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  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
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1 décembre 2012 6 01 /12 /décembre /2012 00:38

 

 

 

 

RÉSEAU DES JOURNALISTES POUR LES DROITS DE L’HOMME EN RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE (RJDH-RCA)

 

OBO : LES HABITANTS D’UN VILLAGE SE RÉFUGIENT AU CENTRE-VILLE À CAUSE DE LA LRA

 

rebelle LRA

 

Obo, 30 novembre (RJDH)–Les habitants du village de Ngouli, situé à trois kilomètres de la ville d’Obo (sud-est) ont fui leur village pour se réfugier au centre-ville d’Obo pour échapper aux attaques de l’Armée de résistance du seigneur (LRA), dont une forte présence est signalée dans la région.

« Nous avons quitté notre village parce que la présence des éléments de la LRA a été signalée partout. Nous ne pouvons pas nous déplacer plus loin pour vaquer à nos occupations », a témoigné une femme qui a elle aussi fui son village pour Obo.

La même source a précisé qu’au cours du déplacement vers le centre-ville, les habitants du village de Ngouli ont croisé une dizaine  de rebelles de la LRA  qui ont ouvert le feu sur eux, mais personne n’a été blessé.

Alors que les forces ougandaises basées dans le Haut-Mbomou avaient annoncé que la population pouvait désormais se déplacer au-delà de 25 kilomètres, la population est toujours exposée aux attaques de la LRA qui apparaissent même à trois kilomètres de la ville.

 

BOUAR : UNE FLAMBÉE DE PRIX À CAUSE DE LA FÊTE DU 1ER DÉCEMBRE

 

Bouar, 30 novembre (RJDH)–Le prix des denrées alimentaires est en hausse dans la ville de Bouar (ouest). Cette situation est due à l’arrive massive des délégations des différentes préfectures, pour le 54ème anniversaire de la  proclamation de la République centrafricaine, célébrée le 1er décembre.

La cuvette de manioc qui se vendait à 1500 FCFA coûte actuellement 2500 FCFA, l’igname se fait rare sur le marché, une cuvette de patate coûte actuellement 1800 FCFA contre 1000 FCFA auparavant, selon un constat de Radio Maïgaro. Le kilogramme de la viande de bœuf n’est plus le même, d’ailleurs la viande se fait rare sur le marché.

Nombreux sont les membres des délégations qui se plaignent de ce phénomène. « Nous ne pouvons pas manger à notre faim durant notre séjour parce que tout est devenu cher dans la ville », a fait savoir Rose  Ndoutia, membre de la délégation de la sous-préfecture de Paoua.

Du côté des commerçants, c’est un moment pour se faire de l’argent, en profitant de la présence des ‘’étrangers’’. Parce que, disent-ils, les prix avaient chutés sur le marché à cause de la mévente.

« Nos produits agricoles ont été exposés sur le marché pendant longtemps sans aucun  acheteur. Nous étions obligés de les solder. C’est pourquoi nous profitons de cette occasion pour récupérer», a dit Annie Ngaïssona, une commerçante.

 

BANGUI : VERS UNE SÉCURITÉ TRANSFRONTALIÈRE ENTRE LE TCHAD ET LA RCA

 

region tchad cameroun rca massi 0

 

Bangui, 29 novembre (RJDH) – Il y a un mois à Ndjamena, capitale de la République du Tchad, se tenaient les assises de la  commission mixte Tchad-Centrafrique sur la sécurité. Dans une interview avec le RJDH, le 27 novembre, le Haut-commissaire aux droits de l’homme, Dieudonné Abakar Nyakanda, qui a participé à ces travaux, espère que les relations entre les Tchadiens et les Centrafricains vont s’améliorer pour une paix durable entre les deux pays.

Plusieurs accords ont été signés à l’issue de cette rencontre. En dehors des questions sécuritaires, notamment les conflits qui surviennent presque chaque année entre des transhumants tchadiens et les autochtones de la région du nord de la République centrafricaine, les discussions ont également porté sur des questions économiques et sur les conditions de rapatriement  des 30 000 réfugiés centrafricains qui vivent au Tchad.

Aux environs de la ville de Batangafo (nord) environ 5 700 personnes déplacées internes vivent dans des camps dans des conditions humanitaires qui laissent à désirer. Ces populations ont été obligées de quitter leurs villages d’origines parce que leurs maisons et leurs champs ont été détruits par des transhumants venus du Tchad en février 2012. Dans la région de Kaga-Bandoro, il existe également des milliers de déplacés du fait des exactions des éléments du rebelle tchadien Baba-Laddé. C’est pour mettre fin à ces atrocités que cette commission a été créée.

Mais si des initiatives sont prises pour faire la paix entre les Tchadiens et les Centrafricains de la région du nord,  Dieudonné Abakar Nyakanda pense qu’il faut que les Centrafricains fassent la paix eux-mêmes aussi au niveau interne. Pour lui, seul le dialogue est la meilleure solution.

« Si on aime son pays, le meilleur moyen de faire entendre sa voix n’est pas de prendre les armes et d’aller tirer sur la population qu’on estime gouverner après tout. (…) Si on veut le pouvoir, c’est à Bangui ; si on veut le fauteuil du président, c’est au Palais de la renaissance à Bangui ; ce n’est pas en tuant des civils, sans défense, qu’on va trouver gain de cause », souligne-t-il.

Au sujet de la situation des droits de l’homme en République centrafricaine au cours de cette année qui s’achève, Abakar Nyakanda estime que l’essentiel dans un pays n’est pas seulement de faire arrêter les bruits de bottes pour parler des Droits de l’Homme.

« La santé, l’éducation, les problèmes sociaux, sont entre autres les notions contenues dans ce courant (…). L’idéal est que tout le monde vive sa vie sans crainte de quoi que ce soit. Mais dommage que la situation est difficile dans certaines régions du pays et nous en sommes conscients », relève-t-il.

Abordant la question des rebellions étrangères qui sévissent dans le pays, le Haut-commissaire aux Droits de l’homme affirme dit que des mécanismes sont en marche pour mettre ces groupes hors d’état de nuire.

« Dans le Sud-est, il y a la présence des instructeurs militaires américains, des soldats ougandais et centrafricains qui poursuivent la lutte contre la rébellion de l’Armée de résistance du seigneur de Joseph Kony. Dans le centre et le centre-nord, depuis près de deux mois, l’opération de rapatriement des éléments l’ex-rebelle tchadien, Baba-Laddé, s’est déroulée. Nous ne sommes pas sûr à 100% que tous les éléments sont rentrés chez eux, mais ce qui est certain, c’est que le maximum est fait », souligne Abakar Nyakanda.

Interrogé sur la position des défenseurs des droits de l’homme qui demandent une poursuite judicaires contre Baba-Laddé, pour les crimes commis sur le sol centrafricain par ses hommes, il dit aussi en être conscient, mais le moment n’est pas encore venu selon lui.

« Etablir la culpabilité du leader du Front populaire pour le redressement est aussi une préoccupation du gouvernement. Nous en sommes conscients ; mais nous ne pouvons pas risquer la vie de nos populations. Le moment n’est pas encore propice pour engager tout cela, vu que certains membres de cette rébellion seraient encore sur le territoire », précise le Haut-commissaire.

Toutefois, il se félicite des actions menées par les ONG de défense et de protection des  droits de l’homme pour aider la population à retrouver sa place dans la société centrafricaine. « Travailler dans le domaine des droits de l’homme, c’est prendre le poids du monde entier sur son cou. Mais certaines ONG arrivent à relever le défi. Elles méritent tous les compliments », conclut-il.

Hippolyte Donossio

 

BANGUI : BIENTÔT LES RÉFUGIÉS CONGOLAIS RASSEMBLÉS SUR UN SITE UNIQUE À ZÉMIO

 

RCA sud Est


Bangui, 29 novembre (RJDH)–En décembre prochain, les réfugiés congolais qui vivent dans les camps de Mboki et d’Obo (sud-est) seront tous transférés sur un seul site dans la ville de Zémio. L’annonce a été faite, le mercredi 28 novembre, par la représentante du Haut-commissariat des Nations-Unies pour les   réfugiés (HCR) en Centrafrique, Mme  Gogo Hukportie et le secrétaire général de la Commission nationale pour les réfugiés (CNR), Ange Gabriel Touaboy, lors d’une conférence de presse à Bangui.

Selon les intervenants, la décision de cette opération se justifie par le souci du gouvernement centrafricain et du HCR de mieux assurer l’assistance  et la protection de ces personnes vulnérables.

« La répartition des réfugiés dans les trois camps (Obo, Mboki et Zémio) pose problème dans la mesure où le gouvernement est très limité dans ses moyens d’action. En plus il compte sur l’expertise du HCR pour intervenir auprès de ces personnes, alors que cette structure n’est pas représentée dans les deux autres villes (Obo, Mboki)», a précisé Gabriel Touaboy expliqué.

En effet, les attaques perpétrées par les rebelles ougandais de l’Armée de résistance du seigneur (LRA) de Joseph Kony  dans les villes d’Obo et de Mboki, la dégradation des routes qui relient les villes pendant la saison  des pluies en particulier, rend difficile l’acheminement des vivres et d’autres matériels destinés aux réfugiés. Le fait que le HCR ne dispose pas de bureau à Obo et à Mboki, l’empêche d’assurer correctement son mandat   d’assistance et de protection des réfugiés, a fait savoir la représentante du HCR, d’où nécessité de consolidé les camps pour faciliter les opérations.

Un autre  argument développé par les deux parties (gouvernement-HCR) pour justifier le choix porté sur la ville de Zémio pour la consolidation des camps des réfugiés est la présence des autres structures humanitaires dans cette localité, son accessibilité qui favorise l’acheminement de l’aide aux réfugiés.

« Il y a une forte présence des éléments des Forces armées centrafricaines dans la ville de Zémio. En plus, les autorités locales et les jeunes de cette localité ont pris l’initiative d’assurer la sécurité de leur localité en mettant en place une dynamique équipe d’auto-défense », a ajouté M. Touaboy.

Dispositifs préalables

Avant le démarrage des opérations de transfert prévu au début de mois de décembre prochain, le HCR et le gouvernement, en commun accord avec les autorités de la ville de Zémio, ont pris des initiatives pour  aménager le site d’accueil.

« Nous avons obtenu une parcelle de terre cultivable pour permettre aux réfugiés, une fois installés, d’exercer des travaux champêtres pour que ces  derniers  puissent assurer à moitié leur charge, en plus des distributions des vivres faites par le Programme alimentaire mondial. Six puits additionnels sont en construction ainsi que des infrastructures scolaires, afin de permettre aux enfants de continuer à étudier », a fait savoir la représentante du HCR, Mme  Hukportie.

Même, la vérification physique des réfugiés a été déjà faite dans les camps de Mboki et d’Obo, afin de permettre au HCR d’avoir des chiffres corrects. La seconde phase de ce travail sera consacrée au transfert des réfugiés.

S’agissant de la crainte et la  réticence de certaines personnes à l’arrivée des réfugiés, Mme Gogo Hukportie, a indiqué que des mesures ont été prises pour que ceux-ci vivent en harmonie avec la population autochtone et les autres réfugiés qui vivent avant dans cette localité. « Des activités de sensibilisation de la population ont été réalisées à travers les autorités locales,  pour préparer la communauté et les réfugiés qui sont installés à Zémio, à accueillir les autres  réfugiés», a-t-elle ajouté.

Au total 1 366 réfugiés congolais basés à Mboki et 998 autres du site d’Obo sont concernés par cette opération. En 2009, des personnes venues de la République démocratique du Congo ont fui leur pays à cause des attaques de la LRA. Cils ont trouvé refuge dans la préfecture de Haut-Mbomou, où elles ont été installées à Zémio, Mboki et Obo.  C’est en septembre 2012 que le   gouvernement centrafricain et le HCR ont entrepris le projet de consolidation des camps à Zémio.

V. Béro

 

MBOKI : CINQ ÉLÉMENTS DE LA LRA CAPTURÉS

 

Mboki, 29 novembre (RJDH)–Cinq éléments de l’Armée de résistance du seigneur (LRA) de Joseph Kony ont été interceptés et livrés aux forces ougandaises par un groupe de pêcheurs, sur la rivière Mbomou (sud-est), le mercredi 28 novembre. La zone se situe entre la frontière avec la République démocratique du Congo

 « Nous les avons interceptés alors qu’ils cherchaient à regagner le sol centrafricain à bord d’une pirogue. Nous les avions attaqués à l’aide de bâtons et de machettes », a expliqué  Dieudonné Médoutini, l’un des pêcheurs.

La même source a indiqué que parmi ces cinq éléments, il y a deux femmes. Ces hommes sont actuellement transférés dans la ville d’Obo pour par les forces ougandaises.

 

BANGUI : L’UNICEF ÉVALUE SES ACTIVITÉS DE 2012 EN CENTRAFRIQUE

 

Bangui, 29 novembre (RJDH)–Plus de cinquante participants relevant des différentes entités gouvernementales, des ONG nationales et internationales et plusieurs autres bénéficiaires des programmes de l’Unicef ont procédé à l’évaluation des activités de cette agence des Nations-Unies en 2012, en Centrafrique. Des projections pour les prochaines années ont été également définies.

 Au total, six grands thèmes ont été développés par l’Unicef dans ses programmes en Centrafrique au cours de cette année. Les programmes ont été articulés autour du développement de l’enfant, l’éducation de base et la parité de sexe, eau et assainissement, la protection, la communication pour le développement, le programme politique social et la planification.

A travers cette assise, l’Unicef envisage, ensemble avec ses partenaires, le gouvernement, les ONG et les autres bénéficiaires, de projeter ses programmes et activités et la coopération jusqu’en 2016.

Les participants se sont penchés sur les notions de gestion basée sur les résultats et comment identifier l’impact des activités. Cette revue devrait permettre à l’Unicef de réajuster ses activités pour de meilleurs résultats dans les prochaines années

 

 

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29 novembre 2012 4 29 /11 /novembre /2012 01:40

 

 

 

 

Romano Prodi recadré par le Premier ministre malien

 

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APA Bamako (Mali) 2012-11-28 15:16:58Des propos de Romano Prodi, envoyé spécial du secrétaire général de l’Onu pour le Sahel, soutenant qu’une action militaire au nord du Mali « n’est possible qu’à partir de septembre 2013 » ont été relativisés par le Premier ministre malien, Cheick Modibo Diarra, lors d’un entretien enregistré à Paris et diffusé mercredi à la mi-journée par la télévision malienne.

Au cours d'un point de presse conjoint à Rabat, avec le ministre marocain des Affaires étrangères Saad Eddine El Otmani, l'envoyé spécial onusien avait affirmé qu'une intervention internationale au Mali n'était possible « qu'à partir de septembre 2013, et dans une moindre mesure, dans six mois ».

Ces propos « ne reflètent aucunement les vues de la France, ni celles du Mali », a rétorqué le Premier ministre malien à la suite d'un entretien qu'il venait d'avoir mardi, au Quai d'Orsay à Paris, avec le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius.

Selon Cheick Modibo Diarra, les affirmations de Romano Prodi sont d'autant plus à relativiser que des pays africains, comme le Nigeria, se sont dits prêts à mettre « toute leur armée » au service du recouvrement de l'intégrité territoriale du Mali.

Le Premier ministre malien n'a, pour sa part, pas donné d'indication précise sur le début d'une éventuelle intervention internationale contre les groupes islamistes armés qui occupent depuis huit mois trois régions nord du Mali.

Mais il a invité les médias à se garder de « conclusions » hâtives, soulignant que l'ancien président du Conseil des ministres italiens avait également été l'auteur de déclarations pour le moins surprenantes selon lesquelles les Touaregs constituaient une « minorité marginalisée » au Mali.

Par ailleurs, Cheick Modibo Diarra s'est exprimé sur les raisons de sa visite à Paris, excluant en cela tout lien entre son séjour et la présence, au même moment dans la capitale française, d'une délégation d'indépendantistes touaregs du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA).

Il a plutôt situé sa visite dans le cadre d'une tournée visant à obtenir la poursuite de l'appui de tous les partenaires pour une nouvelle résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies en vue du déploiement d'une force internationale contre les groupes armés du nord Mali.

« C'est dans ce contexte que je suis venu rendre visite aux amis, en France ici, et nous en avons profité évidemment pour toucher à tous les points de l'actualité », y compris l'enlèvement du Français Alberto Rodriguez Léal, », a-t-il déclaré.

 

 

 

L'Afrique centrale veut se doter d'un réseau sous-régional de lutte contre la corruption  

 

CEEAC

 

APA Libreville (Gabon) 2012-11-28 15:33:04 - Les institutions en charge de la lutte contre la corruption dans la sous-région de l'Afrique centrale veulent se constituer en réseau, afin de mieux combattre ce fléau qui constitue l’une des principales entraves au développement des pays de la sous-région.

‘'La corruption étant un crime transfrontalier, nous avons pensé que la combattre en vase clos ne donnerait pas les meilleurs résultats'', a expliqué le président de la Commission nationale de lutte contre la corruption et l'enrichissement illicite (CNLCEI) du Gabon, M. Vincent Lebondo Le-Mali.

‘'Il y a beaucoup d'avantages à tirer de ce réseau. Le travail en synergie rendrait les Etats plus forts'', a affirmé M. Lebondo Le-Mali, dans une interview en marge de l'atelier de validation du rapport sur l'étude de faisabilité réalisée dans la perspective de la création dudit réseau.

‘'Le réseau est un organe de plaidoyer et de lobbying à travers lequel les membres centraliseront l'information de la sous-région'', a-t-il dit, ajoutant : ‘'il y a plus à gagner en donnant à cette structure la taille d'une agence anti-corruption, à l'exemple de celle du Gabon et du Cameroun. 

‘'L'objectif principal du réseau consiste à vérifier si tous les Etats ont ratifié les conventions et si après cette ratification les agences anti-corruption ont été mises en place. Si elles existent, il faudrait s'ouvrir aux différentes agences, puisque toutes sont supposées être indépendantes pour permettre une circulation fluide de l'information'', a-t-il expliqué. 

Selon le président de la CNLCEI, il existe déjà des réseaux des agences nationales d'investigation financière en charge de la lutte contre le blanchiment des capitaux et de la lutte contre le terrorisme. 

‘'La zone d'Afrique centrale est la dernière du monde où le réseau est inexistant'', a-t-il observé.

Co-organisé par la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique (CEA), le Bureau sous-régional de la CEA pour l'Afrique centrale (BSR-AC), la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) et de l'Union africaine/Conseil consultatif sur la corruption (AU-BAC), l'atelier de Libreville doit adopter la feuille de route pour la mise en place du réseau ainsi que les deux principales recommandations de l'étude de faisabilité. 

Celles-ci concernent la mise en place d'un Comité de pilotage chargé d'élaborer les projets de textes fondamentaux du réseau (statuts, règlement intérieur et financier, code d'éthique et plan d'opération). 
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28 novembre 2012 3 28 /11 /novembre /2012 19:25

 

 

RÉSEAU DES JOURNALISTES POUR LES DROITS DE L’HOMME EN RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE (RJDH-RCA)

 

BANGUI : UNE SITUATION ALIMENTAIRE PRÉOCCUPANTE DANS LA VAKAGA

 

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Bangui, 28 novembre 2012 (RJDH) – Frappée par une crise alimentaire en mai dernier, la préfecture de la Vakaga (nord-est) connait encore une situation alimentaire précaire. La population n’arrive toujours par à bien se nourrir après l’intervention des Nations-unies qui lui ont apporté de l’aide.

Pour la plupart des habitants de la ville de Birao, interrogés par le RJDH, il est difficile pour la population des villes touchées par cette famine, de retrouver leur niveau de vie initial, en dépit de l’intervention humanitaire du mois d’août, où des vivres ont été largués à une partie de la population.

« Notre ville a été victime d’une crise alimentaire il y a de cela six mois. Mais jusqu’à présent, nous avons du mal à nous reconstituer ; parce que nous avons mangé nos semences à cause de la faim. J’ai comme impression que cette crise persiste encore dans la région », a indiqué une autorité sous-préfectorale qui a requis l’anonymat.

En plus, une grande partie des champs a été inondés par les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la ville entre les mois d’août et septembre. Pour la même source, il y a une crainte de la population pour un probable retour de la crise  alimentaire dans la région.

« Nos récoltes ont été détruites parce que les parcelles des champs ont été inondées pendant un mois et demi. J’ai tout perdu et je ne sais comment nourrir mes enfants», s’est lamentée une cultivatrice, mère de dix enfants.

Moussa Ibrahim, un habitant de la ville de Birao, s’est dit inquiet de la situation  alimentaire, craignant que la population revive la même situation de la dernière fois. « Le gouvernement et les structures humanitaires présentes en RCA n’interviennent qu’en retard lorsqu’un évènement arrive dans la Vakaga », a-t-il déploré.

A cause de cette inondation qui a détruit les récoltes, nombreux sont des habitants de la ville qui sollicitent une nouvelle intervention.

« Nous demandons au gouvernement et aux structures humanitaires de nous venir en aide. Sinon, la situation sera plus grave que celle qui vient de se produire », a déclaré Ramadine Katré, une mère de famille.

Une source relevant du Programme alimentaire mondiale (PAM) a annoncé qu’un projet pour une assistance alimentaire et sanitaire, en faveur de la population de la Vakaga est déjà soumis aux bailleurs de fonds. Une réponse positive de leur part permettrait d’organiser une nouvelle intervention.

Sur les 45 000  personnes affectées par cette crise, 11 000 personnes ont bénéficié d’une assistance alimentaire. Environ 350 tonnes de nourriture ont été distribuées en août dernier.

 

BAMBARI : CINQ CAS DE DÉCÈS LIÉ À LA PNEUMONIE

 

pneumonie-poumons-alveoles

 

Bambari, 28 novembre 2012 (RJDH) Entre le mois de juillet et septembre, au moins cinq  cas de décès des enfants de zéro à cinq ans, liés à la pneumonie  ont été déclarés à l’hôpital préfecture de la Ouaka (centre), sur  432 enfants personnes enregistrées. L’information a été livrée par le chef de la préfecture sanitaire de la Ouaka, le docteur Ernest Kalton dans une émission sur Radio Béoko.

D’après le Dr Kalton, il y a deux causes de la propagation de la pneumonie dans la préfecture de la Ouaka. Dans un premier « le personnel soignant ne sait pas faire la distinction entre les infections respiratoires aigües et la pneumonie qui est une inflammation respiratoire. Certains agents de santé considèrent les symptômes de la pneumonie comme les manifestations des infections respiratoires », a-t-il relevé.

De ce fait il y a déjà des difficultés au niveau du diagnostic, ce qui engendre parfois une fin fatale pour les enfants.

Mais il y a aussi l’ignorance des parents vis-à-vis de cette maladie qui est pourtant fréquente dans la préfecture de la Ouaka. Ces derniers refusent de faire vacciner leurs enfants ou de suivre régulièrement le calendrier vaccinal, c’est pourquoi les enfants sont explosés à cette maladie.

Le docteur Kalton invite les parents à faire vacciner leurs enfants et de suivre le calendrier vaccinal afin de les protéger contre la pneumonie. En dehors du paludisme, la pneumonie est l’une des principales causes de décès des enfants en République centrafricaine.

 

BOUAR : DES JEUNES APPRENNENT COMMENT CONCEVOIR DES PROJETS

 

Bouar, 28 novembre 2012 (RJDH) A l’initiative de l’Agence centrafricaine pour la formation professionnelle et l’emploi (ACFPE),   une quarantaine de jeunes de la ville de Bouar (ouest) ont acquis des connaissances sur les techniques de conception de projets bancables.

Cette activité s’est déroulée le mardi 27 novembre. L’objectif est d’amener les jeunes de cette partie de la République centrafricaine, à promouvoir l’auto-emploi en créant des activités génératrices de revenu.

Le chef d’agence de l’ACEFPE de Bouar,  Honoré Yakoubou,  a fait savoir que cette assise orientée sur la conception, la gestion d’un projet s’inscrit dans le cadre de la troisième mission de sa structure, à savoir le développement de la libre entreprise.

Il  a également indiqué que  des microcrédits seront octroyés aux 46 participants à cette formation, s’ils parviennent à présenter des projets intéressants. Ces microcrédits vont leur permettre d’entreprendre des activités génératrices de revenu.

En dehors des jeunes, certaines associations communautaires ont également pris part à cette formation.

 

BAMBARI : LES AUTORITÉS MUNICIPALES INVITÉES À LA TRANSPARENCE DANS LA GESTION DE LA CHOSE PUBLIQUE

 

Bambari, 28 novembre 2012 (RJDH) Inciter les autorités locales à pratiquer une gestion transparente et rationnelle des ressources communales, tel est l’objet d’une mission du ministère de l’administration du territoire et de décentralisation, qui séjourne depuis hier à Bambari (centre).

La mission est conduite par l’inspecteur central Alexandre Kouroupé-Awo. Elle a pour but  d’inspecter et d’enquêter sur les administrations de la mairie de la ville. Après une journée de travail, plusieurs failles ont été découvertes.

Au niveau du service de comptabilité par exemple, le journal comptable n’est pas à jour.  Il ressort de même que les activités de la municipalité, des biens communaux ont été vendus de manière illicite au mois de septembre.

Alexandre Kouroupé-Awo, a pour cela interpellé les responsables du service de délivrance des actes de décès, d’en respecter les principes. Il a rappelé que des médecins doivent être impliqués dans le processus, si la personne meurt à l’hôpital ou dans un centre de santé.

Dans le cas contraire, les chefs de quartiers seront désormais mis à contribution. Cette disposition est prise par les textes en vigueur, mais la municipalité de Bambari ne l’applique pas.

 

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28 novembre 2012 3 28 /11 /novembre /2012 00:06

 

 

 

 

 

 

Réseau des journalistes pour les Droits de l’homme en République Centrafricaine (RJDH-RCA)

 

Kabo : Deux soldats centrafricains tués dans une attaque

 

 

FACA drapeau

 

Kabo, 27 novembre (RJDH) – Les activités reprennent timidement dans la ville de Kabo (nord), ce matin, après un affrontement entre les Forces armées centrafricaines (FACA) et une bande armée à environ 25 kilomètres de la ville sur l’axe Sido. Cette attaque a fait deux morts, un blessé et deux véhicules incendiés du côté des forces loyalistes, d’après le bilan provisoire.


D’après les  faits rapportés, les éléments des FACA se sont lancés à la poursuite de ce groupe armé qui commet des exactions depuis plus de deux mois dans la région. « Ils ont pris quatre véhicules.  Arrivés à  environ sept kilomètres,  deux véhicules ont devancé les autres. Une fois que les FACA ont ouvert le feu sur leur base, une autre équipe a attaqué les deux autres véhicules qui sont restés », a témoigné un habitant sous couvert de l’anonymat.


Une source proche de la préfecture  a expliqué que le groupe armé  a tué deux éléments des FACA et un autre a été grièvement  blessé.  Ils ont par la même occasion, brûlé les deux véhicules appartenant à l’armée centrafricaine. « L’affrontement s’est produit à une vingtaine de kilomètres de la ville, donc nous n’avons pas eu le bilan du côté des assaillants », a-t-elle ajouté.


Les corps des militaires tués  au cours de ces affrontements sont en route pour Bangui. Selon la population, cette bande armée serait les dissidents de la Convention des patriotes pour la justice et la paix fondamentale qui ont attaqué les villes de Damara et de Sibut en septembre dernier.

 

Ces hommes armés sont campés dans un village abandonné à quelques kilomètres de la ville de Kabo, où ils commettent des exactions. Il y a trois semaines, des conducteurs de motos-taxis se sont fait dépouillés par une dizaine d’hommes armés à 10 kilomètres de la ville de Kabo.

 

La présence de ce même groupe a été signalée dans la ville de Batangafo et la commune  de Wango, située à 93 kilomètres de la ville.

 


 

Batangafo : Une assistance alimentaire pour les déplacés

 

Batangafo, 27 novembre (RJDH) –Plus de 5 000 déplacés internes ont reçu une aide alimentaire de la part d’une mission conjointe du Comité internationale de la Croix-Rouge, du Programme alimentaire mondial et du ministère du plan. La distribution des produits a commencé le 24 et prendra fin le 30 novembre.


Il s’agit de la deuxième phase de distribution après celle du mois d’octobre dans la ville de Batangafo (nord). Les vivres distribués sont  composés de riz, de haricot, de sel et de l’huile.


Chaque ménage bénéficie de trois sacs de riz accompagnés des autres produits devant couvrir une période de trois mois. Cette distribution concerne les trois sites de déplacés de la sous -préfecture de Batangafo.

Les déplacés de ces sites sont des personnes dont les villages, les maisons et les greniers  ont été brûlés par des éleveurs transhumants en début d’année.

 

 

 

Bouar : Rétablissement de l’électricité

 

Bouar, 27 novembre (RJDH)–La population de la ville de Bouar (ouest) a manifesté sa joie, le dimanche 25 novembre, après le rétablissement de l’électricité après sept ans d’obscurité. C’est en prélude à la célébration de la  proclamation de la République centrafricaine, le 1er décembre prochain, prévue à Bouar.

Le soir, à 18 heures de cris de joie se font entendre dans tous les quartiers de la ville. Les habitants sortaient de tous les coins pour admirer la lumière.


« Lorsque la lumière a resplendi, j’étais emporté par la joie, brusquement je me suis retrouvé sous le pont  qui relie le centre-ville au quartier Gouna, à la sortie est de la ville. J’ai reçu des égratignures », a expliqué Jean Séléba. Pour lui le retour de l’électricité est une très bonne nouvelle parce que la population a vécu pendant des années dans l’obscurité, exposée à l’insécurité.


D’après Blaise-Tanguy Tomba, directeur de projet et transport à la société Energie centrafricaine (ENERCA)  le coût de la réhabilitation du centrale thermique de Bouar  s’élève à 380 millions de FCFA.

« Bouar est la deuxième ville du pays à recevoir l’installation du réseau électrique après la capitale Bangui en 1952 », a-t-il rappelé. Les techniciens de l’énergie centrafricaine, appellent la population à assurer la protection de ces équipements qui sont un  patrimoine national.


Si la lumière est rétablie, nombreux sont des habitants de la ville de Bouar qui doutent de la survie de ces installations et de l’électricité après la fête du 1er décembre

 


 

Mbaïki : De vieux édifices publics détruits par des jeunes

 

Mbaïki, 27 novembre (RJDH)–Dans la ville de Mbaïki (sud), les jeunes détruisent les fondations des vieux bâtiments administratifs non occupés, rassemblent les moellons et les revendent à des personnes qui veulent construire des maisons.


 Cette pratique constitue pour ceux-ci une activité génératrice de revenu. Mais les autorités municipales qui considèrent cette activité comme une destruction du patrimoine, ont  effectué une descente ce mardi 27 novembre sur les lieux pour en faire interdiction à crs jeunes.


L’adjoint au maire de la commune de Mbaïki, Dido Sallé, entend tout mettre en œuvre pour empêcher à cette activité et menace de poursuivre en justice ceux qui continueraient à se livrer à cette pratique.


« Je compte sur la collaboration de la population afin d’arrêter cet acte de vandalisme », a-t-il dit. Lors de la descente sur le terrain, les autorités communales ont procédé à la saisie de quatre tas de pierres constitués par ces jeunes.

 

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27 novembre 2012 2 27 /11 /novembre /2012 01:37

 

 

 

Réseau des journalistes pour les Droits de l’homme en République Centrafricaine (RJDH-RCA)

 

 


Bangui : Témoignage d’une des victimes de la dernière attaque sur l’axe Sibut

 

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Bangui, 26 novembre 2012 (RJDH) – Dans son lit de malade à l’hôpital communautaire de Bangui, Rodolphe Guérémalé Wédane, chauffeur du préfet de la Ouaka (centre), Marthe-Lydie Yangba,  l’une des victimes de l’attaque d’une bande armée non identifiée sur l’axe Sibut, le vendredi 23 novembre, a témoigné ce lundi 26 novembre au RJDH, les circonstances de cet événement.


« Nous avions quitté Bangui, Mme le préfet, son aide de camp, le conseiller économique et moi-même, autour de 15 heures, à destination de Bambari. Arrivés  aux environs de 19 Kilomètres  de la ville de Sibut, nous avons été interceptés par une vingtaine de personnes  armées. Elles se sont reparties  en trois groupes. Nous avions franchi la première équipe, arrivés à la deuxième, ils ont commencé à nous tirer-dessus. Le  pare-brise avant de la voiture a été brisé ; ils ont tiré sept coups de  balle sur la portière de mon côté, sur le siège juste dernière ma tête », a-t-il relaté.


Il a ajouté qu’il y a eu des échanges  de tirs entre les assaillants et l’aide de camp du préfet pendant 45 minutes. Celui-ci a traversé la deuxième barrière ; mais après, sept hommes  sont sortis de la brousse et ont barré le passage. « J’ai voulu faire un  demi-tour, mais une autre groupe  a surgi et a troué les deux roues arrière du véhicule. Tous, nous avons abandonné le véhicule pour trouver refuge dans la brousse », a-t-il ajouté.


« Le préfet et le conseiller économique étaient dans leur coin. De ma cachette,  un élément m’a aperçu, puis trois autres ont surgi et m’ont demandé de me relever. Juste au moment où je voulais me relever, j’ai reçu deux balles dans le bras droit. Ils m’ont ensuite demandé de leur remettre mon arme, croyant que j’étais un militaire. Couvert de sang, ils m’ont traîné vers le véhicule et m’ont exigé de déballer les bagages», a relaté  M. Guérémalé Wédane.


Par ailleurs, pendant ce moment de dure épreuve, tous les passants, qu’ils soient à moto ou à pied étaient pris en otage. « Ils ont plusieurs fois tenté de faire fonctionner le véhicule, mais en vain.  Comme je saignais beaucoup, vers 18 heures, ils m’ont mis sur une moto et ont  ordonné au conducteur de prendre l’axe Bambari. Un officier de ce groupe armé m’a dit  qu’ils sont un groupe rebelle et non une bande de coupeurs de route avant de me dire de ne plus transporter des militaires », a-t-il expliqué.


A la question de savoir si le garde du corps du préfet était porté disparu au moment de l’attaque, le chauffeur a précisé que celui-ci est à la vie sauve et qu’il était venu lui rendre visite ce matin à l’hôpital communautaire.


A cause de son état de santé fragile, le RJDH n’a pas pu recueillir le témoignage de Mme le préfet de la Ouaka, Marthe-Lydie Yangba, grièvement blessée dans cette attaque, et actuellement à l’hôpital communautaire de Bangui pour des soins.

 


 

Bangui : La population dresse un bilan catastrophique de la traque à Kony


 

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26 novembre 2012 RJDH-RCA) - Depuis plus d’un an, une forte présence militaire internationale se trouve à Obo, chef-lieu de la préfecture du Haut-Mbmou (sud-est), où sévit la rébellion ougandaise de l’Armée de résistance du seigneur de Joseph Kony. Mais malgré cet intérêt mondial, l’on n’arrive toujours pas capturer le leader de la LRA, poursuivi par la Cour pénale internationale. Et cela indigne la population.


Pour la plupart des habitants de la ville d’Obo et autres, il est difficile de comprendre que malgré la présence de l’armée ougandaise, de l’armée centrafricaine (FACA) et des conseillers militaires américains, la LRA continue d’attaquer des villages aux portes mêmes des villes et des villages et que la population vive encore dans la peur et l’insécurité.


Ce point de vue est partagé par  le président de l’association des victimes de la LRA de la ville d’Obo, Gaétan Zangagoumé, joint ce lundi par le RJDH. « Le gouvernement nous disait qu’avec l’arrivée de forces ougandaises et centrafricaines, il  mettrait fin  aux exactions de la  LRA. Mais sur le terrain, la population continue de mourir », a-t-il dit.


Il relève que beaucoup de personnes se déplacent encore à l’intérieur de leur propre pays et ont peur de rentrer dans leur village d’origine, à cause de cette rébellion. La population a peur de vaquer librement à ses activités  de peur d’être kidnappée  par les éléments de la  LRA.


« Les américains ne combattent pas,  les militaires centrafricains sont sous-équipés, les ougandais ne font absolument rien sur le terrain et ne s’occupent que de leur business. La population vit toujours dans la peur après une année d’une forte présence militaire», a-t-il martelé.


Jean-Philippe Ndoko, un habitant la ville de Zémio toujours dans le sud-est, cette présence militaire est sans importance, parce qu’elle ne répond pas aux attentes de la, population qui est de voir Joseph Kony capturé et livré à la Cour pénale internationale. « Nous ne voyons pas l’importance de ces hommes. Pour nous, ils constituent encore plus une source d’insécurité, parce que certains d’entre eux persécutent encore la population », s’est-il indigne-t-il.


Aujourd’hui, la liberté de circuler est menacée parce que la population ne peut pas se déplacer au-delà de cinq kilomètres, malgré la promesse des forces tripartites qui ont annoncé un rayon de sécurité de 25 kilomètres. Mais pour la population, il est impossible, car les éléments de la LRA rodent toujours autour des villes et des villages.


Interrogées par Radio Zéréda, la plupart des personnes répondent que toutes les informations concernant la LRA ont été livrées aux forces armées, et pourtant cette rébellion continue d’opérer dans les rayons de moins de cinq kilomètres autour de la ville. « C’est ce qui est décourageant ! », s’est indignée une des personnes interrogées.


Il faut toutefois souligner que grâce à une opération de l’armée ougandaise, le numéro 4 de la LRA, le général Caesar Acellam,  a été capturé sur le sol centrafricain, le 13 mai 2012.


Le 20 avril 2012, l’organisation Human Rights Watch (HWR) avait publié un rapport sur les attaques perpétrées par la LRA en Centrafrique. Pour cette ONG « les attaques de ce groupe armé se sont intensifiées en République centrafricaine depuis le début de l’année 2012, mettant les populations  civiles des zones affectées dans une situation de nécessité urgente de protection ».


Le rapport soulignait également qu’entre janvier et mars 2012, la LRA a mené au moins 53 nouvelles attaques en RCA, au cours desquelles elle a enlevé 90 civils et en a tué neuf autres. Le nombre d’attaques dans le sud-est de la RCA a considérablement augmenté par rapport aux attaques signalées en 2011.


« L’intensification des attaques de la LRA montre que le groupe rebelle n’est pas affaibli et qu’il constitue toujours une menace sérieuse pour les civils », expliquait Anneke Van Woudenberg, chercheuse senior pour la division Afrique à HWR.


Au cours d’une réunion de concertation organisée par le député suppléant de la ville d’Obo, Marie Angéline Anirafouyo, le 16 octobre dernier, les forces ougandaises et centrafricaines ainsi que les conseillers militaires américains sur le retard enregistré dans la capture de Joseph Kony et la neutralisation de la LRA.

 

Cette situation d’insécurité permanente a considérablement perturbé les activités socioéconomiques des populations de cette région. Le jeudi 22 novembre dernier, une personne a été tué et quatre autres enlevées au cours d’une attaque menée par la LRA dans la ville de Rafaï.

 


 

Birao : La population demande l’éloignement de la base militaire de l’hôpital

 

Birao, 26 novembre 2012 (RJDH) – Les habitants de la ville de la ville de Birao (nord-est) n’apprécient pas la position de la base des forces tripartites, à 50  mètres de l’hôpital préfectoral. Cette inquiétude a été exprimée par le collectif des agents de l’Etat affectés dans cette localité.


Ceux-ci demandent la délocalisation de cette base qui selon eux est une sortie d’insécurité pour eux et pour les patients qui ont peur de fréquenter l’hôpital. Il s’agit des forces armées centrafricaine, soudanaise et tchadienne qui assurent la sécurité des frontières des trois pays.


« Nous demandons l’éloignement de la base militaire qui se trouve proche de l’hôpital parce qu’à chaque détonation d’arme, les malades sont traumatisés et le personnel soignant est paniqué. En plus, les habitants de la périphérie de l’hôpital vivent dans la peur », a témoigné un membre de collectif qui a requis l’anonymat.


Cette réaction fait suite au dernier incident qui s’est produit entre les FACA et les forces tchadiennes  et qui s’est soldé par la mort de quatre soldats centrafricains.


Depuis près d’un an, une force tripartite composée de soldats centrafricains, tchadiens et soudanais sont basé à Birao. Leur mission est de sécuriser les frontières communes aux trois pays.

 


 

Paoua : Des ex-combattants sensibilisés à la réinsertion

 

 

symbolique de la RCA selon Forbes

 

Paoua, 26 novembre 2012 (RJDH) – Environ 400 ex-combattants de l’ancien groupe armés de  l’Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD), ont été sensibilisés sur le processus de la réinsertion, ce lundi 26 novembre.


Ces activités sont menées par une mission dirigée par le vice-président du comité de pilotage du programme Désarmement démobilisation et réinsertion (DDR), Jean Jacques Démafouth. « La mission a pour objectif de sensibiliser les ex-combattants sur le processus de  réinsertion  et  leur enseigner comment ils doivent faire pour assurer la sécurité de leur localité », a fait savoir Antony Kaillé-Laoutou, conseiller en communication en matière de DDR.


Les démobilisés repartis en groupements agro-pastoraux  ont bénéficié d’une formation sur les techniques de l’agriculture et de l’élevage pour une meilleure gestion des groupements après la réinsertion.


« Il faut que ces démobilisés sachent que le travail du groupement concerne tout le monde. Ce n’est ni l’affaire d’une seule personne ni des responsables du groupement. Quand il s’agit de bénéfices obtenus après la vente des produits agro-pastoraux, il faut savoir partager à tous les membres du groupement», a jouté M. Kaillé-Laoutou.


Le secrétaire général du groupement  du village de Pougol, Aubin Berzokou, a fait savoir que les techniques apprises vont  permettre d’améliorer des techniques de travaux agro-pastoraux.


La mission a  d’abord sillonné le centre-nord, notamment la ville de Kaga-Bandoro, la semaine passée, avant d’arriver dans le nord-ouest du pays où elle a parcouru les villes de Boguila, Markounda et Paoua. Les démobilisés ont également été entretenus sur le VIH/sida et la notion de sécurité.

 


 

Bangui : Recrudescence du paludisme dans la région de Bouboui

 

Bangui, 26 novembre 2012 (RJDH) – Au centre de santé du village  de Bouboui, village situé à 45 kilomètres de Bangui sur l’axe Boali, on note une recrudescence du paludisme chez les enfants de moins cinq ans.  L’information a été donnée par  le chef du centre de santé de cette localité, Justin Lango Sengué.


«  Chaque jour, nous enregistrons cinq à six enfants  victimes de paludisme. Avec  les pluies qui tombent à répétition dans la région, nous pouvons enregistrer plus de dix enfants qui présentent les symptômes du paludisme  par jour», a-t-il expliqué.


Pour le chef de centre de Bouboui, ces cas de paludisme sont dus à la mauvaise utilisation des moustiquaires imprégnées, au non-respect des règles  d’hygiène dans certains ménages du village. Il a cité notamment le manque de latrines et la pollution de l’environnement.

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24 novembre 2012 6 24 /11 /novembre /2012 15:54

 

 

 

Bozizé met les galons de colonel à son fils Francis

 

Réseau des journalistes pour les Droits de l’homme en République Centrafricaine (RJDH-RCA)

 

 

Sibut: Le préfet de Bambari victime d’une attaque

 

Sibut, 24 novembre (RJDH) –Le  préfet de la Ouaka (centre),  Marthe Lydie Yangba, a été blessé par balle, dans la nuit de vendredi à samedi 24 octobre,  par une bande armée non identifiée, à  20 kilomètres de la ville de Sibut (centre). La victime  était à bord de son véhicule de fonctions, avec son chauffeur qui lui aussi a reçu une balle, mais son aide de camp est quant à lui porté disparu.

 

D’après une source proche de la préfecture de Bambari, jointe par le RJDH ce samedi,  Marthe Lydie Yangba, était venue à Bangui pour une mission qui l’a conduite en Chine. C’est une fois rentrée de Chine, alors qu’elle regagnait son poste qu’elle a été attaquée.

 

« Nous avons appris qu’elle a reçu une balle au bas-ventre et au niveau du bras gauche. Ces bandits ont tiré à bout portant sur le véhicule  afin de contraindre le  conducteur à s’arrêter. Une équipe de la préfecture est dépêchée ce matin  à Sibut, où la victime est hospitalisée,  pour s’enquérir de la situation », a-t-elle expliqué.

 

La même source affirme que le garde du corps du préfet qui se trouvait dans le même véhicule au cours de l’attaque est en ce moment porté disparu. Jusqu’à présent, l’identité des personnes qui ont perpétré cette attaque n’est pas connue.

 

Le 15 septembre dernier, les villes de Sibut et de Damara, ont été le théâtre d’une attaque d’un groupe de dissidents de l’ancienne rébellion de la Convention des patriotes pour la paix et la justice.

 

 

 

 

NDLR : Mme le préfet de la Ouaka serait actuellement admise à l’hôpital de l’Amitié de Bangui où on craint qu’elle ne soit amputée d’un bras si elle n’est pas rapidement évacuée vers un hôpital plus équipé en Europe. Selon des informations parvenues à la rédaction de Centrafrique-Presse d’une source bien informée ayant requis l’anonymat, Mme Marthe Yangba aurait eu à faire à des hommes armés très déterminés qui auraient clairement affirmé leur intention de tout faire pour empêcher les festivités du 1er décembre prochain prévues à Bouar. Toujours selon nos informations, ces rebelles seraient en réalité certains Tchadiens déserteurs de la garde présidentielle de Bozizé qui avaient pris le large avant même le retrait des éléments tchadiens de sa protection retirés par le président tchadien.  

 

 


 

Bangui : La France salue le soutien de la RCA dans la lutte contre la peine de mort

 

Bangui, 24 novembre (RJDH)–La représentation de la République française en Centrafrique a adressé ses félicitations aux autorités centrafricaines pour leur soutien à la résolution appelant à un moratoire sur la peine de mort, en vue de son abolition universelle, soumise par la France et adoptée par la 3ème commission de l’Assemblée générale des Nations-unies, le 19 novembre 2012.

 

Le document indique que « la France salue cette adoption et se réjouit du soutien grandissant qu’enregistre le combat contre la peine de mort au sein de la communauté des nations. Elle remercie tout particulièrement la République centrafricaine, le Niger, le Soudan du Sud et la Tunisie qui ont rejoint la majorité des États appelant à la mise en place d’un moratoire ».


D’après le communiqué, cette adoption encourage la France à poursuivre ses efforts en faveur de l’abolition universelle de la peine de mort avec ses partenaires, en particulier à travers la campagne mondiale lancée officiellement par M. Laurent Fabius le 9 octobre 2012 à Paris, quelques jours après l’événement organisé conjointement avec le Bénin en marge de l’Assemblée générale des Nations-unies à New York.

 

Il s’agit d’un texte présenté par la France et 90 États. Il a recueilli le soutien de la majorité des États membres.

 

En République centrafricaine, sans avoir été abolie, la peine de mort n’est pas appliquée depuis plus de trois décennies. Les défenseurs des droits de l’homme, militent toujours pour son abolition.

 

 

 

 

Bangui : L’insalubrité dans la ville fait des victimes

 

Bangui, 24 novembre (RJDH)–Entre  les 21 et 24 novembre, un enfant de quatorze ans et une femme d’une quarantaine d’années, ont été mordus par des serpents. La première morsure a eu lieu sur l’avenue des Martyrs, et la seconde  au quartier combattant (8ème arrondissement). Ces deux incidents malheureux se sont produits dans zones dominées par de mauvaises herbes.

 

Dans la nuit du 23 au 24 novembre,  une femme a été mordue par un serpent puis piquée par un scorpion dans  des hautes herbes qui envahissent les ruelles dans le quartier Bédé-Combattant, alors qu’elle rentrait d’une visite. Le mercredi dernier, un jeune garçon  de quatorze ans a été également mordu  par un serpent, alors qu’il revenait de l’école.

 

Au quartier Combattant comme dans la plupart des quartiers de la ville de Bangui, des maisons abandonnées ou en  construction, des rues et des concessions inhabitées, sont envahies par de hautes herbes qui abritent des reptiles de tous genres et qui constituent un facteur d’insécurité pour la population.

 

Ces lieux constituent une menace pour  la population surtout la nuit. En plus, des personnes mal intentionnées se cachent dans ces endroits pour agresser les passants à des heures tardives. « Je revenais du travail aux environs de 22 heures, lorsque je voulais traverser la concession  de l’ex-président Patassé au quartier Fouh (4ème arrondissement), deux hommes munis de couteaux m’ont agressé, ils ont emporté mon sac à main », a témoigné Ida Ndoyo, serveuse au restaurant Relais de chasse.

 

A cause de cet incident, les membres du comité de développement ainsi que les habitants de Ngongono2 ont entamé  ce matin le nettoyage de leur quartier, a annoncé le chef de ce quartier Jean-Désiré Koulayom. En dehors de ces morsures, il déplore aussi l’incidence que cet environnement insalubre peut avoir sur la santé de la population.

 

« Le paludisme ne peut pas être éradiqué dans notre secteur, parce que nos quartiers sont salles, dominés par de mauvaises herbes qui nuisent à la santé. Il manque une aération dans la ville», a-t-il regretté.

 

 

 

Bambari : Le vaccin contre la méningite, la tuberculose et la grippe à la portée de la population

 

Bambari, 24 novembre (RJDH)–Une campagne de vaccination contre la méningite, la tuberculose et la grippe en faveur des enfants de zéro à cinq ans et des femmes enceintes, a démarré ce samedi 24 novembre dans les villages et les quartiers situés entre 10 et 30 kilomètres de la ville de Bambari (centre).

 

Ernest Kaltan, chef de la préfecture sanitaire de la Ouaka, a fait savoir que l’objectif de cette campagne est de barrer la route à ces maladies qui sévissent dans la région pendant  la saison sèche.

 

La campagne vise aussi selon lui, à montrer à la population le danger que représentent ces maladies,  si elle ne  reçoit pas le vaccin, en particulier les femmes enceintes et les enfants qui sont les personnes les plus vulnérables.

 

Par ailleurs Ernest Kaltan a précisé que les agents vaccinateurs vont sillonner 1186 quartiers et villages de préfecture de la Ouaka.

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23 novembre 2012 5 23 /11 /novembre /2012 20:40

 

 

Réseau des journalistes pour les Droits de l’homme en République Centrafricaine (RJDH-RCA)

 

Bangui Etablissement des relations diplomatiques entre la RCA et le Sud Soudan

 

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Bangui, 23 novembre 2012 (RJDH) – La République centrafricaine et le jeune Etat du Sud-Soudan ont décidé d’établir des relations diplomatiques. L’acte a été signé par les ambassadeurs extraordinaires et plénipotentiaires de ces deux pays auprès des Nations-unies, à savoir Charles Armel Doubane de la RCA et Francis Mading Deng du Sud-Soudan, le mardi 21 novembre à New York.

Le communiqué conjoint signé des deux diplomates et dont le RJDH a reçu une copie, précise que les deux pays se conforment « aux principes et aux objectifs de la Charte des Nations-unies et aux principes du droit international, notamment sur le respect et la promotion de la paix et la sécurité internationale, l’égalité entre les pays, la souveraineté nationale, l’indépendance, les traités internationaux, l’intégrité territoriale et la non-ingérence dans les affaires intérieures des pays ».

D’après le document, les deux pays ont décidé d’établir ces relations au niveau des ambassades, selon les dispositions de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques du 18 avril 1961.

Avec la signature de ce document qui marque le début officiel des relations diplomatiques entre la République centrafricaine et le 54ème Etat africain, l’on s’attend, dans un avenir proche, à la nomination d’un Ambassadeur de Centrafrique auprès du Sud-Soudan et d’un ambassadeur sud-soudanais auprès de la Centrafrique.

Avant l’établissement de ces relations diplomatiques, un incident avait provoqué la fermeture temporaire de la frontière entre les deux Etats, le 17 octobre dernier dans le sud-est de la République centrafricaine. Les éléments des Forces armées centrafricaines basés à la frontière avaient saisi des armes de guerre et de la drogue sur des ressortissants sud-soudanais le 10 octobre.

Cette opération avait créé une tension entre les autorités des villes frontalières. Mais la frontière a été rouverte quelques jours plus tard après une réunion entre les autorités locales des régions concernées qui ont réglé l’affaire à l’amiable.

Le Sud-Soudan a proclamé son indépendance le 9 juillet 2011 et devient le 54ème Etat africain. Il a été reconnu par l’Organisation des Nations-unies le 27 juillet de la même année.

 

NDLR : La RCA étant un pays qui partage une frontière avec le Sud-Soudan, il est parfaitement anormal que ce ne soit que maintenant seulement que Bangui établisse des relations diplomatiques avec Juba. C'est caractéristique de la bozizie


 

Bangui : Difficiles conditions d’études

 

classe centro

 

Bangui, 23 novembre 2012 (RJDH) – Les conditions d’études en Centrafrique sont précaires depuis le début de la rentrée scolaire 2012-2013. A Bangui comme dans les provinces, les écoles primaires et secondaires éprouvent d’énormes difficultés qui handicapent le bon déroulement des activités académiques. La grève des enseignants contractuels observée depuis trois semaines vient aggraver la situation.

Après la tentative malheureuse de négociation entre le ministère de l’éducation et le collectif des enseignants contractuels, ceux-ci ont décidé de poursuivre leur mouvement de grève jusqu’à une solution favorable, c’est-à-dire que le gouvernement donne son accord de principe pour leur intégration dans la fonction publique.

« Le ministère nous a fait savoir que nous sommes pris en compte par la fonction publique au mois d’octobre. Mais aucun papier ne justifie cette affirmation. C’est ce qui nous a beaucoup plus choqué parce qu’on se croyait déjà intégrés, alors que c’était un faux espoir », a expliqué un enseignant contractuel qui a requis l’anonymat.

Les enseignants contractuels, représentés en majorité dans les établissements primaires, ont suspendu les enseignements pour se faire écouter. « D’après la ministre de l’éducation, chargée de l’enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Annie Gisèle Nam, notre intégration est prévue dans la loi des finances 2013. Ainsi, nous n’allons reprendre les activités que si la promesse se réalise », a fait savoir un autre membre du collectif.

A Boali (sud-ouest), l’Association des parents d’élèves (APE), de l’école mixte de Bouboui, située à 45 kilomètres de Bangui, a décidé le jeudi 22 novembre, après une assemblée générale, de prendre en charge quatre enseignants contractuels affectés dans cette école afin qu’ils reprennent les activités, en attendant l’aboutissement des négociations avec le gouvernement.

« Chaque parent- d’élève doit verser une somme de 200 FCFA à la fin du mois pour permettre au bureau de l’APE de payer ces enseignants contractuels », a expliqué le président de la l’APE de Bouboui, Michel Tanga.

Du côté du ministère de l’éducation, le chargé de mission en matière de l’enseignement et de la formation, René Patrice Ouanékponé, a expliqué que les enseignants contractuels sont pris en charge par le gouvernement dans le budget de l’année en cours. Et qu’il était juste une question de patience parce que le processus suit son cours pour la sortie de l’arrêté d’intégration.

« Le dossier d’intégration des enseignants contractuels formés sur financement de la Banque Mondial est en cours. Il était question de vérifier et d’identifier les enseignants qui sont présents. Car certains sont décédés et d’autres ont abandonné l’enseignement pour d’autres activités », a-t-il dit.

M. Ouanékponé a expliqué que les arriérés de salaires de ces enseignants, à partir du mois d’octobre 2012 leur seront versés, quand l’arrêté qui les intègre sera disponible. Il s’agit d’environ 3000 personnes.

Malgré tout, depuis trois semaines, à l’intérieur du pays comme à Bangui, les enseignements ne sont assurés par les quelques enseignants permanents, obligés de fusionner les classes pour occuper les enfants en attendant la reprise des contractuels.

Manque d’enseignants qualifiés et d’infrastructures

En marge des enseignants contractuels, les difficultés que rencontrent la majorité des écoles primaires et secondaires sont entre autres l’insuffisance des enseignants qualifiés et le manque de bâtiments, de tables-bancs, de matériels didactiques.

Trois mois après la reprise officielle des activités pédagogiques au titre de l’année scolaire 2012-2013, les élèves de la ville de Birao (nord) n’ont toujours pas repris le chemin des classes à cause du manque d’encadreurs.

« Les enseignants affectés à Birao ont refusé de regagner leur poste. Ceux-ci trouvent comme prétexte l’insécurité », a expliqué un notable de la ville, joint par le RJDH. Il a par ailleurs dit qu’il s’indigne de la politique du gouvernement et du ministère de tutelle en particulier, parce que « chaque année, au lieu de neuf mois, nos enfants ne font que trois mois de cours ».

A Zémio, à cause du maque de bâtiments, les élèves suivent les enseignements sous des arbres. D’après le témoignage recueilli par le correspondant du RJDH dans cette localité, une ONG humanitaire présente dans cette région a promis de réhabiliter le hangar construit en bambou afin de permettre aux enfants d’être à l’abri du soleil.

« L’initiative est bonne, mais ce n’est pas une garantie ; car lorsqu’il pleut, nos enfants ne peuvent pas étudier. En plus, il n’y a pas des tables-bancs. Les élèves sont assis sur des bancs fabriqués à l’aide des troncs d’arbres »,a indiqué un membre de l’APE.

Dans la commune de Bimbo 3, le collège de la paix, l’unique établissement secondaire de la localité, est abrité par une maison en location dans un état débridé. « Nous voulons réhabiliter les bâtiments, mais le propriétaire de la maison s’y oppose », a témoigné un membre de l’APE.

Le manque d’enseignants qualifiés se fait également sentir dans les établissements scolaires de la capitale. De ce fait, les salles de classe sont surchargées, mettant les enfants dans des conditions d’études critiques. A l’école Malimaka, dans le 5ème arrondissement par exemple, les élèves s’asseyent à même-le-sol pour suivre les enseignements.

Le chargé de mission, qui a reconnu l’insuffisance des enseignants et les problèmes d’infrastructures scolaires dans certaines régions du pays, a indiqué que le second volet du projet financé par la Banque Mondiale, prendra en compte la construction et l’équipement de bâtiments scolaires dans les zones post-conflits. Il a fait savoir un projet de construction de 50 bâtiments scolaires, financé par la coopération japonaise est en cours pour la rentrée académique prochaine.

V. Béro

 

Bangui : La Centrafrique enterre un défenseur des droits de l’homme

Lambert Zokoezo

 

Bangui, 23 novembre 2012 (RJDH) – Les obsèques officielles de maître Lambert Zokwezo, Magistrat et le tout premier avocat de Centrafrique, ont eu lieu ce matin à Bangui. Fondateur de l’Observatoire centrafricain des droits de l’homme (OCDH), il s’est éteint à Paris le 10 novembre dernier. Il est l’un des figures emblématiques de la lutte pour le respect des droits de l’homme en République centrafricaine.

Lambert Zokwezo qui s’est éteint à l’âge de 70 ans, a consacré la moitié de sa vie à la lutte et à la défense des droits humains. Il totalise 35 ans au barreau de Centrafrique. Un anniversaire qu’il a d’ailleurs célébré dans son lit d’hôpital à Paris, trois jours avant son décès.

Interrogés sur cet homme, plusieurs Centrafricains disent regretter sa disparition. Beaucoup disent que malgré qu’il ne soit plus, ses œuvres témoigneront toujours sa présence dans la société centrafricaine.

« Zo kwe zo », que l’on peut littéralement traduire par « tout homme est un homme », est aussi la devise de la République centrafricaine, promue par le père fondateur de ce pays, Barthélémy Boganda. Pour certains, ce nom avait effectivement influencé ce qu’il était devenu dans la vie : Un activiste des Droits de l’Homme.

Pour Evariste Armel Bondadé, secrétaire général de l’OCDH, la mort de Me Zokwezo n’est pas synonyme de celle de l’organisation dont il est le fondateur. « C’est depuis plus de 5 ans que Me Zokwezo n’intervient plus directement dans les activités de l’OCDH, à cause de sa santé. Mais l’équipe qu’il a mis en place a travaillé, travaille et travaillera », dit-il.

Dans sa famille, les mots manquent pour exprimer la disparition de cette figure. « C’est un baobab qui est tombé. Ce ne sera pas facile pour nous, mais nous allons tenir le coup et nous ne l’oublierons jamais », témoigne Marie Christiane Yombo, la sœur cadette de Zokwezo.

Me Lambert Zokwezo était évacué en France depuis 2007 à cause de santé fragile. Il est mort le 10 novembre dernier. Ses obsèques ont eu lieu devant plusieurs autorités politico-administratives, des militants et des activistes des droits de l’homme.

 

Kaga-Bandoro : Une fille échappe à la pendaison pour s’être opposée à un mariage forcé

Kaga-Bandoro, 23 novembre 2012 (RJDH) – Une fille âgée de 17 ans failli se faire pendre, le jeudi 22 novembre, au quartier Socada à Kaga-Bandoro (centre-nord), pour s’être opposée à la décision de ses parents de la marier, contre son gré, à un prétendant.

« La fille a subi deux jours de torture de ses parents. Ils l’ont privé de la nourriture durant ces deux jours et lui ont promis la mort, si elle refusait de se marier à cet homme qui s’est présenté à la famille. Ensuite, elle a été conduite dans la brousse par trois membres de la famille pour y être pendue »,a témoigné un habitant du quartier qui a requis l’anonymat.

Informée de la situation, la gendarmerie s’est déportée sur les lieux et a réussi à mettre la main sur les auteurs de ceux-ci et a ouvert une enquête pour faire la lumière sur l’affaire. « Nous les avons surpris alors qu’ils étaient en train de ligoter la main de la fille », a expliqué un élément de la gendarmerie.

La même source affirme que les auteurs et les parents de la victime seront mis à la disposition de la justice pour qu’ils répondent de leurs actes. « C’est un crime qui mérite une sanction », a-t-elle ajouté.

 

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22 novembre 2012 4 22 /11 /novembre /2012 19:18

 

 

 

 

 

Réseau des journalistes pour les Droits de l’homme en République Centrafricaine (RJDH-RCA)

 

 

Bangui : Une situation socioéconomique alarmante en 2012 selon les Centrafricains

 

 

enfant avec pneumonie

 

 

 

Bangui, 22 novembre 2012 (RJDH) – Le contexte socioéconomique de la République centrafricaine est catastrophique au cours de l’année 2012. C’est l’avis partagé par des Centrafricains interrogés par le RJDH sur la cette question. Selon eux, la situation mérite une attention particulière.

 

Pour la plupart des personnes interrogées, les conditions de vie des fonctionnaires et agents de l’Etat se détériorent de jour en jour. Ce qui a poussé les leaders syndicaux à réclamer du gouvernement, le payement des arriérés de salaires des deux précédents régimes (régimes des anciens présidents André Kolingba et Ange Félix Patassé), l’augmentation des salaires et le  déblocage total des salaires des fonctionnaires.

 

« La situation des fonctionnaires et agents de l’Etat de notre pays est très critique parce que depuis presque trente ans aujourd’hui, nous n’avons connu aucune augmentation de salaire. Ce qui fait que notre pouvoir d’achat ne nous permet pas de faire face à nos besoins. Et c’est également ce qui fait que certains fonctionnaires sont obligés d’accepter la corruption », a déploré le secrétaire général de l’Union syndicale des travailleurs centrafricains (USTC), Pierre Lebrun Siovène.

 

Il faut signaler que depuis trois semaines les enseignants contractuels du primaire, formé grâce au soutien financier de la Banque mondiale, réclament leur intégration dans la fonction publique. Ces derniers ont décidé de suspendre les enseignements et cela perturbe le bon déroulement des cours dans les établissements publics de Bangui et de l’intérieur du pays.

 

Pour lui, les évènements politico-militaires récents qu’a connus le pays ont, par leur étendue, leur intensité et leur durée, occasionné d’importantes pertes en vies humaines, des déplacements massifs des populations rurales, d’importants dommages matériels et des destructions de moyens de productions chez les ruraux, en particulier dans la partie nord, nord-est, l’est et le sud-est, considérée comme le grenier du pays. « Ces derniers évènements ont encore plus fragilisé les structures d’un pays politiquement et économiquement au bord de la faillite », a-t-il ajouté.

 

Une situation sanitaire préoccupante

 

enfant centrafricain malnutri

 

 

La situation sanitaire de la population centrafricaine est également préoccupante. Elle s’est détériorée ces dernières années. Les maladies comme le paludisme, la diarrhée, les infections respiratoires aigues, la malnutrition, sont signalées dans toutes les grandes villes du pays. Et plusieurs cas de décès chez les mineurs dont l’âge varie entre zéro et cinq sont enregistrés. Certains centres de santé ne disposent pas de matériels adéquats et des médicaments pour prendre en charge certaines maladies. D’autres n’ont pas de personnel qualifié pour s’occuper des malades.

 

« Vous prenez la situation dans nos hôpitaux, certaines maladies ne sont pas prises en charge aujourd’hui parce que le dispositif fait défaut. Il est grand temps que notre pays ne puisse pas dépendre des autres. On évacue des gens à l’extérieur pour manque de scanner dans nos hôpitaux.

Vous prenez aussi la situation des personnes vivant avec le VIH/sida et la tuberculose, leur prise ne charge alimentaire et médicale pose un sérieux problème, voilà autant de défis qui se posent à notre pays », a déclaré un habitant de Bambari.

 

Au mois de mars, une mission d’évaluation sanitaire conduit par l’International médical corps à Birao (nord-est) avait annoncé que dans les régions visitées, les maladies endémiques telles que le paludisme, la diarrhée, les infections respiratoires aiguës (IRA), les infections sexuellement transmissibles (IST/VIH), la malnutrition aiguë, les complications de grossesses sont les causes du taux de mortalité estimé à 0,07 décès pour 10 000 habitants. A cause de l’absence de stratégies de contrôle, les maladies de l’enfance pouvant être prévenues par la vaccination, comme la méningite aiguë, avait causé quatre décès en deux mois (janvier et février 2012) dans cette région.

 

En effet selon un rapport du ministère du Plan sur les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), publié à la fin de l’année 2011, 62% des Centrafricains vivent en-dessous du seuil de pauvreté, ce qui correspond à une population de 2,6 millions de personnes sur un total de 4 200 000 habitants. La situation alimentaire est encore plus compliquée.

 

Une situation alimentaire chaotique

 

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Sur le plan alimentaire, la majorité des Centrafricains interrogés estiment qu’ils ne mangent pas à leur faim. Certains ne mangent qu’une seule fois par jour, à cause de la cherté de la vie.

 

« Il est difficile pour nous de manger convenablement, car tout est cher sur le marché. Ce qui fait que la plupart du temps, on ne mange qu’une seule fois par jour. Contrairement à ce que le gouvernement avait annoncé que les Centrafricains devront désormais manger trois fois dans une journée », a fait observer Marthe Koyanguia, une mère de famille.

 

Au début du mois de mais, plus de 45 000 personnes ont été victimes d’une crise  alimentaire dans la préfecture de la Vakaga (nord-est). Mais seulement environ 11 000 personnes ont bénéficié d’une aide alimentaire de la part des ONG internationales et des agences du système des Nations-Unies.

 

Belfort Gobou

 

 

 

Rafaï : Une personne tuée et d’autres enlevées par la LRA

 

 

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Rafaï, 22 novembre 2012 (RJDH) – Un homme d’une soixantaine d’année a été tué, le mercredi 21 novembre, par des éléments de l’Armée de résistance du seigneur (LRA) de Joseph Kony,  au village de Kpètè  situé à sept kilomètres de la ville de Rafaï.  Le bilan provisoire fait état de quatre personnes enlevées.

 

D’après les témoignages recueillis, la victime revenait du champ,  c’est alors qu’il s’est fait tué par ces rebelles. « Ces derniers ont aussi tiré sur l’épouse et le fils du maire, David Ngana. Eux aussi revenaient du champ. Mais ils se sont échappés », a fait savoir un notable sous couvert de l’anonymat.

 

« Trois  hommes et une femme auraient été enlevés. Pour l’instant, les habitants du village de Kpèté ont fui pour se refugier dans la brousse. On attend que le calme revienne avant de faire le bilan définitif », a-t-il ajouté.

 

La gendarmerie et les éléments des Forces armées centrafricaines ont été alertés.

 

 

Kaga-Bandoro : Vers la réinsertion des ex-combattants de l’APRD

 

 

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Kaga-Bandoro, 22 novembre 2012 (RJDH) – Une mission du comité de pilotage du programme Désarmement démobilisation et réinsertion (DDR) a tenu ce mercredi 21 novembre, une réunion avec les autorités administratives et militaires de la ville de Kaga-Bandoro (nord). C’est dans le cadre  des préparatifs de la phase de réinsertion des ex-combattants de l’Armée populaire pour la restauration  de la démocratie (APRD).

 

Cette mission est conduite par l’ancien président de l’APRD et vice-président du comité de pilotage du DDR, Jean Jacques  Démafouth. Le but est de vérifier et d’identifier les projets communautaires  dans les villages où les ex-combattants sont basés pour un éventuel financement des activités de développement socio-économique.

 

Le conseiller en matière de DDR pour l’APRD, le colonel Lakouè Maradas, a précisé qu’après le désarmement, les ex-combattants ont été  repartis dans quatre domaines d’activités ; à savoir  la pêche, l’agriculture, l’élevage et le reboisement. « Ces derniers ont des difficultés pour faire vendre leur produit à cause du manque d’acheteurs », a-t-il ajouté.

 

Après la ville de Kaga-Bandoro, la mission se poursuit  dans la ville de à Kabo où se trouvent également  des éléments de l’APRD en attente de réinsertion.

 

Après la dissolution de l’APRD le 17  mai dernier, par son leader Jean Jacques Démafouth, les   109 ex-combattants de ce mouvement armé qui ont quitté les rangs depuis 2007,  à Kaga-Bandoro, avaient reçu  un appui matériel et financier du programme DDR. 

 

Ces ex-combattants, appelés communément ‘’les repentis’’ ont reçu chacun une  somme de 19.300 Fcfa,  une marmite, un sceau, un drap, une lampe tempête, une lampe-torche, une natte et des morceaux de savon, entre autres.

 

Selon le ministère du DDR,  1106 ex-combattants de l’APRD ont  été désarmés au mois de mai dernier. Ces derniers attendent  les mesures d’accompagnement  de leur  démobilisation et réinsertion dans la vie normale.

 

Par ailleurs, plus de 5000 éléments des groupes armés qui militent dans le nord-est de la République Centrafricaine attendent  le processus du DDR. D’après le ministère en charge de ce programme, l’impraticabilité des routes et le manque de moyens financiers seraient à l’origine de ce retard. Il s’agit de la Convention des patriotes pour la justice et la paix  d’Abdoulaye Issène et l’Union des forces démocratiques pour le rassemblement de Zakaria Damane.

 

 

 

Boali : Evaluation de la prise en charge pédiatrique du VIH/sida

 

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Boali, 22 novembre 2012 (RJDH) – Une équipe médicale du complexe pédiatrique de Bangui s’est entretenu le mercredi 21 novembre, avec le personnel soignant  et les mères d’enfants de la ville de Boali sur  la prise en charge pédiatrique du VIH/sida dans cette localité (sud-ouest).

 

Le directeur du complexe pédiatrique de Bangui, le docteur Jean Chrysostome Gody, a précisé que ce déplacement a pour objectif de constater si la collaboration entre le complexe pédiatrique et les centres  de santé  des villes périphériques  est fonctionnelle, pour une meilleure prise en charge des enfants infectés par le VIH/sida.

 

Il s’agit aussi d’évaluer le niveau d’appréciation des utilisateurs des services pédiatriques, notamment les parents des enfants afin  de connaître leurs préoccupations dans le domaine de la lutte contre le sida.

 

Au cours des entretiens avec les mères d’enfants, certaines difficultés ont été relevées. « Il y a des mères d’enfants qui doivent effectuer des déplacements pour venir à Bangui afin de se procurer les médicaments pour leurs enfants. Cela pose problème, car ces personnes ont des moyens très limités », a expliqué le docteur Jean Chrysostome Gody.

 

Depuis quelques semaines, une dizaine d’enfants, dont l’âge varie entre deux et sept ans et  malades du sida, sont sous traitement antirétroviral à l’hôpital de Boali.

 

 

 

Boali : Des groupements initiés à la gestion des ressources naturelles

 

Boali, 22 novembre 2012 (RJDH) – Les membres des groupements et associations  d’exploitation des produits forestiers non- ligneux, ont été initiés à la gestion  des ressources naturelles et financières,  la semaine dernière à Boali. Ce projet est financé par le Fonds des Nations-unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

 

Le coordonateur du projet des produits forestiers non-ligneux, Bruno Mbokotto De Simboli, a fait savoir que d’après le constat,  les membres des différentes associations communautaires de la ville de Boali, ont des  insuffisances dans la gestion  et la  comptabilité des ressources. «  C’est pourquoi nous avons organisé cet atelier de recyclage afin de montrer ce que la comptabilité peut faire pour améliorer la capacité dans la gestion », a-t-il expliqué.

 

« La  vision de la FAO  était  de donner aux participants  une vision  entrepreneuriale. C’est à eux désormais de s’organiser pour mieux gérer les biens de leur association. Pas en termes de groupement familial, mais en termes d’entreprise », a ajouté Bruno Mbokotto De Simboli.

 

Les bénéficiaires de cette initiative sont  des associations, des groupements, des petites et  moyennes entreprises qui œuvrent dans le secteur de la forêt dans les préfectures de l’Ouham, de la Lobaye et une partie de l’Ombella-M’poko.

 

 

Bambari : Des orphelins reçoivent des kits scolaires

 

Bambari, 22 novembre 2012 (RJDH) – Une trentaine d’orphelins du village de Gbokologbo, localité située à 60 kilomètres de la ville de Bambari (centre), ont reçu des kits scolaires, le mercredi 22 novembre,  de la part de l’Association Chrétien secours.

 

Ces kits scolaires sont composés  entre autres de cahiers,  de crayons, de stylos  et de sacs d’écolier. Les bénéficiaires sont au nombre de 36 personnes.

 

Le président de cette association, Symphorien Goundou, a fait savoir que les orphelins étaient au total 60, mais compte tenu des moyens limités, 36   seulement ont reçu cette aide. Toutefois,  il a promis de faire un geste en faveur des autres, si son organisation bénéficiait d’un autre appui des ONG ou du gouvernement.

 

L’association ‘’ Chrétien secours’’ est une structure locale qui  œuvre dans la lutte contre le VIH/sida  et d’appui aux  orphelins et  enfants vulnérables.

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22 novembre 2012 4 22 /11 /novembre /2012 04:25

 

 

 

Réseau des journalistes pour les Droits de l’homme en République Centrafricaine (RJDH-RCA)

 

 

Bangui : l’ambassadeur de France parmi les déplacés internes du nord 

 

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Bangui, 21 novembre (RJDH)–A l’invitation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), l’ambassadeur de France en Centrafrique, Serge Mucetti, a visité trois camps de déplacés internes dans la région de Batangafo et de Kaga-Bandoro (nord), le 15 novembre dernier. Celui-ci affirme être allé voir personnellement l’exécution des projets financés par la France en faveur de ces personnes vulnérables. Mais il dit avoir été impressionné par le courage et la dignité de ces victimes.

 

« Ce que nous avons vu sur place, c’était une grande situation de détresse, de souffrance. Mais face à cette situation, nous avons rencontré des hommes et des femmes qui font preuve d’un grand courage et d’une grande dignité », a indiqué Serge Mucetti dans un entretien exclusif avec le RJDH, le mardi 20 novembre à Bangui.

 

Les deux camps visités aux alentours de la ville de Batangafo, à savoir Bobazi et Kakouda, abritent environ 5 700 personnes qui ont quitté leurs villages, en partie détruits par des transhumants en février 2012. A Kaga-Bandoro, c’est le site de Nana-Outa qui accueille plus de 3 000 déplacés. Il s’agit des civils qui ont fui leur village pendant l’opération militaire des forces armées centrafricaine et tchadienne contre les positions des hommes du chef rebelle tchadien, Abdel Kader Baba-Laddé, en janvier dernier. Leurs villages ont été pour la plupart détruits. Ces déplacés bénéficient de l’assistance humanitaire du CICR, sur un financement de la France, et d’autres organisations humanitaires.

 

Des sinistrés non désespérés

 

L’ambassadeur de France, qui était accompagné de M. Xavier Hénaut, attaché de coopération, témoigne avoir vu dans les deux premiers camps des personnes sinistrées mais qui sont pourtant pleines d’espoir. Des gens qui veulent, le plus vite possible, retrouver leur autonomie. « Ils considèrent que l’aide qui leur est apportée par le CICR, soutenu par des bailleurs de fonds, est une bonne chose, mais cela ne peut être que provisoire. Ils veulent rentrer chez-eux, ils veulent reconstruire leur maison, ils veulent cultiver leur champ, ils veulent que leurs enfants aillent à l’école, ils veulent que leurs anciens retrouvent leurs racines (…), ils veulent retourner le plus vite possible à des conditions normales d’existence », constate-t-il.

 

« Ceux du troisième camp (Nana-Outa) sont lassés d’avoir à reconstruire leur habitat, à chaque fois qu’il est détruit par des bandes armées, et ont pris la décision de s’établir dans ce camp et de la transformer en village », rapporte-t-il. Dans cet espoir de reconstruction, ces populations lointaines pensent tout de même à l’instruction de leurs enfants, malgré les conditions difficiles et le manque de structures d’accueil, de matériel et de personnel enseignants.

 

Dans un des camps visités, il existe une toute petite école construite en paille par des parents pour l’éducation de leurs enfants, avec un instituteur qui leur enseigne le français. Pour Serge Mucetti, c’est une ‘’Francophonie militante’’, une ‘’Francophonie énergique’’ et une volonté affichée qu’il faut encourager.

 

« J’ai pris l’engagement d’aider cette petite école (…). J’aimerais bien parrainer cette petite école parce qu’elle constitue vraiment un modèle, un symbole de la vitalité d’une population à travers l’accès au savoir et à la connaissance. Ils ont compris dans ce coin reculé de la brousse que pour s’en sortir, il fallait que les enfants aillent à l’école. C’est un symbole magnifique », estime-t-il.

 

Une mission à vocation sanitaire

 

Le directeur de l’Institut Pasteur de Bangui, le Dr Mirdad Kazanji faisait également partie de cette mission. Le but étant de constater également l’état sanitaire de la population déplacée afin d’éviter d’éventuelles épidémies.

 

« Dans le domaine scientifique et médical, il est connu qu’à chaque fois qu’il y a regroupement ou déplacement de la population, il y a un risque épidémique. On voit cela dans les cas d’épidémie du choléra. Typiquement par exemple en RCA, il y a eu pas mal de mouvements des populations dans le sud de la République démocratique du Congo et la Centrafrique, il y a eu l’épidémie du choléra, il y a deux ans », a précisé le Dr Kazanji.

 

Il a fait avoir qu’il existe un hôpital de MSF (Médecins sans frontières) dans la zone et qui prend en charge différents aspects médicaux, et avec qui l’IPB travaille pour améliorer la santé des personnes déplacées internes. « Nous avons, par exemple, cette année, détecté plusieurs cas de variole de singe qui circule dans cette région. Nous avons identifié pour la première fois ce type de virus dans le nord de la RCA grâce à cette collaboration MSF-Institut Pasteur dans ce contexte », a-t-il souligné. L’Institut Pasteur de Bangui entend, après cette visite, poursuivre la collaboration avec MSF, notamment en matière d’appui médical et matériel, de vaccins pour une meilleure couverture vaccinale des enfants.

 

Interrogé sur le but de la mission humanitaire qu’il se donne, l’ambassadeur de France en Centrafrique, Serge Mucetti, a relevé qu’un ambassadeur n’est pas seulement quelqu’un qui vit dans son bureau de façon confortable. « C’est le représentant d’un pays qui doit aussi aller voir par lui-même, dans des camps, dans des quartiers, au milieu de la population près des réalités. Et la réalité il faut aller la constater, la considérer, l’approcher là où elle est », a-t-il relevé.

 

Par Jérémie Soupou

 

 

 

Bangui : une situation politico-sécuritaire critique en 2012 selon la société civile

 

Bangui, 21 novembre (RJDH)–La situation politique et sécuritaire de la République Centrafricaine est déplorable au cours de l’année 2O12. C’est le constat fait par Fulgence Zéneth, secrétaire général adjoint de l’Observatoire centrafricain de droit de l’homme(OCDH), lors d’un entretien avec le RJDH sur la question.

 

Pour lui, en 2012, la République centrafricaine a été exposée à une insécurité généralisée, notamment dans le nord, nord-est, le centre et le sud-est. Il fait allusion, en particulier, à l’occupation de certaines régions du pays par des rebellions étrangères telle que le Front populaire pour le redressement (FPR) du Tchadien Baba-Laddé et l’Armée de résistance du seigneur (LRA) de l’ougandais, Joseph Kony, qui continuent de commettre des exactions dans le sud-est, malgré la présence des forces ougandaises, centrafricaines et américaines.

 

« Baba-Laddé, ce rebelle tchadien qui n’a jamais combattu dans son pays, mais qui s’est installé sur le territoire centrafricain. Il a commis des exactions. Malheureusement, il a été rapatrié vers son pays d’origine, et personne n’aborde la question des victimes. Ces derniers temps, on parle même de la possibilité de relaxer ses hommes qui avaient été arrêtés au cours d’un combat avec l’armée », déplore M. Zéneth

 

Pour lui, Baba-Laddé devrait répondre de tous les actes commis en République centrafricaine sur la population civile. Même s’il n’est plus sur le sol centrafricain, les défenseurs des droits de l’homme étudient encore la possibilité de saisir des instances sous-régionales, régionales ou continentales pour que celui-ci soit jugé.

 

Dans le sud-est, les attaques de la LRA se sont multipliées entre janvier et mars, compromettant la libre circulation des personnes et des biens. Malgré la présence des conseillers militaires américains et des forces armées ougandaises et centrafricaine, et « nos compatriotes qui habitent cette zone continuent de subir encore les affres de ce seigneur de guerre », regrette-t-il.

 

Les multiples attaques perpétrées par des hommes armés non identifiés aux alentours de la ville de Boali, à 90 kilomètres de la ville de Bangui, sont également à souligner. Dans ces événements qui terrorisent la population, il y a les bavures militaires. Il y a d’après certains éléments des forces de défenses et de sécurité qui outrepassent leur mission. « Récemment, un élément des FACA a poignardé une fille de 21 ans dans la ville de Kaga-Bandoro. Voilà autant de faits qui inquiètent les défenseures des droits humains », s’exclame-t-il.

 

En dehors de ces aspects soulignés par l’OCDH, l’intérieur du pays a été au cours de cette année, le théâtre de plusieurs attaques, de la rébellion du Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) d’Abdoulaye Miskine, un proche de l’ancien président Ange Félix Patassé. Ce groupe armé a commis des exactions sur la population de Kabo, Bantagafo, Paoua, Markounda. Une source militaire avait confirmée la présence de ce groupe dans les villages de Koudé, Dougouzou et Alim, situés à environ 200 kilomètres de la ville de Bouar (ouest).

 

Le 15 septembre, les villes de Damara (75 kilomètres) et de Sibut (195), ont été attaquées par des dissidents de la convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP). Ce qui avait fait fuir une partie de la population, et a également perturbé les activités économiques et sociales de ces villes.

 

Sur le plan politique, Fulgence Zéneth affirme que la situation est difficile. Toutefois il se réjouit, de la révision du code électoral centrafricain qui a connu la participation de toutes les forces vivent de la nation et pourrait garantir des élections moins violentes en 2016. « Plusieurs choses ont changé de manière fondamentale dans ce document et pourraient conduire les prochains processus électoraux, moins contestables », estime t-il.

 

Par ailleurs, il déplore l’absence de dialogue entre le gouvernement et l’opposition. « Nous pensons qu’il devait y avoir le dialogue permanent entre toutes les couches du pays, afin de mettre un terme aux problèmes qui minent le développement de la RCA », a-t-il ajouté.

 

Dans la même perspective, le 13 novembre, le coordonateur du Front pour l’annulation et la reprise des élections (FARE) avait demandé au pouvoir d’ouvrir un dialogue inter-centrafricain qui va réunir toutes les forces vivent de la nation pour discuter des défis auxquels le pays est confronté.

 

Par Belfort Gobou

 

 

Bria : Deux enfants tués par la méningite et deux autres hospitalisés

 

Bria, 21 novembre (RJDH)–Deux enfants de moins de cinq ans ont été tués, en début de semaine, par la méningite à l’hôpital préfectoral de la ville de Bria (centre). Deux autres sont encore hospitalisés au service de la pédiatrie à cause de la même maladie. L’information a été rendue publique le 20 novembre, par le major du service de la pédiatrie de cet hôpital, Clovis Ngassété.

 

« Nous avons hospitalisé neuf enfants dont quatre souffrent de méningite. Deux sont déjà décédés et les autres sont encore en observation », a expliqué Clovis Ngassété dans un entretien avec Radio Barangbaké.

 

En plus de la méningite, plusieurs autres maladies respiratoires ont été enregistrés parmi lesquelles la pneumonie. Une dizaine de cas a été détectée chez des enfants de zéro à cinq ans, a confié la même source.

 

Le major du service de la pédiatrie de l’hôpital de Bria a déploré l’ignorance des parents qui préfèrent soigner leurs enfants à base des médicaments traditionnels. « Cela entraîne des complications et le décès des enfants », a-t-il dit.

 

La prise en charge des enfants qui souffrent de ces différentes maladies fait défaut, parce que le service de la pédiatrie manque de moyens. « Nous ne disposons pas de matériels adéquats et des médicaments pour nous occuper des enfants qui souffrent de cette maladie », a-t-il déploré.

 

 

 

Boali : Les jeunes se mobilisent pour la sécurité

 

Boali, 21 novembre (RJDH)–Une vingtaine de jeunes de la ville de Boali se sont constitués en auto-défense pour assurer la sécurité dans cette localité et de lutter contre les actes de vol sur la falaise de Kassango, à la sortie de la ville sur l’axe Bangui. Le groupe a vu le jour depuis presqu’un mois.

 

« A Boali, le vol prend de l’ampleur et la falaise de Kassango est le lieu où se passe souvent cet acte de vandalisme. Certaines personnes mal intentionnées montent sur des véhicules pour voler les bagages des passagers. En plus, l’insécurité est fréquente dans la région ces quatre derniers mois. C’est pourquoi nous avons pris cette initiative pour mettre fin à ces actes », a expliqué le président de ce groupe, Gilbert Ali.

 

Ces jeunes, qui utilisent des machettes et des armes de fabrication artisanale, sillonnent la ville pendant la nuit pour appréhender les voleurs. « Nous avons attrapé un cambrioleur qui tentait de voler sur la falaise de Kassango, nous l’avons remis à la gendarmerie pour des enquêtes. Un autre a été également appréhendé avec un port volé à destination de Boali-chute », a indiqué Germais Ndoumbalai, un membre du comité des auto-défenses.

 

Nous demandons aux autorités locales de nous aider en nous donnons les moyens adéquates afin d’appuyer les forces de défense, car la sécurité de la population concerne tout le monde.

 

 

 

Boali : Faible couverture vaccinale dans les formations sanitaires

 

 

vaccination contre la polio

 

 

Boali, 21 novembre (RJDH)–Les formations sanitaires de la sous-préfecture de Boali (sud-ouest) ont connu une faible couverture vaccinale des enfants dans le cadre du programme élargi de vaccination (PEV) de routine, de janvier à septembre 2012. Ce problème est dû à l’accessibilité de certains centres de santé.

 

« Sur dix formations sanitaires que compte la commune de Boali, quatre seulement disposent d’un service du PEV. Ce qui occasionne le manque de mobilisation communautaire en faveur de vaccination de routine et une faible couverture géographique», a expliqué le médecin chef de l’hôpital de Boali, docteur Eloi Nicaise Boufoungou.

 

En plus du manque de mobilisation et l’ignorance des parents, le manque de personnel qualifié dans ce domaine pose un sérieux problème. Le docteur Eloi Nicaise Boufoungou, indique que les responsables du PEV sont tous des agents communautaires qui ont été formés sur le tas. D’où nécessité de les recycler dans le cadre de la vaccination.

 

En marge des difficultés qui freinent les activités de vaccination de routine, quelques progrès ont été relevés par le médecin-chef. « Il y a une forte implication du personnel de santé dans le PEV. On note également l’appui du comité de gestion qui aide le service en fournissant du matériel comme le pétrole et les mèches pour des lampes tempêtes », a-t-elle ajouté.

 

Les différentes catégories de vaccin sont disponibles dans les trois centres qui sont opérationnels. Mais les services ne sont pas totalement utilisés par les parents. L’implication des autorités locales, des leaders religieux et communautaires de la ville de Boali aux activités de vaccination de routine reste un défi à relever, selon des observateurs.

 

Les informations révèlent que c’est l’ignorance des parents de l’importance de la vaccination entraîne le non-respect du calendrier vaccinal des enfants.

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20 novembre 2012 2 20 /11 /novembre /2012 22:27

 

 

 

Réseau des journalistes pour les Droits de l’homme en République Centrafricaine (RJDH-RCA)

 


Bambari : Une dizaine de décès à la prison les quatre derniers mois

 

Bambari, 20 novembre (RJDH)–Une dizaine de prisonniers ont trouvé la mort à la maison d’arrêt de Bambari (centre) dans les quatre derniers mois. L’information a été donnée par le chef de poste de la maison d’arrêt de cette ville, Emmanuel Mandjika.


L’information a été donnée le lundi 19 novembre dans une réunion organisée par le sous-bureau du Bureau intégré des Nations Unies en Centrafrique (BINUCA) à Bambari, dans le cadre des préparatifs de la journée internationale des droits de l’homme, célébrée le 10 décembre de chaque année.


Pour l’informateur, ces décès sont liés aux mauvaises conditions de vie des détenus. Dès lors, cette situation  ressuscite la problématique  des conditions pénibles de vie dans les prisons de la République centrafricaine.


Selon  le chef du sous-bureau du BINUCA à Bambari, François Itayézo, depuis le 28 septembre, les prisonniers manquent de nourritures et d’eau potable. De même, « certains détenus  ne sont même pas présentés devant la justice et n’attendent que la session criminelle de l’année prochaine », a-t-il relevé.


Au cours de cette réunion, il ressort que certains droits fondamentaux de la population sont foulés au pied. La pratique de la justice populaire, le manque de la liberté d’expression, la difficulté à circuler librement, les arrestations arbitraires, l’abus d’autorité, sont entre autres des violations des droits de l’homme relevées dans la préfecture de la Ouaka, à quelques jours de la journée des droits de l’homme.


Cette rencontre organisée par le sous bureau du BINUCA  avait pour but de faire le point sur la situation des droits de l’homme dans la Ouaka, afin d’inciter la population à un changement de comportement. François Itayézo  a appelé  les autorités compétentes  à veiller sur le respect des droits des humains.

 


 

Obo : La population refuse de consommer l’eau d’un forage après la découverte d’un ver

 

 

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Obo, 20 novembre (RJDH)–Les habitants du quartier  Abouna à Obo (sud-est) refusent de consommer l’eau  de l’unique forage qui alimente cette partie de la ville, à cause de la découverte d’un ver aquatique d’environ 20 centimètres de long et de couleur blanche dans l’eau. Ce ver a été retrouvé le samedi 17 novembre.


 Après le découverte de ce ver, le forage a été fermé pendant trois jours avant d’être ré-ouvert sur conseil du chargé d’assainissement et d’hygiène de la ville, Abel Goutia. Selon lui, la présence de ce ver est due au manque d’hygiène autour du forage.


Malgré cette explication, la population, prise de peur, refuse toujours de consommer cette eau et préfère parcourir des distances pour s’approvisionner en eau potable. Certaines personnes utilisent même de l’eau de source, parfois mal entretenue, pour des activités domestiques.


Le docteur Romaric Zarambaud, médecin chef de l’hôpital d’Obo, a annoncé que le ver dont il s’agit sera envoyé au laboratoire de l’Institut Pasteur à Bangui pour des  analyses.

 


 

Bangui : Des journalistes formés à la lutte contre la traite des personnes

 

Bangui, 20 novembre (RJDH)–Au total 40 journalistes venus des radios communautaires de la presse écrite, ont pris part, ce mardi, à un atelier de formation sur la traite des personnes. C’est une occasion pour ces hommes de médias d’acquérir des connaissances pouvant leur permettre de relayer des informations de qualité sur la traite des personnes qui existent en République centrafricaine.


 Cette rencontre est une initiative de l’ONG International Partnership for development (IPDH), en partenariat avec le Réseau des journalistes pour les droits de l’homme en Centrafrique (RJDH). Elle a permis de comprendre que le phénomène de la traite des personnes existe dans la société centrafricaine, mais il est très peu de connu de la population.


Dans les différents exercices, les journalistes centrafricains ont essayé de faire une cartographie des zones du pays où cette pratique est le plus développé. Les résultats montrent que les cas d’exploitation sexuelle, de travail forcé, de prostitution, qui sont aussi quelques-unes des formes de la traite des personnes, sont fréquents dans les villes à intérêt économique de la Centrafrique.


Alexandre Yakizi, moniteur de terrain à IPHD, a résumé la notion de la traite des personnes en une formule mathématique. Pour lui, l’acte plus moyen plus finalité est égale à la traite des personnes. « Il est alors du devoir des journalistes de relayer désormais ces informations au public », a-t-il dit.


Pour maître Pabinguy, avocat de l’IPHD, depuis l’adoption du nouveau code pénal centrafricain, le 6 janvier 2010, rares sont les plaintes déposées au parquet de Bangui sur l’infraction de la traite des personnes. Pourtant, ces cas minent la société centrafricaine. « Il est important que les centrafricains se réveillent pour dénoncer ces faits », a-t-il conclu.


Il faut dire que c’est le 6 octobre 2006 que la République centrafricaine a ratifié la Convention internationale sur la traite des personnes. Jusqu’à ce jour, le pays ne dispose pas encore d’une politique nationale en la matière. C’est en 2010, que le code pénal centrafricain a pris en compte la question de la traite des personnes en prévoyant des sanctions y relatif.

 


Bouar : Des sachets en plastique inondent la ville

 

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Bouar, 20 novembre (RJDH)–Les quartiers de la ville de Bouar (ouest) sont remplis de sachets en plastique utilisés pour des achats. Le dépôt  incontrôlé de ces  déchets solides dans la nature pose un problème de santé chez l’homme, d’après le  chef de secteur élevage de la ville, Michel Ganazoui.


La même source précise que la consommation des produits maraîchers issus des terres où des sachets en plastique ont été déposés peut entraîner des maladies telles que la  paralysie, la visibilité réduite et l’irrigation de la peau, à long terme. Pour lui, « les emballages en plastique sont fabriqués à l’aide des matières toxiques dérivés du produit pétrolier ».


« Les  emballages en plastique, une fois jetée par  terre, peuvent durer  plus de 50 ans et rendre cette portion de terre infertile, C’est dangereux pour la pratique de l’élevage et de l’agriculture », a précisé Michel Ganazoui.


Il a suggéré à la population de jeter les sachets en plastique dans des bacs à ordures et de les brûler le soir.

 


 

Bangui : Des classes surchargées à cause de la grève des enseignants contractuels

 

 

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Bangui, 19 novembre (RJDH)–Certains enseignants des établissements du fondamental1 de Bangui sont obligés de jumeler les classes. D’autres  sont à cheval entre deux ou trois salles de classes, pour combler le vide laissé par des enseignants contractuels qui ont suspendus leurs activités depuis deux semaines.


« Nous sommes obligés de réunir les élèves des différentes classes  selon les niveaux, parce que le nombre des enseignants titulaires n’est pas suffisant pour tenir tous les niveaux », a fait savoir le directeur adjoint de l’école Saint François B, Edouard Péré, ce lundi dans un entretien avec le RJDH.


Selon lui, cette stratégie permet d’occuper les élèves pendant quelques heures. Cela leur permet de garder le rythme des études qu’ils ont pris depuis le début d’année. De ce fait, le Cours élémentaire niveau1 qui a  trois sections temporairement fondu et mis sous la responsabilité d’un seul enseignant, d’où la surcharge.


Cette situation est identique à celle de l’école des 36 villas B. « nous n’avons pas interrompu nos activités. La direction est contrainte de jumeler les classes pour que les enseignants titulaires disponibles puissent leur dispenser les cours », a expliqué Galbert Dérant, directeur de cet établissement.


« La situation est déplorable. Nous faisons ce sacrifice en attendant que le gouvernement et le collectif des enseignants contractuels trouvent un terrain d’entente. Mais la qualité des enseignements ne sera pas bonne, parce que l’effectif pléthorique des élèves ne donne pas un bon climat de travail. En plus, les enseignements ne durent que deux ou trois heures dans la journée », a témoigné une institutrice sous couvert de l’anonymat à l’école de Gobongo.


Par contre le directeur de l’école Notre Dame garçon a indiqué que quelques enseignants contractuels de son établissement ont manifesté leur volonté de reprendre les activités.


A Bangui comme en province, les enseignements primaires sont perturbés depuis deux semaines par la grève des enseignants contractuels. Ceux-ci revendiquent le payement de leurs indemnités et leur intégration dans la fonction publique.

 


 

Bangui : Très peu d’enfants vaccinés entre janvier et septembre

 

 

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Bangui, 19 novembre (RJDH)–Plusieurs enfants n’ont pas bénéficié de différentes catégories de vaccin  pendant les campagnes menées entre le mois de janvier et septembre de l’année en cours, a fait observer Lydie Gbondji, chef de service de la coordination des soins de santé primaire à la région sanitaire 7.


Cette observation a été faite à l’issue des travaux de l’évaluation des activités de la coordination régionale de la surveillance épidémiologique intégrée et du Programme élargie de vaccination (PEV) de routine de la région sanitaire N°7, tenus les 16 et 17 novembre à Bangui.


« La couverture vaccinale n’a pas atteint l’objectif visé dans la région sanitaire n°7. On peut estimer  que ¾ des enfants n’ont pas reçu des vaccins contre la rougeole, la fièvre jaune, la tuberculose et bien d’autres », a-t-elle expliqué.


La même source a précisé que les causes de ce faible taux de la couverture vaccinale sont la réticence des parents des enfants et l’irrégularité dans prise des produits. De ce fait, il faut selon elle « intensifier les  campagnes dans toute la région sanitaire en vue d’éviter la résistance des virus des différentes maladies ».

« Le PEV va faire des efforts pour les mois qui suivent afin de faire vacciner tous les enfants qui ont raté les campagnes précédentes, en multipliant les  sensibilisations au niveau des centres de santé », a conclu Lydie Gbondji.

 


 

Bouar : Un marchand de fausse eau minérale interpellé par la gendarmerie

 

 

Bouar, 19 novembre (RJDH)–Un revendeur d’eau minérale a été arrêté et maintenu le dimanche 18 novembre à la gendarmerie territoriale Bouar (ouest). D’après les informations, cette eau n’est pas potable. Il est aussi soupçonné de vendre du chanvre indien.


« Les neuf cartons d’eau qui ont été interceptés par les éléments de la gendarmerie ne sont pas consommables. Il s’agit des eaux souillées que le jeune homme a prise pour vendre  en faisant croire à la population que c’était de l’eau potable », a fait savoir Noël Ndayna, chef de brigade de la gendarmerie territoriale de Bouar.


Noël Fiomboulé, un agent de santé à l’hôpital préfectoral de Bouar, a indiqué que la  consommation de ces eaux pourrait entraîner des maladies hydriques telles  la fièvre typhoïde les vers intestinaux, entre autres.

 


 

Bangui : La RCA célèbre la journée de la sécurité routière malgré tout

 

Bangui, 19 novembre (RJDH)–La première journée africaine de la sécurité routière couplée à la journée mondiale du souvenir des victimes de la route,  a été célébrée par anticipation le samedi 17 novembre, en République Centrafricaine.


 Le thème de cette première manifestation est « des routes plus sûres, au service du développement de l’Afrique ». Une marche de quatre kilomètres a été organisée pour commémorer cette journée et solliciter la mobilisation de tous contre l’insécurité routière.


Pour Awa Hamed Youssouf, représentante de l’Union africaine en Centrafrique, qui a également pris part à cette marche, « il faut que tout le monde, les parents et surtout les conducteurs, puissent prendre conscience que ceux qui marchent au bord de la route, représentent l’avenir de leur pays et du continent africain. Si un enfant est accidenté, c’est l’avenir du continent qui est en jeu ».


Pour le ministre du développement du transport, Parfait Anicet Mbay, les statistiques sur le continent africain montrent que le coût des accidents de circulation est estimé à environ 450 milliards de FCFA. 65 % des victimes sont surtout des piétons, parmi lesquels 35% d’enfants.


Pour lui, « il est urgent que les usagers de la route prennent conscience du danger causé par les accidents de la circulation, afin de mieux préserver des vies humaines. Il faut qu’il y ait une conscientisation à tous les niveaux ».


La journée africaine de la sécurité routière est instaurée pendant la 2eme réunion de la conférence des ministres africains des Transports, tenue en novembre 2011 à Luanda en Angola.


Interrogé par le RJDH, des habitants de la ville de Bangui disent ne pas savoir pourquoi une telle journée devrait être célébrée en Centrafrique. « A Bangui comme en provinces, les routes n’existent même pas. Tous les ponts de la capitale sont affaissés » a fait observer un transporteur qui a requis l’anonymat.

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans Dépêches