COMMUNIQUE DU MINISTERE DE LA DEFENSE NATIONALE, DES ANCIENS COMBATTANTS, DES VICTIMES DE GUERRE, DU DESARMEMENT ET DE LA RESTRUCTURATION DE L’ARMEE
L’armée nationale centrafricaine, poursuivant la traque des bandits dans notre pays, a eu un accrochage avec un groupe d’hommes armés, ce samedi 18 avril 2009, aux premières heures de la matinée dans les environs de Kabo.
L’action vigoureuse de ces éléments des forces armées a mis en déroute les forces ennemies, qui, en dépit de la volonté plusieurs fois affirmée des autorités de poursuivre la mise en œuvre des principales décisions du dernier Dialogue Politique Inclusif, sont demeurées fidèles à leur option rigide de maintenir coûte que coûte les régions de l’arrière-pays dans un climat d’insécurité permanente.
Plusieurs bandits ont été faits prisonniers par les forces régulières et les combats ont fait également dans leurs rangs plusieurs hommes blessés.
Par ailleurs, il est désormais établi qu’ils comptent parmi eux des enfants soldats enrôlés de force, préalablement enlevés à leurs familles pour servir en qualité de combattants, de porteurs, d’agents de renseignement et d’esclaves sexuels.
Il ne fait plus aucun doute qu’après les affrontements du lundi 13 avril intervenus à Bokayanga, ces malfrats, qui se remettent encore des lourdes pertes qui leur ont été infligées, tentent par tous les moyens de reprendre le matériel qu’ils avaient volé à l’hôpital et aux organisations humanitaires basés à Batangafo en février dernier et qui se trouve à présent récupéré par les éléments des forces armées centrafricaines stationnées à Kabo.
Le Ministère de la Défense nationale, des anciens combattants, du Désarmement et de la Restructuration de l’Armée voudrait à cette occasion informer l’opinion nationale et internationale que plusieurs documents trouvés en possession des prisonniers (photos, numéros de téléphones et papiers administratifs notamment) seront mis à la disposition des services compétents d’investigation de l’armée nationale et pourraient permettre d’établir des complicités internes dont bénéficient les malfrats dans leurs actions contre les forces armées.
Ce faisant, ils se révèlent comme de véritables partisans de l’instabilité chronique pour qui le retour à une paix durable leur enlèverait leur raison d’être et les dispenserait du soutien matériel et financier de leurs maîtres.
Dans tous les cas, s’ils persistent dans la voie de la lutte armée, ces bandits armés trouveront sur leur chemin le peuple centrafricain et son armée.
Fait à Bangui, le 18 avril 2009
Le Ministre délégué à la Présidence de la République chargé de la Défense nationale, des anciens combattants, des Victimes de guerre, du Désarmement et de la Restructuration de l’Armée
Communiqué de Presse du FDPC
Portant démenti des allégations du gouvernement sur l’attaque du 15 Avril
Le Front Démocratique du Peuple Centrafricain (FDPC), par la voie de son Chef d’Etat Major Général le Colonel AYOUB MOUSTAPHA FALL, dément formellement les allégations du gouvernement sur
l’attaque du 15 Avril.
Ce jour, les FACA ont attaqué l’une des positions des éléments du FDPC à BAKAYANGA près de BATANGAFO. Les
éléments du FDPC ont repoussé l’ennemi hors du champ de bataille. Par contre, le FDPC déplore la mort d’un élément au lieu de dix (10) comme le gouvernement l’a dit. Cet élément, tombé sous les
balles des FACA par embuscade, était en avant-garde.
Devant l’intransigeance des éléments du FDPC, les FACA ont dû rebrousser chemin. De retour, ils ont pillé la pharmacie villageoise de la localité et incendié les cases des villageois
: preuve d’irresponsabilité de l’armée de BOZIZE. Le FDPC confirme que des otages, membres des FACA sont toujours en détention dans leur camp.
Les règles de l’armée ont été viciées par BOZIZE et son clan, perpétrant les exactions contre les civils et mettant en péril leur vie en brûlant
leurs maisons. Et cela, avec la complicité active de ceux qui brillent, sur fond de commerce, par une lutte de positionnement.
Fait à Batangafo le 16 Avril 2009
Le Chef d’Etat Major Général du FDPC
Colonel AYOUB MOUSTAPHA FALL