Fait à Dakar, le 02 janvier 2012
COMMUNIQUE DE PRESSE No.019
Le Collectif Centrafricain « Touche pas à ma Constitution » prend acte de la déclaration faite, le 31 décembre 2012, par le Président François BOZIZE devant l’Union Africaine, la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) et l’ONU.
En effet, lors de la visite à Bangui du Président en Exercice de l’Union Africaine, son Excellence, Thomas BONI YAYI, le Général Président François Bozizé, a déclaré ouvertement que la Constitution ne sera pas modifiée et qu’il ne briguera pas un troisième mandat.
Pour rappel, le Collectif souligne que cette déclaration avait été tenue par M. BOZIZE à Paris lors de son discours du 13 août 2012 devant la communauté centrafricaine. Notre Représentant en France, Godfroy- Luther GONDJE- DJANAYANG, l’avait interpellé sur la question de la reforme constitutionnelle.
Contrairement à sa déclaration, le Collectif avait constaté qu’aussitôt arrivé à Bangui, M.BOZIZE avait arrêté notre Coordonnateur Général à l’époque en occurrence le Compatriote Thierry NDOYO, après avoir subi des fortes pressions du régime en place, ce qui a abouti à son retrait du mouvement.
Par ailleurs, il convient d’évoquer le Président François Bozizé a mis en place un groupe de Députés de son parti KWA NA KWA (KNK), parti majoritaire à l’assemblée nationale (103 contre 2 de l’opposition sur les 105 sièges),
Ce groupe est composé des juristes et d’avocats qui vont se pencher sur tous les contours possibles pour l’aider à faire sauter, le verrou constitutionnel limitant le nombre de mandat.
En son article 108, la Constitution centrafricaine a exclu de la révision Constitutionnelle le nombre et la durée des mandats Présidentiels.
Or, le ministre de développement rural, membre du bureau du KNK (Parti au pouvoir) Fidèle GOUANDJIKA avait affirmé sur les ondes de la radio Ndeke Luka, le 29 Novembre 2012: « Que le projet de modification de la constitution est un acte démocratique par François BOZIZE, la modification constitutionnelle…permet de corriger certaines insuffisances que nous avons connues depuis sa promulgation en décembre 2004. Elle permet aussi à un président en fin de mandat constitutionnel de briguer un autre mandat ». Fin de citation
Face à ces propos, les ONG, les partis Politiques, la Société civile, les Organisations internationales, L’union Européenne et le Collectif Centrafricain se sont mobilisés pour dénoncer vigoureusement ses dérives anti-démocratiques.
Le Collectif espère que les engagements pris cette fois-ci par le Président BOZIZE à ne pas modifier la constitution ne soient une stratégie mise en place pour sauver son régime menacé pas la coalition rebelle Seléka depuis le 10 décembre 2012.
Le Collectif « Touche pas à Ma Constitution » reste mobiliser pour le respect total de la Constitution centrafricaine.
Le Coordonateur-Général
Kenny ZOUNGARANI