Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Sommaire

  • : centrafrique-presse
  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
  • Contact

Recherche

Liens

25 mai 2009 1 25 /05 /mai /2009 22:35


 



 

25/05/2009 12:37:09 - Jeune Afrique  par Jean-Dominique Geslin 

Partira? Partira pas? Au-delà du cas Mamadou Tandja, plusieurs dirigeants africains en délicatesse avec la communauté internationale ou, tout simplement, en désaccord avec le politiquement correct tentent de donner des signes de bonne volonté.


Ainsi l’homme fort de Conakry, le capitaine Moussa Dadis Camara, vient-il d’annoncer, le 10 mai, qu’il ne serait pas candidat à l’élection présidentielle (voir p. 39). Une décision qui intervient moins d’un mois après que ce bouillant officier a menacé d’« ôter l’uniforme » pour briguer la magistrature suprême…
 

Parole de soldat!


Ce revirement montre à quel point la décision de postuler – ou de renoncer – au pouvoir est difficile à prendre. Le 12 mai, Andry Rajoelina, tombeur du président Marc Ravalomanana le 17 mars dernier, aurait annoncé à une poignée de diplomates qu’il ne serait pas candidat à la présidentielle promise d’ici à la fin de 2010. Mais l’information a été démentie par le gouvernement, avant que l’intéressé ne revienne sur la question le lendemain. Lors d’une conférence de presse, Rajoelina a expliqué qu’il renoncerait, en effet, à se présenter à la condition que les anciens chefs de l’État malgache en fassent autant. « Je veux montrer au monde entier que Andry Rajoelina ne s’accroche pas à un siège, que Andry Rajoelina n’est pas assoiffé de pouvoir », a-t-il expliqué.


D’autres dirigeants, par le passé, se sont illustrés par de semblables virages à 180 degrés. Ainsi, le général Robert Gueï, qui succéda à Henri Konan Bédié à l’issue du putsch de Noël 1999, en Côte d’Ivoire, déclarait à Jeune Afrique quelques jours après le coup d’État
: « Si je remplis ma mission, d’ici à un ou deux mois, je m’en irai. » Ce qui ne l’empêcha nullement d’être candidat face à Laurent Gbagbo en octobre 2000.


De même, le Centrafricain François Bozizé nous confiait, moins d’un mois après le renversement d’Ange-Félix Patassé, survenu le 15 mars 2003
: « Je n’ai pas l’intention d’être candidat. À la fin de la transition, j’aurai mis en place les institutions démocratiques et ramené la paix. J’aurai donc rempli ma mission. Après, je me retirerai. Sauf si le peuple me demande le contraire. » Il sera finalement élu à la présidence le 24 mai 2005, et devrait très vraisemblablement se représenter en 2010.


Les militaires n’ont pas le monopole de ces volte-face plus ou moins spontanées. Certains chefs régulièrement élus n’ont pas été dissuadés par les dispositions constitutionnelles limitant le nombre des mandats, et ont clairement exprimé leur désir de prendre leur retraite… avant de se représenter une énième fois devant les électeurs. Ce fut notamment le cas du Togolais Gnassingbé Eyadéma, qui déclarait sur RFI, en juillet 1999
: « En 2003, à la fin de mon mandat, j’irai me reposer au village. Non seulement la Constitution ne sera pas révisée, mais mieux, je la respecterai. Parole de soldat! » Trois ans plus tard, le général faisait modifier la Loi fondamentale, et remportait la présidentielle de juin 2003.
 

Constitutions amendées


En juin 2001, Idriss Déby Itno tenait, lui aussi, des propos explicites
: « Je ne serai pas candidat en 2006. Je ne modifierai pas la Constitution. Je le dis haut et fort: ce qui me reste à faire au cours de mon dernier mandat, c’est de préparer le Tchad à une alternance démocratique, pacifique, sans rupture! » Ce qui n’a pas empêché le Parlement de changer les règles du jeu électoral en 2004, ouvrant ainsi la voie à la réélection de Déby Itno deux ans plus tard.


Avec le souci affiché de maintenir la stabilité de l’État et celui de poursuivre « l’œuvre » entamée, la volonté populaire demeure, pour beaucoup, l’ultime argument. C’est notamment le cas pour le Nigérien Mamadou Tandja, qui, le 5 mai dernier, a dévoilé son intention d’être de nouveau candidat à sa propre succession, en novembre 2009. Une annonce qui contredit ses propos du 27 mars, tenus à l’occasion de la visite de Nicolas Sarkozy à Niamey et selon lesquels il s’engageait à se retirer à l’issue de son second mandat. C’est également à la vox populi que semble vouloir se soumettre Denis Sassou Nguesso, interviewé en février 2007. À la question
: « La Constitution sera-t-elle amendée en ce qui concerne la limitation du nombre de mandats? », le chef de l’État congolais répond de manière évasive: « Elle ne le sera pas de mon fait. »


Enfin, la position du président djiboutien sur ce sujet est un modèle d’ambiguïté. Interrogé sur son éventuelle intention de briguer un troisième mandat en 2011, malgré le verrou constitutionnel, Ismaïl Omar Guelleh se montre catégorique. Il ne se reconnaît pas dans la tradition chère à l’Ivoirien Félix Houphouët-Boigny selon laquelle « un chef baoulé meurt au pouvoir », et souligne qu’il « n’est pas du genre à déchirer une Constitution parce qu’elle ne [lui] plaît pas ». Mais tout en affichant un profond respect pour l’esprit des lois, il finit néanmoins par s’en remettre à la sagesse divine
: « Je suis croyant et je sais que l’avenir ne m’appartient pas. Il est à Dieu. Nous aurons donc, le moment venu, à en reparler. » Dieu reconnaîtra les siens…

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
23 mai 2009 6 23 /05 /mai /2009 16:02


                Omar Bongo Ondimba


Par Lucien Pambou Grioo.com 23/05/2009



Le Président Bongo est malade, il souffrirait d’un cancer intestinal et il aurait été transporté dans une clinique espagnole (Barcelone Est) dans un état relativement sévère. Le Président Bongo est le doyen des chefs d’Etat africains, il a 74 ans. Sa maladie, et je m’en excuse auprès de sa famille, est une question familiale certes, mais nationale pour le Gabon, africaine pour l’Afrique centrale et l’Union africaine et internationale pour le monde et surtout pour la structure de la Françafrique.


La maladie du Président, j’espère qu’il guérira, soulève néanmoins des questions importantes au niveau de la géopolitique en Afrique centrale. En accédant au pouvoir dans les années 60, Albert Bernard Bongo, devenu aujourd’hui Bongo Ondimba, a connu tous les gouvernements français de De Gaulle à Nicolas Sarkozy. Il est au cœur de ce que nous appelons la Françafrique constituée par des relations à la fois claires, officielles, non officielles, entre la France et la plupart des pays francophones d’Afrique, surtout ceux d’Afrique centrale.




La clinique de Barcelone où se trouve Omar Bongo Ondimba


La mort récente de Lucie Edith Bongo, épouse du chef d’Etat, a obligé les autorités gabonaises à déclarer que le chef d’Etat gabonais au nom de la coutume devait se reposer et ne pas intervenir dans la vie politique gabonaise pour respecter le deuil de son épouse. Il y a une part de vérité mais il y a une part de dissimulation politique que la maladie déclarée du Président oblige à penser le contraire.

Je souhaite un bon rétablissement au Président Bongo en espérant que les autorités sanitaires espagnoles feront le nécessaire pour que le Président se rétablisse et retrouve ses fonctions de président à la tête du Gabon.


Néanmoins, aller se faire soigner à l’étranger montre bien, après les indépendances, au delà de la dénonciation du colonialisme et du néo colonialisme français, l’incapacité de nos chefs d’Etat, souvent envahis par des considérations ethniques et familiales, donc personnelles, de penser en terme de construction nationale les infrastructures sanitaires de leur pays. Il en est ainsi des autres domaines de l’économie, de la culture et de l’éducation et du logement. Je vais même plus loin, il ne s’agit même pas d’une question tribale ou familiale mais simplement d’un manque de vision politique des chefs d’Etat noirs, car tel est bien le problème, pour le développement économique de leur pays.


Ces chefs d’Etat noirs, toute Afrique confondue, vous parlent de démocratie, d’élections, de libéralisation de l’économie, de planification, de manière très politique et jamais réelle. Les oppositions, quand elles existent, ne sont pas en reste, souhaitent accéder au pouvoir en prenant la place du Président en exercice, ou quand elles ne le peuvent pas, ces oppositions essayent d’apporter leur allégeance en trahissant les populations qui les ont choisies comme représentantes.


Nous critiquons souvent la Françafrique et nous incriminons trop souvent la France et ses dirigeants. Or, les chefs d’Etat et les partis d’opposition d’Afrique Centrale sont les propres suppôts de la Françafrique en dépit de leurs discours de distance vis-à-vis de celle-ci.

L’analyse sociopolitique et historique montre que les pouvoirs en place en Afrique Centrale et les oppositions sont le recto et le verso d’une même conduite vis-à-vis de la Françafrique. Seuls les peuples ne comprennent pas les turbulences et les changements et positionnements politiques des responsables politiques de l’Afrique Centrale, car analphabètes ou impliqués dans un processus d’ « éthnicisation » les peuples acceptent sans trop comprendre d’être les bras armés des guerres ethniques ou des révolutions de palais entre les descendants des chefs d’Etat africains.




                           Ali Bongo

J’espère que ce qu’il se passe au Togo entre les deux enfants de Eyadema ne se passera pas au Gabon. Le Président Bongo a depuis de nombreuses années fait appel à une partie de sa famille pour gérer les affaires du Gabon. Il ne me revient pas de discuter de la pertinence du choix, néanmoins force est de constater que la maladie du Président précipite les stratégies autour de sa succession alors qu’il n’est pas encore mort. L’analyse politique de la vie gabonaise montre qu’il n’y a pas une entente réelle entre les enfants du Président. Nous risquons de nous retrouver dans la situation togolaise. Mais pourquoi doit-on accepter ce type de situation ? Mais pourquoi, au-delà des déclarations des uns et des autres, la situation risque de ne pas changer ?





              Pascaline Bongo

Les réponses sont liées à plusieurs éléments :


1. La Françafrique a besoin de stabilité. La France, qui est la directrice de cette Françafrique, fera le bon choix pour que le Gabon, pays pétrolier, ne soit pas déstabilisé et que cette déstabilisation ne se transmette pas au Cameroun, au Congo Brazzaville, Centrafrique, au Tchad dont le pouvoir est disputé par certains rebelles et en République démocratique du Congo.


2. Le Président Bongo est une valeur sûre de la Françafrique et il possède dans sa tête et dans ses écrits cachés une série de révélations inédites sur la Françafrique. Sa disparition serait un défi à la Françafrique et pourrait ouvrir la porte à l’influence de l’Amérique dont on connait la présence déjà en Angola dans l’exploitation et la gestion du pétrole. Mais, rassurez-vous, la Françafrique veille.


3. La maladie du Président Bongo est une maladie diplomatique même si elle est réelle. Elle doit être considérée d’abord à l’aune diplomatique car il en va de la survie de la Françafrique et de son rayonnement. Quoiqu’en disent les opposants à la Françafrique et leurs discours, ces opposants n’ont ni le courage, ni la volonté, ni les moyens politiques et financiers de s’affranchir de la régence française en Afrique centrale. Il y a le temps des discours et des logorrhées diplomatiques et il y a la réalité financière qui oblige les Etats de l’Afrique centrale et de l’Afrique de l’Ouest à faire allégeance à la France par réalisme politique. La maladie du Président Bongo accélère ce processus.


Le Président Bongo est malade, je souhaite son rétablissement car il a introduit une certaine "stabilité" en Afrique centrale depuis les années 60. Si les oracles, les divinités africaines et Dieu en décident autrement, il y a fort à craindre pour le Gabon (pour lequel on souhaite qu’il n’y ait pas de guerre de succession et de guerre militaire et fratricide tout court, comme souvent le Congo Brazzaville voisin a été le théâtre depuis l’indépendance) rentre dans une zone de turbulence qui risque d’avoir des conséquences sur les autres pays d’Afrique centrale (Tchad, Congo Brazzaville, Cameroun, RDC République démocratique du Congo, Centrafrique).


Comme on peut le voir, maladies et chefs d’Etat en général et en Afrique en particulier et géopolitique sont intimement liés sur un point : la succession politique au haut niveau de l’Etat … la présidence de la République.

 

 

 

 

             

.

.


                           






                           





                           

 

             

 

                                                                                                                               
Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
22 mai 2009 5 22 /05 /mai /2009 15:03


 

 

 

          Luanda 22/05/09 13:58 (Angola Press) - Le président de la commission de l'Union africaine, Jean Ping a qualifié, vendredi à Luanda, de préoccupante la situation actuelle du continent du fait de divers événements, notamment des coups d'Etat que l'on pensait déjà appartenir au passé. 

 

            Selon le diplomate gabonais, dans six mois, l'Afrique a enregistré quatre coups d'Etat, précisément en Mauritanie, en Guinée-Conakry, au Madagascar (considérant qu'il y avait prise inconstitutionnelle du pouvoir) et plus récemment la situation extrêmement grave en Guinée-Bissau.


             "Il s'agit des problèmes graves que nous devons résoudre de façon énergique", a-t-il dit, exhortant les africains, particulièrement les politiques à résoudre les différends par la voie démocratique et de dialogue.


              Jean Ping séjourne à Luanda à l'invitation des autorités angolaises pour participer à la célébration de la journée de l'Afrique, dont le colloque "Paix, réconciliation et reconstruction post-conflit dans le continent".


            Dans son programme de visite, le président de la commission de l'Union africaine sera reçu ce vendredi par le Chef de l'Etat angolais, José Eduardo dos Santos.


             Ce colloque abordera, entre autres, thèmes "les défis de l'union africaine en matière d'appui à la reconstruction nationale post-conflit", "la construction de l'union africaine : intégration politique et économique" et "la crise financière et ses effets en Afrique".   
 
              La journée de l'Afrique est commémorée depuis le 25 mai 1963 date à laquelle a été instituée l'Organisation de l'Unité Afrique (OUA) pour symboliser la lutte pour l'indépendance et l'émancipation des peuples africains.

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
22 mai 2009 5 22 /05 /mai /2009 00:24





BARCELONE (Espagne), (AFP) -
jeudi 21 mai 2009 - 20h18
- Le président gabonais, 73 ans dont 41 ans au pouvoir, est hospitalisé en Espagne à Barcelone, pour un simple "bilan de santé" selon Libreville, mais dans un état grave, soigné pour un cancer, selon d'autres sources interrogées par l'AFP.


M. Bongo "séjourne actuellement à l'hôpital Quiron de Barcelone (...) pour y faire un bilan de santé et y suivre des soins appropriés afin d'être au mieux de sa forme pour regagner le Gabon et reprendre au plus vite ses activités", a indiqué dans l'après-midi la présidence gabonaise.


"Le président n'a subi aucune intervention chirurgicale"
et "est naturellement au fait des questions les plus impératives" du pays, ajoute la présidence à Libreville, dans un texte envoyé depuis Barcelone.

Libreville dénonce un "acharnement médiatique, aujourd'hui particulièrement indécent", et selon elle "savamment entretenu pour semer le trouble dans l'esprit du peuple gabonais à des fins déstabilisatrices".
 

La radio télévision publique gabonaise (RTG) a interrompu ses programmes vers 17H00 pour donner le communiqué in extenso sans autre explication.

Toutefois, selon deux sources informées suivant de près la situation et s'exprimant sous le couvert de l'anonymat, le doyen des chefs d'Etat africains se trouverait dans un état grave.


Il alterne des phases de conscience et d'inconscience, ont indiqué ces sources à l'AFP jeudi après-midi. L'une d'elles a assuré que le président gabonais souffrait d'un cancer des intestins avec des métastases.

Une source française spécialiste des questions africaines a de son côté fait état à Paris d'une "détérioration confirmée" de l'état de santé de M. Bongo, sans plus de détails.

Le Premier ministre français, François Fillon, en visite au Cameroun, a affirmé que la santé de M. Bongo était "satisfaisante".


"Je sais que le président est soigné. Je sais qu'hier soir encore et ce matin sa santé était satisfaisante. Je formule mes voeux de prompt rétablissement à M. Bongo en espérant naturellement qu'il sera remis sur pied le plus vite possible",
a déclaré M. Fillon, en répondant à un journaliste.


Le ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, s'est borné à confirmer dans la matinée que M. Bongo était soigné en Espagne.
 

Une des sources consultées par l'AFP avait indiqué dans la matinée qu'il était hospitalisé à Barcelone (nord-est) depuis une dizaine de jours pour un cancer intestinal, sans préciser s'il avait été ou non opéré.

Selon cette source, il aurait été victime d'une hémorragie pendant son transfert par avion en Espagne et est accompagné de membres de son entourage, dont sa fille, Pascaline.


Le journal catalan La Vanguardia a également assuré jeudi dans son édition en ligne que M. Bongo souffrait d'une "grave tumeur", citant en outre M. Moratinos qui lui aurait indiqué: "Il va très mal".

Fait sans précédent, la présidence gabonaise avait annoncé le 6 mai que M. Bongo, avait décidé "la suspension momentanée de ses activités" de chef d'Etat, et que "toutes les audiences présidentielles (seraient) suspendues jusqu'à nouvel ordre".


Selon un communiqué, il voulait "se ressourcer dans le repos" après avoir vécu pendant "plus de trois ans (...) une épreuve particulièrement difficile avec la maladie de son épouse" Edith Lucie, décédée le 14 mars à Rabat.
 

M. Bongo n'est plus réapparu depuis en public au Gabon, ex-colonie française d'Afrique équatoriale riche en pétrole, bois et minerais, où sa santé est un sujet tabou.

Depuis quelques jours, sa succession est au centre des conversations dans la capitale gabonaise, même s'il elle n'est jamais abordée de manière officielle.

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
21 mai 2009 4 21 /05 /mai /2009 16:25




20 mai 2009

Le Conseil de sécurité des Nations unies a demandé au gouvernement de la R.D. Congo d'enquêter et d'arrêter cinq officiers de haut rang de l'armée congolaise, accusés d'avoir commis des atrocités.

Les cinq gradés ont rejoint les rangs de l'armée nationale après avoir quitté un groupe rebelle, dans le cadre d'un accord de paix.

L'ONU n'a pas donné de détails sur les méfaits commis, mais des groupes de défense des droits de l'Homme évoquent des viols, des vols et des meurtres de civils au cours des derniers mois.

L'ambassadeur de France à L'ONU, Jean-Maurice Ripert, a précisé que le gouvernement congolais était maintenant informé des noms des personnes que l'organisation souhaite voir poursuivis et arrêtés. Le gouvernement de Kinshasa a donné des assurances "encourageantes" selon l'ambassadeur.

La professionnalisation de l'armée congolaise, préalable à sa réduction, et l'amélioration du fonctionnement de la justice et de la police du pays sont des objectifs que le Conseil voudraient voir progresser. Sous-payée et mal encadrée, l'armée a la réputation de malmener les populations qu'elle est censée protéger.

Human Rights Watch attribue aux forces régulières congolaises 143 viols commis dans le Nord Kivu depuis janvier, près de la moitié des 250 cas référencés par l'ONG. "Des femmes ont été emmenées comme esclaves sexuelles par les soldats et retenues dans les cantonnements" selon l'organisation. L'armée aurait tué au moins 19 civils durant cette période.
 

Associated Press

 

NDLR : Il faut espérer qu'après la RDC, les Nations Unies vont pouvoir également s'intéresser à la République centrafricaine en demandant aussi  l'arrestation de certains officiers centrafricains bien connus dont les exactions et les crimes n'ont rien à envier à ceux de leurs homologues de RDC dont il est ici question de l'arrestation.  

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
21 mai 2009 4 21 /05 /mai /2009 13:09

 


BARCELONE (Espagne -
AFP / 21 mai 2009 11h27) - Le président gabonais Omar Bongo Ondimba, 73 ans dont 41 ans au pouvoir, est hospitalisé dans une clinique privée de Barcelone (nord-est) où il reçoit un traitement médical, a confirmé jeudi le ministre espagnol des Affaires étrangères Miguel Angel Moratinos.

"Je peux seulement vous dire qu'il (M. Bongo) est en Espagne où il reçoit un traitement médical dans une clinique de Barcelone", a déclaré M. Moratinos à la presse, lors d'un voyage à Sarajevo.

Auparavant, des sources concordantes en Espagne et en France avaient indiqué à l'AFP que le président Bongo était hospitalisé dans une clinique privée de Barcelone (nord-est) dans un état jugé sérieux.

 

Le doyen des chefs d'Etats africains a été hospitalisé il y a une dizaine de jours à la clinique privée Quiron de Barcelone et souffre d'un cancer intestinal, a notamment indiqué à Madrid une source bien informée ayant requis l'anonymat, sans préciser s'il avait été opéré.

 

Le journal catalan La Vanguardia a donné la même information jeudi matin dans son édition en ligne, soulignant que M. Bongo souffre d'une "grave tumeur" sans autre précision.

Le journal a cité Miguel Angel Moratinos, qui aurait indiqué à un de ses journalistes que le président gabonais "va très mal".

 

Selon la source interrogée à Madrid par l'AFP, le chef de l'Etat gabonais aurait subi une hémorragie lors de son transfert par avion en Espagne. Il est accompagné à Barcelone de membres de son entourage, dont sa fille, Pascaline Bongo. Un porte-parole de la clinique Quiron a confirmé à l'AFP que M. Bongo se trouvait dans ses murs, mais a refusé de livrer tout détail sur son état de santé, soulignant que "la famille ne fait aucun communiqué".

 

Une source officielle gabonaise a indiqué jeudi à l'AFP à Libreville sous couvert de l'anonymat que le président était en vie. Des sources proches du pouvoir gabonais ajoutent que le président a "subi une intervention chirurgicale ces derniers jours" mais qu'il "va mieux".

 

Une source française spécialiste des questions africaines a confirmé à Paris l'hospitalisation d'Omar Bongo à Barcelone. "Il était, hier soir tard, (mercredi) en vie et conscient", a indiqué cette source à l'AFP.

 

La présidence gabonaise avait annoncé le 6 mai dans un communiqué que M. Bongo Ondimba, avait décidé le même jour "la suspension momentanée de ses activités" de chef d'Etat, et que "de ce fait, toutes les audiences présidentielles (seraient) suspendues jusqu'à nouvel ordre".

 

Selon ce communiqué, le président gabonais voulait "se ressourcer dans le repos" après avoir vécu pendant "plus de trois ans (...) une épreuve particulièrement difficile avec la maladie de son épouse" Edith Lucie Bongo Ondimba", décédée le 14 mars à Rabat.

 

Le président Bongo n'est plus réapparu depuis en public au Gabon, petit pays d'Afrique équatoriale riche en pétrole, où sa santé est un sujet tabou. Aucun dispositif policier n'était visible devant la clinique Quiron, qui dispose de plusieurs services et spécialités chirurgicales, selon un photographe de l'AFP sur place.



Le président du Gabon Omar Bongo hospitalisé dans un état sérieux à Barcelone

 

(Associated Press) 21 mai 2009  - Le ministère espagnol des Affaires étrangères a confirmé jeudi que le président du Gabon Omar Bongo est hospitalisé dans un état sérieux à Barcelone.
 

Selon un porte-parole du ministère s'exprimant sous couvert de l'anonymat Bongo est un état "sérieux mais stable". Ce porte-parole n'a pas précisé à l'Associated Press la nature du mal dont est atteint le président gabonais. Le quotidien catalan "La Vanguardia" cite, jeudi matin, des sources médicales selon lesquelles Bongo a un cancer sans spécifier lequel


La clinique Quiron de Barcelone a confirmé à l'Associated Press que le président gabonais y avait été admis. Le porte-parole de la clinique Carlos Segui a déclaré que l'établissement ne donnera aucune information supplémentaire à la demande de la famille du président gabonais.


Agé de 73 ans, Omar Bongo est arrivé au pouvoir en 1967 et, à ce titre, détient le record de longévité à la tête d'un pays africain. Réélu pendant des années comme candidat du parti unique qu'il a fondé, le président Bongo a instauré le multipartisme en 1990.


AP

 

 

Le président gabonais hospitalisé en Espagne dans un état grave

 

(Reuters) 21 mai 2009 - Le président gabonais Omar Bongo, 73 ans, est hospitalisé près de Barcelone, en Espagne, dans un état grave mais stationnaire, a-t-on appris de source autorisée au ministère espagnol des Affaires étrangères.


"Il est à l'hôpital, son état est grave mais stationnaire", a-t-on dit.

 

Bongo, à la tête du Gabon depuis 1967, avait déjà été hospitalisé au moins deux fois ces derniers mois.

Il avait gagné l'Espagne la semaine dernière à bord d'un avion médicalisé.


Il a suspendu jeudi dernier ses activités officielles pour la première fois en quarante-deux ans de pouvoir.

 

Omar Bongo est l'un des trois présidents africains visés par une enquête en France pour "recel de détournement de fonds publics, blanchiment, abus de biens sociaux, abus de confiance".

 

 

Omar Bongo hospitalisé

Par Marianne ENAULT

leJDD.fr
Jeudi 21 Mai 2009


Le ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, a confirmé jeudi matin l'hospitalisation du président du Gabon, Omar Bongo, dans une clinique privée de Barcelone. "C'est tout ce que je peux dire", a déclaré le chef de la diplomatie, selon des propos rapportés par la presse espagnole. D'après plusieurs sources, le doyen des présidents africains souffrirait d'un cancer des intestins.


Le président gabonais, Omar Bongo, serait dans un état grave. Selon plusieurs sources, il souffrirait d'un cancer. (Reuters)
  Omar Bongo est hospitalisé à Barcelone. L'information a été confirmée jeudi matin par le ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos. "Omar Bongo est en Espagne où il reçoit un traitement médical", a-t-il ainsi déclaré à des journalistes qui l'accompagnaient dans son déplacement à Sarajevo. De même source, le président gabonais se trouve dans la clinique privée Quirón de la ville catalane. Le chef de la diplomatie espagnole s'est toutefois refusé à commenter davantage l'état de santé du doyen des chefs d'Etat africains. "C'est tout ce que je peux dire", a-t-il fait savoir. Même son de cloche du côté du porte-parole de la clinique, Carlos Segui. Selon la presse espagnole, il a indiqué qu'il ne délivrerait aucun détail concernant l'état de santé du président gabonais, et ce à la demande de sa famille.
 

Selon plusieurs sources, Omar Bongo souffrirait d'un cancer des intestins. Selon le journal espagnol La Vanguardia, il est hospitalisé dans cette clinique depuis deux semaines pour traiter une "grave tumeur". De même source, Miguel Angel Moratinos aurait confié à un journaliste que le chef d'Etat allait "très mal". A Paris, comme à Madrid, plusieurs sources évoquent un "état sérieux". Le 6 mai dernier, la présidence gabonaise avait annoncé dans un communiqué que le chef d'Etat suspendait "momentanément ses activités". Selon ce texte, Omar Bongo entendait "se ressourcer" après le décès de son épouse, Edith Lucie Bongo Ondimba, le 14 mars dernier à Rabat. Il n'est plus réapparu en public depuis.


L'Espagne plutôt que la France?


Selon la presse espagnole, Omar Bongo a préféré l'Espagne à la France en raison de la procédure judiciaire le visant dans l'Hexagone.
Neuf de ses comptes ont en effet été saisis après un arrêt de la cour d'appel de Bordeaux le condamnant à rembourser à un Français une somme versée pour faire libérer son père, détenu au Gabon. Le potentat africain est également soupçonné d'avoir détourné de l'argent public. Il est, avec ses homologues guinéen, Teodoro Obiang, et congolais, Denis Sassou Nguesso, visé par une plainte déposée par l'association Transparency International France pour "recel de détournement de fonds publics, blanchiment, abus de biens sociaux et abus de confiance".


L'association accuse Omar Bongo d'avoir utilisé de l'argent public pour se doter d'un patrimoine exceptionnel en France: 39 propriétés, dont un hôtel particulier dans le 8e arrondissement de Paris, au nom de sa fille. Début mai,
la plainte a été jugée recevable par la justice française. Figure de la Françafrique, où s'entremêlent raison d'Etat, lobbies et réseaux politico-affairistes, Omar Bongo est au pouvoir au Gabon depuis 41 ans. Leader incontournable de la scène politique africaine, il fût le premier chef d'Etat à avoir rencontré Nicolas Sarkozy après son élection.

 

 

Omar Bongo hospitalisé dans un "état grave" à Barcelone

 

21/05/2009 à 15:07 Reuters

Hospitalisé depuis la semaine dernière près de Barcelone, le président gabonais Omar Bongo, doyen des chefs d'Etat africains, est dans un "état grave", a-t-on appris jeudi de source proche du ministère espagnol des Affaires étrangères.

Bongo, qui règne sans partage sur le pays depuis 1967, avait suspendu il y a une semaine ses activités officielles, pour la première fois depuis son arrivée au pouvoir, et avait gagné l'Espagne en avion médicalisé.

Agé de 73 ans, Bongo "est ici à l'hôpital et, actuellement, son état est stationnaire mais grave", a-t-on déclaré de source autorisée. A la clinique Quiron de Barcelone, on confirme la présence du président gabonais, sans fournir d'autres précisions.

Les autorités gabonaises observent le mutisme au sujet de son état de santé mais ses divers séjours récents à l'hôpital ont soulevé des interrogations quant à sa succession dans un des rares pays de la région qui soit relativement stable.

Le gouvernement avait fait savoir qu'en cas d'absence prolongée du chef de l'Etat, la présidente du Sénat, Rose Francine Rogombe, 66 ans, membre du Parti démocratique gabonais (PDG) au pouvoir, assurerait l'intérim.

Le pays est dominé par une petite élite étroitement solidaire et les opposants redoutent que le fils du président, Ali ben Bongo, actuel ministre de la Défense, ne profite du vide du pouvoir pour en prendre la tête.

Alanguie sur les rives du Golfe de Guinée, Libreville, la capitale, était paisible en ce jeudi de l'Ascension mais un sentiment d'incertitude était palpable à l'annonce de l'état de santé du chef de l'Etat.

PARVENU AU POUVOIR PACIFIQUEMENT

"Nous avons commencé à faire des stocks, depuis que nous vivons avec des doutes sur la capacité du président Bongo à gouverner le pays", confie un instituteur de 41 ans, Sylvain Pounahas, en faisant ses courses.

D'autres habitants de la capitale font état de patrouilles militaires nocturnes sans pouvoir dire si ce dispositif de sécurité est lié ou non à l'absence de Bongo, un des trois présidents africains visés en France par une enquête pour détournement de fonds publics.

La croissance économique du Gabon a dépassé l'an dernier 5,0%, le plus fort taux en une décennie, avant d'être entamée par la chute des cours du pétrole, qui compte pour la moitié du revenu national.

Bongo a été réélu sans discontinuité lors d'élections jugées irrégulières par ses opposants mais l'ascendant de cette homme petit et trapu - et grand buveur - sur son petit pays d'un million et demi d'habitants est incontestable.

Albert-Bernard Bongo - son prénom avant sa conversion à l'islam en 1973 à l'instigation du colonel libyen Mouammar Kadhafi - est parvenu au pouvoir pacifiquement, une exception en Afrique.

Issue de l'ethnie Bateke, une tribu minoritaire vivant aux confins du Congo, dans l'Est, Bongo était en effet le vice-président de Léon Mba, premier président de l'ancienne colonie française, décédé en novembre 1967, sept ans après l'indépendance.

Bongo, qui a entamé sa carrière politique au ministère des Affaires étrangères en 1960 après des études à Brazzaville du temps de la présence française, a fait partie du cabinet de Mba avant d'être choisi comme son dauphin.

En 1968, Bongo a créé le PDG, qui restera 22 ans le parti unique, avant de céder aux pressions françaises en faveur d'un multipartisme qui reste largement de façade.


Version française Marc Delteil

 

 

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
14 mai 2009 4 14 /05 /mai /2009 16:16





13/05/2009 12:48:03 - Jeune Afrique- Par : Jean-Paul Ngoupandé (
Essayiste, ancien Premier ministre centrafricain)


L’élection de Jacob Zuma apparaît comme un nouveau saut dans l’inconnu et rappelle l’année 1994, lorsque les premières élections multiraciales portèrent au pouvoir l’ANC de Nelson Mandela. Les Cassandre du monde occidental appréhendaient les pires cataclysmes, soupçonnant l’ANC de vouloir appliquer son programme « socialiste »
: nationalisations tous azimuts, cadeaux démagogiques et économiquement irresponsables à sa clientèle populaire, encouragement des actes revanchards des extrémistes noirs contre les Blancs…, au risque de conduire le pays à la faillite économique et au chaos. La catastrophe annoncée en 1994 n’a pas eu lieu. Certes, Mandela et ses compagnons de lutte ne pouvaient pas effacer d’un coup de baguette magique les problèmes accumulés sous l’apartheid: haine entre communautés, pauvreté dans les townships, propagation foudroyante du sida… Il n’y a donc pas eu de miracle, mais on est loin de la catastrophe annoncée. Cahin-caha, la république d’Afrique du Sud va son chemin. Sur la route du développement, elle a passé avec succès le premier test: elle demeure la première puissance économique du continent et, à ce titre, elle a été le porte-parole de toute l’Afrique au récent G20 de Londres.


Que redoutent donc les Cassandre de 2009
?
 

Les craintes tournent autour de la personnalité de Jacob Zuma, élu le 6 mai. On reproche au nouveau président de ne pas arborer la figure lisse de Thabo Mbeki, son prédécesseur, proche des modèles occidentaux, bon dirigeant « profilé Tony Blair », exemple de socialiste ayant su s’adapter aux lois de l’économie de marché. Zuma n’a pas non plus le profil de Barack Obama, celui du gendre idéal. Il est au contraire présenté comme le nègre frustre de la brousse, un parvenu, bon vivant, jouisseur, homme à femmes, communiste et populiste. L’histoire personnelle de Jacob Zuma n’est rien d’autre que celle qu’il partage avec la plupart des militants et cadres de l’ANC, des jeunes issus du peuple sud-africain, à qui le régime de ségrégation raciale n’offrait pas d’autres perspectives que l’analphabétisme et l’exploitation. Ils se sont retrouvés dans le creuset de la lutte pour recouvrer leurs droits, leur dignité et leur liberté. C’est pour cela que l’ANC ne ressemble à aucun autre parti en Afrique subsaharienne. Il a donné à ses jeunes une conscience nationale et une formation politique, au-delà des attaches ethniques. Quant aux craintes concernant son passé communiste, elles n’ont cours que chez ceux qui ont oublié l’histoire de la lutte.


Pendant la Guerre froide,
le camp dit de « la liberté » soutenait le régime d’apartheid, considéré comme un rempart contre l’expansion du communisme en Afrique. Le mouvement de libération a donc trouvé un soutien au sein du camp du « progrès » de cette époque, chez les communistes, en Afrique ou ailleurs. Se voulant le rassemblement de toutes les forces opposées à l’apartheid, l’ANC intégra en son sein le Parti communiste sud-africain et la toute-puissante centrale syndicale Cosatu. Sans jamais faire mystère de ses relations étroites avec l’URSS, la Chine, Cuba et, en Afrique du Nord, avec l’Égypte de Nasser, la Tunisie de Bourguiba, l’Algérie de Ben Bella et de Boumédiène, et même la Libye de Kaddafi. L’ANC de Mandela n’a jamais mis son drapeau idéologique dans sa poche et s’est toujours affiché comme un parti de gauche au sens où on l’entend en Occident. Et pourtant, parvenue au pouvoir en 1994, l’organisation ne s’est pas précipitée pour proclamer une quelconque « république populaire d’Afrique du Sud ».Pourquoi ne pas faire confiance à ce parti qui a fait preuve de tant de ténacité et de clairvoyance, et au peuple sud-africain dont il est preuve de preuve de tant de ténacité et de clairvoyance, et au peuple sud-africain dont il est l’émanation
? Si l’ANC se trompe, c’est à travers ses erreurs qu’il apprendra à gérer sa démocratie interne et à l’ancrer dans l’histoire du pays comme dans l’esprit des Sud-Africains. Faisons confiance à ce pays et à son peuple pour savoir judicieusement choisir ses dirigeants sans qu’une caution venue d’ailleurs soit nécessaire.

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
8 mai 2009 5 08 /05 /mai /2009 00:07

 


 

La reprise de la guerre entre les forces de l’armée nationale tchadienne et la coalition des mouvements politico-militaires tchadiens regroupés au sein de l’Union des Forces pour le renouveau (UFR) qui viennent de pénétrer à nouveau sur le territoire tchadien depuis trois jours, est un sujet de grande préoccupation et d’inquiétude pour les autorités de Bangui.  C’est ainsi que selon des informations crédibles provenant de l’entourage même du président Bozizé, c’est une véritable panique qui s’est emparée des tenants du pouvoir qui se refusent à imaginer l’hypothèse d’un renversement du président Idriss Déby Itno par la rébellion de l’Est tchadien.


Les déclarations et compte-rendu de l’évolution de la situation publiés par les autorités tchadiennes semblent quelque peu fantaisistes et ne sont pas de nature à rassurer les autorités de Bangui qui ont carrément mis en place une cellule de crise pour la circonstance et chargée de suivre ce qui se passe au Tchad voisin. Toujours selon nos informations, le pouvoir de Bozizé  réfléchit sérieusement à la nécessité de voler au secours de son parrain Déby en lui dépêchant quelques tirailleurs de sa garde présidentielle servir de chair à canon. On voit mal comment Bozizé qui a déjà beaucoup de mal à se débarrasser de ses propres mouvements rebelles, pourrait venir en aide efficacement à Idriss Déby Itno.    

Certains analystes et connaisseurs des questions centrafricano-tchadiennes  pronostiquent en effet, qu’un renversement éventuel du président tchadien entraînerait quasiment dans la foulée celui du général président de Bangui. Lors de la première incursion de février 2008 de la rébellion tchadienne qui avait déjà failli prendre le pouvoir mais qui avait échoué aux portes du palais rose de Déby à N’djaména, certaines informations avaient fait état de ce que le président Bozizé ayant clairement perçu le danger, avait à l’époque, discrètement pris contact avec le général Mahamat Nouri, un des principaux leaders de la rébellion armée. Cette fois-ci, il devrait se préparer à prendre langue avec Timane Erdimi désigné entre temps président de l’UFR.

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
6 mai 2009 3 06 /05 /mai /2009 19:52

 


Le Monde 7 mai 2009


Depuis plusieurs semaines, les rebelles tchadiens faisaient chauffer leurs moteurs sur leurs bases du Soudan, le long de la frontière avec le Tchad, n'attendant plus qu'un ordre pour se mettre en mouvement. Juste avant que la saison des pluies ne fige dans la boue l'immense terrain d'opération sablonneux entre Tchad et Soudan, ces rebelles opposés au président tchadien, Idriss Déby, et soutenus par Khartoum, ont entamé une nouvelle offensive au Tchad. Mercredi 6 mai, environ 400 véhicules tout-terrain chargés d'hommes en armes progressaient dans l'est du Tchad après avoir commencé à s'y infiltrer lundi.


Cette attaque n'est pas une surprise. Depuis plusieurs semaines, l'imminence de l'opération avait été annoncée par des responsables rebelles de l'Union des forces de la résistance (UFR), regroupement des huit principaux mouvements armés tchadiens constitué en janvier après d'âpres discussions.


Alors que la rivalité entre les chefs de ces groupes a sérieusement handicapé leurs coalitions dans le passé, l'UFR est désormais théoriquement unifiée, avec des unités "brassées" et un commandement confié à Timan Erdimi, un parent du président Déby, qui a exercé naguère avec son frère Tom de hautes responsabilités au Tchad.


Un accord de réconciliation de la dernière chance entre le Tchad et le Soudan avait été signé le 3 mai à Doha (Qatar), le quatrième du genre. Il est resté lettre morte comme les textes précédents. Quelques heures plus tard, quatre colonnes fortes, environ, d'une centaine de véhicules, et renforcées par une cinquième formation au sein de laquelle avait pris place le commandement rebelle, avançaient lentement à l'intérieur du Tchad, déployés entre l'est et le sud-est.


A N'Djamena, Mahamat Hissène, le ministre de la communication et porte-parole du gouvernement, déclarait mardi à la radio nationale : "Alors que l'encre de l'accord de Doha n'a même pas séché, le régime de Khartoum vient de lancer plusieurs colonnes armées contre notre pays". Chaque véhicule, équipé de bidons de 200 litres d'essence, d'armes et de nourriture, peut emporter environ dix hommes.

Depuis que des groupes tchadiens rebelles ont commencé à être soutenus par le Soudan, en 2003, tandis que le Tchad appuyait dans le même temps des rebelles du Darfour, une région du Soudan en proie à des violences, les deux pays ont été au bord de la guerre ouverte sans toutefois passer à des affrontements directs.


ATTAQUES DE L'AVIATION


Les risques de percée des rebelles tchadiens sont réels. Si leurs colonnes ne sont pas clouées au sol par les hélicoptères et les avions tchadiens pilotés par des équipages étrangers, ils pourraient à nouveau atteindre N'Djamena et y porter la guerre. A l'inverse, ils pourraient également déclencher des combats dans des villes sur la route, comme Mongo.


Mais les rebelles soudanais du Darfour, le Mouvement pour la justice et l'égalité (JEM), soutenu par le Tchad, qui avait lancé en mai 2008 une attaque au Soudan qui l'avait amené jusqu'à Khartoum, menacent de rééditer le rezzou ("razzia"). Ils se sont considérablement renforcés au cours des derniers mois. A N'Djamena comme à Khartoum, on redoute autant une offensive terrestre qu'une éventuelle tentative de coup d'état qui l'accompagnerait.


Dans la soirée, des aéronefs tchadiens auraient, selon plusieurs sources, attaqué les colonnes rebelles dispersées dans la région de Goz-Beïda, l'une des grandes concentrations humanitaires du Tchad avec Abéché. Une mission des Nations unies, la Minurcat, est en cours de déploiement dans l'est du pays. Elle doit succéder à l'Eufor, la force européenne dont le mandat a pris fin en mars.


Jean-Philippe Rémy



La guerre par procuration du Tchad et du Soudan


2 février 2008


Des rebelles tchadiens manquent de peu de prendre le pouvoir à N'Djamena où ils s'étaient infiltrés. La France a apporté son soutien au régime du président Idriss Déby.


9 et 10 mai


Le Mouvement pour la justice et l'égalité (JEM) lance une attaque contre Omdurman, la ville jumelle de Khartoum. Le Soudan rompt ses relations avec le Tchad, accusé de soutenir le JEM.


15 novembre


Le Tchad et le Soudan rétablissent leurs relations diplomatiques.


3 mai 2009


Sous l'égide du Qatar et de la Libye, le Tchad et le Soudan signent à Doha un nouvel accord de réconciliation.


5 mai


Le Tchad annonce que plusieurs "colonnes armées" venues du Soudan sont entrées dans le pays. Khartoum dément.

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
5 mai 2009 2 05 /05 /mai /2009 20:28

 


Bozizé qui doit se rendre à Pretoria pour assister à la cérémonie d’investiture du futur président sud africain, Jacob Zuma, prévue pour se dérouler le 9 mai prochain, avait ardemment voulu être à nouveau reçu par le commissaire au développement et à l’action humanitaire de l’Union européenne, Louis Michel, sans doute pour négocier avec lui le financement par son institution du programme DDR. Manque de bol, il a dû comprendre après laborieuses explications, que le mandat de celui-ci prenait fin le 7 mai 2009 et qu’il n’était pas possible d’envisager le déplacement de Bruxelles pour lui.


S’agissant des relations entre Bangui et Pretoria, Bozizé doit effectivement avoir quelques inquiétudes quant à la poursuite de la coopération, notamment militaire, que son régime a entretenue jusqu’ici avec l’Afrique du Sud dont le ministre de la Défense, Mosiuoa Lekota
, était même venu à  Bangui en visite de travail et d’amitié. S’il avait pu conclure avec le gouvernement de Thabo Mbeki un accord de défense, dont on ignore jusqu’à présent le contenu, rien ne dit qu’avec l’arrivée de Jacob Zuma aux affaires sud africaines, certaines clauses demeurées secrètes, ne soient revues. Cet accord de défense a permis au président Bozizé de bénéficier jusqu’à présent, non seulement d’une assistance militaire de soldats et officiers sud africains, mais d’amasser un important arsenal d’armes de guerre en provenance d’Afrique du Sud. C’est ainsi que dans la nuit du 6 au 7 décembre 2008 par exemple, un avion cargo avait déchargé sur le tarmac de l’aéroport Bangui Mpoko, vingt huit (28) tonnes d’armes lourdes qui ont aussitôt pris la destination des nombreuses caches telles que la garnison de Bossembélé, Bézambé et autres.


Il faut aussi rappeler que l’enrichissement sans cause de Bozizé et Ndoutingai a commencé en Afrique du Sud avec les milliards qu’ils ont reçus en dessous de table en concédant un permis minier à la filiale sud africaine d’URAMIN pour l’exploitation de l’uranium de Bakouma. Le 11 mars dernier, Bozizé avait inauguré un nouvel immeuble au ministère des mines dont la construction a dû coûter un peu plus de trois cents millions de F CFA. Il avait déclaré à cette occasion que les autres ministères devraient prendre exemple sur celui des mines où trône comme par hasard son parent Sylvain Ndoutingai. Il avait ajouté que cet immeuble avait été construit sur fonds propres ! Où, si ce n’est en Afrique du Sud, Ndoutingai a-t-il pu trouver aisément ces centaines de millions de F CFA qualifiés par Bozizé de « fonds propres »?

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE