la mauvaise volonté de ces derniers à faire perdurer la souffrance du peuple centrafricain.


Le maintien des ministres membres de la Séléka est au centre des discussions à Bangui. Dans les bars dancings, restaurants ou dans les bureaux administratifs, tout le monde se préoccupe de ce nouveau revirement dans la crise centrafricaine.


« En maintenant les ministres à Sibut, les rebelles veulent forcer la main au pouvoir de Bangui, pour mettre en pratique ce qui a été dit et signé à Libreville. Le gouvernement a intérêt à accéder aux revendications des rebelles, pour mettre fin à la souffrance des centrafricains », a dit Roger Sourou, chauffeur dans une société privée de la place.


Pour Severin Garba, étudiant en géographie à l’Université de Bangui, « cet acte témoigne la mauvaise volonté des rebelles à faire endurer la souffrance de la population centrafricaine. Les onze points qu’ils ont posés, sont  impossibles à réaliser, conformément à l’ultimatum de trois jours qu’ils ont donné ».


Fulgence Zeneth, activiste des Droits de l’Homme et coordonnateur de l’Observatoire national des élections pense que « le maintien des membres du gouvernement d’union nationale à Sibut par la coalition Séléka est une mauvaise publicité pour la République centrafricaine. C’est en même temps un message pour que les autorités puissent rompre avec l’attentisme qui se développe et qui devient presqu’une vertu dans notre pays ».


Pour lui, « il est à craindre que dans les jours à venir, nous puissions faire la messe de requiem des accords de Libreville qui ne semblent pas préoccuper nos autorités qui devraient être les premiers concernés par la crise centrafricaine ».


Face aux revendications des rebelles, Fulgence Zeneth pense que « les pressions, les ultimatums ne vont pas résoudre le problème actuel. C’est une crise profonde et sérieuse. La logique de la guerre ne pourra pas être une solution. Lorsqu’on adopte la position maximaliste, cela peut être regrettable ».


L’activiste des Droits de l’homme pense aussi que certaines revendications des membres de la Séléka ne sont pas du domaine du droit. Sur le fait que les rebelles demandent qu’ils soient recrutés dans l’armée afin d’assurer la protection de leurs leaders qui sont dans le gouvernement, Fulgence Zeneth mentionne que « les ministres membres de la Séléka sont ministres de la République centrafricaine, ils ne sont pas ministres de la Séléka. C’est important qu’on relève et qu’on signale cette situation. C’est au gouvernement d’assurer la sécurité de ses membres », a-t-il martelé.

 

En ce qui concerne le recours à la force pour régler l’actuelle crise, Fulgence Zeneth mentionne que « la voix de la force est une voix de règlement, mais c’est une mauvaise voix. Seule la voix du dialogue peut être privilégiée. Mais, cela n’exclut pas qu’on mette la pression nécessaire sur tous les acteurs pour qu’ils appliquent ces accords. S’il y a une mauvaise volonté comme on le constate aujourd’hui, il y a des amis de la République centrafricaine qui ont suffisamment de moyen et de poids, pour faire plier ceux qui ne veulent pas entendre la raison ».

 

Les éléments de la coalition Séléka qui ont maintenu depuis dimanche cinq ministres issus de leur, ont posé onze points de revendication au pouvoir de Bangui faute de quoi, ils vont reprendre les hostilités dans un délai de trois jours. Il s’agit du ministre de la Défense Michel Djotodjia, le ministre de la Communication Christophe Gazam-Betty, celui des eaux et forêts Mohamed Moussa Dhaffane, le Ministère de la Géologie, des recherches minières et de l’hydraulique, Herbert Djono Ahaba, et Amalas Amias Haroun du commerce, alors qu’ils se sont rendus à Sibut (centre) avec une délégation de la communauté internationale, pour sensibiliser les rebelles sur le processus de leur désarmement et réinsertion.


KOUANGO : DIFFICILE COHABITATION ENTRE LES REBELLES DE LA SÉLÉKA ET LES AUTOCHTONES

 

combattants Séléka près de Damara

 


Kouango, 19 mars 2013 (RJDH) – La population de Kouango (Sud), une des localités sous occupation des hommes de la Séléka, se plaignent de leur cohabitation avec ces rebelles. Selon les témoignages recueillis par le RJDH, ces hommes armés sont très agressifs et n’hésitent pas à faire usage de leurs armes sur la population.


Les habitants de Kouango ont fait savoir que ces rebelles  commettent souvent leur forfait avec l’appui de certains jeunes natifs de la ville, qui doigtaient les victimes.


« Il suffit de dire qu’une personne est de coloration politique du parti ‘’KNK’’ ou qu’elle est un agent de l’Etat, pour que les rebelles se jettent sur lui », a témoigné un habitant de Kouango qui a réussi à regagner Bangui par voie fluviale.


En plus des agents de l’Etat et les pro-Bozizé, la même source ajoute que les habitants qui ont un peu de moyen financier ou qui ont des outils de valeur sont indexés par les jeunes aux rebelles. « Un instituteur a été battu par les rebelles, car il voulait défendre un agriculteur chez qui les hommes de la Séléka ont pris de force ses deux paires de bœufs qui lui servaient de faire la culture attelée », a-t-elle illustré.

 

 

BANGUI : ENCORE UNE MARCHE DE PROTESTATION CONTRE LES REBELLES DE LA SÉLÉKA

 

Bangui, 19 mars 2013 (RJDH)- Les organisations féminines  centrafricaines ont encore marché ce mardi 19 mars, en  attachant des feuilles de palmier au tour du rein et sur la tête en guise de deuil et de mécontentement. Le but de leur manifestation est de revendiquer du gouvernement, la paix, la sécurité et l’arrêt  systématique des hostilités des éléments de la Séléka.


Cette manifestation intervient après l’ultimatum lancé par les rebelles, le dimanche dernier.


Selon Marguerite Koffio, présidente de l’organisation des femmes  Centrafricaines (OFCA), à l’issu de cette marche, un mémorandum a été remis au président de la République centrafricaine, chef de l’Etat, au Premier ministre chef du gouvernement, à l’ambassade de France, du Congo Brazzaville et au maire de la ville de Bangui, « dans le but de dire NON à la reprise des hostilités par les rebelles de la coalition Séléka », a-t-elle dit.


Marguerite Koffio précise que la République centrafricaine avait signé un accord de défense avec la France depuis longtemps. Voilà pourquoi un mémorandum sera remis à l’Ambassadeur de la France.


Une veuve dont son mari a été tué au front par les rebelles de la Séléka, a interpelé les autres épouses des Forces armées centrafricaines à la solidarité. « Aujourd’hui je suis veuve parce que les rebelles  ont tué mon mari. C’est une blessure au fond de mon cœur que je ne saurais guérir. Mais en tant qu’épouse, veuve et mère des orphelins, je n’aimerais pas que des femmes connaissent ma situation actuelle à travers la persistance des hostilités », a-t-elle souligné.


Le dimanche 17 mars, une mission constituée des cinq ministres issus de la coalition Séléka et le représentant du médiateur, le président congolais Denis Sassou Nguesso, s’est rendue à Sibut (centre) pour sensibiliser les éléments de cette rébellion sur le processus du désarment et réinsertion.


Pendant la mission, les leaders de la Séléka membres du gouvernement ont été maintenus par leurs éléments. Ces derniers ont posé des conditions au président Bozizé pour une sortie de crise. Ils ont également lancé un ultimatum de 72 heures au pouvoir de Bangui, sinon ils marcheront sur Bangui.

 


 

BATANGAFO : L’ONG COIAP ASSISTE DES VICTIMES DES EXACTIONS DE LA SÉLÉKA

 

Batangafo, le 19 mars 2013 (RJDH) – Les habitants de Kabo qui ont fui les exactions des  rebelles de la Séléka, pour se réfugier à Batangafo (nord), ont reçu des lots de médicaments ce mardi 19 mars, de la part de l’ONG Coopérative internationale de l’armature des pêches (COIAP).


Selon le docteur Kaïmba Notoumba, coordonnateur de COIAP, cette aide va permettre aux déplacés internes de se prendre en charge dans leurs zones de cachette, afin de baisser le taux de mortalité et de soulager certaines charges qui pèsent sur l’ONG Médecin sans frontière.


« Nous allons également consulter les déplacés qui sont malades, afin de leurs fournir des médicaments pour leurs soins », a-t-il dit.


Jeannette Kofikété, l’une des  bénéficiaires a affirmé que cette aide est la bienvenue pour les déplacés internes qui souffrent de toutes sortes de maladies dans la brousse. « Dans notre lieu de cachette, nous sommes exposés aux différentes maladies. La majorité des enfants souffrent du paludisme, de la fièvre jaune et des parasites », a-t-elle ajouté.

 

 

 

BERBERATI : LA VIOLATION DES DROITS DE L’HOMME MONTE EN FLÈCHE À GAMBOULA

 

Berberati, 19 mars 2013 (RJDH)- Les actes des violations de droit de l’homme sont récurrents dans la sous-préfecture de Gamboula (ouest). Un constat fait par l’Association centrafricaine pour la promotion, la protection et la défense des droits de l’homme (ACPPDH) qui a effectué une tournée du 15 au 16 mars dans cette localité.


Le  dirigeant de l’ACPPDH, Didier Babézolo, a cité entre autres les amendes irrégulières, le rançonnage de la population par les forces de l’ordre qui, selon lui, sont des actes de violation des droits de l’homme.


Celui-ci a par ailleurs souhaité le respect des autorités et le rétablissement de la confiance entre ces dernières et la population, comme solution et un pas vers le respect des droits de l’homme.


ACPPDH est une structure de la défense des droits de l’homme. Le but de sa tournée dans les villes de la préfecture de la Mambéré-Kadeï est de sensibiliser la population sur leur droit. A l’issue  du déplacement, un bureau a été mise en place dans la localité de Gamboula.

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18 mars 2013 1 18 /03 /mars /2013 19:00

 

 

 

combattants Séléka près de Damara

 

 

BANGUI Lundi 18 mars 2013 | 18:00 UTC (Xinhua) - Les rebelles de la coalition Séléka ont menacé de reprendre les hostilités, notamment de marcher vers Bangui, si le président de la République François Bozizé ne répond pas à leurs revendications dans un délai de trois jours. Une requête constituée de onze points a été établie par la rébellion.


Ces onze exigences ont été exprimées lors d'une mission du représentant du médiateur congolais, président Denis Sassou Nguesso et des ministres issus de cette rébellion à Sibut, une ville située au centre de la Centrafrique et sous contrôle de la Séléka.


Les éléments de la Séléka ont d'abord maintenu leurs leaders qui sont dans le gouvernement avant de poser ces conditions. Parmi les cinq ministres, on note le vice-Premier et ministre de la Défense nationale Michel Djotodia et celui de la Communication Christophe Gazam Betty, alors qu'ils se sont rendus dans cette localité pour sensibiliser leurs troupes sur le processus de désarmement et réinsertion.


Après la détention de leurs chefs, les rebelles ont soulevé certains points dans les textes des accords de paix de Libreville signés le 11 janvier qui, selon eux, ne sont pas respectés. Ils exigent l'application de ces textes, en premier lieu, ainsi que le retrait sans délai des troupes sud-africaines du territoire centrafricain.


En plus de ces deux exigences, les hommes de la Séléka appellent le pouvoir du président Bozizé à mettre un terme au massacre de leurs parents.


Le cinquième point de leurs revendications concerne le démantèlement des barrières illégales, érigées sur les artères de la capitale Bangui.


La sixième revendication porte sur l'arrêt des arrestations arbitraires qui selon eux se poursuivent encore. Ils demandent au point sept la libération de tous les prisonniers politiques, y compris ceux antérieurs à la crise actuelle.


L'indemnisation des éléments qui avaient aidé le président Bozizé à prendre le pouvoir en 2003 et qui se trouvent en ce moment dans ses rangs est le huitième point. Les rebelles insistent également sur la confirmation par décret présidentiel des grades qu'ils se sont donnés sur le terrain.


Les rebelles exigent aussi le recrutement de 2.000 d'entre eux dans l'armée nationale, qui se chargeront selon eux, d'assurer la protection des populations sur l'ensemble du territoire centrafricain. Au dernier point, ils refusent d'être cantonnés sur des sites proposés par la force multinationale, mais que le processus de désarmement et démobilisation se fera directement dans les villes qu'ils ont occupées.


Après la détention des leaders de la Séléka et le retour du représentant du médiateur à Bangui, aucune déclaration n'a été faite du côté gouvernemental. La psychose gagne du terrain parmi la population qui ne croit plus aux accords de Libreville comme issue de la crise.

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18 mars 2013 1 18 /03 /mars /2013 18:06

 

 

 

 

BANGUI : 11 POINTS CONSTITUENT LA REVENDICATION DES ÉLÉMENTS DE LA SÉLÉKA

 

 

elements-Seleka-vers-Sibut.jpg

 

 


Bangui, 18 mars 2013 (RJDH) – Les éléments de la coalition Séléka qui ont maintenu cinq ministres issus de cette rébellion ont posé onze points de revendication au représentant du médiateur congolais Denis Sassou Nguesso, faute de quoi, ils vont reprendre les hostilités dans un délai de trois jours.

 

Il s’agit du ministre de la Défense Michel Djotodjia, le ministre de la Communication Christophe Gazam-Betty, celui des eaux et forêts Mohamed Moussa Dhaffane, le Ministère de la Géologie, des recherches minières et de l’hydraulique, Herbert Djono Ahaba, et Amalas Amias Haroun du commerce, alors qu’ils se sont rendus à Sibut (centre) avec une délégation de communauté internationale, pour sensibiliser les rebelles sur le processus de leur désarmement et réinsertion.

 

Certains points de revendication des rebelles de la Séléka sont contenus dans les textes des accords de Libreville, signés le 11 janvier dernier. D’autres sont insérés par ces derniers, après évaluation des activités d’après la signature de ces accords, disent-ils. Les rebelles trouvent l’accession à leur revendication indispensable pour éviter la reprise des hostilités.

 

En premier lieu  les rebelles demandent la stricte application des accords de Libreville, par le camp de la majorité présidentielle, ils ont également souligné la question du  rapatriement immédiat des troupes sud-africaines du territoire centrafricain.

 

En plus des points relatifs aux Accords de Libreville,  les hommes de la  Séléka qui ont fait part de l’assassinat systématique de leurs parents arrêtés, veulent que cette pratique s’arrête le plus rapidement possible. Le cinquième point de leur revendication concerne le démantèlement des barrières illégales, érigées sur les routes de l’intérieur du pays et dans la capitale Bangui.

 

Leur sixième revendication est la cessation des arrestations arbitraires. Ils demandent en point sept, la libération des prisonniers politiques, même ceux d’avant la crise de la Séléka.

 

Au huitième point de leur revendication, la Séléka demande l’indemnisation du reste des éléments qui avaient amené le président Bozizé au pouvoir en 2003 et qui se trouvent en ce moment dans ses rangs. Les rebelles insistent également sur le neuvième point, qui concerne la confirmation par décret présidentiel des grades qu’ils se sont donnés sur le terrain.

 

Les rebelles exigent aussi le recrutement de 2 000 éléments de la Séléka dans l’armée nationale, qui se chargeront selon eux, d’assurer la protection des ressortissants des régions nord, sur l’ensemble du territoire centrafricain. Sur le dernier point, les rebelles affirment ne plus vouloir être cantonnés sur des sites proposés par la force multinationale, mais que le processus de désarmement et démobilisation se fera directement dans les villes qu’ils ont occupées.


Bangui dispose d’un ultimatum de trois pour accéder à toutes ces revendications, fautes de quoi les rebelles affirment rentrer à Bangui, pour renverser le pouvoir du président François Bozizé.

 


 

BANGUI : LE OCHA DEMANDE 129 000 000 US$ POUR ASSISTER 700 000 PERSONNES AFFECTÉES

 

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Bangui, 18 mars 2013 (RJDH) Un appel à contribution d’un montant de  129 000 000 US$  afin d’assister 700 000 personnes affectées par les crises antérieurs et le récent conflit en Centrafrique, vient d’être lancé ce lundi 18 mars, par le bureau de l’organisation des Nations Unies pour les affaires humanitaires (OCHA) en Centrafrique. Un appel dénommé ‘’lancement conjoint de l’appel humanitaire consolidé annuel et de l’appel d’urgence’’

 

La coordonnatrice humanitaire de OCHA Kaarina Immonen,  précise que  la situation humanitaire est très fragile en République centrafricaine. Elle cite l’insécurité liée au récent conflit, les attaques de certains groupes armées non identifiés ou incontrôlés. Les exactions des éléments rebelles de l’Armée de résistance du seigneur de Joseph Kony et la persistance du banditisme, dans certaines zones du pays.  Par conséquent une partie de la population se retrouve dans une situation d’urgence et appelle à une assistance humanitaire dans le plus bref délai, mentionne-t-elle.

 

« C’est en réponse à cette situation que le gouvernement centrafricain et les acteurs humanitaires ont convenus de lancer un appel humanitaire. La requête totale pour cet appel est de 129 000 000$, pour pouvoir couvrir une période allant jusqu’à la fin de l’année 2013, les besoins de presque 700 000 personnes affectées par les crises antérieures et au récent conflit du 10 décembre dernier », a dit Kaarina Immonen.

 

Elle a également fait savoir que les constats relevés à l’occasion des premières évaluations rapides de la situation dans le pays, prouvent que plus d’un millions de personnes vivant sur le territoire centrafricain pourraient être touchées directement ou encore indirectement par les effets des conflits.

 

« Face à cette situation, un appel d’urgence a été également lancé pour la mise en place d’un fonds à hauteur de 40 000 000U US$, pour porter assistance à cette importante partie de la population, dans les secteurs jugés prioritaires comme la protection et la sécurité alimentaire », a souligné la coordonnatrice humanitaire de OCHA.

 

Kaarina Immonen a expliqué que la stratégie d’appel humanitaire consolidé est le fruit d’un processus hautement participatif, qui a permis à tous les acteurs comme le gouvernement, les donateurs et les organisations humanitaires, d’évaluer les besoins à travers plusieurs consultations, à savoir l’analyse objective des besoins humanitaires et une stratégie commune de tous les acteurs.

 

Elle a en outre affirmé que « cette stratégie est fondée sur deux objectifs globaux. Premièrement, assurer aux personnes affectées par les conflits et autres crises humanitaires, un accès au service de base pour promouvoir le respect de leurs droits fondamentaux. Et deuxièmement, renforcer les capacités de résilience des personnes affectées et soutenir leur auto-prise en charge ».

 

Le 15 février dernier lors d’une rencontre avec les journalistes, OCHA a fait savoir que la situation humanitaire dans le pays en 2012-2013 est très déplorable.

 

 

 

NOLA: LE MANQUE D’ENSEIGNANT FREINE LES ÉTUDES PRIMAIRES

 

écoliers centros

 

Nola, 18 mars 2013 (RJDH) Les élèves du cours moyen première et deuxième année n’ont pas encore commencé les cours depuis le début de l’année scolaire en septembre 2012 dans la ville de Nola. Cet  établissement à cycle complet  est tenu que par un seul maître-parent depuis la rentrée scolaire.

 

D’après le constat fait par Radio Kulindunga, les salles de classe sont fermées et la plupart des enseignants se trouvent ou sont encore à Bangui.  « Cette situation  compromet l’avenir des enfants. Nous appelons les autorités compétentes à  prendre leur responsabilité », s’est plaint un parent d’élève.

 

Cette situation fait craindre déjà à certains parents, le risque d’une année blanche, car les examens de fin d’année sont prévus dans deux mois.

 

 

NDLR : Pourtant il n’y a pas des éléments de Séléka à Nola !

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18 mars 2013 1 18 /03 /mars /2013 15:58

 

 

 

combattants-Seleka-pres-de-Damara.JPG

 


YAOUNDE Lundi 18 mars 2013 | 12:23 UTC (Xinhua) - Après avoir pris en otage dimanche ses cinq responsables membres du gouvernement d'union nationale et de transition formé le 3 février, la coalition rebelle centrafricaine Séléka presse le président François Bozizé d'appliquer sans délai les accords de paix.

 

Les dirigeants militaires de l'alliance rebelle qui avait pris les armes en décembre pour renverser le pouvoir du président Bozizé n'ont pas épargné dans leur décision de détenir leur propre leader, Michel Am Nondokro Djotodia, vice-Premier ministre et ministre de la Défense nationale au sein du cabinet dirigé par l'opposant Nicolas Tiangaye.

 

"Il fait partie des cinq ministres de notre mouvement. On les a invités pour discuter sur ce qui se passe à Bangui et de la paix. La négociation s'est soldée par un échec et nous sommes obligés de les retenir avec nous", a expliqué à Xinhua le colonel Michel Narkoyo, porte-parole militaire de cette rébellion qui avait déjà fait parler d'elle avec de nouvelles attaques et la prise de nouvelles villes.

 

M. Djotodia et sa délégation ont été capturés dimanche à Sibut, une ville du centre de la République centrafricaine (RCA) située à quelque 187 km de Bangui, la capitale, a précisé le colonel Narkoyo, ancien gendarme de deuxième classe dans les Forces armées centrafricaines (FACA) promu au grade de colonel dans la rébellion.

 

Les téléphones des otages ont été coupés. Ainsi, les tentatives de Xinhua de joindre le ministre de la Communication Christophe Gazam Betty se sont avérées vaines.

 

Aucune réaction n'a été enregistrée dans le camp présidentiel. Les multiples initiatives en direction du ministre de l'Equipement et porte-parole du gouvernement, Crépin Mboli Goumba, n'ont pas non plus été fructueuses.

 

Les dirigeants militaires rebelles accusent le président Bozizé de ne pas respecter les clauses des accords de paix de Libreville qui, selon eux, ont prévu la libération des prisonniers politiques, le retrait des forces étrangères (sud-africaines et ougandaises) non issues de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) puis la levée des barrières de sécurité à Bangui.

 

"Tout ce qu'on a donné comme revendications, rien n'est respecté. On leur a donné 72 heures. Si rien n'est fait, nous serons obligés de passer à la vitesse supérieure, c'est-à-dire que nous allons reprendre les armes", a menacé Michel Narkoyo.

 

Le ton est monté depuis la formation du gouvernement d'union nationale pour lequel ce combattant et d'autres responsables revendiquaient un plus grand nombre de postes, "au moins sept pour satisfaire tout le monde", avait-il réclamé.


Des désaccords sur la question ont alors créé une fracture entre les cinq ministres et la hiérarchie militaire de Séléka, une fracture amplifiée avec l'opération de cantonnement en vue de leur désarment également prévu par les accords de Libreville, rejetée par les troupes.

 

Pour l'heure, le seul geste manifesté par celles-ci a consisté au retrait il y a deux semaines de Damara, localité distante de 90 km de Bangui et où l'offensive rebelle vers la capitale avait été stoppée par les forces de paix de la CEEAC, pour Sibut, l'une des sept villes aujourd'hui sous contrôle de l'alliance.

 

De sources officielles à Pretoria, l'Afrique du Sud avait déployé 400 soldats en RCA pour aider à préserver la paix et la stabilité de ce pays d'Afrique centrale, avait-on justifié. Après la signature des accords de Libreville parrainés par les chefs d'Etat de la CEEAC, Séléka avait lancé un ultimatum de 72 heures pour leur retrait, y compris celui des troupes ougandaises présentes dans l'Est pour traquer le chef rebelle Joseph Kony de l'Armée de résistance du seigneur (LRA).

 

Le ministre de la Communication Gazam Betty avait, dans un entretien récent à Xinhua, souligné que la présence sud-africaine découlait des accords de coopération entre Bangui et Pretoria et que le retrait exigé ne devait pas constituer une condition pour l'application des accords de paix.

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17 mars 2013 7 17 /03 /mars /2013 03:51

 

 

BANGUI : UNE SEMAINE MOUVEMENTÉE PAR DES ÉVÈNEMENTS LIÉS À L’INSÉCURITÉ

 

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Bangui, 16 mars 2013 (RJDH) – La semaine qui s’achève ce samedi 16 mars, a été tourmentée par des actualités d’insécurité  en République centrafricaine. La partie sud-est du pays a été le plus touchée. De la prise des villes de Gambo et de Bangassou par la rébellion de la Séléka, en passant par la panique dans les villes de Zémio et de Mboki à cause de rumeurs d’attaque,  à la fuite vers le Tchad, de  l’ex ministre de la Défense Jean Jacques Démafouth. Le RJDH se propose de vous donner un résumé.

 

Le lundi 11 mars, la ville de Bangassou (Sud-est) a été tombée entre les mains des rebelles de la coalition Séléka, après un rude combat qui les a opposés aux éléments des forces armées centrafricaines (FACA). La présence de ces éléments a été signalée depuis quelques temps dans la localité de Dimbi, proche de cette ville. Ces hommes avaient poursuivi leur marche, avant d’être stoppés à l’entrée de la ville de Rafaï, à cause d’un problème logistique. Les FACA en fuite, avaient enlevé le bac qu’on utilisait pour traverser la rive de Chinko, menant dans  cette ville.

 

Les humanitaires présents dans cette zone, ont évacué la quasi-totalité de leur personnel, laissant ainsi plusieurs milliers de populations, déjà en proie aux exactions des rebelles ougandais de la LRA de Joseph Kony.  En réaction, le gouvernement et les chefs de la Séléka qui ont intégré le gouvernement d’Union nationale ont vigoureusement condamné cette attaque par le biais d’un communiqué lu à la radio nationale.

 

Le lendemain,  12 mars, le leader du mouvement de la Convention des patriotes pour la justice et la paix  (CPJP), Abdoulaye Issène, se dit prêt à combattre au côté des Forces armée centrafricaines contre ces rebelles dissidents de la Séléka qui continuent d’occuper les villes du pays. Dans un entretien accordé au RJDH, Abdoulaye Issène avait  qualifié ces éléments dissidents « de bandits de grand chemin, de semeurs de trouble et d’auteurs de l’insécurité ». Celui-ci avait enfoncé le clou en disant que « la convention patriotique pour la justice et la paix est prête pour combattre pour la paix. Elle a signé un accord de paix pour que la sécurité s’installe dans le pays ».

 

Cette réaction sera suivie de celle du Parti national pour un Centrafrique nouveau (PNCN) qui demande une répression contre les éléments dits « incontrôlés » de la coalition rebelles de la Séléka, qui ont repris les hostilités en conquérant des nouvelles villes de l’intérieur de la Centrafrique. Lors d’une conférence de presse qu’il avait animée le 14 mars à Bangui, le président du PNCN et membre de la majorité présidentielle, Cyriaque Gonda, avait demandé aux autorités gouvernementales de prendre leur responsabilité pour assurer la protection des populations menacées par les rebelles, en utilisant tous les moyens, en n’excluant pas la force.

 

En ce qui concerne la capacité de l’armée nationale à résister face aux rebelles, Cyriaque Gonda mentionnait que « nous avons des accords militaires avec certains pays amis. Nous pouvons les demander de l’aide, soit avec des hommes, des équipements ou bien de renseignements, pour stopper ces gens qui n’ont d’autres ambitions que de mettre à plat le pays ».

 

Entre temps le 13 mars, l’avancée des rebelles de la coalition Séléka dans la  région sud-est de la Centrafrique, met la population des villes de Zémio et de Bakouma dans une situation d’ambigüité. Les habitants de Zémio, une ville déjà affaiblie par les exactions des éléments de l’Armée de résistance du seigneur (LRA) de Joseph Kony, disent ne plus vouloir aller dans la brousse à cause de cette rébellion ougandaise. Tandis qu’à Bakouma certaines personnes ont commencé à quitter la ville.

 

D’après le constat fait par un habitant de la ville de Zémio joint par le RJDH, une  partie des habitants de Rafaï qui avait fui les attaques du lundi 11 mars, se trouvaient encore dans la ville.  Il avait également signalé la présence des FACA qui avaient été délogées à Bangassou par les rebelles.

 

Face à cette situation, les habitants de cette localité se trouvent dans l’embarras du lieu de cachette. Car dans la brousse et les périphéries de la ville, la présence des éléments de la LRA est souvent signalée. Certaines personnes préfèrent se diriger vers la ville d’Obo, à l’extrême sud-est.

 

Pendant ce temps le 15 mars, l’ancien ministre de la Défense et leader du mouvement de l’Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD), Jacques Démafouth, a été déclaré persona non grata et sommé de quitter le territoire tchadien, où il « demande protection », depuis mercredi 13 mars.

 

A Bangui, les autorités politiques ont fait savoir qu’aucune procédure n’est enclenchée contre lui. L’ancien ministre de la Défense Jacques Démafouth a profité d’une mission du programme de Désarmement, démobilisation et réinsertion qu’il a effectué à Paoua (Nord) pour traverser la frontière et demandant l’asile politique aux autorités tchadiennes, prétextant qu’il est menacé et poursuivi par Bangui.

 

Pour en finir le 15 mars, saisissant l’occasion de faire le bilan de ses activités, le groupe de travail de la société civile se dit prêt à porter plainte contre les dissidents de la coalition Séléka, qui continuent de commettre des exactions à l’intérieur du pays.

 

 

 

BAMBARI : UN RELIGIEUX AGRESSÉ PAR LES REBELLES DE LA SÉLÉKA

 

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Bambari, 16 mars 2013 (RJDH) Un religieux de l’église catholique du village de Bangao, situé à 80 kilomètres de la ville de Bambari (centre) a été agressé la semaine dernière par les rebelles de la coalition Séléka. La victime  a été  admise d’urgence dans une formation sanitaire pour des  soins médicaux.

 

D’après les témoignages d’un habitant de cette localité qui a vécu les faits,  les rebelles ont exigé  du religieux de leur remettre la clé de son véhicule, pourtant en panne. Devant le refus du religieux, les rebelles l’ont frappé à la figure avec un ceinturon.

 

«Après l’avoir battu, les hommes de la Séléka ont emporté le véhicule jusqu’au village de Lioto, là où ils l’ont abandonné parce qu’il n’était pas en bon état », a ajouté la source.

 

Le témoin a par ailleurs fait savoir que « les rebelles ont affirmé que les véhicules que dispose le diocèse de la ville de Bambari, ont été fournis par le président François Bozizé, raison pour laquelle ils doivent les prendre ou les détruire ».

 

Par ailleurs, d’autres sources ont fait savoir que les rebelles de la Séléka ont pillé la pharmacie du diocèse de Bambari, la radio communautaire et ils ont également saccagé le bureau de la Caritas et emporté les véhicules et autres biens des particuliers dans cette localité.

 

 

 

BANGUI : LA CEMAC VOLE AU SECOURS DES MALADES DE L’HÔPITAL COMMUNAUTAIRE

 

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Bangui, 16 mars 2013 (RJDH) – La communauté économique monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) à l’occasion  de la célébration de la date anniversaire de la signature du traité instituant la CEMAC en 1994, ce 16 mars, a fait un don ce samedi à l’hôpital communautaire de Bangui, pour soutenir les malades. Le don est constitué de 10 sacs de sucre, 30 sacs de riz, 10 cartons de savon, 10 cartons de poudre de lessive, 10 bidons de 20 litres d’huile de cuisine, 10 bombonnes d’oxygène  à l’hôpital communautaire.

 

Le président de la commission de la CEMAC, Pierre Moussa a déclaré que ce geste est quelque chose de tout à fait naturelle, parce que le siège de la CEMAC est dans le voisinage direct de l’hôpital communautaire de Bangui.

 

Il a profité de l’occasion pour dire que le fait de transformer l’Union douanière économique de l’Afrique  Centrale  (UDEAC) en CEMAC, représente une montée en puissance, visant à faire rapprocher davantage les membres des six Etats, dans un vaste ensemble  commun.

 

Romain Guitizia, le directeur de l’hôpital communautaire de Bangui, ému du geste de la CEMAC, a affirmé que c’est « un don qui vient à point nommé appuyer les efforts en cours, vu les contextes dans lequel traverse le pays ».

Selon lui, ce don est un geste louable et très fraternel. Il pense que ce n’est qu’un début, pour que dorénavant en matière de santé, les choses puissent être harmonisées enfin de servir à toute la communauté de la sous-région.

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16 mars 2013 6 16 /03 /mars /2013 02:08

 

 

 

Demafouth JJ

 

 


LIBREVILLE AFP / 16 mars 2013 00h13 - L'opposant centrafricain Jean-Jacques Demafouth, qui avait fui la Centrafrique pour le Tchad mercredi en moto, se trouve actuellement à Goré, à la frontière entre les deux pays, et doit être expulsé samedi matin manu militari, a-t-il déclaré vendredi à l'AFP.



« Je suis enfermé dans une pièce à Goré et on doit m'expulser demain à 06h00 (05h00 GMT, ndlr). Manu militari », a affirmé à l'AFP l'ancien ministre de la Défense et candidat à l'élection présidentielle.



M. Demafouth a indiqué avoir alerté le Haut-commissariat aux réfugiés des Nations unies (HCR) et l'ambassade de France (il dispose de la double nationalité).



Il ne faut pas qu'ils m'expulsent. Les gens ne comprennent pas ce que je risque. J'ai fui la Centrafrique parce que j'ai reçu des menaces du ministre de la sécurité publique (du gouvernement d'union nationale) Josué Binoua (ancien ministre de l'Administration -Intérieur- du régime de François Bozizé), a déclaré M. Demafouth.



Agé de 53 ans, l'ancien ministre, qui avait conduit le désarmement d'une des principales rébellions l'Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD), est toujours vice-président du Comité de pilotage du programme Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR).

 

« J'ai fui en moto à partir de Paoua » (nord Centrafrique) où il était en mission en tant que vice-président du DDR) « et j'ai traversé la frontière en me déclarant aux autorités tchadiennes. J'ai le cachet sur mon passeport. Mais j'ai ensuite été intercepté plus loin. J'ai demandé l'asile politique », a-t-il poursuivi.



On m'a fait attendre et puis au gouvernorat on m'a signifié mon expulsion. J'attends. Je suis dans de mauvais draps, a-t-il ajouté.



Accusé de vouloir reformer une rébellion, M. Demafouth avait été arrêté pendant près de trois mois début 2012 avant d'être relâché. Il avait toujours crié son innocence.



De source diplomatique, l'ambassade de France est au courant de la situation de M. Demafouth.



Joint au téléphone depuis Libreville, M. Binoua a nié toute menace envers M. Demafouth. « Le menacer de quoi? Il n'y a aucune menace contre M. Demafouth, ni verbale ni légale. Il n'y a aucune procédure contre lui. Il peut revenir à la maison. »



« C'est un mythomane. Il fait du théâtre pour se faire remarquer. Il a refusé de remplir les formalités à Paoua. Je l'ai eu au téléphone et je lui ai même souhaité +Bon voyage+ », a ajouté M. Binoua.



A la mi-décembre, les rebelles de la coalition Séléka avaient pris les armes contre le régime du président François Bozizé, menaçant la capitale Bangui mais leur avance avait été stoppée par une intervention régionale. Un accord de paix a été signé, le 11 janvier à Libreville, au Gabon, débouchant sur la formation d'un gouvernement d'union nationale auquel participe la rébellion.

 

M. Demafouth qui ne fait pas partie du Séléka s'était rendu à Libreville lors des pourparlers de paix.



(©)

 

 

Tchad : L'opposant Jean-Jacques Demafouth s'exile au Tchad

 

PAR LAURENT CORREAU, RFI  14 MARS 2013

 

L'opposant centrafricain Jean-Jacques Demafouth, ancien ministre et ancien chef rebelle, a franchi ce mercredi 12 mars dans la matinée la frontière tchado-centrafricaine.


Dans une interview accordée à RFI, il dit avoir fait le pas pour échapper aux menaces d'arrestation qui pèsent contre lui. Les autorités centrafricaines démentent ces affirmations et rappellent qu'il était dans le nord-ouest de la Centrafrique pour distribuer des primes aux ex-combattants de son mouvement, l'Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD).


Jean-Jacques Demafouth a affirmé à RFI que les premiers signaux lui ont été envoyés lundi 11 mars, alors qu'il était sur le point de partir par avion à Paoua, dans le nord-ouest du pays aux côtés d'experts et de techniciens de l'ONU.


« Au moment de notre embarquement, affirme l'opposant, j'ai été interpellé par téléphone par le ministre de la Sécurité, qui m'a fait comprendre qu'il y avait eu des déclarations publiques faisant de moi le soutien de mouvements rebelles, et notamment de la Seleka, surtout un de leurs leaders, Noureddine Adam, et qu'à ce titre ma place était en prison. »


Débarqué un moment - dit-il -, avec d'autres membres de la mission, l'ex-rebelle déclare avoir reçu un autre appel du ministre au moment de remonter dans l'avion. « Au moment de partir, il me rappelle pour me faire comprendre que je disposerais de fonds qui m'ont été donnés par le président du Tchad pour entretenir cette rébellion, et qu'à ce titre, à mon retour, il faut que je vienne répondre à une convocation chez lui. »


Traversée en moto

 

Selon Jean-Jacques Demafouth, une nouvelle alerte arrive le lendemain, alors qu'il est en mission dans le nord-ouest : « Mardi dans la soirée, j'ai reçu des renseignements de source fiable, selon lesquels le président de la République avait convoqué les éléments de sa sécurité. Il leur avait donné des instructions pour qu'ils m'attendent à l'aéroport et m'interpellent quand mon avion allait revenir de Paoua. »


« Face à cela, dit l'opposant, je ne pouvais pas rester parce que j'ai déjà subi la même chose l'année dernière. J'avais été interpellé pour rien. J'ai fait 3 mois et 15 jours de prison et j'ai été libéré sans aucune explication. » Jean-Jacques Demafouth dit avoir traversé la frontière ce mercredi 12 mars dans la matinée sur une simple moto.


Démenti

 

Les autorités centrafricaines, elles, démentent les raisons avancées par l'ancien ministre et ancien chef rebelle : « Le gouvernement se déclare tout à fait surpris par ces allégations sans fondement, parce que nous ne sommes pas au courant de l'existence d'une quelconque procédure judiciaire à l'encontre de M. Demafouth » a indiqué à RFI le porte-parole du gouvernement d'union nationale, Crépin Mboli Goumba.


« Renseignement pris, poursuit ce porte-parole, M. Demafouth s'était rendu à Paoua dans le cadre de son activité de vice-président du comité de suivi du programme Désarmement démobilisation réinsertion (DDR) pour distribuer des primes aux ex-combattants dans le cadre du processus de désarmement. L'avion qui a été dépêché par les Nations unies pour le ramener à Bangui est revenu vide. » Crépin Mboli Goumba qualifie la sortie de l'opposant de « quête effrénée des feux de la rampe ».

 

 

Centrafrique: L'offensive de la Séléka continue

 

Deutsche Welle (Bonn)

 

PAR RAMATA SORÉ, 14 MARS 2013

 

Alors que Jean-Jacques Demafouth, ancien Ministre centrafricain, est réfugié au Tchad depuis mardi, les soldats de la rébellion centrafricaine occupent certaines villes dans l'est de la République.


Cette offensive de la Séléka risque de rendre l'accord de sortie de crise signé en janvier dernier à Libreville, au Gabon, caduc. On se souvient que la Séléka, l'opposition, et le gouvernement de Bangui avaient signé cet accord pour le retour de la paix. Mais apparemment, cela n'a rien résolu. Selon Eric Massi, porte-parole de la Séléka, le président François Bozizé a été le premier à violer les directives de l'accord de paix.


De son côté, l'ancien ministre centrafricain, Jean-Jacques Demafouth a demandé protection depuis mercredi au Tchad. Selon Demafouth, on l'accuse de soutenir la rébellion de la Séléka. A ce propos, Eric Massi affirme que Demafouth n'a jamais, ni de près ni de loin, soutenu le mouvement.


Mais pourquoi Demafouth a-t-il choisi le Tchad comme pays de refuge ? Claude Dalembei, sociologue-politique à l'Université catholique d'Afrique centrale de Yaoundé au Cameroun pense que les raisons de ce choix sont claires. Ce pays, dit-il, veut avoir un rôle de leadership dans la sous-région et dans la résolution de la crise centrafricaine.

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16 mars 2013 6 16 /03 /mars /2013 01:39

 

 

BANGUI : DES ÉLÉMENTS ‘’INCONTRÔLÉS’’ DE LA SÉLÉKA DOIVENT ÊTRE TRADUITS DEVANT LA JUSTICE, SELON LA SOCIÉTÉ CIVILE

 

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Bangui, 15 mars 2013 (RJDH) – Le groupe de travail de la société civile se dit prêt à porter plainte contre les dissidents de la coalition Séléka, qui continuent de commettre des exactions à l’intérieur du pays. Une déclaration faite  par un des responsables, Gervais Lakosso, à l’issue d’une réunion de bilan des activités dans le cadre de la consolidation de la paix.


« Il ne faut pas que les rebelles de la Séléka  se cachent derrière les Accords politiques pour se disculper. Les hommes de la coalition Séléka et leurs leaders vont répondre devant la justice centrafricaine et devant la Cour pénale internationale, parce qu’il n’y a pas de raisons que les accords ont été signés, pour que des gens prennent encore des armes pour des raisons que les centrafricains ignorent », a-t-il martelé.


Gervais Lakosso, poursuit en disant que « la République centrafricaine a déjà accédé à la démocratie, au multipartisme. La seule voie pour accéder au pouvoir reste les élections démocratiques. Et, les oppressions qui sont en train d’être exercées sur le peuple centrafricain ne resteront jamais impunies. C’est le message que la société civile lance à l’endroit des éléments de la Séléka et de leurs leaders ».


Selon la même source, les revendications de la Séléka sont en cours de traitement par le comité de suivi des accords de Libreville. Et, celle-ci n’est pas la seule à avoir des problèmes dans ce pays. « Tous les centrafricains vivent dans la misère et ils n’ont jamais pris les armes pour une quelconque revendication. Et voilà qu’ils sont agressés par des politiciens », a-t-il ajouté.


A l’issue de cette assise, le groupe de travail a fait le point sur les activités menées dans le cadre de campagne de la consolidation de la paix. Le rapporteur général Brice Kevin Kakpayen, a souligné que  plusieurs activités ont été réalisées entre autre, le renforcement de capacité des activistes sur les techniques de prévention de la consolidation de la paix, l’organisation de la caravane dans les différentes arrondissements de Bangui, la production des émissions  à la télévision à la Radio Notre dame, la sensibilisation des jeunes à l’école nationale des arts, la rencontre avec les acteurs politiques signataires des accords  de Libreville.


Outre ces activés réalisées, le groupe de travail de la société civile a tenu des campagnes de sensibilisations dans les églises et mosquées de Bangui et a distribué 15000 prospectus  des accords de paix et de cessez-le-feu de Libreville, à la population centrafricaine.

 

 

 

BANGUI : JEAN JACQUES DÉMAFOUTH N’EST PAS POURSUIVI PAR LA JUSTICE, D’APRÈS LES AUTORITÉS

 

Demafouth JJ

 

Bangui, 15 mars 2013 (RJDH) L’ancien ministre de la Défense Jacques Démafouth et leader du mouvement de l’Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD), a été déclaré persona non grata et sommé de quitter le territoire tchadien, où il « demande protection ». A Bangui, les autorités politiques ont fait savoir qu’aucune procédure n’est enclenchée contre lui.


De source proche de la présidence tchadienne, Jean Jacques Démafouth a été déclaré persona non grata et sommé de quitter le territoire par les autorités de ce pays qui d’ailleurs président la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) et par conséquent, ils sont également garants des accords de paix signés à Libreville.


L’ancien ministre de la Défense Jacques Démafouth a profité d’une mission du programme de Désarmement, démobilisation et réinsertion qu’il a effectué à Paoua (Nord) pour traverser la frontière et demandant l’asile politique aux autorités tchadiennes, prétextant qu’il est menacé et poursuivi par Bangui.


Le ministre de la Communication Christophe Gazam-Betty, a souligné que le leader de  l’ancien groupe armé APRD, ne fait l’objet d’aucune poursuite ni de menaces quelconques à son encontre à Bangui.


« Personne n’a donné l’ordre pour arrêter Jean Jacques Démafouth. Le gouvernement n‘est pas là pour arrêter les gens. Et aussi, personne n’est au courant d’une procédure quelconque à son encontre. Son problème est qu’il veut entrer dans le gouvernement au poste du ministre de la défense. Il pense qu’aucun Centrafricain ne peut assumer cette fonction mieux que lui. Le gouvernement n’est pas extensif à volonté », a-t-il signifié.


Il s’est insurgé contre ce fait par ces termes : « Cela ne grandit pas les hommes politiques de Centrafrique. C’est un comportement enfantin. Ce n’est pas une bonne manière d’agir, le fait qu’il se prend toujours pour une victime, alors qu’il n’y a aucune procédure contre lui » a-t-il conclu.

 

 

 

KAGA-BANDORO : UN VÉHICULE DU CICR PRIS DE FORCE PAR LES REBELLES DE LA SÉLÉKA

 

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Kaga-Bandoro, 15 mars 2013 (RJDH) Un véhicule du Comité international de la Croix-Rouge  (CICR)  a été pris de force dans la nuit du jeudi au vendredi 15 mars, dans la ville de Kaga-Bandoro (centre-nord) par les rebelles de la coalition Séléka. L’information a été confirmée par Vincent Pouget, délégué à la communication de cette structure.


« C’est ce matin que nous avons appris que l’un de nos véhicules dans la ville de Kaga-Bandoro a été pris de force par les rebelles de la Séléka, qui l’ont emporté vers une destination inconnue. Nous avons alerté les leaders de ce mouvement et les éléments des forces multinationales de cette situation », a déclaré Vincent Pouget.


La même source a par ailleurs déploré ce cas de vol  sur le CICR. « Notre objectif est d’aider la population qui vit dans une situation de détresse. Il est inadmissible que le CICR soit une cible de quiconque, alors que nous avons un très bon contact avec les autorités du pays et de la rébellion de la Séléka », a ajouté le délégué à la communication du CICR.


Un habitant de la ville de Kabo (nord) joint ce matin par le RJDH, a affirmé avoir aperçu le véhicule du CICR entre les mains des éléments de la Séléka à destination de la ville de Sido.


L’informateur a également fait savoir que la population de la ville de Kabo est toujours victime des exactions des rebelles de la Séléka. « Les gens se demandent ici, si nous sommes déjà abonnés par les autorités de notre pays. Depuis que ces rebelles ont occupé notre ville, il ne se passe pas un jour sans que ces derniers commettent des exactions sur la population », a-t-il dit.


Le 25 février dernier, un véhicule d’une ONG humanitaire a été également pris de force par les rebelles de la Séléka dans la ville de Kabo.

 

 

 

 

BANGUI : LE 16 MARS SOUS LE SIGNE DE L’INTÉGRATION DANS L’ESPACE CEMAC

 

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Bangui, 15 mars 2013 (RJDH) La journée de la communauté économique et monétaire des états de l’Afrique Centrale (CEMAC) va être célébrée ce samedi 16 mars. Le RJDH s’est entretenu avec le directeur de la communication de la commission de la CEMAC à Bangui et le chef de projet, chargé de l’enseignement et de la recherche de l’institution.


David Yalingra, le directeur de la communication, a expliqué que la célébration de cette journée marque la date de la signature du traité, instituant la CEMAC. Selon lui, « la journée du 16 mars a été instituée pour rappeler l’historique  de cette institution. La date de la signature du traité instituant la CEMAC en 1994, par  les chefs des états des six pays membres qui ont décidé de transformer l’Union Douanière Economique de l’Afrique  Centrale (UDEAC) en Communauté Economique monétaire de l’Afrique  Centrale (CEMAC) ».


Cette cinquième édition est placée par le nouveau gouvernement de la commission sous le thème de l’intégration accélérée, pour une CEMAC émergeante. « Cela veut dire qu’il y a eu des avancées dans l’organisation. Il y a des choses que nous devions faire un peu plus vite que d’habitude pour faire en sorte que la CEMAC devient plus tangible et rentre dans les vécus quotidiens des citoyens de la communauté », a-t-il dit.


Il a précisé que, « si il y a une intégration, une libre circulation, de collaboration entre nos Etats, nous pensons que la CEMAC fera mieux et nos Etats s’en sortiront mieux à travers leurs programmes de développement. Donc une intégration accélérée pour une CEMAC accélérant. Accélérons les chantiers de l’intégration, faisons en sorte que les projets intégrateurs s’exécutent rapidement pour que nos pays en profitent ».


En s’exprimant sur la libre circulation des personnes dans l’espace CEMAC, le directeur de communication de la CEMAC est conscient qu’« il est vrai que pour aller dans certains Etats de la sous-région, il y  a encore de difficulté, mais je dis encore une fois de plus que la libre circulation est une réalité. La libre circulation des capitaux, des biens, de service dans l’espace CEMAC, est une avancée incontestable ».


Apollinaire Sélézilo, chef de projet chargé de l’enseignement et de la recherche de la CEMAC précise sur cette journée qu’« exceptionnellement, cette année est marquée par une ferme détermination des autorités de la commission de  poser un acte spécifique en direction des peuples de la communauté notamment ceux de la République centrafricaine, pour les aider à sortir de l’actuelle crise dans le pays ».


« La CEMAC veut prouver qu’elle est avec le peuple centrafricain. A  ce titre, le président de la communauté a décidé d’être avec le peuple centrafricain dans des différentes manifestations, touchant toutes les couches sociales », a-t-il raconté.


Le programme des festivités prévoit une cérémonie de levée de couleur qui va rassembler toute la communauté des six Etats de la sous régions et une manifestation sportives et culturelles. Il y aura également des actions sociales avec la distribution des dons, constitués des produits médicaux et de quelques produits de première nécessité.

 

 

 

 

BATANGAFO : DES MAISONS INCENDIÉES PAR DES ÉLEVEURS ARMÉS

 

 

Batangafo, 15 mars 2013 (RJDH) – Trois villages dans la commune de Nana Bakassa ont fait l’objet d’une attaque des éleveurs peulhs armés, venus du Tchad le  jeudi 14 mars. Des maisons dont on ignore encore le nombre ont été incendiées.  Il s’agit des villages de Koro, de Kamakota et de Kpara, respectueusement à 16 Kilomètres, 58 kilomètres et 103 Kilomètres de la ville de Batangafo (nord).


D’après les témoignages recueillis par le correspondant du RJDH, les victimes de cette attaque ont passé la nuit sous les arbres et sont dépossédés de tous leurs biens.  Des autorités  communales de la localité  se sont rendus sur les lieux afin d’évaluer le bilan des dégâts.


Des éléments des Forces  armées centrafricaines basés dans la ville de Batangafo multiplient  des  patrouilles dans cette zone affectée. Ces éleveurs  armés venus du Tchad ont installé une base non loin de la ville de Kabo et de Sido. Une zone  sous contrôle des éléments de la coalition Séléka.


Le mercredi 6 mars, deux personnes ont été tuées, une grièvement blessée et une dizaine d’autres enlevées à la suite d’une attaque du village de Koro situé à 103 Kilomètres de Batangafo. L’attaque a été attribuée par la population à ces mêmes éleveurs peuhls.

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15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 01:18

 

 

 

BANGUI LE PNCN DEMANDE UNE SOLUTION RÉPRESSIVE CONTRE ‘’LES ÉLÉMENTS INCONTRÔLÉS’’ DE LA SÉLÉKA

 

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Bangui, 14 mars 2013 (RJDH) – Le Parti national pour un Centrafrique nouveau (PNCN) demande une répression contre les éléments dits « incontrôlés » de la coalition rebelles de la Séléka, qui ont repris les hostilités en conquérant des nouvelles villes de l’intérieur de la Centrafrique. Lors d’une conférence de presse qu’il a animée ce matin à Bangui, le président du PNCN et membre de la majorité présidentielle, Cyriaque Gonda, a demandé aux autorités gouvernementales de prendre leur responsabilité pour assurer la protection des populations menacées par les rebelles, en utilisant tous les moyens, en n’excluant pas la force.

 

« La population centrafricaine est prise en ce moment en otage. Ce qui se passe en ce moment dans nos provinces, n’est pas différent de ce qui s’est passé au Mali ou bien au Nigéria avec la secte Boko Haram. Les églises ont été détruites, les personnes amputées, des enfants enrôlés », a constaté l’adjoint au chef de la délégation de la majorité présidentielle, lors des négociations de Libreville.

 

Pour Cyriaque Gonda, « nous n’allons pas toujours continuer à nous limiter seulement à des condamnations, alors que les rebelles pillent, tuent, volent et violent. Il faut poser des actes. Le gouvernement a plusieurs pistes à explorer pour mettre fin à la souffrance de nos populations ».

 

« Le leader de la Séléka avaient conditionné le retour de la paix en Centrafrique avec leur entrée dans le gouvernement. Il est temps que chacun puisse respecter ses engagements vis-à-vis du peuple centrafricain et de la communauté internationale », a-t-il ajouté.

Pour cela, « la Séléka qui avait juré d’assurer la protection des personnes et des biens sur l’ensemble du territoire national, un fois que le ministère de la défense lui sera conféré, doit prendre ses responsabilité », a dit l’ancien ministre d’Etat à la communication.

 

C’est ainsi que Cyriaque Gonda demande au Premier ministre et au ministre de la défense qui est également leader de la Séléka de « prendre des mesures mêmes coercitives, contre ces hommes, si effectivement ce sont des éléments qu’ils qualifient d’incontrôlés ».

 

« Ces deux personnalités sont des éléments clés de la crise actuelle dans le pays. Ils bénéficient d’un certain nombre de prérogatives. Ils doivent prendre cette mesure, avec le président de la République, pour mettre fin aux agissements de ces malfrats », a-t-il martelé.

 

En ce qui concerne la capacité de l’armée nationale à résister face aux rebelles, Cyriaque Gonda mentionne que « nous avons des accords militaires avec certains pays amis. Nous pouvons les demander de l’aide, soit avec des hommes, des équipements ou bien de renseignements, pour stopper ces gens qui n’ont d’autres ambitions que de mettre à plat le pays ».


Le président du PNCN dit écrire toutes ces propositions dans un document, pour adresser au ministre de la défense, au Premier ministre et au Président de la République, afin qu’une solution d’urgence soit trouvée.

 

 

 

BANGUI : DES CENTRAFRICAINS RÉAGISSENT SUR L’INEXISTENCE DE LA COUR CONSTITUTIONNELLE

 

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Bangui, 14 mars 2013 (RJDH) La Cour Constitutionnelle de la Centrafrique n’existe pas depuis trois mois. Le décret de la nomination de celle-ci a été rapporté un jour après les accords de Libreville. Les Centrafricains qui s’inquiètent, s’expriment également sur cette question. Le RJDH a recueilli quelques propos.


« Le chef de l’Etat veut contrôler tout, à lui seul », disent les uns, « ils se sont entendus à Libreville pour venir partager même les institutions nationales et maintenant comme ils ne savent comment faire avec des postes très techniques, ils tournent en rond », racontent les autres. D’autres par contre, pensent que c’est une manière très subtile des politiciens de la Centrafrique, d’allonger les échéances des élections législatives prévues dans les textes de Libreville.


Le décret rapportant la nomination de la Cour Constitutionnelle avait soulevé l’expiration du mandat de ladite Cour. On aurait pu penser et croire que les dispositions ont été prises pour un changement des membres de cette Cour, mais trois mois plus tard, cette question est restée lettre morte. « Légalement, ce n’est pas possible qu’un Etat moderne demeure plus d’un trimestre sans une Cour Constitutionnelle. Notre pays est vraiment un Etat d’exception. Le bon sens ou même le principe voudrait à ce que les membres sortant fassent la passation de service aux nouveaux venus mais là, je ne comprends plus rien. C’est véritablement un pilotage à vue », a dit Grâce-à-Dieu Sathe, étudiant en année de maîtrise en Sciences Juridiques.


« Le Chef de l’Etat qui est le premier garant de la Constitution viole celle-ci par cet acte qu’il a pris. Dans une période sensible comme celle que nous traversons, il est inconcevable que l’Etat fonctionne sans une Cour Constitutionnelle dont les membres représentent les gardiens de la Constitutions et les textes fondamentaux de la République. Qui, à l’heure actuelle vérifierait la conformité des arrêtés, décrets, lois ou traités internationaux à la Constitution ? », s’est interrogé Michel Laguerre, enseignant à la Faculté des Sciences politiques et juridiques de Bangui.


Il critique par ailleurs le fait que, de toutes les institutions républicaines de la Centrafrique, seules l’Assemblée Générale et la Présidence de la République qui restent sans soutien technique des autres institutions comme la Cour Constitutionnelle et le Conseil National de la  Médiation. Pour lui, les textes de la République ne peuvent pas être statués devant les juridictions de droit commun.


« La RCA brille par ce qu’on appelle l’éloquence juridique, toujours prête à mettre en place des textes et des institutions pour satisfaire les exigences juridiques, mais elle est aussi prête à les fouler au pied. Nous sommes en train de traverser une période de trouble, la Cour Constitutionnelle qui veille au bon respect de la Constitution n’existe plus et ce vide donne l’occasion aux uns et aux autres de faire ce que bon leur semble. Pour décrypter le comportement des uns et aux autres derrière tout cela, on se rend compte que c’est fait à dessein pour ne pas être rappelé à l’ordre quand on viole les textes fondamentaux », a décrié Sélézilo Apollinaire, docteur d’Etat et chef de projet chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche à la CEMAC.


Il poursuit en disant qu’ « au sortir de Libreville, pour beaucoup d’observateurs de la société, certains termes des accords de Libreville ou encore les arrangements politiques de Libreville constituent une violation flagrante de la Constitution. Et comme on a blanchi cette violation par l’étiquetage d’accords politiques, on met de côté la Cour Constitutionnelle pour que d’autres violations viennent se greffer à ce principe d’arrangement politique. C’est autant de calculs politiciens qui ne disent pas leur nom ».


« Si aujourd’hui on n’a pas une Cour Constitutionnelle en place qui doit huiler sa machine avant les élections législatives, je pense que cela va poser problème. Ce qui veut dire tacitement que dans l’esprit des politiciens, les élections ne seront pas pour demain. Je crois aux institutions et aux hommes politique de mon pays, comme on est en train d’en parler, j’ose espérer que d’ici peu tout va entrer dans l’ordre », a-t-il fait observer.

 

 

 

MBOKI /ZÉMIO : LE CALME SEMBLE REVENIR APRÈS DES RUMEURS D’ATTAQUES DE LA SÉLÉKA

 

 

RCA sud Est

 

 

Bangui, 14 mars 2013 (RJDH) – Un calme semble revenir depuis mercredi 13 mars dans les villes de Mboki et de Zémio (Sud-est), après les rumeurs d’attaque des éléments de la Séléka. Les habitants affirment avoir  retrouvé la quiétude après avoir été informés que les rebelles auraient renoncé à la progression vers leur destination.


D’après les témoignages recueillis par le correspondant du RJDH dans la ville de Mboki, les dissidents de Séléka n’ont pas  attaqué la ville de Rafaï. Ceux-ci n’ont pas pu traverser la rivière Chinko qui sépare la commune d’Agoumar de cette localité, car le bac qui sert à traverser la cours d’eau a été emporté par les éléments des Forces armées centrafricaines qui se sont replié sur Rafaï.


S’agissant de la connexion téléphonique qui est interrompue, la source a précisé que la ville de Rafaï est coupée depuis le 14 Janvier, à cause d’un problème technique.


A Zémio, un habitant de la ville a témoigné que les habitants sont calmes après avoir été informés que  les rebelles  de la Séléka n’ont pas occupé Rafaï.  Il a par ailleurs  confirmé la présence du  religieux qui était intercepté par les assaillants lors de la tentative d’attaque de la ville de Rafaï.


Pour des raisons de sécurité, les ONG humanitaires présentes dans le sud-est du pays ont ramené leur personnel à Obo.


 L’avancée des rebelles de la coalition Séléka dans la  région sud-est de la Centrafrique a mis  la population des villes de Zémio et Mboki dans une situation d’ambigüité. Ces habitants déjà affaiblies par les exactions des éléments de l’Armée de résistance du seigneur (LRA) de Joseph Kony, disent ne plus vouloir aller dans la brousse à cause de cette rébellion ougandaise.

 

 

 

BOALI : ACAMS REDYNAMISE SES ACTIVITÉS DE LUTTE CONTRE LE VIH/SIDA

 

Boali, 14 mars 2013 (RJDH) – Une vingtaine de relais communautaires prennent part du 13 au 15 mars à un atelier de redynamisation des nouvelles techniques de sensibilisation pour la lutte contre le VIH/Sida à Boali (sud-ouest).  Ce moment d’échange est organisé par l’Agence centrafricaine de marketing social (ACAMS).


« Dans les traditionnels exercices des relais communautaires qui consiste à sensibiliser la population en distribuer des préservatifs masculins et féminins, il y a des failles qui ont été relevées », a mentionné le coordonnateur de l’ACAMS, Thomas Rabé.


« Nous avons constaté des lacunes au niveau des agents qui ont été formés par l’agence. La sensibilisation n’avait pas atteint son objectif, les groupes cibles qui sont les jeunes dont la tranche d’âge varie entre 15 à 20 ans, n’étaient pas touchés », a expliqué Thomas Rabé.


Selon lui, les jeunes des localités ciblées doivent toujours être informés, conscientisés sur le danger des infections sexuellement transmissibles (IST). L’objectif visé par l’ACAMS est de réduire  le taux de la prévalence du Sida, la discrimination et la stigmatisation des victimes du sida.


A cet effet les relais communautaires ont un rôle important à jouer dans la lutte contre les grossesses non désirées, en organisant des campagnes de sensibilisation. « Les méthodes des ports corrects des préservatifs, l’abstinence et la fidélité doivent faire l’objet des informations de la communauté », a complété le coordonnateur de l’ACAMS.


Les agents communautaires sont venus des différentes préfectures entre autres, l’Ouham-Péndé, l’Ouham, la Lobaye et l’Ombella-M’poko, situées respectivement dans le nord, le sud et le sud-ouest de la Centrafrique.

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13 mars 2013 3 13 /03 /mars /2013 16:47

 

 

 

BANGUI : LE GOUVERNEMENT ÉVALUE SES PREMIERS MOIS DE FONCTION

 

 

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le porte-parole du gouvernement, Crépin MBOLI-GOUMBA

 


Bangui, 13 mars 13 (RJDH) – Quarante jours après la mise en place du Gouvernement d’Union Nationale (GUN), son Porte-parole évalue ses activités. Dans une conférence de presse qu’il a animée ce matin, Crépin Mboli-Goumba dresse un bilan mitigée de ce gouvernement, issu d’une crise militaro-politique. Il reste toutefois optimiste, quant à la capacité du gouvernement à faire ramener la paix à l’intérieur du pays.


La conquête des villes de l’intérieur de la Centrafrique par les rebelles de la Séléka, les tensions sociales à Bangui, le problème de cohabitation entre les membres du gouvernement sont entre autres les grandes difficultés que rencontre le GUN depuis sa nomination.


Crépin Mboli-Goumba précise sur le premier point qu’« il faut le dire haut et fort que le gouvernement condamne avec la plus grande fermeté la reprise des hostilités par les rebelles ». Pour lui, « il s’agit des éléments qui n’ont rien à voir avec la Séléka qui est avec nous dans le gouvernement et qui œuvre en ce moment pour la paix ».


En ce qui concerne les tensions sociales avec les différentes grèves tant à l’Université de Bangui, qu’au Complexe pédiatrique, le Porte-parole du gouvernement qui reconnait la légitimité des revendications des grévistes a précisé que le gouvernement est en train de tout mettre en œuvre afin de les satisfaire.


« Le gouvernement a déjà versé une partie des 815 millions des enseignants vacataires de l’Université de Bangui. Nous sommes en train de réviser la liste de ces derniers, car elle contient des personnes fictives. Nous pensons que d’ici là tout sera réglé », a-t-il dit.


Pour le personnel du Complexe pédiatrique de Bangui, « il représente les 50% de l’effectif. Donc, c’est très important qu’on fasse quelque chose et la procédure est déjà en cours », a ajouté Crépin Mboli-Goumba.


Le Porte-parole du gouvernement a par ailleurs reconnu que « les gouvernements de cohabitation ont été toujours difficile à travers le monde. Mais nous sommes tous conscients de la situation de notre pays, donc il faut que nous tous, fassions preuve de concession pour œuvrer afin de réduire la souffrance de notre population ».


Mis en place le 3 février dernier, le Gouvernement d’Union nationale est issu de la signature des accords de paix de Libreville, après les hostilités enclenchées par la coalition rebelle de la Séléka. Il a une durée de vie d’un an renouvelable.


Sa mission est de restaurer la paix et la sécurité dans le pays, d’organiser les élections législatives anticipées, de réorganiser les forces de défense et de sécurité, d’organiser l’administration territoriale, de renforcer le système judiciaire, de poursuivre le processus DDR et la réforme du secteur de sécurité, enfin d’engager des réformes économiques et sociales.

 

 

 

BIRAO : DES DÉTONATIONS D’ARMES EFFRAIENT LA POPULATION

 

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Birao, 13 mars 13 (RJDH) La population de la ville de Birao (nord- est) vit depuis ce matin dans la peur suite à des rumeurs qui font état d’une éventuelle attaque des lieux par les éléments de la coalition Séléka. Dans la nuit, des détonations d’armes ont été entendues dans la base militaire des forces tripartites, présentes dans la ville. Pour l’instant, un calme précaire règne dans la ville.


Prises de panique certaines personnes ont commencé à évacuer la localité. «  La présence des rebelles n’est pas encore signalée dans la ville. Mais la population s’est paniquée à cause des coups de feu qui ont retenti dans la base des forces tripartites le mardi dans la soirée », a témoigné un notable de la ville de Birao joint ce matin par le RJDH.


Les forces tripartites composées de militaires soudanais, tchadiens et centrafricains sont basés depuis quelques années dans la localité, afin d’assurer la sécurité transfrontalière.

 

 

 

 

SIDO : LA POPULATION CONTINUE DE FUIR LES EXACTIONS DE LA SÉLÉKA DANS LE NORD DU PAYS

 

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Sido, 13 mars 13 (RJDH) Des déplacés centrafricains continuent de se faire enregistrer du côté de Sido-Tchad. La deuxième vague de ces personnes est en cours de transfert, ce mercredi 13 mars, au cite des  réfugiés à Maro, situé à 34 kilomètres de la frontière Centrafrique-Tchad. Cependant le premier groupe campé dans le site a reçu une assistance de la part du Haut-commissariat aux réfugiés  (HCR) du Tchad la semaine dernière.

Ces personnes sont des habitants des villes de Kabo et de Sido-Centrafrique, mais aussi des localités périphériques qui disent ne pouvant plus supporter les exactions des rebelles de la Séléka.

D’après les informations rapportées au RJDH, le don fait par le HCR Tchad est constitué de bâches, des tapis, des couvertures, et  du mil. «  Le HCR a partagé entre 10 personnes un sac de 50 kg de mil. Et  c’est tout ce qui constitue le vivre » a-témoigné, un habitant.

Par ailleurs des personnes continuent de se faire enregistrées dans la commune de Sido-Tchad, chez une autorité locale. Celles-ci attendent d’être transférées au site, où sont campés les autres réfugiés.

Plus de 4 000 déplacés de la ville de Sido-Centrafrique  (extrême-nord) ont été  enregistrés et basés dans le site des réfugiés à Maro au Tchad.

 

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